Mouvement du 10 septembre : la CGT appelle à la mobilisation dans les Pyrénées-Orientales (L’Indep)

En soutien au mouvement citoyen annonce pour ce mercredi 10 septembre 2025, l’union départementale de la CGT a décidé d’appeler ses militants à organiser ce jour-là des assemblées générales dans les entreprises et à se rassembler à 11 heures sur la place de la Victoire à Perpignan. Le syndicat Solidaires et la fédération locale du Parti communiste appellent également à se joindre a la contestation, à l’instar de La France insoumise.

« Si on n’appelait pas à la mobilisation le 10 septembre, ça ne serait pas compris. » Pour le secrétaire départemental de la CGT, Julien Berthélémy, il sagit d’une évidence: « La colère sur la question du budget est là et la mobilisation du 10 septembre (un mouvement citoyen né sur les réseaux sociaux, NDLR) prend dans les entreprises. On ne pouvait pas faire l’impasse. » Après avoir réuni les syndicats qui la composent ce mardi, l’union départementale de la CGT a donc finalement décidé d’appeler elle aussi à se mobiliser le 10 septembre prochain.

L’organisation a plus précisément demandé à ses militants de tenir ce jour-là des assemblées générales dans toutes les entreprises où elle a déposé des préavis de grève, puis de se rassembler à 11 heures sur la place de la Victoire à Perpignan.

« Mais pour nous, le 10 n’est qu’une étape », précise Julien Berthélémy. « Nous nous mobiliserons aussi le 18, avec une intersyndicale la plus large possible, contre les restrictions budgétaires et pour réclamer des revalorisations salariales, l’abrogation de la réforme des retraites et la fin des aides aux entreprises sans contreparties. »

Une première réunion du collectif « Indignons-nous »

Côté syndical, les enseignants de la FSU-SNUipp et l’union Solidaires prévoient également de se retrouver dans la rue le 10 septembre. « Nous appelons à la mobilisation car Bayrou propose un budget qui demande des efforts toujours aux mêmes, aux classes moyennes, à ceux qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts, alors qu’il y a d’autres solutions », résume Christine Mirroir, de Soldaires. À l’inverse, d’autres organisations préfèrent se focaliser sur la préparation du 18. C’est notamment le cas de FO. « Après, chacun est libre de participer au mouvement du 10 septembre à titre de citoyen », précise le secrétaire départemental de FO, Jérôme Capdevielle.

Côté politique, la fédération départementale du Parti communiste a annoncé qu’elle soutiendrait le mouvement à l’instar de La France insoumise. « Nous entendons participer à toutes les initiatives qui vont s’organiser », assure l’un des porte-parole locaux du PC, Michel Coronas.

Pour ce qui est du collectif citoyen Indignons-nous des Pyrénées-Orientales, né d’un groupe de discussion sur une application de messagerie, il a organisé une première assemblée générale qui aurait réuni plusieurs dizaines de personnes à Perpignan fin août. Une nouvelle réunion devrait se dérouler d’ici peu.

Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 4 septembre 2025)

Rentrée : les points de vigilance de l’association de parents d’élèves FCPE (L’Indep)

En cette rentrée, le président de la Fédération des conseils de parents d’élèves des Pyrénées-Orientales, Remy Landri, craint entre autres que le système de remplacement des professeurs des écoles absents n’arrive rapidement « à saturation ». Les premiers retours du terrain font aussi état d’un manque d’accompagnants pour les élèves en situation de handicap. Entretien.

Quelles sont les premières problématiques qui remontent du terrain en cette rentrée ?

Rémy Landri : Essentiellement les difficultés classiques que l’on retrouve chaque année. Selon les premiers retours que nous avons, le manque d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (ABSH) pose de gros problèmes dans beaucoup d’écoles, notamment à Terrats, Bages et Perpignan. À Terrats, par exemple, on nous alerte sur la situation de trois enfants qui se seraient retrouvés sans accompagnement à la suite de l’absence et du non-remplacement d’une ABSH.
Par ailleurs, il semblerait que les enseignants remplaçants soient quand même très sollicités. On a l’impression qu’on va très vite arriver à saturation.
Nous demandons que la continuité du service public soit assurée rapidement.
Nous avons également des collèges de plus en plus surchargés, notamment à Elne, Cabestany, Saint-Estève, Toulouges ou Canet. Nous avons plusieurs établissements ou il y a plus de 20 % de sureffectif, ce qui pose la question des bâtiments, qui ne sont pas adaptés, et du nombre d’élèves par classe.

Y a-t-il encore beaucoup d’élèves sortant de 3e qui n’ont pas obtenu d’affectation en lycée ?

Il y a un réel souci d’orientation entre la 3e et le lycée. D’après les données que nous avons, chacun des 31 collèges du département recense une dizaine d’élèves sortant de 3e qui n’auraient pas pu être affectés en 2nde. C’est vraiment problématique de revivre la même situation lors de chaque rentrée. Il faudrait qu’il y ait une brigade qui puisse travailler pendant l’été sur ces situations. Là, ces élèves vont perdre un mois…

D’autres inquiétudes ?

En fin d’année dernière, nous avons constaté une augmentation des phénomènes de violences et de harcèlement. Il y a un gros travail à poursuivre. Tous les acteurs doivent rester vigilants. Nous avons aussi des inquiétudes par rapport aux réseaux sociaux et au téléphone portable. Sur ce dernier point, les annonces de la ministre nous semblent hors sujet. Les règles sont déjà claires: les portables sont interdits au collège sauf cas particuliers. Les élèves doivent respecter le règlement et les équipes éducatives agir en ce sens.

Recueilli par Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 4 septembre 2025)

« Des salaires inférieurs de 18 % à la moyenne nationale » dans les P.-O. (L’Indep)

Ce mercredi 3 septembre 2025, lors de sa conférence de presse de rentrée, la fédération départementale du Parti communiste a pointé du doigt les indicateurs sociaux « alarmants » que présentent les Pyrénées-Orientales. Et défendu dans la foulée les 10 propositions que la formation politique met sur la table au niveau national pour redresser le pays.

Le constat est sans appel. Et traduit les difficultés que rencontrent de nombreux habitants des Pyrénées-Orientales. Un taux de chômage de 12%, « Supérieur de 5 points à la moyenne nationale », des salaires « inférieurs de 18 % à cette même moyenne », 25.000 personnes au RSA… Lors de sa conférence de presse de rentrée, la fédération départementale du Parti communiste a pointé du doigt « des indicateurs sociaux alarmants ». « Et en parallèle, la construction de logements sociaux décroît, alors que la population augmente deux fois plus vite qu’au niveau national », déplore l’un des porte-parole de la fédération, Michel Coronas. « Face à cela, l’accent est mis sur des projets qui tournent autour de l’immobilier de rapport (investissement locatif, NDLR) ou du tourisme de luxe et confortent une économie de paillettes avec des emplois saisonniers, mal payés et précaires. »

Le ton est donné. Et les doléances ne s’arrêtent pas là. Manque d’enseignants, agriculture en péril, ligne ferroviaire à l’arrêt depuis plus d’un an entre Perpignan et Villefranche. : aux yeux des responsables locaux du PC, la situation est critique. « Et le plan d’économie de paix. 44 milliards annoncé par Bayrou ne ferait qu’aggraver la situation », s’énerve Michel Coronas. « On nous dit qu’il n’y a pas d’autre choix, mais rien n’est plus faux. La production de richesses n’a pas diminué. Elle est juste accaparée par une minorité. »

En cette rentrée, le PC a donc décidé de prendre le contre-pied. En mettant sur la table, au niveau national, 10 propositions pour favoriser entre autres le travail, le renouveau industriel, la transition écologique et la paix. « Ce ne sont pas les restrictions budgétaires qui vont sauver le pays, mais la dépense publique », estime l’une des cosecrétaires de la fédération, Marie-Françoise Sanchez. « Nous sommes dans la même logique qui a produit les grands services publics et engendré un développement formidable de la France après la Seconde Guerre mondiale. »

Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 4 septembre 2025

L’édito du Travailleur Catalan par Michel Marc. Les questions sont posées

Il y a d’un côté le projet de budget 2026 dont chacun, peu à peu, en mesure l’iniquité. Travailler plus, gagner moins, des services publics affaiblis, des privés d’emploi moins indemnisés, des retraités nouveaux soumis à l’impôt, des assurés sociaux bousculés par les augmentations du reste à payer, des entreprises d’État malmenées (EDF, SNCF, La Poste…), des collectivités territoriales corsetées par l’austérité. Pendant ce temps, les dividendes versés aux actionnaires sont en constante augmentation. Les patrimoines, pour un petit nombre (quelques centaines), grossissent et les inégalités se creusent. Le seuil de pauvreté voit, chaque jour, ses rangs augmenter. Le tout, dans son contenu, approuvé par la droite, le « centre » et l’extrême droite. Bref, les ingrédients d’une récession sociétale sont là. Les conditions du déploiement du populisme, de la démagogie, des mensonges et de la violence, elles aussi, sont là. Le responsable d’une organisation de jeunesse communiste écrivait, il y a trois jours : « Le 10 septembre, on ne se mobilise pas par réflexe. Ce jour-là, comme tant d’autres, nous serons dans la rue parce que nous n’en pouvons plus. Parce que nous savons que demain risque d’être pire qu’hier. Parce que, pour des millions de jeunes, de travailleurs, de lycéens, d’étudiants, de précaires, il n’y a plus de promesse de progrès. Ce déclassement n’est pas une fatalité. Il est le fruit d’un système : le capitalisme ». Il poursuivait : « Notre tâche est immense, mais elle est claire : réparer ce qui est cassé. (…). Reconstruire une conscience de classe, pour que chacun se rappelle qu’ensemble, nous sommes plus forts que le patron et le pouvoir ».

Alors. Un nouveau premier ministre ? De nouvelles élections ? La démission éventuelle de Macron ? Ou plutôt un large mouvement à construire patiemment, une grande mobilisation, le 10 et le 18, qui puisse devenir une force de propositions incontournable, consciente, et qui commence à inverser décisivement le rapport des forces en faveur de la majorité. La question est posée.

À lire dans Le Travailleur Catalan (n° 4081 – vendredi 5 septembre 2025)

L’édito de Michel Marc. Les questions sont posées

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