Appel de la CE de l’UCR-CGT. L’heure est à la mobilisation !

Depuis plusieurs mois, à grand renfort de communiqués, conférences de presse, le gouvernement et le patronat accusent les retraité∙es d’être les principaux responsables de la situation financière de la France.

Elles et ils auraient asséché les comptes de la Sécurité sociale et creusé le déficit public en « abusant » des conquis sociaux issus du Conseil National de la Résistance.

Elles et ils seraient détentrices et détenteurs d’un patrimoine immobilier, d’une épargne « indécente » qu’il faudrait mettre à contribution pour renflouer les caisses de l’État.

Les retraité∙es n’ont rien volé !

55 % des 17 millions de retraité∙es ont une pension inférieure au SMIC, 60 % des retraité∙es ne partent jamais en vacances, beaucoup sont contraint∙es de faire des arbitrages dans les dépenses de logement, santé, énergie, nourriture…

Le 15 juillet dernier, le Premier ministre a annoncé qu’il souhaitait faire porter sur les retraité∙es une grande partie des 43,8 milliards d’euros d’économies. 90 % des 17 millions de retraité∙es vont connaitre une baisse de leurs revenus par le gel et la désindexation de l’ensemble des pensions de base et complémentaires jusqu’en 2030, la suppression de l’abattement fiscal de 10 % pour les retraité∙es, le doublement des franchises et forfaits médicaux, la remise en cause des ALD, l’augmentation de la CSG…

Notre système de protection sociale, dont la Sécurité sociale est un pilier important, n’est pas en déficit, mais est confronté à un manque de recettes dû aux politiques d’exonérations et de cadeaux faits aux plus riches. Mais le gouvernement refuse de mettre à contribution les plus hauts revenus, de remettre en cause les aides publiques (211 milliards d’euros, selon un rapport sénatorial) et les exonérations de cotisations sociales accordées aux entreprises sans contreparties, ni contrôle.

Nous sommes face à un plan d’austérité et d’appauvrissement des retraité∙es sur plusieurs années.

La commission exécutive de l’UCR-CGT, réunie le 04 septembre 2025, a apprécié positivement les initiatives mises en œuvre autour de notre campagne de reconquête de la Sécurité sociale, de la signature de notre carte pétition.

Elle appelle l’ensemble des USR et UFR à poursuivre, à amplifier le plan de travail et à tout mettre en œuvre pour réussir les échéances revendicatives à venir et gagner la mobilisation massive des retraité∙es en territoire dans ces journées d’action :

  • le 10 septembre en portant notre carte pétition,
  • le 18 septembre dans le cadre de l’appel interprofessionnel unitaire,
  • le 21 septembre, journée internationale pour la paix,
  • le 25 septembre en réunissant 300 militantes et militants à Montreuil,
  • le 09 octobre sur l’accès aux soins à l’appel des fédérations de la Santé et de l’Action sociale, des Services publics, des Organismes sociaux et la FNIC,
  • le 14 octobre, le jour du conseil d’administration de l’AGIRC-ARRCO.

La commission exécutive propose de poursuivre notre processus de mobilisation par une action spécifique des retraité∙es, début novembre 2025. Cette action sera proposée aux organisations syndicales et associatives du Groupe des neuf, le 09 octobre 2025.

Montreuil, le 4 septembre 2025

Une rentrée universitaire plus chère que jamais pour les étudiants (L’Indep)

Un élève non boursier devra débourser cette année 3.227 €, soit une hausse de 2 % en un an, selon la Fage qui dénonce un « coup de massue » et demande une reforme du système des bourses.

C’est un record. Un étudiant non boursier devra débourser cette année 3.227 € pour sa rentrée universitaire, soit une hausse de près de 70 € en un an (+ 2 %), selon les calculs de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), qui dénonce « un coup de massue supplémentaire » pour les jeunes. Le coût grimpe même à 4.503 € pour les étudiants ultra-marins.

Ces montants doivent « choquer et alerter », ils « représentent un réel frein à l’émancipation de nombreux jeunes, qui doivent choisir quotidiennement entre avoir un logement décent, se nourrir ou étudier », dénonce la première organisation étudiante dans son rapport annuel.

Se loger ou se nourrir

Pour beaucoup, le choix est vite fait. L’an dernier, près de 20 % des étudiants interrogés par la Fage déclaraient ne pas manger à leur faim. Depuis, le prix du budget alimentation a encore grimpé de 2 % Il sert donc souvent de variable d’ajustement pour des étudiants qui préfèrent parfois sauter des repas, asphyxiés financièrement par des loyers élevés.

Les étudiants doivent débourser en moyenne 581 € par mois pour se trouver un toit (+ 3 %). Selon la Fage, contactée par notre rédaction, la facture est un peu moins salée à Perpignan (443 €), Nimes (466 €) et Montpellier (573 €), tout en restant importante. Elle grimpe à près de 691 € en Ile-de-France.

En prenant en compte aussi l’alimentation, ou encore la téléphonie, entre autres dépenses du quotidien, l’association évalue les frais de la vie courante à 1.238 € chaque mois pour un étudiant en licence non boursier qui vit seul.

Auxquels s’ajoutent 1 986 € à débourser spécifiquement pour la rentrée (inscription, matériel…).

« Vivre en tant qu’étudiant n’a jamais coûté aussi cher », résume la Fage qui appelle à un encadrement des loyers « exorbitants », à la construction massive de logements étudiants et demande une réforme du système des bourses, car « l’écrasante majorité des bénéficiaires de l’aide alimentaire étudiante » n’y est pas éligible.

L’association demande aussi l’élargissement du nombre de boursiers à un million de bénéficiaires, ainsi que l’indexation des plafonds d’accès aux bourses sur le smic, avec une revalorisation du montant de l’aide en fonction de l’inflation.

« La bourse la plus haute que peut toucher un(e) étudiant(e) est deux fois inférieure au seuil de pauvreté », déplore la Fage. « Rien ne peut justifier une telle inaction face à des milliers d’étudiants en détresse », dénonce l’association étudiante.

L’Indépendant, le 4 septembre 2025

Mouvement du 10 septembre : la CGT appelle à la mobilisation dans les Pyrénées-Orientales (L’Indep)

En soutien au mouvement citoyen annonce pour ce mercredi 10 septembre 2025, l’union départementale de la CGT a décidé d’appeler ses militants à organiser ce jour-là des assemblées générales dans les entreprises et à se rassembler à 11 heures sur la place de la Victoire à Perpignan. Le syndicat Solidaires et la fédération locale du Parti communiste appellent également à se joindre a la contestation, à l’instar de La France insoumise.

« Si on n’appelait pas à la mobilisation le 10 septembre, ça ne serait pas compris. » Pour le secrétaire départemental de la CGT, Julien Berthélémy, il sagit d’une évidence: « La colère sur la question du budget est là et la mobilisation du 10 septembre (un mouvement citoyen né sur les réseaux sociaux, NDLR) prend dans les entreprises. On ne pouvait pas faire l’impasse. » Après avoir réuni les syndicats qui la composent ce mardi, l’union départementale de la CGT a donc finalement décidé d’appeler elle aussi à se mobiliser le 10 septembre prochain.

L’organisation a plus précisément demandé à ses militants de tenir ce jour-là des assemblées générales dans toutes les entreprises où elle a déposé des préavis de grève, puis de se rassembler à 11 heures sur la place de la Victoire à Perpignan.

« Mais pour nous, le 10 n’est qu’une étape », précise Julien Berthélémy. « Nous nous mobiliserons aussi le 18, avec une intersyndicale la plus large possible, contre les restrictions budgétaires et pour réclamer des revalorisations salariales, l’abrogation de la réforme des retraites et la fin des aides aux entreprises sans contreparties. »

Une première réunion du collectif « Indignons-nous »

Côté syndical, les enseignants de la FSU-SNUipp et l’union Solidaires prévoient également de se retrouver dans la rue le 10 septembre. « Nous appelons à la mobilisation car Bayrou propose un budget qui demande des efforts toujours aux mêmes, aux classes moyennes, à ceux qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts, alors qu’il y a d’autres solutions », résume Christine Mirroir, de Soldaires. À l’inverse, d’autres organisations préfèrent se focaliser sur la préparation du 18. C’est notamment le cas de FO. « Après, chacun est libre de participer au mouvement du 10 septembre à titre de citoyen », précise le secrétaire départemental de FO, Jérôme Capdevielle.

Côté politique, la fédération départementale du Parti communiste a annoncé qu’elle soutiendrait le mouvement à l’instar de La France insoumise. « Nous entendons participer à toutes les initiatives qui vont s’organiser », assure l’un des porte-parole locaux du PC, Michel Coronas.

Pour ce qui est du collectif citoyen Indignons-nous des Pyrénées-Orientales, né d’un groupe de discussion sur une application de messagerie, il a organisé une première assemblée générale qui aurait réuni plusieurs dizaines de personnes à Perpignan fin août. Une nouvelle réunion devrait se dérouler d’ici peu.

Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 4 septembre 2025)

Rentrée : les points de vigilance de l’association de parents d’élèves FCPE (L’Indep)

En cette rentrée, le président de la Fédération des conseils de parents d’élèves des Pyrénées-Orientales, Remy Landri, craint entre autres que le système de remplacement des professeurs des écoles absents n’arrive rapidement « à saturation ». Les premiers retours du terrain font aussi état d’un manque d’accompagnants pour les élèves en situation de handicap. Entretien.

Quelles sont les premières problématiques qui remontent du terrain en cette rentrée ?

Rémy Landri : Essentiellement les difficultés classiques que l’on retrouve chaque année. Selon les premiers retours que nous avons, le manque d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (ABSH) pose de gros problèmes dans beaucoup d’écoles, notamment à Terrats, Bages et Perpignan. À Terrats, par exemple, on nous alerte sur la situation de trois enfants qui se seraient retrouvés sans accompagnement à la suite de l’absence et du non-remplacement d’une ABSH.
Par ailleurs, il semblerait que les enseignants remplaçants soient quand même très sollicités. On a l’impression qu’on va très vite arriver à saturation.
Nous demandons que la continuité du service public soit assurée rapidement.
Nous avons également des collèges de plus en plus surchargés, notamment à Elne, Cabestany, Saint-Estève, Toulouges ou Canet. Nous avons plusieurs établissements ou il y a plus de 20 % de sureffectif, ce qui pose la question des bâtiments, qui ne sont pas adaptés, et du nombre d’élèves par classe.

Y a-t-il encore beaucoup d’élèves sortant de 3e qui n’ont pas obtenu d’affectation en lycée ?

Il y a un réel souci d’orientation entre la 3e et le lycée. D’après les données que nous avons, chacun des 31 collèges du département recense une dizaine d’élèves sortant de 3e qui n’auraient pas pu être affectés en 2nde. C’est vraiment problématique de revivre la même situation lors de chaque rentrée. Il faudrait qu’il y ait une brigade qui puisse travailler pendant l’été sur ces situations. Là, ces élèves vont perdre un mois…

D’autres inquiétudes ?

En fin d’année dernière, nous avons constaté une augmentation des phénomènes de violences et de harcèlement. Il y a un gros travail à poursuivre. Tous les acteurs doivent rester vigilants. Nous avons aussi des inquiétudes par rapport aux réseaux sociaux et au téléphone portable. Sur ce dernier point, les annonces de la ministre nous semblent hors sujet. Les règles sont déjà claires: les portables sont interdits au collège sauf cas particuliers. Les élèves doivent respecter le règlement et les équipes éducatives agir en ce sens.

Recueilli par Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 4 septembre 2025)

« Des salaires inférieurs de 18 % à la moyenne nationale » dans les P.-O. (L’Indep)

Ce mercredi 3 septembre 2025, lors de sa conférence de presse de rentrée, la fédération départementale du Parti communiste a pointé du doigt les indicateurs sociaux « alarmants » que présentent les Pyrénées-Orientales. Et défendu dans la foulée les 10 propositions que la formation politique met sur la table au niveau national pour redresser le pays.

Le constat est sans appel. Et traduit les difficultés que rencontrent de nombreux habitants des Pyrénées-Orientales. Un taux de chômage de 12%, « Supérieur de 5 points à la moyenne nationale », des salaires « inférieurs de 18 % à cette même moyenne », 25.000 personnes au RSA… Lors de sa conférence de presse de rentrée, la fédération départementale du Parti communiste a pointé du doigt « des indicateurs sociaux alarmants ». « Et en parallèle, la construction de logements sociaux décroît, alors que la population augmente deux fois plus vite qu’au niveau national », déplore l’un des porte-parole de la fédération, Michel Coronas. « Face à cela, l’accent est mis sur des projets qui tournent autour de l’immobilier de rapport (investissement locatif, NDLR) ou du tourisme de luxe et confortent une économie de paillettes avec des emplois saisonniers, mal payés et précaires. »

Le ton est donné. Et les doléances ne s’arrêtent pas là. Manque d’enseignants, agriculture en péril, ligne ferroviaire à l’arrêt depuis plus d’un an entre Perpignan et Villefranche. : aux yeux des responsables locaux du PC, la situation est critique. « Et le plan d’économie de paix. 44 milliards annoncé par Bayrou ne ferait qu’aggraver la situation », s’énerve Michel Coronas. « On nous dit qu’il n’y a pas d’autre choix, mais rien n’est plus faux. La production de richesses n’a pas diminué. Elle est juste accaparée par une minorité. »

En cette rentrée, le PC a donc décidé de prendre le contre-pied. En mettant sur la table, au niveau national, 10 propositions pour favoriser entre autres le travail, le renouveau industriel, la transition écologique et la paix. « Ce ne sont pas les restrictions budgétaires qui vont sauver le pays, mais la dépense publique », estime l’une des cosecrétaires de la fédération, Marie-Françoise Sanchez. « Nous sommes dans la même logique qui a produit les grands services publics et engendré un développement formidable de la France après la Seconde Guerre mondiale. »

Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 4 septembre 2025

L’édito du Travailleur Catalan par Michel Marc. Les questions sont posées

Il y a d’un côté le projet de budget 2026 dont chacun, peu à peu, en mesure l’iniquité. Travailler plus, gagner moins, des services publics affaiblis, des privés d’emploi moins indemnisés, des retraités nouveaux soumis à l’impôt, des assurés sociaux bousculés par les augmentations du reste à payer, des entreprises d’État malmenées (EDF, SNCF, La Poste…), des collectivités territoriales corsetées par l’austérité. Pendant ce temps, les dividendes versés aux actionnaires sont en constante augmentation. Les patrimoines, pour un petit nombre (quelques centaines), grossissent et les inégalités se creusent. Le seuil de pauvreté voit, chaque jour, ses rangs augmenter. Le tout, dans son contenu, approuvé par la droite, le « centre » et l’extrême droite. Bref, les ingrédients d’une récession sociétale sont là. Les conditions du déploiement du populisme, de la démagogie, des mensonges et de la violence, elles aussi, sont là. Le responsable d’une organisation de jeunesse communiste écrivait, il y a trois jours : « Le 10 septembre, on ne se mobilise pas par réflexe. Ce jour-là, comme tant d’autres, nous serons dans la rue parce que nous n’en pouvons plus. Parce que nous savons que demain risque d’être pire qu’hier. Parce que, pour des millions de jeunes, de travailleurs, de lycéens, d’étudiants, de précaires, il n’y a plus de promesse de progrès. Ce déclassement n’est pas une fatalité. Il est le fruit d’un système : le capitalisme ». Il poursuivait : « Notre tâche est immense, mais elle est claire : réparer ce qui est cassé. (…). Reconstruire une conscience de classe, pour que chacun se rappelle qu’ensemble, nous sommes plus forts que le patron et le pouvoir ».

Alors. Un nouveau premier ministre ? De nouvelles élections ? La démission éventuelle de Macron ? Ou plutôt un large mouvement à construire patiemment, une grande mobilisation, le 10 et le 18, qui puisse devenir une force de propositions incontournable, consciente, et qui commence à inverser décisivement le rapport des forces en faveur de la majorité. La question est posée.

À lire dans Le Travailleur Catalan (n° 4081 – vendredi 5 septembre 2025)

L’édito de Michel Marc. Les questions sont posées

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L’actu vu par Delgé

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  • L’université d’été du PCF à Montpellier. J’y étais avec cinq autres camarades des P.-O.
  • PCF. Un pacte pour la France

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  • La riposte syndicale. Un accord intersyndical offensif
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  • École;66. Le premier degrés de nouveau affaibli
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  • Élections municipales dans les P.-O. Tout faire pour construire, …, et gagner
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  • Amélie-les-Bains. Fermeture du bureau de poste annoncé
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  • Distribution de fournitures scolaires aux enfants de réfugiés
  • En Català. « En català » canvia ! Les cinc arques
  • Alénya. Le festival des Afro-descendants

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  • Après les J.O., le problème, c’est l’héritage
  • Rugby au féminin. Que du bonheur !

Culture

  • Où sortir ?
  • Visa. Un tour du monde en vingt-six expositions
  • Gaza
  • Livre. La civilisation judéo-chrétienne : anatomie d’une imposture
  • Film. En première ligne jusqu’au bout de la nuit

France

  • Forcing gouvernemental. Le plan d’économie de Bayrou ne doit pas passer

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