Le PCF censurera Lecornu et se prépare à la dissolution (La Marseillaise)

La direction communiste, réunie samedi 11 octobre, a adopté à 88% une résolution appelant à construire « l’alternative pour le progrès et la paix ».

Pour les communistes, la censure est une évidence après la reconduite de Sébastien Lecornu à Matignon en dépit de son échec et de celui de ses prédécesseurs. « Nous censurerons, nous appelons à retourner aux urnes », a indiqué Fabien Roussel, secrétaire national, en ouverture du conseil national du PCF, qui se tenait à Paris, ce samedi. Pour le dirigeant communiste, il faut prendre la mesure du « dégoût de la politique », provoqué par l’attitude du président de la République, dont une majorité de Français souhaite le départ.

Les communistes ne doutent pas qu’une dissolution interviendra rapidement, peut-être d’ici vendredi prochain, car si le chef de l’État et son Premier ministre veulent à tout prix présenter le projet de budget ce lundi, c’est pour permettre à un texte d’austérité d’être lancé dans les délais constitutionnels et de servir de base de discussion, quelle que soit la suite des événements.

Périmètre du rassemblement

Au regard de la dislocation du socle commun et de l’inflexibilité présidentielle, la direction communiste table sur l’hypothèse de l’adoption d’une motion de censure dans la semaine suivie d’une dissolution. Dans cette optique, Fabien Roussel liste trois objectifs : « empêcher l’extrême droite de l’emporter, faire gagner la gauche et renforcer le PCF partout en France comme à l’Assemblée nationale ».

Dans la discussion, la question du périmètre du rassemblement a été posée, certains intervenants souhaitant renouer avec le périmètre du Nouveau front populaire, d’autres rappelant qu’il n’avait pas permis d’être majoritaires et que le PCF ne s’était vu attribuer qu’une cinquantaine de circonscriptions. Des limites qui avaient été pointées lors d’une conférence nationale du PCF après les dernières législatives.

Stéphane Peu, président communiste du groupe GDR a indiqué : « le groupe m’a donné explicitement mandat : aller partout où se discutent les conditions d’une alternative progressiste sans se substituer à la responsabilité exclusive du parti qui est de négocier un accord électoral. » Son homologue du Sénat, Cécile Cukierman, a fait part de son scepticisme sur un accord « à quatre, car dans les quatre, il y en a deux qui n’en veulent pas : le PS et la FI ».

Dans une résolution adoptée par 86 voix pour, 12 contre et 7 abstentions, les communistes lancent « un appel aux travailleurs et travailleuses, aux forces syndicales et associatives du pays et à toutes les forces de gauche, à débattre des propositions de rupture que nous portons, à s’unir pour obtenir le changement de politique tant attendu et pour battre la droite et l’extrême droite. » Le texte souligne aussi l’importance des municipales « pour protéger les habitants et développer les services publics locaux ».

Léo Purguette (La Marseillaise, le 13 octobre 2025)

Lettre publique de Canigou-Conflent-Santé à l’attention de M Jallat, Président de la Communauté de Communes Conflent Canigou

Copie à M Le Sous Prefet, M Le Président de l’ARS, M Le Président du CPTS, aux Maires et élus communautaires de Conflent Canigou

Monsieur,

La problématique concernant la santé dans notre territoire est criante. Vous le savez, nous sommes dans un désert médical et la situation va s’aggraver dans les prochaines semaines. Nous savons que le seul médecin généraliste sur la commune de Vernet-les-bains doit prendre sa retraite dans les prochains jours et que plusieurs médecins ont d’ores et déjà annoncé leur départ de la maison de santé de Prades.

La Communauté de Commune a pris la décision de lancer la création d’un centre de santé lors de son conseil communautaire du 5 juin 2025, ce qui semble être, dans le contexte actuel, une des meilleures solutions possibles pour répondre aux problématiques auxquelles nous sommes confrontés. L’association Canigou-Conflent-Santé se félicite de cette décision et remercie l’ensemble des élus qui ont voté pour cette décision.

Nous sommes particulièrement attentifs à l’évolution de ce projet. Depuis trois mois, les contacts que nous avons eus avec des élus nous emmènent à des interrogations. Nous sommes notamment inquiets vis-à-vis du dimensionnement du centre et sur l’implantation géographique des futurs praticiens. On nous a présenté comme prioritaire l’implantation de nouveaux médecins dans des zones déjà dotées ou à proximité d’offre médicale existante. Il apparait au contraire que les besoins les plus criants sont dans les parties hautes du territoire de la Communauté de Communes.

De plus, il semblerait que d’autres dépenses sont encore envisagées pour des solutions non garanties et non abouties comme un médecin itinérant ou des aides exceptionnelles à l’implantation. Ne pensez vous pas que cela puisse donner un sentiment d’éparpillement et risque d’obérer les moyens financiers disponibles pour la création d’un grand centre de santé qui apparait non seulement une solution plus pérenne mais également plus cohérente sur un plan purement économique ?

Nous demandons par la présente une rencontre avec Le Président de la,Communauté de Communes et nous vous demandons de bien vouloir nous informer des différentes évolutions.

Nous comptons sur les élus, pour s’assurer que l’offre médicale future soit à la hauteur des attentes ; ce qui commence par une présence prioritaire là où le besoin est le plus criant.

Le bureau de l’association Canigou Conflent Santé

M Jallat
Communauté de Communes Conflent Canigou
Château Pams – Route de Ria – 66500 Prades

M Didier Carponcin
Sous Préfecture de Prades
177 Av. du Général de Gaulle – 66500 Prades

ARS – Occitanie
26-28 Parc club du Millénaire
1025, rue Henri Becquerel – 34067 Montpellier

CPTS Prades
Maison de santé du Conflent
2 Avenue du Général Roques – 66500 Prades

L’édito du webzine. Macron, l’entêté

D’un côté l’idée que la majorité sorti des urne soit le Nouveau Front populaire est incongrue au yeux du Président Macron ; le NFP se dit pourtant prêt à gouverner. De l’autre, la macronie de déchire, sa marge de manœuvre se réduit de jour en jour obligeant Macron à renommer son ultime rempart, son fidèle soldat Lecornu.

Sans surprise, la rupture promise n’aura pas eu lieu, le président de la République choisit la continuité, quitte à enfoncer le pays dans la crise. À la sortie des 2h30 de réunion à l’Élysée, seuls la gauche et le président des députés Liot ont pris la parole sur le perron du palais présidentiel.

Ils ont conspué la teneur des échanges. « Nous sortons de cette réunion sidérés », lance la patronne des Écologistes Marine Tondelier. « Nous n’avons eu aucune réponse, si ce n’est que le Premier ministre qui sera nommé dans les heures prochaines ne sera pas de notre camp politique », prédit elle. Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, poursuit « si le nouveau Premier ministre est dans le camp macroniste, nous ne pourrons pas l’accepter », prévient-il. Les Socialistes menacent : « il n’y a aucune garantie de non-censure notre part », tranche Olivier Faure, Premier secrétaire du parti. Laurent Panifous, député Liot, a estimé qu’il aurait fallu un net bougé sur les retraites.

Une débâcle annoncée

Aucun des membres des partis censés former ce qui était jusqu’alors nommé « socle commun » ne s’est exprimé. Pour Bruno Retailleau, « l’expression “socle commun” est morte dimanche soir, faute de confiance ». Pour lui, « s’il doit y avoir un avenir en commun, ce sera sur le fond, par une plateforme programmatique », a avancé le président des LR devant Emmanuel Macron.

Avec qui Sébastien Lecornu va-t-il former le gouvernement censé plancher sur le budget dès lundi en Conseil des ministres ? Son camp a implosé. Et la réforme des retraites, totem du second quinquennat d’Emmanuel Macron, semble être l’un des points de crispation majeur. Pourtant Élisabeth Borne, qui a imposé au pays une réforme des retraites injuste, illégitime et anti-démocratique, s’est dite ouverte à la suspension du texte. Cette simple évocation provoque l’ire de la droite et d’une partie du camp présidentiel. « Il n’y aura pas de ministre Horizons dans un gouvernement qui revient sur la réforme des retraites », indique Arnaud Péricard, porte-parole du parti d’Édouard Philippe sur BFMTV ce vendredi soir.

Les oppositions promettent la censure. Le « socle commun » se fracasse. Le Premier Ministre « le plus faible de l’histoire de la Ve République » présentera un budget lundi. Combien de jour va durer le troisième Premier ministre bis depuis la déroute de la macronie des dernières législatives ? Dissolution ? Démission de Macron ? Et après ? Dans quel état ils nous ont laissé la société française !!!

Dominique Gerbault

Résolution du Conseil national du PCF (11/10/25). Face au méprisant de la République, construisons l’alternative pour le progrès et la paix

Le Président de la République a décidé de renommer Premier Ministre Sébastien Lecornu, Premier Ministre démissionnaire, avec un mandat clair : faire adopter un budget 2026 conforme à sa politique.

Alors que sa politique a été battue aux dernières élections législatives, cette décision est un nouveau déni démocratique d’une exceptionnelle gravité.

Face à cette provocation, les communistes partagent l’inquiétude, la colère et la lassitude de nos concitoyennes et concitoyens devant les manœuvres politiciennes qui ne répondent pas à leurs immenses attentes sociales et démocratiques.

Nous refusons les mesures de régression sociale issues du précédent projet de budget et les mesures qui privent de moyens le service public, les associations et les collectivités locales et plongent le pays dans la crise tout en confortant les profits du capital. Et nous ne nous contentons pas de demi-mesures sur les retraites sans que le Parlement n’ait réellement la main pour abroger la réforme.

Alors que le patrimoine des 500 plus grandes fortunes de France représente 1128 milliards d’euros, deux fois plus qu’en 2017, c’est à nous, aux salarié·es, aux privé·es d’emploi, aux rétraité·es, aux jeunes, que ce gouvernement demande de mettre encore une fois la main à la poche.

C’est un vrai braquage organisé par la finance contre le peuple, contre l’État, contre la République, contre la démocratie, qui appelle les citoyennes et les citoyens, les salarié·es à prendre le pouvoir sur l’argent et la production.

Cette offensive s’inscrit dans une crise systémique du capitalisme à l’échelle mondiale.

Les grandes puissances économiques et financières ont recours à la guerre économique, politique et militaire pour conquérir les marchés, les ressources, les zones d’influences et maintenir le taux de profit.

Face à cette impasse historique, les classes dominantes choisissent la voie dangereuse du repli nationaliste, de l’extrême droite et s’apprêtent à faire payer aux peuples les guerres impérialistes. Ce mouvement n’épargne aucun continent.

Dans cet affrontement de classe violent, le travail est à nouveau massivement réduit à une fonction de subsistance. Pour la grande majorité de nos concitoyens, travailler ne signifie plus s’émanciper, mais simplement survivre et se nourrir.

Notre pays vit une très grave crise sociale.

12 millions de nos concitoyennes et concitoyens vivent sous le seuil de pauvreté et des dizaines de milliers d’emplois sont à ce jour encore menacés de plans de licenciements. Plus de 4 millions de personnes sont mal logés et plus de 2,9 millions en attente d’un logement social.

Dans cette situation, nous appelons d’abord et avant tout à amplifier la mobilisation sociale avec les organisations syndicales pour résister à la politique menée et gagner par la lutte des avancées pour le monde du travail.

Nous continuerons de nous battre pour obtenir des victoires, nous censurerons le Premier Ministre nommé et nous nous tenons prêts à un retour aux urnes.

Conscients de la menace inédite de l’extrême droite et de la droite extrémisée qui se rapprochent dangereusement, conscients du basculement d’une partie conséquente du grand patronat qui a choisi l’extrême-droite comme personnel politique nous lançons un appel aux travailleurs et aux travailleuses, aux forces syndicales et associatives et aux forces de gauche pour résister et construire l’alternative politique.

Nous voulons un changement de politique pour le progrès et la paix.

Avec la nomination pour la seconde fois de Sébastien Lecornu, le signal envoyé à nos concitoyennes et concitoyens est clair : le Président de la République veut encore et toujours garder la main pour que rien ne change.

Nous, les communistes, affirmons au contraire depuis des mois l’urgence d’un changement de politique pour le progrès et la paix.

Oui, nous voulons plus que tout que la vie change pour chacune et chacun : la fin de la vie chère, un travail qui a du sens et bien rémunéré pour une vie digne, une sécurité d’emploi et de formation pour toutes et tous, une meilleure sécurité sociale, l’accès à des services publics de qualité, une transformation écologique des productions et de la consommation.

Il faut développer le pays, donc accroître les dépenses publiques utiles et changer profondément le comportement des entreprises et des banques. Pour cela il faut conjuguer justice et efficacité, en commençant à combattre la logique du capital.

C’est pourquoi, nous proposons tout de suite de mettre à l’ordre du jour :

  • L’augmentation des salaires et l’égalité professionnelle femmes-hommes.
  • L’abrogation de la réforme des retraites
  • La taxation des hauts revenus et des revenus du capital, des critères sociaux et environnementaux sur les 211 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises. Une semaine d’action des communistes sera organisée sur cet enjeu des 211 milliards d’euros d’aides publiques.
  • Un fonds d’avances de 100 milliards d’euros dès 2026 pour l’investissement, l’emploi et la formation dans l’industrie et les services publics et la lutte contre le réchauffement climatique.

Emmanuel Macron est le premier responsable de la situation de blocage du pays.

Depuis un an, malgré la défaite de ses soutiens aux élections législatives de 2024, c’est lui qui avec l’appui du socle commun a décidé de refuser tout changement de cap politique.

Il a dit non à la nomination d’un Premier Ministre de gauche, non à l’abrogation de la réforme des retraites, non à l’augmentation des salaires et des pensions, non à la taxation des plus riches et du capital, non à la transformation des aides publiques aux entreprises, non au développement des services publics et à un réel débat sur leur financement.

Il mène un combat de classe acharné et agit de concert avec le MEDEF dans une offensive sans précédent pour les profits et contre l’emploi, les salaires, la sécurité sociale, la transition écologique.

Comme l’immense majorité des Françaises et des Français, nous constatons qu’Emmanuel Macron a perdu toute légitimité populaire à la tête de l’État.

Le présidentialisme de la Ve République est à genou. Elle a montré toutes ses limites et ses dangers que les communistes avaient déjà pointé lors du référendum de 1962.

C’est pourquoi nous appelons à redonner le pouvoir au peuple et à ses élu·es, au Parlement.

Mais cela ne suffira pas à gagner un changement de politique.

L’acharnement du Président de la République trouve sa source dans la demande des multinationales d’un pouvoir tout entier à leur service, concentré dans les mains d’un seul homme. C’est la boussole qui le guide depuis son élection : les marchés et les profits plutôt que l’humain, le capital plutôt que le travail.

L’heure est à la justice fiscale et à réorienter l’argent de l’État, des banques et des entreprises qui vient nourrir les profits et appuyer les délocalisations, vers l’emploi et la formation dans l’industrie et les services publics, les salaires, la transition écologique.

L’heure est à prendre le pouvoir au Président, aux ultra-riches et aux grands actionnaires des multinationales, en exigeant davantage de pouvoirs pour les citoyennes et des citoyens, de pouvoirs pour la représentation nationale, de pouvoirs pour les salarié·es dans les entreprises.

Ensemble, nous voulons une refonte de nos institutions et de notre démocratie sociale pour une nouvelle République et une nouvelle constitution ouvrant de nouveaux pouvoirs aux travailleurs et travailleuses, aux élu·es locaux, à la représentation nationale. Ces changements majeurs nécessiteront la mise en place d’une assemblée constituante.

Nous lançons un appel aux travailleurs et travailleuses, aux forces syndicales et associatives du pays et à toutes les forces de gauche, à débattre des propositions de rupture que nous portons, à s’unir pour obtenir le changement de politique tant attendu et pour battre la droite et l’extrême droite.

Depuis début septembre, à l’appel de l’intersyndicale, des millions de travailleurs et travailleuses se mobilisent à nouveau pour les salaires, les retraites, l’emploi, l’industrie, les services publics. Et aujourd’hui, c’est au tour du mouvement associatif d’être mobilisé pour obtenir des moyens financiers qui permettent aux associations de poursuivre leur action d’intérêt général pour le pays.

Ces mobilisations sont essentielles pour gagner des avancées. C’est pourquoi le PCF soutiendra toutes les initiatives syndicales et associatives qui réclament la fin de l’austérité et la justice sociale et fiscale.

Le Rassemblement national et ses alliés, absents de ces mobilisations, en opposition aux mesures de justice et aux libertés syndicales et associatives, en faveur d’une baisse des dépenses publiques et d’une priorité au remboursement de la dette, ne sont en rien une alternative. S’ils parvenaient au pouvoir, ils continueraient de servir le capital et aggraveraient les fractures du pays par leur projet xénophobe et raciste. 

Fidèles à leur histoire, les communistes sont déterminés à mettre en échec l’extrême droite et la droite extrémisée qui court derrière ses idées de haine.

En cas de dissolution, les communistes appellent à créer toutes les conditions pour battre ces forces et faire élire le plus grand nombre de député·es de gauche et écologistes. Nous appelons à accélérer le travail engagé pour construire dans toutes les circonscriptions les meilleures candidatures à partir des réalités locales pour l’emporter.

Le PCF doit également se renforcer à l’Assemblée nationale avec un groupe plus important et dans toute la France avec une meilleure représentation dans l’ensemble des départements.

Nous appelons aussi les citoyen·nes et l’ensemble des forces de gauche et écologistes à faire des prochaines élections municipales un levier pour protéger les habitant·es et développer les services publics locaux. Ces deux rendez-vous sont déterminants. Nous voulons gagner les élections législatives et les élections municipales.

Forts de ces objectifs, les communistes sont pleinement mobilisés pour faire gagner demain les forces du travail, de la création, de la jeunesse et ouvrir de nouveaux Jours heureux pour la France.

L’actu de la CGT (n° du 10 octobre 2025)

« Tant qu’il n’y aura pas de réponse aux urgences sociales nous ne sortirons pas de la crise démocratique »
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Sophie Binet a rappelé que la suspension de la réforme des retraites ne pouvait être qu’une étape vers son abrogation; et l’exigence d’un gouvernement qui réponde enfin aux urgences sociales.
—> ­Lire la suite

Actualités

Urgence sur les salaires : priorité du monde du travail
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L’actualité charrie son lot de débats, mais rares sont ceux qui portent sur la préoccupation première des Français·es : l’augmentation des salaires.
—> ­Lire la suite

Santé des femmes, au travail et dans la vie : il est urgent d’agir !
Il est urgent de mettre en place une véritable politique de santé publique et de prendre en compte les femmes et leur santé, au travail et dans la vie.
—> ­Lire la suite

Pétition et simulateur pour un prix juste de l’énergie
­Signez la pétition de la CGT de l’énergie pour réduire les factures d’énergie, lutter contre la précarité énergétique et augmenter les salaires.
—> ­Signer la pétition

« Ce qu’on a vécu, ce n’est rien comparé à ce que vivent quotidiennement les gens de Gaza »
Notre camarade Cédric et d’autres militant·es de la Global Sumud Flotilla ont été libéré·es des prisons israéliennes. Interview à leur retour mardi à Paris.
—> Lire le récit de Cédric

Communiqué de presse

Le progrès social, seule issue à la crise !
­Le premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé ce lundi sa démission 27 jours seulement après sa nomination, avant même d’avoir prononcé son discours de politique générale et présenté son budget.
Au lieu de revoir sa copie, de renoncer aux reculs sociaux (année blanche, réforme de l’assurance chômage, doublement des franchises médicales…), au lieu de mettre en place la justice fiscale et d’abroger la réforme des retraites, Sébastien Lecornu a préféré maintenir le budget et le gouvernement de son prédécesseur.
Il n’a pas eu le courage d’affronter les grands patrons et les plus riches et de rompre avec la politique de l’offre d’Emmanuel Macron.
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Réseaux sociaux

Mobilisation massive le 9 octobre dans la santé et l’action sociale
5 000 grévistes ont convergé de toute la France jusque devant le ministère de la santé pour exprimer leur ras-le-bol !
Une mobilisation massive et exemplaire pour exiger des moyens pour le soin et l’action sociale, et la reconquête de la sécu.
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80 ans de la Sécu : une recette à partager, et à protéger !
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Communiqué de presse de l’UD CGT 66. Le progrès social, seule issue à la crise !

Le premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé ce lundi sa démission avant même d’avoir prononcé son discours de politique générale et présenté son budget.

Depuis sa nomination, les travailleurs et les travailleuses se sont mobilisés à trois reprises pour dénoncer la violence du budget en préparation et exiger des réponses sociales, écrivant ainsi une rentrée sociale inédite.

Au lieu de revoir sa copie, de renoncer aux reculs sociaux (année blanche, réforme de l’assurance chômage, doublement des franchises médicales…), au lieu de mettre en place la justice fiscale et d’abroger la réforme des retraites, Sébastien Lecornu a préféré maintenir le budget et le gouvernement de son prédécesseur.

Sur notre département des Pyrénées-Orientales, fortement touché par le chômage et la précarité, gagner un autre budget, cela signifie des moyens et de l’emploi pour nos hôpitaux, nos écoles, la réouverture de ligne ferroviaire comme Elne/Céret ou Rivesaltes/Quillan… des moyens dans les services d’aides à la personne notamment pour nos retraités.

Encore une fois, au lieu de changer de politique le président de la République fait le choix du chaos institutionnel.

Les travailleurs et les travailleuses, et la population doivent être entendus. Les dénis démocratiques et les passages en force doivent cesser.

Le Medef, quant à lui, en multipliant les gesticulations pour empêcher toute justice fiscale et sociale, porte une lourde responsabilité.

Cette décision est d’autant plus grave dans un contexte de tensions géopolitiques majeures, alors que l’extrême droite représente un danger central pour les démocraties, les libertés et les droits sociaux en France et dans le monde.

Comme la CGT le martèle : il n’y aura pas de stabilité sans justice sociale.

Face à l’irresponsabilité du président de la République, du gouvernement et de leurs alliés patronaux, la CGT appelle au rassemblement des forces de progrès social pour continuer à combattre la politique antisociale et illégitime d’Emmanuel Macron et ses alliés, pour barrer la route à l’extrême droite et gagner enfin la réponse aux urgences sociales et environnementales :

  • Mettre en place la justice fiscale
  • Débloquer les moyens nécessaires pour nos services publics et pour la transformation environnementale
  • Abroger la réforme des retraites
  • Augmenter les salaires, les pensions et les minimas sociaux
  • Exige une véritable égalité femme-homme
  • Arrêter les licenciements, réindustrialiser et décarboner le pays
  • Mettre fin à la chasse aux travailleuses et travailleurs sans papier et à la stigmatisation des étrangers et des précaires.

Dans ce contexte d’instabilité maximum, la CGT66 continuera à prendre toutes ses responsabilités pour que le monde du travail soit enfin entendu. Plus de deux millions de travailleuses et travailleurs, privé.es d’emploi, jeunes retraité.es se sont déjà mobilisé·es les 10, 18 septembre et 2 octobre dans le cadre d’une rentrée sociale d’ampleur historique. Le 9 octobre, à l’initiative des professionnels de la santé et de l’action sociale, de la sécurité sociale et du médicament une manifestation nationale aura lieu pour exiger un tout autre budget de la Sécurité sociale à la hauteur des besoins. La CGT66 appelle les travailleuses et les travailleurs à continuer leurs actions dans les entreprises pour les salaires, l’emploi et les conditions de travail. La CGT66 continuera à travailler pour renforcer l’unité syndicale et permettre les mobilisations les plus larges.

Face à « l’urgence sociale et sanitaire », la CGT demande plus de moyens (L’Indep)

Le syndicat alerte sur le manque de moyens chronique dont souffre le secteur de la santé et de l’action sociale.

« Dans le département, il manque 1 000 emplois dans la santé, le social et le médico-social », déplore Christophe Meynard, secrétaire adjoint de l’union syndicale départementale. Face aux difficultés du secteur, la fédération syndicale a mené une action ce jeudi 9 octobre devant la délégation territoriale de l’Agence régionale de santé à Perpignan.

Les militants dénoncent une « urgence sociale et sanitaire » marquée par un manque chronique de moyens humains et matériels, des fermetures de lits et des suppressions d’effectifs, une dégradation des conditions de travail, des difficultés d’accès aux soins et aux accompagnements sociaux, ainsi que des salaires insuffisants.

« À l’hôpital de Prades, nous sommes 1 infirmière pour 40 patients et nous faisons des gardes de 12 heures », pointe Véronique Pradeilles, militante. Pascal Mathieu, représentant à l’hôpital de Thuir, enchaine : « 11 manque 14 équivalents temps plein de psychiatres dans la région ». « À Perpignan, il n’y a même plus que 3 pédopsychiatres sur 6 et des départs en retraite sont prévus prochainement », s’inquiète un cadre de santé.

Un soignant pour 13 résidents en Ehpad

Les Hépad sont particulièrement en souffrance. « On devrait être un soignant pour 3 résidents et on est 1 pour 13 », relève Christophe Meynard. « Et la moitié des 18 établissements publics des Pyrénées-Orientales sont financièrement dans le rouge. »

Pour Jean-François Marty, secrétaire à l’Acal (Association catalane d’aide aux libérés), l’action sociale rencontre les mêmes problématiques : « on travaille en mode dégradé, nous avons perdu une dizaine de ressources sur 200 depuis un an. »

« C’est pourquoi », conclut-il, « nous demandons pour le secteur de la santé et de l’action sociale, des moyens humains et financiers et une reconnaissance de la pénibilité de nos métiers épuisants psychologiquement. »

Nicolas Monnet (L’Indépendant, le 9 octobre 2025)

Fabien Roussel. « Nous voulons l’abrogation de la réforme des retraites » (La Marseillaise)

Après les échanges entre les forces de la gauche, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a rencontré, ce mercredi matin, le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu. Il se livre à La Marseillaise et demande que l’abrogation de la réforme des retraites soit mise en débat pour éviter une nouvelle censure.

La Marseillaise : Qu’avez-vous dit ce mercredi matin à Sébastien Lecornu ?

Fabien Roussel : Nous lui avons réaffirmé, pour la troisième fois, que si nous étions là, c’est parce que nous voulons trouver des solutions pour le pays, sortir de la crise économique, sociale, mais aussi politique. Dans cet état d’esprit, nous sommes ouverts au dialogue. Mais surtout, nous lui avons redit que nous voulons un changement politique. Et nous avons réaffirmé deux points qui nous semblent essentiels : nous voulons l’abrogation de la réforme des retraites et nous voulons un Premier ministre de gauche. Mais bien sûr, nous sommes prêts à travailler à des compromis, à des majorités, en laissant le Parlement travailler sans utiliser le 49.3.

La Marseillaise : Quelle réponse vous a-t-il adressée ?

Fabien Roussel : Il prend note et il dira ce soir [mercredi, Ndlr.] au président de la République s’il y a matière à construire une coalition, ou s’il faut dissoudre l’Assemblée nationale en l’absence de compromis possible ou d’accord de non-censure possible. La question de la censure se pose non pas à nous, qui sommes prêts à faire des compromis, mais plutôt aux députés Renaissance qui eux, depuis Gabriel Attal, ont toujours dit qu’ils censureraient a priori un gouvernement de gauche. Je demande aux députés Renaissance : quel prix sont-ils prêts à payer pour ne pas avoir de dissolution ? Sont-ils prêts à accepter l’abandon de la réforme des retraites qu’ils ont défendue pour donner de la stabilité au pays ? C’est à eux que je pose la question.

La Marseillaise : À quels compromis êtes-vous prêts ?

Fabien Roussel : À partir du moment où il n’y a pas de 49.3, il faut accepter qu’il y ait des débats à l’Assemblée nationale. Chaque camp doit accepter qu’il gagnera des débats, mais qu’il en perdra aussi. Chaque groupe doit accepter qu’il ne pourra pas mettre en œuvre tout son programme et rien que son programme, à moins d’avoir une majorité absolue. Le Parlement sert à cela, à construire des majorités sur des textes. Les députés de gauche et écologistes se battront tous ensemble contre le doublement des franchises médicales, et nous verront bien comment les députés de droite et d’extrême droite se positionneront. De la même manière, si l’abrogation de la réforme des retraites est soumise au vote, nous verrons bien qui la vote ou pas. Nous, nous disons qu’il y a une majorité à l’Assemblée nationale pour la voter. Et enfin, quand il y aura le débat sur la taxation du capital, via l’ISF, taxe Zucman, ou autre forme de fiscalité, en l’absence de 49.3, il y aura forcément un vote majoritaire. La gauche défendra ces mesures de justice, mais que voteront les députés du Rassemblement national, eux qui ont toujours été les alliés du capital ? L’absence de 49.3 sur tous ces sujets est quelque chose d’important qu’il faut défendre, c’est un acquis. Mais nous disons que cela ne suffit pas si nous ne pouvons pas débattre de l’abrogation de la réforme des retraites, donc nous l’avons demandé au Premier ministre Lecornu. L’abandon du 49.3 peut nous permettre tous les débats, mais pas de débattre de l’abrogation de la réforme des retraites, il n’y a que le gouvernement qui peut décider de déposer un projet de loi dessus.

La Marseillaise : Quelles sont vos lignes rouges ?

Fabien Roussel : S’il n’y a aucune possibilité de revenir sur la réforme des retraites, nous n’allons pas servir de caution à un gouvernement ultralibéral qui met en place des mesures d’austérité. Si nous n’avons aucune victoire à arracher pour le peuple, le monde du travail, nous n’avons aucun intérêt de permettre à un gouvernement de mettre en place ces mauvais coups. Nous censurerons.

La Marseillaise : Quel gouvernement de gauche est possible ?

Fabien Roussel : D’abord, il faut la nomination d’un Premier ministre issu des forces de gauche qui se sont réunies ce mardi, et qui ont toutes exprimé ce choix. Les socialistes, les écologistes, les communistes, l’Après, Génération.s, GRS : nous étions tous ensemble hier [mardi, Ndlr.] pour appeler le président de la République à nommer un Premier ministre issu de nos rangs.

Propos recueillis par Yves Souben (La Marseillaise, le 9 octobre 2025)