Category Archives: National
L’édito du TC par Michel Marc. La petite musique perverse… et réac
Elle est partout, elle s’impose, elle envahit les espaces médiatiques, elle devient l’ordre du jour dominant des débats et réflexions, lancinante et obsédante : « il faut gommer l’écart insupportable qui existe entre le revenu brut et le revenu net des salariés, celui qui compte, celui qui pose les euros sur le compte bancaire des travailleurs ». En corollaire, une idée associée et, ma foi, à première vue appétissante : « le travail doit payer plus, les salaires nets sont trop bas. Ils doivent augmenter ! ». C’est si simple.
L’idée existe depuis longtemps dans les petits papiers du FN, puis du RN. Elle y tient même une place de choix. Incapables d’en expliquer la moindre des conséquences pour la société toute entière et pour les citoyens eux-mêmes, les élus RN portent cette idée comme une évidence. Ils ne sont plus seuls ! Les partis de droite, ceux qui ne veulent pas entendre parler de nouvelles recettes, de réforme fiscale, de meilleure répartition des richesses, s’en emparent à leur tour. Ils ont trouvé ! Et de faire, à longueur d’antenne, de textes ou de discours, le tour de l’Europe, de l’Allemagne aux pays scandinaves, de l’Italie aux USA. La preuve est bien là. Chez eux, c’est comme ça et ça marche ! Plus besoin d’évoquer les milliards prélevés sur le travail là où ils sont, inutiles et provocants. La stratégie rhétorique reste identique à celle employée pour tenter de faire accepter la réforme des retraites. Les cotisations sociales sont rebaptisées « charges » sociales. Il faut travailler plus longtemps. Comme une évidence.
Idéologiquement, c’est le début du combat que la bourgeoisie voudrait mener contre la « Sécurité sociale », contre les « Services publics », contre les solidarités diverses qui structurent encore notre nation. Depuis le temps qu’ils essaient ! Là, ils avancent.
Le 2 octobre, les retraités dans l’action. L’urgence est à la mobilisation des retraité·es dans le mouvement social !
Personne ne peut nier le succès de la journée d’action du 18 septembre qui a rassemblé plus d’un million de manifestant·es dans tout le pays. Les retraité·es y ont pris toute leur place avec leurs revendications de pouvoir d’achat, de santé, de protection sociale et de services publics.
Force est de constater que le Premier ministre qui a reçu les organisations syndicales le 24 septembre, après leur ultimatum, a déclaré ne pas être en mesure de connaître la copie finale du budget 2026 qui doit être adopté par le Parlement.
En clair, ni rupture avec les annonces d’austérité faites en juillet, ni engagement sur ce que pourraient être des mesures de justice sociale et fiscale. Aucune réponse sur l’abandon de l’année blanche et le gel des pensions, sur l’abattement fiscal de 10 % remplacé par une déduction fixe de 2000 euros, l’arrêt du doublement des franchises médicales, la remise en cause des ALD qui concernent en majorité les personnes âgées. Rien sur la perte d’autonomie et sur les services publics avec la suppression des 3000 postes de fonctionnaires.
Devant un tel entêtement du Premier ministre, les retraité·es des organisations syndicales et associatives du G9, cible privilégiée du gouvernement et du patronat, ne peuvent accepter cet acharnement. Elles appellent toutes et tous les retraité·es à se mobiliser le 2 octobre partout sur le territoire, pour exiger un budget 2026 de rupture qui réponde aux exigences du monde du travail, salarié·es, retraité·es, privé·es d’emploi et précaires. Nous ne sommes en rien responsables des déficits que gouvernement et patronat ont réalisé ni des 211 milliards d’aides publiques aux entreprises sans contrepartie et 80 milliards d’exonérations de cotisations sociales par an.
De fait, si les mesures d’austérité se confirment, 90 % des retraité·es risquent de connaître une baisse de leur revenu. Nous n’acceptons pas de régler la note, que nous payons d’ailleurs par nos impôts : ce qui se traduit pour les retraité·es par une double peine !!! La question de fond pour le budget est d’abord un manque de recettes et une meilleure répartition des richesses produites.
Les retraité·es seront dans l’action, à l’appel du G9, le 2 octobre et dans toutes les initiatives unitaires de l’intersyndicale ayant pour objet de faire aboutir nos légitimes revendications.
Toutes et tous ensemble nous devons gagner !
Montreuil, le 30 septembre 2025
Cathy Cau (UCR-CGT, 263 rue de Paris, 93515 Montreuil cedex)
Paul Barbier (UCR-FO, 141 avenue du Maine, 75680 Paris cedex 14)
Laurence Naudin (UNAR-CFTC, 45 rue de la Procession, 75015 Paris)
Yvon Le Goffic (UNIR CFE-CGC, 42 avenue de la porte de Clichy, 75017 Paris)
Marie-Laurence Moros (FSU, 22 rue de la Malmaison 93 170 Bagnolet)
Patrice Perret (UNIRS-Solidaires, 31 rue de la Grange aux Belles, 75010 Paris)
Jacques Brillet (FGR-FP, 20 rue Vignon, 75009 Paris)
Roger Perret (Ensemble & Solidaires – UNRPA, 47 bis rue Kléber, 93400 St Ouen)
Bernard Serra (LSR, 263 rue de Paris, 93515 Montreuil)
L’actu de la CGT (n° du 30 septembre 2025)
Aucune réponse concrète aux attentes du monde du travail : l’intersyndicale appelle à une mobilisation massive le 2 octobre !
Jeudi 2 octobre on se mobilise massivement pour un budget de justice sociale !
Ce n’est pas aux travailleurs·euses de payer les cadeaux fiscaux aux ultra riches et aux multinationales
2 objectifs pour ce jeudi 2 octobre : faire grève ET participer aux manifestations
Chaque participant·es va compter et sera comptabilisé·e, soyez visibles
Matériel intersyndical
—> Accéder au matériel intersyndical
Kit de mobilisation
Rien ne se fera sans nous, rien ne se gagnera sans notre mobilisation !
Diffusons, partageons, affichons le matériel disponible pour aller au contact des salarié·es et réussir le 2 octobre.
—> Télécharger le kit de mobilisation
Carte des manifestations du 2 octobre
—> Trouvez un lieu de rassemblement près de chez vous
On se mobilise le 2 octobre
—> Voir et partager la vidéo
« Sébastien Lecornu est le clone de François Bayrou »
—> Replay de l’émission Questions politiques
Dimanche 28 septembre Sophie Binet était l’invitée de l’émission Questions politiques sur France Inter.
—> Voir le replay de l’émission Questions politique
L’édito du webzine. Ne rien lâcher
La société est en colère après la nomination de Sébastien Lecornu Premier ministre. Ce fidèle lieutenant de Macron est là pour toujours mener la même politique. Cette politique inégalitaire et de destruction des services publique.
L’heure de la Résistance a sonnée. L’intersyndicale se trouve à sa tête avec des propositions concrètes et crédibles pour augmenter les salaires, développer les services publics, financer les retraites, la Sécurité sociale… Son objectif est de transformer les colères en mobilisation et en espoir. Un seul chemin pour cela : l’unité du monde du travail pour faire plier un Premier ministre missionné par Emmanuel Macron pour poursuivre la même politique.
Nous devons stopper cette politique de cadeaux fiscaux et rendre au peuple les 211 milliards d’aides publiques aux entreprises pour enrichir les grandes fortunes au détriment des salaires, des pensions, des allocations, des services publics. Ce hold-up se voit de plus en plus. Le patronat a bien compris le danger. Il a entamé une guerre idéologique avec le soutien de la droite classique et de l’extrême droite.
La Résistance dont le programme, « Les jours heureux », a posé les bases d’une société sans guerre et avec des droits nouveaux, dont la Sécurité sociale, se conjugue toujours au présent. Le mouvement social se met en route, héritier de ce combat pour la dignité et la justice sociale.
Les syndicats ne lâcheront rien
Alors que le Premier ministre est resté sourd à ses revendications, l’intersyndicale multiplie les initiatives. La riposte s’organise avec l’annonce d’une nouvelle journée de mobilisation : le jeudi 2 octobre.
Cela fait trop longtemps que Macron et sa classe gouvernent sans légitimité, en passant en force, le pillage des richesses sur le dos des travailleurs doit s’arrêter. À Perpignan, la manifestation départementale s’élancera à 10h30 de la place de Catalogne.
Il faut encore monter d’un cran la riposte et transformer cette colère sociale en mobilisation et en espoir. Cela implique de décrypter et dénoncer les mesures budgétaires proposées, les discours lénifiants sur la dette et son poids réel, mais aussi montrer qu’il est possible d’inventer un état social du XXIe siècle, basé sur des services publics renforcés, au périmètre élargi, et une protection sociale étendue à tous les âges de la vie.
Les mots d’ordre sont clairs : abrogation de la réforme des retraites imposée par le 49.3 et refus de tout budget d’austérité. Aller au devant des salariés pour convaincre qu’il faut franchir un cap. Partout dans les boîtes, les entreprises, les administrations, on va chercher les salariés pour construire la riposte.
Dominique Gerbault








