Le socialiste Mathias Blanc tête de liste de « Perpignan Autrement » (L’Indep)

Avocat et ancien conseiller départemental, Mathias Blanc mènera la liste de gauche, « Perpignan Autrement », lors des Municipales 2026 à Perpignan, face au maire RN Louis Aliot.

Sans surprise, Mathias Blanc a été choisi, ce samedi 20 septembre, pour mener la liste Perpignan Autrement, lors des Municipales de mars 2026. Le socialiste devance Olivier Romero (Place Publique), Eric Vernis (Génération Écologie) et Mélina Dufraigne (l’Après). De quelle ampleur est ce succès de l’ancien conseiller départemental ? Difficile à mesurer après un vote complexe qui était en fait une évaluation de chacun des prétendants.

Une certitude pour l’avocat de profession, « la démocratie directe » a parlé. « Sur 187 votants, on compte 174 exprimés, soit une participation de 92 %. Ce vote donne de la force à ma candidature ». Devancé, Olivier Roméro confirme « le processus démocratique est souverain. Mathias Blanc sera un candidat qui porte nos valeurs ».

Face à Louis Aliot, maire sortant RN, Mathias Blanc annonce s’appuyer sur une « trilogie » historique de la gauche : « Solidarité, écologie, démocratie participative. Tout en ne faisant aucune impasse, en n’éludant aucun sujet et surtout pas celui de la sécurité. Je serai le candidat de l’efficacité et de l’intégrité. Ce qui n’est pas fait en ce moment à Perpignan ».

Reste de nombreux obstacles pour celui qui avait été battu par Louis Aliot aux Départementales sur le canton de Perpignan-Canohès en décembre 2022.
D’abord construire une liste qui ménage les sensibilités d’un mouvement qui va du Parti communiste à Place publique, pas souvent alignés au plan national, en passant par des associations citoyennes.

Ensuite, il faut clarifier la position d’Agnès Langevine. Cadre nationale de Place Publique, elle était candidate aux Municipales 2020 à Perpignan, avec Mathias Blanc pour n°2, et n’a pas renoncé à une nouvelle candidature, malgré un vote défavorable des militants perpignanais du mouvement de Raphaël Glucksmann. « Les discussions ne sont pas rompues, mais nous resterons fermes sur la désignation démocratique de notre tête de liste ».

Tout cela alors que la France Insoumise et les Écologistes ont déjà lancé la bataille à gauche, sans Perpignan Autrement. Et qu’Annabelle Brunet, ancienne élue avec l’ancien maire Jean-Marie Pujol, conseillère municipale d’opposition et conseillère départementale, affiche ses ambitions au centre.

Si l’on y ajoute la candidature affirmée de Bruno Nougayrède, conseiller municipal d’opposition, l’opposition s’avance des plus fragmentées face à un Louis Aliot a la notoriété installée.

« À cette notoriété, nous opposons un collectif, des compétences et un projet », milite, comme un mantra, Mathias Blanc.

Thierry Bouldoire (L’Indépendant, le 21 septembre 2025)

Main dans la main pour la paix dans le monde (L’Indep)

Ce samedi 20 septembre 2025, une chaîne humaine de 150 personnes s’est élancée entre la gare et la place de Catalogne pour réclamer « la fin de toutes les guerres ».

La chaine n’est toujours pas assez. longue pour relier la gare et la place de Catalogne. Mais ils étaient tout de même près de 150 hier à participer à la mobilisation organisée chaque année dans le cadre de la semaine d’animations (conférences, projections, etc.) que propose l’association Cultures de paix.

La responsable de l’antenne cabestanyencque de l’association, Christiane Chavard, s est chargée de prononcer quelques mots lors du rassemblement devant la gare. « Le génocide à Gaza, l’invasion de l’Ukraine, les guerres en Afrique, les tensions au Moyen-Orient… Ça suffit ! Les peuples ont droit à la paix, à la sécurité et à la liberté de circulation », a-t-elle martelé. Avant de réclamer la fin de la « course aux armements » : « La France dépense un pognon de dingue dans ce domaine : 58,9 milliards d’euros, soit une augmentation de 70 % en 10 ans Il faut réorienter les crédits publics en faveur de la santé, de l’éducation et des transports publics. »

Elle a conclu son propos en évoquant plus en détail la situation à Gaza (« 64 000 morts ») et en appelant à « un cessez-le-feu immédiat, à la libération des otages israéliens et des prisonniers politiques palestiniens, à l’arrêt de la colonisation et de l’occupation ». Dans la foulée, quelques tensions sont apparies avec un groupe de plusieurs dizaines de militants pro-palestiniens qui souhaitaient également prendre la parole au micro. Cependant, s’ils n’ont pas obtenu gain de cause, ces derniers ont tout de même finalement décidé de défiler avec les militants pacifistes.

A. A. (L’Indépendant, le 21 septembre 2025)

Municipales 2026 : Perpignan Autrement choisit sa tête de liste ce samedi, vers un brouillard dissipé ou renforcé à gauche ? (L’Indep)

Le mouvement de gauche et du centre Perpignan Autrement se réunit ce samedi 20 septembre 2025 afin d’élire son chef de file pour les élections municipales de 2026.

C’est donc ce samedi 20 septembre que les 200 adhérents du mouvement Perpignan Autrement se réunissent pour choisir leur tête de liste en vue des élections municipales des 15 et 22 mars 2026.

Cette formation de gauche, ouverte sur le centre, regroupe des représentants des partis socialiste et communiste, de Place publique, du parti radical de gauche, de Génération Écologie, de l’Après ou encore de l’association L’Alternative ! Endavant. Quatre candidats postulent pour devenir chef de file : le socialiste Mathias Blanc, parmi les initiateurs du mouvement, Olivier Romero pour Place Publique, Eric Vernis, membre de Génération Écologie et Mélina Dufrène, membre de l’Après. Mais c’est bien un duel entre Blanc et Romero qui se profile. Les électeurs voteront en évaluant tous les postulants à partir d’une échelle de valeur (très bien, bien, assez bien, passable, insuffisant… par exemple). Le candidat le mieux évalué par une majorité remportera l’élection.

Agnès Langevine, candidate autoproclamée aux élections municipales de Perpignan et membre du bureau national de Place publique sera très attentive au résultat de ce scrutin. Si le socialiste Mathias Blanc arrivait en tête de liste, une union serait-elle encouragée par les bureaux nationaux du PS et de Place publique ? Quid d’une hypothétique victoire d’Olivier Romero ? Car ce conseiller régional a déjà décroché un maximum de voix lors du vote des adhérents de Place Publique pour désigner leur chef de file face à Agnès Langevine. S’il est désigné tête de liste de Perpignan Autrement, les cartes à gauche pourraient être rebattues. Le bureau national de Place publique pourrait devoir trancher. Verdict ce samedi.

Diane Sabouraud (L’Indépendant, le 20 septembre 2025)

Grève du 18 septembre. « La colère est grande, le combat ne fait que commencer » (L’Indep)

Huit jours après le mouvement « Bloquons tout », une journée de mobilisation intersyndicale se déroulait aujourd’hui partout en France. A Perpignan, ce sont près de 4 000 personnes qui sont descendues dans les rues.

Près de 4 000 personnes selon la police et environ 7 000 selon les syndicats se sont retrouvées dans les rues du centre-ville de Perpignan en cette journée de grève du jeudi 18 septembre. Une mobilisation intersyndicale contre l’austérité budgétaire et pour le pouvoir d’achat qui a démarré sur la place Catalogne dès 10h30 pour se terminer devant la préfecture ou les représentants syndicaux devaient être reçus par le préfet des Pyrénées-Orientales.

Dans le cortège, syndicats (CGT, FO, CFDT, FSU, Unsa, Solidaires, CFTC et CFE-CGC) mais aussi jeunes salariés, retraités, regroupement pro-palestinien… « Ça m’embête de devoir travailler autant pour avoir si peu ou plus du tout à la fin du mois. Il faut se battre pour avoir ce qu’on mérite. Se lever tôt le matin, rentrer tard le soir et avoir – 400 € sur le compte à la fin du mois ce n’est pas possible. On doit montrer que la jeunesse est active. C’est notre avenir qui est en jeu », confiaient ce matin Louna et Zaynab, jeunes salariés en crèche. Parmi les milliers de personnes animées par les mêmes motivations, la CFTC, représentée par son secrétaire départemental Romain Martignoles, rappelle son « désaccord avec les propositions de budget du gouvernement Bayrou », « se satisfait des premières annonces du nouveau Premier ministre sur l’abandon de la suppression des deux jours fériés » mais précise que « ce n’est qu’un premier pas ». La CFTC insiste sur l’importance de la justice sociale, et à travers cette mobilisation, veut montrer sa détermination, ne mettant pas de côté l’hypothèse « d’une poursuite de la pression par des manifestations ou toutes formes d’actions pertinentes ». Même constat du côté des retraités de la CGT comme Andrée, Noëlle et Evelyne, qui veulent soutenir les actifs. « On n’attend rien mais on agit, on fera le bilan de la journée déjà et des suites qu’on va donner car on ne va pass arrêter la. Déjà, il faut remettre l’âge de la retraite à 60 ans, il faut militer pour la santé, le commerce… », témoignent les trois manifestantes.

« La justice sociale c’est le pain, la paix et la liberté »

De son côté, le syndicat FA-FPT 66, présent pour cette journée de grève mais sorti de l’intersyndicale car jugeant un discours de fin de manifestation « trop politisé », « d’accord sur le fond mais pas sur la forme », comme le rappelle Yohan Guillem, secrétaire départemental, ce jeudi, et réclame « que tout soit juste ». « Des réformes qu’ils veuillent en faire ok, mais ce n’est pas toujours les agents territoriaux qui doivent subir », ajoute-t-il.

Après avoir fait entendre leurs voix à travers la ville, syndicats et participants se montraient « fiers d’avoir pu rassembler autant de personnes en cette journée pour lutter contre l’austérité, la réforme des retraites, un climat injuste et brutal, dénoncer le gel des salaires, des points d’indices pour les fonctionnaires. », mais aussi adresser un message d’espoir : « La justice sociale c’est le pain, la paix et la liberté ». En ce sens, Julien Berthélémy, secrétaire départemental de la CGT, a d’ores et déjà annoncé une chaîne humaine ce samedi 20 septembre à 17h sur le parvis de la gare de Perpignan dans le cadre de la semaine de la paix. Sans oublier les 80 ans de la sécurité sociale, le 4 octobre, où une journée de mobilisation est prévue et à laquelle prendra part la CGT. « La réalité c’est qu’il y a une profonde colère qui s’exprime aujourd’hui sur le budget mais ce sont aussi des rancœurs sur la réforme des retraites. Maintenant, on veut un budget qui réponde aux besoins, arrêter les aides au patronat et aux plus riches. De l’argent il y en a, mais on demande toujours aux travailleurs de faire des efforts. Ce n’est plus acceptable », estime Julien Berthélémy, ajoutant que « ce jeudi soir, l’intersyndicale se réunit pour décider d’une nouvelle journée de mobilisation ».

Après une journée du 10 septembre réussie selon les syndicats, la satisfaction était toujours là en fin de manifestation. Mais « maintenant, il faut continuer car on est face à un gouvernement qui est totalement sourd. On veut une véritable politique qui prenne en compte le partage des richesses, on en a assez que ce soit tout le temps les mêmes qui payent. La colère est grande, on demande une union collective organisée car le combat ne fait que commencer », conclut Géraldine Morales, co-secrétaire départementale de la FSU.

Laura Morales (L’Indépendant, le 19 septembre 2025)

À lire dans Le Travailleur Catalan (n° 4083 – vendredi 19 septembre 2025)

L’édito de René Granmont. L’exigence démocratique
Annonces
Hommage à José Fort

Focus. Fête de l’Humanité 2025

Un énorme rassemblement de lutte, de paix et de fraternité
L’événement. Mobilisation nationale
Gouvernement. Et de cinq !
Bloquons tout. Mobilisation du 10, réussite ? Échec ?
Mouvement social. L’appel à la grève
Du côté des politiques

Département

La FSU dénonce
Conseil départemental. Tourisme en pleine mutation
Céret. L’art du verre
Courts circuits 66. Les atrocités du franquisme
En Català. Les cinc arques Capitol (3)

Sport

TOP 14. Pas de miracle à Toulouse

Culture

Alénya. C’est parti pour les Vendanges d’Octobre
Où sortir ?
Céret. Livres et éditeurs en fête
Jazzèbre. L’Afrique au cœur
Théâtre Aux croisements. Solidarité, mutualisation, partage, diversité
Festival de cinéma. Et alors ?

France

Fraude. Le grand détournement, véritable hold-up !

Monde

Espagne. Viva l’esquerra esoanyola
Politique. Des JO sous tension

Humeur

Lecornu ou Macron bis, ter, etc

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Grève du 18 septembre : écoles, bus, trains… À quoi s’attendre ce jeudi (L’Indep)

Ce jeudi 18 septembre 2025, une large intersyndicale (CGT, FO, CFDT, FSU, Unsa, Solidaires, CFTC et CFE-CGC) appelle à se mobiliser contre l’austérité budgétaire et pour le pouvoir d’achat. De nombreux préavis de grève ont été déposés dans les Pyrénées-Orientales. Le point sur les perturbations a prévoir dans les secteurs clés.

Écoles. Selon nos informations, environ un professeur des écoles sur cinq prévoirait de se mettre en grève ce jeudi dans les Pyrénées-Orientales. Cependant, dans le cadre du sondage qu’il effectue avant chaque mouvement de ce type, le syndicat FSU-SNUipp, qui a pris la température dans 40 écoles du département, en recense déjà une dizaine qui annoncent qu’elles seront purement et simplement fermées ce jeudi. En incluant les enseignants qui ne sont pas tenus de déclarer à l’avance qu’ils comptent participer à la journée d’action (réseaux d’aide, etc.), l’organisation table sur un taux de grévistes compris entre 35 et 40 %.

Collèges et lycées. Selon le Snes-FSU, les heures d’information syndicale se multiplient depuis quelques jours dans les établissements pour préparer le mouvement. « On sent qu’il y a une colère qui monte », confie l’un des co-secrétaires départementaux de l’organisation, Ignacio Valenzuela. « Après, on ne peut pas prédire le taux de grévistes. Contrairement aux professeurs des écoles, les collègues des collèges et lycées n’ont pas à se déclarer grévistes en amont. »

Bus. Des préavis de grève ont été déposés à la régie des bus de la Région
(liO), ainsi que chez Keolis (réseau de transport urbain Sankeo de Perpignan) et chez certains de ses sous-traitants, comme Gep-Vidal ou Pagès (cars interurbains de l’Agglo). Cependant, pour l’heure, il est encore difficile d’évaluer l’ampleur de la mobilisation. Les prévisions de circulation devraient être publiées dans la journée de mercredi.

Trains. Le représentant CGT des cheminots de Perpignan, Lucas Mas, semble plutôt optimiste : « Le 10 septembre, un cheminot sur quatre était en grève alors que seuls la CGT et Sud Rail appelaient. Or, pour le 18, tous les syndicats représentatifs de la SNCF appel-lent. Mais on ne saura que le jour J si les cheminots se mobilisent massivement. » Quoi qu’il en soit, le mouvement devrait comme d’habitude surtout impacter les TER.

Services publics. Le secrétaire départemental de la CGT, Julien Berthélémy, rajoute que des préavis de grève ont aussi été déposés à La Poste et « dans la plupart des services publics ». Selon lui, la mobilisation s’annonce « largement plus suivie que celle du 10 septembre ».

Manifestation à Perpignan. A noter également : un cortège intersyndical partira ce jeudi vers 10 h 30 de la place de Catalogne pour défiler dans les rues de Perpignan, ce qui compliquera sans nul doute la circulation en centre-ville.

Opération « caddies vides ». Le collectif citoyen « Indignons-nous, bloquons tout » des Pyrénées-Orientales annonce une nouvelle opération « caddies vides » ce jeudi à 15 heures à l’hypermarché Leclerc de Perpignan Sud. Dans la foulée, une assemblée générale du collectif est prévue à 18 heures au pied du Castillet.

Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 17 septembre 2025)

Journée d’action du 18 septembre : « L’austérité n’est pas une fatalité » (L’Indep)

Ce jeudi 18 septembre 2025, une large intersyndicale appelle salariés du public et du prive a manifester a Perpignan dans le cadre d’une journée d’action entre autres destinée à s’opposer à l’austérité budgétaire et à réclamer la « justice fiscale ». Dans la lignée des revendications exprimées ce mercredi lors du mouvement citoyen « Bloquons tout ».

L’intersyndicale réunie lors du mouvement contre la réforme des retraites est de retour. CGT, CFDT, FO, CFTC, FSU, Solidaires, Unsa, CPE-CGC : pas moins de huit organisations appellent à battre le pavé à Perpignan ce jeudi 18 septembre 2025. Entre autres pour s’opposer aux restrictions budgétaires annoncées, tout en réclamant une véritable « justice fiscale » et un meilleur partage des richesses. Le rendez-vous est fixé à 10h30 sur la place de Catalogne.

« Pas un syndicat ne manque à l’appel », se félicite le secrétaire départemental de FO, Jérôme Capdevielle. Selon lui, cette unité est toute naturelle compte tenu de la situation : « Le budget annoncé par Bayrou est injuste, dans la continuité de ce qu’on a vécu en 2023 avec la réforme des retraites. On a pris acte de la démission de Bayrou et de l’arrivée de Lecornu en tant que Premier ministre, mais on se fout du nom de celui qui est à Matignon. Ce qu’on regarde, c’est la politique menée. Faire payer l’ardoise aux seuls salariés est inadmissible. Il faut que l’effort soit partagé. »

Du « musée des horreurs » à la « chambre de torture »

Sur ce coup, le porte-parole départemental de la CGT, Julien Berthélémy, est sur la même ligne. « 44 milliards rognés sur les finances publiques, 2 jours fériés supprimés, la monétisation de la 5e semaine de congés payés: le budget annoncé est un véritable musée des horreurs », juge-t-il. « Nous réclamons la justice fiscale. On donne 211 milliards d’euros au patronat sans contreparties, alors qu’avec la réforme de l’assurance-chômage, on va encore prendre plus aux précaires. »

« Et en plus du musée des horreurs, on a l’impression d’être dans la chambre de torture », renchérit Géraldine Moralès, de la FSU66. « Il y a une souffrance qui est sur le point d’exploser : On s’attaque aux services publics mais derrière, il y a des hommes et des femmes. »

Omar Belguellaoui, de la CFDT 66, se veut également offensif. « On tape toujours sur les mêmes, les travailleurs, les demandeurs d’emploi, les retraités, comme s’ils étaient responsables de la dette », déplore-t-il. « Depuis 2017, on a eu 7 premiers ministres, mais c’est toujours le même braquet. »

Cependant, au-delà de la critique, l’intersyndicale propose également des solutions pour sortir le pays de l’ornière. « L’austérité n’est pas une fatalité. La dette peut être réduite autrement », assure l’un des co-secrétaires départementaux de Solidaires, Christopher Pereira. « Pour nous, le mieux serait de mettre à contribution les grands patrimoines », rebondit Laurent Fourcade, de la CFTC. Pierre Grousset, de l’Unsa, acquiesce. Et appelle, comme Solidaires, à l’instauration de la taxe Zucman de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros.

Jérôme Capdevielle estime quant à lui qu’au lieu de miser sur l’austérité, le gouvernement devrait également favoriser le pouvoir d’achat et par ricochets la consommation des ménages « qui pèse 60 % du produit intérieur brut ». Quand la CGT met notamment l’accent sur la nécessité de parvenir à l’égalité salariale entre hommes et femmes, qui permettrait aussi de renflouer les caisses grâce aux cotisations générées.

Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 12 septembre 2025)