Category Archives: Social
Le 2 décembre toutes et tous mobilisé·es contre l’austérité et pour nos salaires
Par notre mobilisation depuis le mois de septembre nous avons obtenu l’abandon du vol de 2 jours fériés et le décalage de la réforme des retraites, première brèche en vue de son abrogation. Le Premier ministre a aussi été contraint de s’engager à ne pas utiliser le 49-3.
Cependant, les premières semaines de débat parlementaire démontrent que sans la mobilisation du monde du travail ce budget aura des conséquences catastrophiques pour les travailleurs et les travailleuses, pour nos services publics et pour l’avenir de notre pays.
Rien n’est encore joué, car le débat budgétaire durera jusqu’à mi-décembre. C’est le moment d’amplifier nos mobilisations de la rentrée pour mettre la pression pour obtenir la justice sociale, fiscale et environnementale dans ce budget. Nous voulons enterrer définitivement toutes ces régressions, gagner l’abrogation de la réforme des retraites, et obtenir les moyens nécessaires pour nos services publics !
Des régressions nombreuses et graves que nous avions dénoncées dans le budget Bayrou
demeurent et notamment :
- La suppression de 3 000 postes dans la Fonction publique et notamment dans l’Éducation nationale, à France Travail, aux Finances publiques, dans les organismes de Sécurité sociale…
- Le gel du salaire des agent.es de la Fonction publique qui a déjà baissé depuis vingt ans de 23 % en euros constants !
- La baisse des moyens des services publics notamment des universités, des collectivités territoriales, de la culture, de la santé, de l’action sociale, ainsi que la baisse des dotations aux associations…
- La taxation des malades avec le doublement des franchises médicales qui pourraient atteindre 350€ par personne, l’augmentation des frais de complémentaire et l’explosion des dépassements d’honoraires.
- La limitation à 15 jours des arrêts maladie et à 4 mois des arrêts en accidents du travail / maladies professionnelles (ATMP).
- L’année blanche et le gel des pensions de retraites jusqu’en 2030, ainsi que de toutes les prestations sociales (APL, allocations familiales, bourses étudiantes, AAH, RSA…). Sous la pression, le premier ministre s’est engagé à y renoncer mais nous n’avons aucune garantie solide à ce stade.
- La baisse du budget des hôpitaux et des Ehpad alors qu’ils sont déjà contraints de fermer de nombreux lits.
Alors que les féminicides continuent d’augmenter, aucun budget digne de ce nom n’est alloué à la lutte contre les violences faites aux femmes et les associations qui prennent en charge les victimes de violences voient leurs ressources diminuer.
Aucune réelle mesure de justice fiscale n’a été adoptée. Avec le soutien de l’extrême droite, l’Assemblée nationale a rejeté la taxation du patrimoine des milliardaires (taxe Zucman) et les mesures visant à remettre en cause une partie des 211 milliards d’aides publiques dont bénéficient les entreprises chaque année sans condition ni contrepartie.
Dans le même temps, alors que les bénéfices des entreprises du CAC 40 atteignent des records, le patronat veut imposer le gel des pensions et des salaires et multiplie les licenciements. Il a bloqué l’augmentation des retraites complémentaires des salarié·es du privé (Agirc-Arrco) et s’oppose à toutes les augmentations de salaires dans les entreprises.
Nous appelons donc l’ensemble des jeunes, des salarié·es, des retraité·es et des privé·es d’emploi à se mobiliser par la grève et la manifestation le 2 décembre prochain partout en France.
Le 2 décembre et après, c’est le moment où tout va se jouer. Partout, organisons des assemblées générales pour décider des revendications à porter sur chacun de nos lieux de travail à commencer par les augmentations de salaires.
Partout mettons en débat la construction de la mobilisation, la grève et ses suites ! Faisons
converger les mobilisations sectorielles !
Cet appel est une initiative qui vise à s’élargir.
Partout, dans les professions, sur les lieux de travail et dans les territoires organisons les intersyndicales les plus larges possibles. Associations, acteur·rices de la culture, du logement, de l’action sociale, collectivités territoriales, jeunes, organisations environnementales, féministes… nous appelons toutes celles et ceux qui sont frontalement attaqué.es par ce budget à nous rejoindre pour construire la mobilisation du 2 décembre.
La porte est ouverte à toutes celles et ceux qui souhaiteront se joindre à cet appel pour gagner enfin la justice sociale, fiscale et environnementale !
Le 06 novembre 2025
UCR-CGT. 6 novembre, quelle belle mobilisation des retraité.es !
Hier, 117 rassemblements et manifestations de retraité.es partout en France, des plus petites villes aux grandes agglomérations ont rassemblé plus de 35 000 manifestant.es.
À l’appel de l’UCR CGT, la CFE-CGC, la FSU, Solidaires, FGR, LSR et Ensemble et Solidaires, ils et elles ont dénoncé l’austérité généralisée que veulent imposer de concert le patronat et le gouvernement.
Les manifestant.es rejettent, sans ambiguïté, les projets de budget de l’État et de la sécurité sociale actuellement en discussion au parlement ainsi que le gel des retraites et des retraites complémentaires Agirc-Arrco.
Ils exigent notamment :
- la revalorisation de 10 % de toutes les pensions et leur indexation en2026 et au-delà ;
- des mesures pour les petites retraites ;
- le droit à la santé et à l’accès aux soins sans franchises ni remise en cause des ALD ;
- le retour de la retraite à 60 ans avec des départs anticipés pour les métiers pénibles ;
- le maintien de l’abattement fiscal de 10 % ;
- l’augmentation du financement des hôpitaux et de notre système de santé à la hauteur des besoins.
Les retraité.es refusent que le gouvernement et le patronat les stigmatisent et organisent leur paupérisation par les diverses mesures prévues. Le samedi 22 novembre, les femmes seront dans la rue, à l’occasion journée internationale contre les violences faites aux femmes (25 novembre), car celles-ci ne s’arrêtent pas avec l’âge !
D’ores et déjà elles et ils se donnent rendez-vous le 2 décembre, aux côtés des actifs, pour une journée de grève et de manifestations. Ensemble ils exigeront une augmentation significative des salaires, pensions et minima sociaux et l’abandon de ces budgets d’austérité.
Montreuil, le 7 novembre 2025
6 novembre : Intervention que Catherine Tran-Phung Cau, secrétaire générale de l’UCR-CG, lors de la manifestation parisienne au nom des 7 organisations appelantes
Bonjour les Camarades,
C’est au nom des organisations syndicales et associatives des retraité·es CGT, FSU, CFE-CGC, FP-FGR, Solidaires, LSR et Ensemble que j’interviens.
Nous sommes des milliers de retraité·es mobilisé·es et rassemblé·es, dans plus de 100 rassemblements et manifestations dans tout le pays pour nos revendications :
- La revalorisation de 10 % toutes les pensions de bases et complémentaires ;
- Des mesures pour les petites retraites ;
- L’indexation des pensions sur l’évolution des salaires ;
- Le droit à la santé et à l’accès aux soins pour toutes et tous ;
- Le retour de la retraite à 60 ans avec des départs anticipés pour les métiers pénibles ;
- Le maintien de l’abattement fiscal de 10%.
Camarades !
Nous ne sommes pas seul·es dans l’action car dans de nombreux départements et en région parisienne, les syndicats de salarié·es ont appelé à converger avec les retraité·es en présence des secrétaires générales des confédérations de la CGT, de Solidaire et de la FSU.
Au nom de nos organisations, nous tenons à les remercier d’être en convergence avec nous parce que ce budget des horreurs 2026 touche également les salarié·es et leurs familles (APL, modification des allocations familiales …) pour ne citer que celles-ci.
Les 1ers ministres se succèdent mais la politique reste la même. Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2026 version LECORNU II, actuellement en discussion à l’Assemblée nationale est un copier/coller de celui de F. Bayrou du 15 juillet 2025. Seul le maintien des deux jours fériés et la suspension de la réforme des retraites reportée en 2028, une vaste fumisterie. Ce sont les retraité·es qui vont la payer…0,4% et 0,9% de gel supplémentaire car elle maintient le départ à la retraite à 64 ans et sert de monnaie d’échange pour faire voter le budget 2026 et l’application de la réforme actuelle pour celles et ceux qui partent maintenant à la retraite.
Son coût est estimé à 400 millions d’euros pour 2026 et 1,8 milliards d’euros en 2027. Sommes qu’il faudra compenser par des économies afin que la dette ne dépasse pas les 4,9% du PIB.
Pour nous, nous sommes toujours pour l’abrogation de cette réforme.
Mêmes recettes, mêmes effets. Les retraité·es demeurent au cœur des attaques.
Partant du principe que les retraité·es ont un niveau de vie élevé, que leur taux d’épargne progresse, que les pensions ont fortement augmenté entre 2021 et 2025, ce sont à elles et eux de fournir des efforts pour amoindrir le déficit de la sécurité sociale :
- Pas de revalorisation des pensions du régime général en 2026 = une année blanche pour 2026 ;
- Revalorisation de 0,9 point en dessous de l’inflation en 2027 et 0,4 point en dessous de l’inflation de 2028 à 2030 ;
- Suppression de l’abattement fiscal de 10% pour un abattement forfaitaire de 2 000 euros.
Ces mesures s’ajoutent au gel de la retraite complémentaire AGIRC ARRCO imposé par le Medef qui préfère prendre des actions des sociétés Thales, Airbus, Safran pour un total de 3 milliards d’euros pour contribuer à l’effort de l’industrie d’armement du pays du pays et maintenir un taux de réserve de l’AGIRC ARRCO de 108 milliards d’euros.
Au-delà du gel des pensions en 2026, ce sont l’ensemble des prestations sociales qui ne seront pas revalorisées ainsi que le barème des impôts. Les conséquences vont être dramatiques pour certain·es retraité·es qui vont devenir imposables et donc perdre certaines aides réservées aux ménages non imposables.
La santé des retraité·es est mise en péril avec ce projet de loi pour une économie de 7 milliards d’euros.
Le gouvernement souhaite doubler le montant des franchises médicales ainsi que le plafond annuel de 50 € à 100 €.
Également, Il remet aussi en cause le statut Affection Longue Durée (ALD) en le recentrant uniquement sur des pathologies nécessitant des soins importants. La prise en charge des cures devrait diminuer.
Autant de mesures qui vont contraindre nombre de retraité·es à faire des choix dans leur vie quotidienne avant d’engager des soins ou un suivi médical.
À nouveau, ce projet de budget effectue un transfert de prestations de la sécurité sociale vers les complémentaires santé qui sont appelées à verser une contribution supplémentaire d’un milliard d’euros. Contribution qui sera automatiquement répercutée sur les assuré·es (nous avons aujourd’hui des camarades qui ont reçu leur tarif 2026 avec pour certain·es une augmentation de 6%).
Ce sont déjà 700 000 retraité·es qui n’ont pas de complémentaires santé et le nombre va obligatoirement augmenter.
Alors que le vieillissement de la population est un fait avéré, que la prise en charge de la perte d’autonomie est un défi à relever dès maintenant, aucune mesure d’ampleur n’est inscrite dans ce projet de loi. Les personnes âgées en perte d’autonomie sont encore les grandes oubliées du gouvernement.
Mais rassurons-nous, le gouvernement a décidé de simplifier le cumul emploi-retraite pour permettre aux retraité·es de travailler et ainsi améliorer leur revenu !
Ce projet de loi 2026 constitue une attaque sans précédent contre notre sécurité sociale, contre les droits des retraité·es.
Les plus hauts revenus, les entreprises sont à nouveau épargnées et pourront continuer à bénéficier de niches fiscales très avantageuses, à verser des dividendes aux actionnaires, à être exonérés de cotisations sociales et à bénéficier d’aides publiques sans contreparties.
De plus, le gouvernement LECORNU envisage d’ouvrir des discussions sur l’avenir même de notre sécurité sociale, son financement mais aussi de remettre le sujet des retraites à la table des négociations.
Oui, il est possible de financer une sécurité sociale répondant aux besoins de la population en termes de niveau de retraite, de prise en charge de la maladie, de la perte d’autonomie, …
C’est une question de choix politique :
- 88 milliards d’euros, c’est le montant des exonérations de cotisations sociales accordées aux entreprises ;
- 211 milliards d’euros, c’est l’ensemble des aides publiques accordées aux entreprises ;
- 80 milliards d’euros par an dans les paradis fiscaux.
Des sommes qui permettraient largement de couvrir l’ensemble des dépenses actuelles de la sécurité sociale, de développer l’hôpital public, de créer des centres de santé public et de développer nos services publics (écoles, transports, logements…) permettant de répondre à l’ensemble de la population et d’assurer un niveau de retraite décent et de partir à la retraite à 60 ans.
Mais notre intervention s’adresse aussi par une lettre ouverte au Patronat, au président du Medef et aux représentant·es du monde économique.
Nous, ancien·nes salarié·e·s, ouvrier·e·s, employé·e·s, cadres, artisan·e·s, commerçant·es, et agent·es publics avons contribué à la richesse de la France et des entreprises quelques soient leurs tailles. Pourtant, aujourd’hui, nous sommes nombreu·ses·x à vivre avec des pensions insuffisantes, souvent indignes, dans un contexte d’inflation qui ne cesse de rogner notre quotidien.
Cette situation n’est pas le fruit du hasard, elle est le fruit d’un modèle économique qui a longtemps privilégié la compression salariale au nom de la compétitivité.
Elle est le résultat de décennies de politiques salariales qui ont maintenu des millions de travailleur·euse·s à bas salaires. Or de faibles salaires produisent mécaniquement de faibles retraites. Le patronat porte une grande part de responsabilité dans cette paupérisation.Les entreprises ont comprimé les rémunérations, externalisé les emplois, précarisé les carrières. Et aujourd’hui, les conséquences se font sentir jusque dans nos foyers.
Nous dénonçons également la décision récente du patronat de ne revaloriser les pensions AGIRC-ARRCO que de 0,2 point, une proposition jugée inacceptable par les organisations syndicales et finalement rejetée.
En conséquence, il n’y aura aucune revalorisation des retraites complémentaires en novembre, malgré une inflation persistante et des réserves de plus de 108 milliards d’euros.
Nous observons aussi, avec colère, que les entreprises sont exonérées de cotisations sociales et bénéficient chaque année de milliards d’euros d’aides publiques. Pourtant, nombre d’entre elles délocalisent, automatisent et précarisent l’emploi, sans contrepartie sociale réelle. Cette logique contribue à la paupérisation des retraité·es et affaiblit la solidarité intergénérationnelle.
Nous appelons à une revalorisation immédiate des pensions de 10%, à une politique salariale plus juste pour les générations actuelles et futures, et à une prise de responsabilité du patronat dans la crise sociale que traverse notre pays.
Retraité·es, salarié·es et privé·es d’emploi ne baissons pas les bras, nous sommes une force.
Nous appelons les député·es et les sénateur·es à ne pas voter ce budget et compter sur nous pour rendre public les votes à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Montreuil, le 6 novembre 2025
L’actu de la CGT (n° du 7 novembre 2025)
Le 2 décembre toutes et tous mobilisé·es contre l’austérité et pour nos salaires
Par notre mobilisation depuis le mois de septembre nous avons obtenu l’abandon du vol de 2 jours fériés et le décalage de la réforme des retraites, première brèche en vue de son abrogation. Le Premier ministre a aussi été contraint de s’engager à ne pas utiliser le 49-3.
Cependant, les premières semaines de débat parlementaire démontrent que sans la mobilisation du monde du travail ce budget aura des conséquences catastrophiques pour les travailleurs et les travailleuses, pour nos services publics et pour l’avenir de notre pays.
—> Lire le communiqué intersyndical
Tract d’appel à la mobilisation du 2 décembre
Le budget d’austérité du gouvernement, c’est encore les salarié·es, jeunes et retraité·es qui trinquent : gel des salaires dans la fonction publique, blocage des pensions des retraites, hausse des franchises médicales, coupes dans les services publics…
—> Télécharger le tract
Actualités
[ Tribune ] Budget 2026 : « Certaines mesures fragilisent des étudiants du seul fait de leur nationalité »
Dans une tribune au « Monde », des représentants d’associations et d’organisations syndicales, des universitaires et des parlementaires appellent à la suppression de l’article 67 du projet de loi de finances, qui prévoit d’exclure du bénéfice des APL l’ensemble des étudiants étrangers extracommunautaires.
—> Lire la tribune
29 novembre : manifestation nationale pour la Palestine à Paris
À l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, instaurée par les Nations unies, les organisations de la CGT sont invitées à se rendre à Paris, le 29 novembre, pour participer à une grande manifestation nationale.
—> Lire la suite
« Le message des retraité·es doit être entendu par le gouvernement »
Ce jeudi, Sophie Binet était l’invitée de l’émission « En toute franchise », pour répondre aux questions d’Adrien Gindre sur l’actualité.
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La lutte, ça gagne !
À chaque épisode, « La gagne » revient sur une lutte menée par les salarié·es d’une entreprise, de ses prémices jusqu’à la victoire. Son but : témoigner des succès des camarades, afin qu’ils soient source d’inspiration pour tou·tes les travailleur·ses.
—> Voir les épisodes
Baromètre économique de la CGT – édition 2025
Comprendre les chiffres pour mener la bataille des idées ! Consultez et téléchargez les fiches des indicateurs économiques, sociaux et environnementaux de la CGT.
—> Consulter les fiches du baromètre éco
Communiqués de presse
6 novembre, quelle belle mobilisation des retraité.es !
Hier, 117 rassemblements et manifestations de retraité.es partout en France, des plus petites villes aux grandes agglomérations ont rassemblé plus de 35 000 manifestant.es.
—> Lire le communiqué
Cameroun : halte à la répression, respect du vote populaire
L’élection présidentielle du 12 octobre 2025 au Cameroun s’est déroulée dans un climat de fortes tensions, marqué par une forte mobilisation populaire, une contestation croissante et un rejet massif du régime en place.
—> Lire le communiqué
110 000 € récoltés pour l’UNWRA
La CGT mène une campagne de dons, au profit de l’UNRWA, pour venir en aide au peuple palestinien.
Madame Hala Abou Hassira, ambassadrice de Palestine en France et Marc Lassouaoui, représentant de l’UNRWA, étaient présent·es à la Confédération pour recevoir un premier acompte.
—> Participer à l’opération
Lettre d’information de groupe CRCE.K au Sénat (n° du 7 novembre 2025)
Conditionner les aides publiques, pas enterrer les rapports
211 milliards d’aides publiques aux entreprises
Une soif de justice sociale et fiscale grandit partout dans le pays, dans le contexte budgétaire tendu. Deux idées sont devenues majoritaires dans la population. Sur les recettes, la taxe Zucman, qui a été enterrée à l’Assemblée par les droites et l’extrême droite coalisées.
Sur les dépenses, (…)
—> Lire l’intervention de Fabien Gay
Les scrutins municipaux sous tutelle budgétaire ?
Débat sur la situation des finances publiques locales
Le Gouvernement ne réduit pas seulement les budgets des communes, il nuit à la démocratie. À quelques mois des élections municipales, c’est une affaire non seulement de chiffres, mais de signal politique.
On bride l’action locale, on place les scrutins sous tutelle budgétaire.
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—> Lire l’intervention de Pascal Savoldelli
Et le capitaine Dreyfus devint général
Élever Alfred Dreyfus au grade de général de brigade
« Je ne me laisserai jamais abattre. Je lutterai jusqu’au dernier souffle pour faire éclater la vérité et la justice. Je veux vivre pour voir triompher la lumière ». C’est ainsi que, près d’un mois après son arrivée sur l’île du Diable, Dreyfus exprimait à sa femme son ardente volonté de vivre (…)
—> Lire l’intervention de Pierre Ouzoulias
« L’austérité est la seule chose que vous décentralisez ! »
Débat sur l’avenir de la décentralisation
Merci pour ce débat qui touche au cœur de notre République. Mais regardons la réalité en face : nos territoires subissent un affaiblissement de la présence de l’État déconcentré et un recul continu des services publics : sous-préfectures exsangues, trésoreries amoindries, permanences de la CAF (…)
—> Lire l’intervention de Céline Brulin
Non à la discrimination dans notre Constitution
Protéger la Constitution, en limitant sa révision à la voie de l’article 89
Les auteurs de la proposition de loi constitutionnelle ont eu raison de le rappeler : le projet du RN est profondément raciste. La proposition de loi constitutionnelle déposée par Marine Le Pen en janvier 2024 en est une preuve éclatante. Cette proposition de loi constitutionnelle restaure la (…)
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Les soins dentaires ne doivent pas devenir un luxe
Proposition de loi visant à libérer l’accès aux soins dentaires
Je remercie Raphaël Daubet de nous offrir l’occasion de débattre de santé publique alors que le Gouvernement propose, dans le prochain PLFSS, d’étendre la participation forfaitaire aux actes réalisés par les chirurgiens-dentistes, ce qui augmentera le reste à charge pour nos concitoyens, et donc (…)
—> Lire l’intervention de Cathy Apourceau-Poly
Logement : sans intervention publique, pas de solution !
Débat sur le thème : « Quelles réponses apporter à la crise du logement ? »
Le logement n’est pas un bien comme les autres. C’est un droit constitutionnel, conformément au préambule de la Constitution de 1946.
Or la nation ne tient pas cet engagement. Dans le Val-de-Marne, on dénombre 110 000 demandes de logement ! Pire, la nation facilite les expulsions. J’espère (…)
—> Lire l’intervention de Pascal Savoldelli
Quel avenir pour le dispositif cantine à un euro ?
Question adressée à Mme la ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation
Mme Marie-Claude Varaillas attire l’attention de Mme la ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation sur l’avenir du dispositif « Cantine à un euro ».
Lancé en 2019, le dispositif « Cantine à un euro » s’inscrivait dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et (…)
—> Lire l’intervention de Marie-Claude Varaillas
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Lois : « La transparence est devenue une condition de la confiance »
Justice et police – Créer un fichier national des personnes inéligibles – par Ian Brossat – 6 nov. 2025
Finances : Le blanchiment d’argent, miroir d’un capitalisme sans contrôle
Budget et fiscalité – Sécurisation juridique des structures économiques face aux risques de blanchiment – par Pascal Savoldelli – 6 nov. 2025
Les questions orales
Quand l’État lisse ses comptes sur le dos des communes
Budget et fiscalité – Question orale au Gouvernement – par Céline Brulin – 5 nov. 2025
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« Les revenus du capital s’envolent, quand ceux du travail piétinent »
Budget et fiscalité – Débat sur le thème : « Fiscalité du travail, fiscalité du capital : quels équilibres ? » – par Pascal Savoldelli – 5 nov. 2025
Affaires sociales
La France soigne sa pénurie médicale sur le dos des praticiens étrangers
Santé et protection sociale – Question orale au Gouvernement – par Marianne Margaté – 5 nov. 2025
Les questions écrites
Préservation du tissu associatif
Solidarité – par Marie-Claude Varaillas – 5 nov. 2025
L’édito du webzine. Notre Sécurité sociale a 80 ans
Ambroise Croizat, ouvrier, syndicaliste devenu parlementaire puis ministre du Travail (PCF) incarna la volonté farouche de mettre l’humain au cœur des politiques publiques. Il ne théorisa pas la solidarité : il l’organisa. Cet anniversaire permet de rendre hommage à son action. Pour cela, il faut refuser le démantèlement silencieux de ce qu’il a bâti.
Depuis 80 ans, la Sécurité sociale est un bien collectif qui s’adapte et accompagne les grandes transformations de la société française : création des caisses d’allocations familiales en 1946, minimum vieillesse en 1956, loi Veil sur l’intégration des personnes handicapées en 1975, RMI (devenu RSA) en 1988 ou encore les premières aides pour les aidants familiaux en 2007.
Jamais le patronat et leurs fidèles grands commis ont put accepté cette avancée sociale qu’est la possibilité de se soigner pour tous. En 1967, les ordonnances Jeanneney lui ont donné un premier coup en la scindant en trois branches. Surtout, que son financement fut fragilisé par les exonérations de cotisations au nom de l’emploi. Cette politique n’a jamais été efficace.
En 2025, les coups continuent de pleuvoir sur la Sécu dont le budget est étatisé et corseté par des choix de réductions des droits, à l’instar de l’augmentation des franchises médicales. Des mesures jugées profondément injustes par toutes les associations de patient.
Un projet injuste et inefficace
La suspension de la réforme des retraites promise aux socialistes en échange de leur non-censure, si elle est votée, sera remise en cause par le Sénat contrôlé par la droite. Ce projet suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser pour partir à taux plein.
Le coût est estimé à 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard d’euros en 2027. Au lieu de le financer par des recettes supplémentaires pris sur les exonérations de cotisations patronales, plusieurs mesures cibleront les malades : nouvelle hausse des franchises (reste à charge des patients sur les consultations et médicaments), moindre remboursement chez le dentiste, limitation de la durée d’un premier arrêt maladie… Ce projet est profondément injuste et inefficace, c’est la pire cure d’économies depuis les années 2010.
Autres propositions : une taxation supplémentaire des complémentaires santé, une taxation des cotisations patronales sur les tickets-restaurants et œuvres du CSE, ou encore une surcotisation sur les dépassements d’honoraires des médecins. Le gel des pensions et de l’ensemble des prestations sociales (RSA, allocations familiales, APL…) est proposé en 2026, pour dégager 3,6 milliards d’euros d’économies
Aussi, 80 ans après sa création, il est fondamental de rappeler que la Sécurité sociale est une révolution sociale qui fut combattue dès le départ par les forces de l’argent, le patronat. La Sécu protège chacun, quel qu’il soit. Une vision comptable présente la cotisation comme une charge. On cherche à privatiser, rogner, affaiblir ce qui a été conquis de haute lutte.
La Sécurité sociale est un droit fondamental. Elle n’est pas un coût, mais un investissement dans la dignité.
Dominique Gerbault








