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L’édito du TC par Jacques Pumaréda. Un capitalisme sous perfusion
Après les journées de mobilisation des 10 et 18 septembre, le nouveau nouveau Premier ministre, le troisième en un an, essaie de résoudre la quadrature du cercle. Comment imposer l’austérité à un peuple qui n’en veut pas ? Comment trouver une majorité quand on a perdu les élections ? Les mobilisations sociales fortes font monter la pression sur des dirigeants arc-boutés sur leur dogmatisme libéral. Le ruissellement promis est à sec ! Les travailleurs pauvres sont de plus en plus nombreux et les ultra-riches sont de plus en plus riches. Selon l’Insee, 1 % des ménages français ont un patrimoine net supérieur à plus de 2 072 millions d’euros. Le festin des actionnaires bat son plein pendant que la majorité de la population peine à joindre les deux bouts. Le débat public s’enrichit de nouvelles révélations, ainsi les sénateurs Fabien Gay (PCF) et Olivier Rietmann (Les Républicains) ont présenté un rapport sénatorial chiffrant les aides publiques aux grandes entreprises à deux cent onze milliards d’euros par an, sans contrepartie ni contrôle. Ces prodigalités ont un effet quasi nul sur l’emploi ou la balance extérieure. C’est le premier poste des dépenses de l’État. L’année dernière, les entreprises du CAC40 versaient 98 milliards aux porteurs de titres, les trois quarts en dividendes et le reste en rachat d’actions. Le soutien public à l’économie marchande représente plus de 33% du total de l’investissement contre 5 % dans les années soixante-dix. Bruxelles fait couler des rivières d’argent sur les industries de l’énergie, de la défense, des semi-conducteurs … On se gave au pays des assistés d’en haut et cela commence à se savoir. Au-delà des manifestants du 18, c’est 86 % des Français qui plébiscitent la taxe Zucman. Un point d’appui fort pour les syndicats et la gauche dans les semaines à venir. Dans cette lutte des classes intense, les classes d’en bas peuvent marquer des points. C’est en plus l’intérêt du pays.
Hôpital public : le recadrage de la Fédération Hospitalière de France
On a tous entendu les hypocrites à la télé saluer « le travail formidable des soignants » (qui aime bien, châtie bien, dit-on) suivi de « le problème de l’hôpital c’est les 30 % d’administratifs ». Comme toujours c’est suivi d’une comparaison en général faussée avec tel ou tel pays sur lequel il faudrait s’ajuster à la baisse.
La déléguée générale de la FHF a fait une mise au point.
L’hôpital public c’est 1,2 million de professionnel.les, 200 métiers.
Il réalise 80 % de l’hospitalisation – réanimation, 85 % de la permanence des soins, continuité des soins.
Il finance 69 % de dépenses des soins, 100 % des greffes, 80 % de la recherche publique.
Dans les 2 dernières décennies l’hôpital public a perdu 12 milliards.
Entre 2009 et 2019 les soins ont augmenté de 19 %, les effectifs de 4 %.
Non il n’y a pas 30 % de personnel administratifs. Il y en a 10,6 %, dont la moitié de secrétaires médicales (contre 13,6 % dans le privé)
Sur l’absentéisme (en baisse) : on compte les maternités dans les absences, or il y a 79 % de femmes.
Recrutement un peu plus facile sauf gériatrie, psy, urgences.
Les économies on devrait les faire par la prévention : gagner 1 année de vie en bonne santé c’est 1,5 Md d’économies.
Municipales 2026 : Sport en danger, un enjeu local et national (Vidéo)
Avec Sébastien Nolesini, directeur général de la Fédération française de judo • Philippe Rio, maire de Grigny (91), président de la Coop des élu·e·s CRC • Anne Saouter, adjointe au maire d’Oloron-Sainte-Marie (64), anthropologue du sport
Lire aussi in DDM : Un an après les Jeux paralympiques, le chantier inachevé de l’accessibilité aux handicapés
L’édito du webzine. 18 septembre, suite et sûrement pas fin !
Au grand dam de Retailleau qui a tout fait pour mettre la pression afin que cette journée dégénère, ce 18 septembre a été un des grand moment de colère et de protestations avec, dans tout le pays, des manifestations massives, colorées, inventives, déterminées et joyeuses.
Après 1 million de manifestants, l’intersyndicale a mis une pression phénoménale sur l’exécutif. Le couple Macron-Lecornu va-t-il plier, rompre avec son orientation politique rejetée par une écrasante majorité de Français ? Il serait risqué de leur part de ne pas entendre le message pour la justice sociale porté par les manifestants et grévistes qui ont exprimé leur colère et, surtout, leur désir ardent de changement.
Mais la Macronie nie depuis huit ans la question sociale. Pourtant le mouvement social ne cesse d’exiger la rupture avec ce projet de budget 2026, « le musée des horreurs » présenté par François Bayrou. Ce mouvement social avance des propositions pour la justice sociale, la justice fiscale et écologique. Il est méprisé par Emmanuel Macron qui est passé en force pour imposer deux années de travail supplémentaire aux travailleurs.
Les organisations syndicales ont lancé, ce vendredi, un « ultimatum » au nouveau Premier ministre, lui laissant jusqu’à mercredi prochain pour répondre à leurs revendications. Parmi celles-ci l’abandon de tout le contenu du projet de budget 2026 (doublement des franchises médicales, désindexation des pensions, des prestations sociales, des salaires des agent·es de la fonction publique et du budget des services publics, suppression de 3.000 postes de fonctionnaires, réforme de l’assurance chômage…). Les syndicats réclament également l’abandon du recul de l’âge légal de départ à 64 ans.
Une soif de justice sociale et fiscale
Par ailleurs les organisations syndicales exigent l’ouverture de négociations salariales dans toutes les branches et les entreprises » et que ces dernières justifient les 211 milliards d’euros d’aides publiques qu’elles ont reçues.
Sébastien Lecornu s’est dit prêt à bouger, alors chiche « on attend des preuves ! » dit Marylise Léon de la CFDT. Sophie Binet, de la CGT enfonce le clou et prévient que « nous sommes en position de force et exigeons des réponses immédiates », et rajoute : « Nous ne rangerons pas les drapeaux tant que nous n’aurons pas eu gain de cause ».
Ne pas répondre à cette soif de justice et continuer sur la voie de la politique pro business, qui a asséché les finances publiques à coups de cadeaux fiscaux serait un aveu d’incapacité à gouverner le pays pour le sortir de l’ornière. Mais qu’attendre de la droite macroniste et de ses alliés du socle commun de plus en plus replié sur ses prébendes ? Seules les mobilisations sociales pourront inciter le pouvoir à plier et à faire pression sur les gauches pour qu’elles dépassent leurs divisions et soient au rendez-vous de l’histoire.
Dominique Gerbault
Après le coup de semonce, l’ultimatum des syndicats (L’Indep)
L’intersyndicale pose ses conditions et attend une réponse d’ici à mercredi.
Au lendemain d’une mobilisation massive à travers la France, les organisations syndicales ont appelé, vendredi, le Premier ministre Sébastien Lecornu à abandonner l’ensemble du projet de budget 2026. Elles le jugent injuste et dangereux pour les droits sociaux et menacent d’une nouvelle journée de grève et de manifestations si leurs revendications ne sont pas entendues d’ici mercredi.
« La mobilisation massive du 18 septembre démontre que le compte n’y est toujours pas », souligne l’intersyndicale dans une déclaration commune lue devant la presse par Thomas Vacheron, secrétaire confédéral de la CGT.
Des demandes précises
Elle exige notamment l’abandon du doublement des franchises médicales, de l’année blanche, de la désindexation des pensions et des prestations sociales, de la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires, ainsi que de la réforme de l’assurance chômage. Les syndicats déplorent également des projets « attaquant » le Code du travail et le 1ª mai. Ils réclament une fiscalité ciblant les gros patrimoines et les très hauts revenus, ainsi qu’une conditionnalité sociale et environnementale des 211 Mde d’aides publiques aux entreprises.
Parmi les autres revendications figurent: des moyens budgétaires renforcés pour les services publics, une protection sociale de haut niveau l’abandon du recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans, des investissements dans une transition écologique juste et une réindustrialisation du pays, des mesures contre les licenciements.
« La balle est maintenant dans le camp du Premier ministre », prévient l’intersyndicale. Faute de réponse d’ici le 24 septembre, elle se réunira pour décider rapidement d’une nouvelle journée de mobilisation. Cette déclaration fait suite à celle, forte, enregistrée jeudi pour dénoncer la politique économique menée sous Emmanuel Macron et les coupes budgétaires redoutées de la part du futur gouvernement de Sébastien Lecornu, malgré le renversement de son prédécesseur François Bayrou. La CGT a revendiqué plus d’un million de participants dans le pays. Les autorités en ont recensé moitié moins.
Sébastien Lecornu, qui mène depuis son arrivée à Matignon des consultations avec les forces politiques et les partenaires sociaux sur le budget, a promis, jeudi, de recevoir à nouveau les forces syndicales dans les jours qui viennent.
L’Indépendant, le 20 septembre 2025
L’actu de la CGT (n° du 19 septembre 2025)
Après le succès du 18 septembre, les syndicats lancent un ultimatum
La mobilisation contre le budget d’austérité a été massive : plus d’un million de manifestant·es et des centaines de milliers de grévistes dans le public et le privé. Le signal est clair : le gouvernement ne peut plus ignorer la colère.
—> Retrouvez les moments forts de la journée
Dimanche 21 septembre : marche pour la reconnaissance de l’État palestinien et l’arrêt du génocide à Gaza
Partout, des voix s’élèvent pour la paix et l’arrêt des massacres. La France doit agir sans attendre : reconnaître l’État de Palestine dans les frontières de 1967, pour garantir la coexistence de deux peuples dans la sécurité et le respect de leurs droits.
—> Télécharger le tract
Actualités
Contre l’austérité, renforçons la mobilisation
L’austérité, ce sont des salaires bloqués, des services publics sacrifiés, des vies abîmées. Ensemble, renforçons la mobilisation dans nos entreprises, nos services et nos territoires.
—> Voir la vidéo
La CGT soutien la flottille pour Gaza
La flottille pour Gaza tente une nouvelle fois de briser le blocus illégal imposé à la population palestinienne. La CGT, avec d’autres organisations syndicales internationales, salue cette action de solidarité internationale et rappelle l’urgence d’obtenir la levée du siège et la paix.
—> Lire l’appel et écouter le témoignage d’un camarade à bord
Pétition
Gaz, électricité : exigeons des factures justes
La CGT mines et énergie propose de réduire la pression sur les factures et lance une pétition pour soutenir une proposition de loi pour baisser la TVA à 5,5 % sur la facture d’énergie.
—> Je signe la pétition
Communiqués de presse
Répondre au million de manifestant·es : l’intersyndicale lance un ultimatum
L’ensemble des organisations syndicales se félicite du succès de la journée de mobilisation interprofessionnelle et unitaire du 18 septembre avec un million de manifestant·es et de grévistes dans toute la France. Cela confirme la colère et la détermination des salarié·es, privé·es d’emplois, jeunes et retraité·es : les sacrifices pour le monde du travail, ça suffit !
—> Lire le communiqué unitaire
Plus d’un million pour le progrès social !
Avec plus d’un million de manifestant·es dans plus de 250 manifestations, et des centaines de milliers de grévistes dans le privé et le public, la mobilisation unitaire de ce jeudi 18 septembre est une grande réussite. Elle envoie un avertissement clair au gouvernement : la colère sociale se renforce.
—> Lire le communiqué
Répondre au million de manifestant·es : l’intersyndicale lance un ultimatum
L’ensemble des organisations syndicales se félicite du succès de la journée de mobilisation interprofessionnelle et unitaire du 18 septembre avec un million de manifestant·es et de grévistes dans toute la France. Cela confirme la colère et la détermination des salarié·es, privé·es d’emplois, jeunes et retraité·es : les sacrifices pour le monde du travail, ça suffit ! La mobilisation contre le budget d’austérité a commencé à payer, elle a obligé le pouvoir à abandonner la suppression de deux jours fériés.
La mobilisation massive du 18 septembre démontre que le compte n’y est toujours pas ! Les organisations syndicales, avec les travailleuses et les travailleurs, exigent :
- L’abandon de l’ensemble du projet de budget et notamment le doublement des franchises médicales, l’année blanche (désindexation des pensions, des prestations sociales, des salaires des agent·es de la fonction publique et du budget des services publics), la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires et la réforme de l’assurance chômage, ainsi que des projets attaquant le code du travail, et le 1er mai ;
- La justice fiscale, avec la mise en place de dispositifs qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus, et contraignent le versement des dividendes ;
- La conditionnalité sociale et environnementale des 211 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises privées ;
- Des moyens budgétaires à la hauteur pour les services publics partout sur le territoire ;
- Une protection sociale de haut niveau et l’abandon du recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans ;
- Des investissements dans une transition écologique juste et la réindustrialisation de la France, et des mesures contre les licenciements.
La balle est maintenant dans le camp du Premier ministre. Si d’ici au 24 septembre il n’a pas répondu à leurs revendications, les organisations syndicales se retrouveront pour décider très rapidement d’une nouvelle journée de grève et de manifestations.
Les organisations syndicales pointent également la responsabilité du patronat et exigent l’ouverture de négociations salariales dans toutes les branches et les entreprises. D’ici là, les travailleuses, les travailleurs et leurs syndicats maintiendront la pression par différentes initiatives, organisations de réunions d’information, assemblées générales du personnel, actions dans les entreprises, les services et administrations…
La réussite du 18 septembre place les travailleuses et les travailleurs en position de force. Les organisations syndicales conviennent d’ores et déjà de se revoir très régulièrement pour prendre toutes les initiatives nécessaires afin de mettre le débat budgétaire sous la pression du monde du travail et gagner enfin la justice sociale.
Le 19 septembre 2025








