Le Conflent perd une deuxième pharmacie en deux ans (L’Indep)

Après la pharmacie d’Olette, c’est au tour de l’officine de Mont-Louis de tirer le rideau au 1″ novembre.

C’est la surprise à Mont-Louis et aux alentours. Après avoir perdu son médecin généraliste, la cité fortifiée voit les portes de sa pharmacie se fermer. Le projet d’un cabinet médical regroupant plusieurs soignants n’a pas abouti et seul perdure désormais le cabinet infirmier. Une déception pour les habitants et pour la première édile Joëlle Cordelette : « Nous avions fait des pieds et des mains pour conserver ce service. D’autant que nous avons une population très âgée avec 70 % des habitants qui ont plus de 65 ans. » Le jeune pharmacien installé en 2019 faisait pourtant l’unanimité mais la perte du médecin a, semble-t-il, engendré des difficultés supplémentaires. « En plus, il faisait de la livraison à domicile… Ce ne sont pas uniquement les Montlouisiens qui vont en pâtir, ceux des villages mitoyens comme La Cabanasse ou Fontpédrouse aussi. »

Plus de médecin, plus de pharmacie

Et la première magistrate de la commune de souligner : « Quand un médecin est parti, il est extrêmement difficile d’en faire revenir un. » Désormais direction Prades, Bolquère, Font-Romeu ou Les Angles. « On a eu l’exemple à Olette. Lorsqu’il n’y a plus eu de médecin, la pharmacie est partie, ça marche avec ! », précise Chantal Calvet, maire de Fontpédrouse. Selon elle, « les habitants se sont déjà fait une raison et sont déjà allés voir ailleurs, en Cerdagne ou en Capcir. » Une situation préoccupante pour de nombreuses personnes âgées. Certaines sont ainsi obligées de conduire sur de longues distances en empruntant des routes montagneuses par tout temps. À l’heure où l’Europe pourrait imposer de nouveaux examens médicaux pour conserver son permis de conduire, l’isolement serait à son comble. « Quand le désert avance, c’est la vie qui s’en va », chantait une artiste dans les années 1980. Des paroles, hélas, largement appropriées à ce désert médical qui ne cesse de grandir, en France, en 2025.

Philippe Comas (L’Indépendant, le 30 octobre 2025)

Cécile Cukierman. « Nous avons besoin de maîtriser l’acier »

Cécile Cukierman, présidente du groupe PCF au Sénat, présente la proposition de loi visant à la nationalisation des actifs stratégiques d’ArcelorMittal situés sur le territoire national, au programme de la niche parlementaire de jeudi. Entretien.

La Marseillaise : Quels sont les objectifs de cette proposition de loi ?

Cécile Cukierman : Notre objectif est double. Le premier, c’est de préserver l’emploi, le savoir-faire industriel là où il existe encore dans notre pays. Nous avons aujourd’hui, sur l’acier, une financiarisation plutôt qu’une mise à disposition d’une matière importante pour pouvoir développer l’industrie dans notre pays. La volonté d’ArcelorMittal de se séparer des sites de production en France remet en cause notre souveraineté industrielle. L’acier est essentiel pour l’industrie. L’industrie, étant source de création de richesse d’un pays, est essentielle, bien évidemment, pour répondre aux enjeux de transformation, que ce soit par la production énergétique, par le renforcement de la mobilité, du développement du rail. Elle est également essentielle dans tout un certain nombre de productions qui servent par la suite le médical, les ponts, les grandes infrastructures de notre pays.

La Marseillaise : Le rapporteur LR du texte, Arnaud Bazin, estime qu’une nationalisation ne résoudrait « aucun des problèmes structurels » du secteur de l’acier. Que lui répondez-vous ?

Cécile Cukierman : En 2023, ArcelorMittal a reçu 392 millions d’euros d’aides publiques. Année après année, ce groupe a reçu des centaines de millions d’euros sans aucune contrepartie sociale et environnementale. Il a également bénéficié de quotas gratuits à l’époque d’émissions carbone. L’excédent de ces quotas est aujourd’hui revendable, ce qui constitue à la louche une aide implicite, puisque c’est eux qui pourraient récupérer, s’il y a une vente, 960 millions d’euros. La difficulté aujourd’hui n’est pas le coût que peut engendrer la nationalisation, mais combien d’argent public, directement ou indirectement, a été injecté depuis maintenant plusieurs décennies dans ArcelorMittal, qui justifierait que nous ne récupérions pas l’investissement déjà effectué, au moins par les sommes publiques.

Mon département, la Loire, est l’un des nombreux territoires qui a connu des crises industrielles et la désindustrialisation. Nous savons aussi tous le coût qu’engendre la fermeture d’un site industriel de cette ampleur-là, au niveau bien évidemment social, de requalification des sites, la dépollution, la reconstruction, le réaménagement pour l’État, mais aussi pour les collectivités territoriales. La reconversion du site de Creusot-Loire à Firminy (Loire) n’est toujours pas terminée, alors que le site est fermé depuis 40 ans. C’est dire l’investissement financier et l’énergie humaine que nécessitent la requalification et la fermeture de sites d’une telle ampleur.

La Marseillaise : Quid du plan acier de Bruxelles ?

Cécile Cukierman : On a aujourd’hui une contradiction. Avec Bruxelles, qui, à travers un plan d’acier demande à ce que l’on produise plus dans l’Union européenne et de manière plus vertueuse. Face à cela, nous interrogerons le gouvernement sur quelle sera la position de la France si elle ne cherche pas à préserver les sites de production sur le territoire national. On ne peut pas nous rétorquer, là encore, que les choses se réfléchissent à l’échelle de l’Union européenne et ne pas être moteurs dans la capacité à produire, demain, des sites de l’acier. On peut mentionner le Royaume-Uni et l’Italie – et je précise que je n’ai aucune appétence pour l’exécutif italien aujourd’hui ! Ces deux États ont fait le choix d’accompagner leur outil de production industrielle.

Si nous voulons réindustrialiser notre pays et en assurer la souveraineté, nous avons besoin de maîtriser la production de l’acier.

Entretien réalisé par Laureen Piddiu (La Marseillaise, le 30 octobre 2025)

La poursuite de la contre-insurrection au Chiapas : spoliation, création de conflits et incursion des forces militaires et étatiques contre l’EZLN

Communiqué publié par le Centre des droits humains Fray Bartolomé de Las Casas

San Cristóbal de Las Casas, Chiapas, Mexique, le 30 septembre 2025

Spoliation du territoire à Belén, une nouvelle provocation dans le cadre des stratégies visant à mettre fin à la lutte pour la vie et El Común.

Depuis le Centre des droits humains Fray Bartolomé de Las Casas (Frayba), nous dénonçons les stratégies d’encerclement et de spoliation du territoire récupéré par la lutte de l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), menées dans le village autonome zapatiste de Belén, région paysanne, appartenant au Caracol 8 « La Luz que Resplandece al Mundo » (La lumière qui illumine le monde), dont le siège se trouve dans la communauté Dolores Hidalgo (municipalité officielle d’Ocosingo, Chiapas).

L’Assemblée des Collectifs des Gouvernements Autonomes Zapatistes (ACGAZ) – qui fait partie des structures zapatistes qui promeuvent El Común – a dénoncé les attaques qui ont commencé au mois d’avril, notamment le refus du dialogue, l’incursion et la mesure du territoire autonome récupéré en 1994, les menaces, le vol des récoltes, l’incendie de deux maisons et spoliations, perpétrés par un groupe de civils en collaboration avec la police municipale d’Ocosingo, la police d’État, le délégué du gouvernement, le procureur général de l’État du Chiapas et des membres de l’armée mexicaine.

Le but était de transformer le territoire récupéré en terre privée, ce qui a entraîné le déplacement forcé d’au moins 13 personnes, toutes membres des bases de soutien de l’EZLN, ainsi que de 40 paysans non zapatistes, à qui l’on a retiré la terre qui leur servait de subsistance et de travail, tous chargés du travail collectif de la région et de la milpa commune.

Ces faits ne sont pas isolés et constituent une reprise de la stratégie de harcèlement et d’agression contre le territoire zapatiste, son projet politique et sa lutte pour la vie, provoquée par les forces de l’État mexicain. Comme à l’époque du PRI, aujourd’hui déguisé en 4T, c’est la deuxième fois cette année que des opérations conjointes (armée mexicaine et forces étatiques, dont les Forces de réaction immédiate Pakal) ont été menées sur le territoire zapatiste ; la première a eu lieu le 24 avril dernier dans la communauté de San Pedro Cotzilnam, municipalité d’Aldama, Chiapas, région autonome Vicente Guerrero. En outre, des actes de harcèlement et de surveillance ont été signalés en avril 2025 lors de la Rencontre zapatiste (Rebel y Revel) Arte.

Cette spoliation s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la stratégie anti-insurrectionnelle, qui utilise désormais le système judiciaire pour affronter les peuples du Chiapas, dans le cadre d’un processus de « restitution des terres », avec le soutien du ministère de la Défense nationale, ce qui constitue une provocation et une confrontation directe contre l’EZLN, mettant en danger la vie et l’intégrité des personnes qui habitent le territoire.

La violence politique actuelle s’accompagne d’un profond processus de spoliation visant à livrer le territoire des peuples et des communautés du Chiapas aux intérêts qui entourent les mégaprojets extractifs, d’infrastructure, touristiques et énergétiques.

Cette nouvelle attaque viole les droits collectifs des peuples, en particulier les articles 1 et 2 de la Constitution mexicaine. Elle viole également le système régional et international des droits humains auquel le Mexique a adhéré, notamment les articles 13, 14 et 15 de la Convention 169 de l’OIT sur les droits des peuples autochtones et tribaux, ainsi que les déclarations de l’ONU et de l’OEA sur les droits des peuples autochtones dans les articles 25 à 32 et 25 à 27, respectivement, les deux déclarations soutenant le respect de la terre et du territoire des peuples et des biens communs. De même, les accords de San Andrés qui définissent le territoire comme la colonne vertébrale de l’existence des peuples.

Le Frayba, dans le but d’éviter que le conflit ne s’aggrave et de mettre fin aux violations des droits humains, a transmis toutes les informations au gouvernement de l’État et au gouvernement fédéral, afin qu’ils agissent sous leur responsabilité pour respecter le territoire zapatiste face aux agressions, menaces et spoliations qui proviennent de leurs propres agents étatiques.

Nous exigeons que l’intégrité des personnes non zapatistes et des bases de soutien de l’EZLN soit respectée, ainsi que celle de leurs territoires où se construisent le commun et la non-propriété. Nous appelons à la solidarité nationale et internationale pour mener des actions en défense de la vie et du territoire.

Source : https://frayba.org.mx/boletin-8-ataque-belen-despojo-territorio-zapatista

L’édito du TC par Jacques Pumaréda. Ici et là-bas

Le parti de Milei la Libertad Avanza a récolté 40,7 % des voix aux élections législatives de mi-mandat en Argentine ce dimanche 26 octobre. Ces élections lui permettent de quasi-tripler sa base parlementaire, sans atteindre la majorité absolue. La participation dimanche, de 67,9 % était quasiment la plus faible de toutes les élections depuis le retour de la démocratie en 1983.

La brutalité du « plus grand ajustement budgétaire de l’histoire » a déjà vu plus de 200.000 emplois perdus, une activité anémiée, en contraction de 1.8 % en 2024, une reprise en 2025 qui s’essouffle et 80 % des Argentins qui gagnent moins de 600 euros. Quel vent mauvais souffle sur l’Argentine ? Le rouleau compresseur de la droite extrême, en France et dans le monde ? La Hongrie, l’Italie, les États-Unis… Comme une fatalité.

Et pourtant la candidate de la gauche irlandaise a remporté haut la main l’élection présidentielle ce dimanche 26 octobre, avec un programme prônant, entre autres, l’action urgente contre le réchauffement climatique, la réunification de l’Irlande et les droits des Palestiniens. C’est une victoire éclatante avec plus de 63 % des voix, contre 29,5 % à sa rivale de droite, Heather Humphreys, la députée Catherine Connolly devient la nouvelle cheffe de l’État d’Irlande pour un mandat de sept ans, succédant à Michael D. Higgins. Respectée pour son intégrité, elle était soutenue par les formations de gauche, notamment le parti communiste d’Irlande et le Sinn Fein. Comme un espoir.

Á l’Assemblée nationale, en France, la bataille d’amendements bat son plein, sur le budget de l’État et de la Sécu. Les compromis minimums vantés par Sébastien Lecornu entre forces que tout oppose sèment plutôt la confusion. La gauche se disperse entre les socialistes qui regardent vers le centre et les insoumis persuadés que le rassemblement se fera autour d’eux. De quoi réjouir la droite et l’extrême droite qui bâtissent les ponts pour briser le cordon sanitaire autour du RN. La gauche a mieux à faire pour présenter une alternative crédible avec un imaginaire commun, un horizon culturel capable de contrer le bain identitaire actuel.

À lire dans Le Travailleur Catalan (n° 4089 – vendredi 31 octobre 2025)

L’édito de Jacques Pumaréda. Ici et là-bas
Souscription exceptionnelle

Focus

Perpignan. L’hôtel de police de la honte
Le commissariat de Perpignan symbole du désengagement de l’État
Les annonces

L’événement

Le vivant, ce n’est pas que du vent
Interview. Le point de vue de la Confédération Paysanne

Département

Communauté urbaine – Perpignan Méditerranée Métropole. À quand la transparence ?
Pour l’emploi, la formation, la transition écologique
Luttes sociales. Les retraités au cœur des attaques
La Poste 66. Toujours et encore la répression
Élections municipales 2026. Lola Beuze candidate à Maury
En Català. Les cinc arques. Capitol 2 (3)
La Sécurité Sociale de l’Alimentation. L’idée fait son chemin
La citoyenneté au service d’une sécurité sociale de l’alimentation
Environnement. Le projet de méga-téléphérique de Vallter largement contesté

Sport

TOP 14. Une USAP constante dans la nullité

Culture

Archipel. Vanessa Wagner, un doigté unique
Où sortir ?
Grande librairie de Noël. Samedi 6 décembre 2025 à partir de 15h
Céret. Au creuset de l’art moderne contemporain
Livre. Mes années initiatiques
Une diva d’ici

France

Industrie automobile. L’Europe à genoux devant les USA
Sanction contre les allocataires du RSA

Monde

Gaza. Un cessez-le-feu fragile
La Colombie dans la ligne de mire des USA

L’humeur de Jean-Marie Philibert

L’état de droit

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Le billet d’Yvon Huet. T’as pas 500 milliards ?

Mai si ! Il suffit de traverser la rue
Et de braquer les ultra-riches
À la source de leurs revenus…

Je lis avec intérêt les interventions de mes camarades communistes et syndicalistes. J’y vois source de solidarité et de réflexion commune. Juste une remarque, sans les heurter bien sûr d’autant que je m’inclus à la critique que je fais. Je lis 80 % de condamnations, d’analyses sur les coups bas en mitraille de la gouvernance, de la nécessité de résister. C’est bien mais quid des propositions alternatives ? Je lis certains se référant au programme du NFP, sachant toutefois que s’il n’y a pas réflexion et travail en commun ce n’est qu’un chiffon de papier déjà complètement dépassé. J’en lis d’autres reprenant les revendications syndicales de la CGT. C’est bien, mais cela ressemble à un rêve non achevé face au mur bien solide de la caste financière.

En matière d’alternative sociale et politique il y a certes beaucoup de choses à lire. La majorité des propositions, y compris à gauche, sont d’une étonnante timidité, parce qu’elles sont en fait uniquement fondées sur une résistance et non sur une contre-offensive.

J’avoue ma préférence dans le projet du PCF qui propose un investissement de 500 milliards pour créer un véritable rebond économique, social et démocratique de notre pays, la France, qui continue à couler dans le marais de l’austérité à perpétuité que nous propose la Macronie et que le RN reprendra en y ajoutant la chasse aux pauvres et aux migrants s’il arrive au pouvoir.

Ce n’est pas un chiffre jeté dans le poulailler pour satisfaire les gallinacés. C’est le produit d’une réflexion posée qui lance le pari de l’audace contre l’aménagement. C’est un projet révolutionnaire. Certes, il mérite approfondissement, mais il est le seul à prendre le contrepied du bourbier ambiant qui nous met terriblement sur la défensive. Plus encore, il permet aux revendications des syndicalistes de trouver un cadre sérieux de débat et d’action concrète sur les urgences autant que sur les perspectives à moyen et long terme. Le projet des communistes mérite mieux les litanies qui se comprennent certes mais ne font pas avancer les choses.

En même temps, il faudra résister certes, mais il ne faudra jamais perdre la boussole des jours heureux. L’autocensure de certains de mes camarades à ce sujet me désespère, parfois. Je ne les cite pas. Ils se reconnaîtront et je n’en veux à personne parce que je crois au débat, pas à l’invective et à l’humiliation des autres.

Yvon Huet

Lettre d’information du groupe CRCE.K au Sénat (n° du 27 octobre 2025)

Un débat budgétaire en faux-semblant
Notre groupe a soutenu la censure du Gouvernement. Vos projets budgétaires sont minoritaires, vous êtes cacophoniques sur les retraites. Dont acte.
« Nous proposons, vous débattez, vous votez », dites-vous. Mais la représentation nationale sera-t-elle vraiment souveraine ? L’abandon du 49.3 (…)
—> Lire l’intervention de Pacal Savoldélli

« Chaque mois, 40 maires démissionnent »
Encourager, faciliter et sécuriser l’exercice du mandat d’élu local
Chaque mois, quarante maires démissionnent, quatre fois plus qu’il y a dix ans : c’est un signal d’alarme, révélateur d’une colère, d’une lassitude et d’une impuissance face à un État qui demande de faire toujours plus avec toujours moins.
Confrontés à une bureaucratie complexe, à des budgets (…)
—> Lire l’intervention de Cécile Cukierman

Le gouvernement bloque le débat sur la proposition de loi de report des élections provinciales en Kanaky
Communiqué de presse
—> Lire l’intervention de Robert Xowie

L’impératif de former plus de soignants
Formation en santé
Il y a un an, notre groupe insistait sur la nécessité de former davantage de soignants. J’étais intervenue pour pointer la mise en œuvre chaotique de la réforme et l’insuffisante diversification des profils, sans oublier les difficultés de la réforme Parcoursup, notamment avec le doublement du (…)
—> Lire l’intervention de Céline Brulin

Céder gratuitement aux hôpitaux les masques arrivant à péremption
Proposition de loi du groupe CRCE-K
La crise de covid-19 a rappelé l’enjeu de disposer d’un stock stratégique national de produits de santé, de médicaments et dispositifs médicaux comme des masques, des blouses et des gants.
En France, l’Agence nationale de santé publique est chargée de la gestion des stocks pour protéger la (…)
—> Lire l’intervention

Avec les visées impérialistes de Trump, le retour de la doctrine Monroe en Amérique du Sud
Communiqué de presse
Le Groupe CRCE-K exprime sa plus ferme condamnation face à l’escalade militaire et politique engagée par l’administration du président Donald Trump contre la République bolivarienne du Venezuela et, au-delà, contre l’ensemble des nations d’Amérique du Sud.
Depuis plusieurs semaines, la (…)
—> Lire l’intervention

Les vrais leviers de la cohésion nationale
Garantir la prééminence des lois de la République ?
Nous voyons régulièrement revenir des textes qui visent à opposer et à diviser : ce texte en est l’illustration.
Qui pourrait être contre la prééminence des lois de la République ?
Ce texte envoie en fait un message politique : la République serait menacée de l’intérieur.
C’est grave ! En (…)
—> Lire l’intervention de Cécile Cukierman

Une avancée contre les violences intrafamiliales
Se libérer de l’obligation alimentaire à l’égard d’un parent défaillant
Ce texte répond à une attente forte des victimes d’abus ou d’abandon de leur parent. Un enfant sur huit est victime de maltraitance et un sur dix d’inceste. L’obligation alimentaire contraint chaque jour un enfant à subvenir aux besoins de ses parents, y compris lorsqu’il en a été victime. Aux (…)
—> Lire l’intervention de Évelyne Corbière Naminzo

De la micro-entreprise à la macro-précarité : il est temps d’agir
Garantir un cadre fiscal pour les micro-entrepreneurs et petites entreprises
En décembre dernier, le Gouvernement glissait dans le PLF un amendement abaissant le seuil de franchise en base de TVA à 25 000 euros – grâce à la seconde délibération, qui a balayé tous les amendements de justice fiscale que la gauche avait fait adopter. De telles méthodes ne sauraient devenir (…)
—> Lire l’intervention de Pierre Barros

Budget 2026 de la SÉCU : une agression sociale sans précédent !

Communiqué de la Commission nationale santé et protection sociale

Dans un contexte d’instabilité politique et d’agressivité insupportable des tenants du grand capital, le premier ministre propose le pire projet de financement de la Sécurité sociale depuis 30 ans. L’imposture sémantique qui sert de stratégie politique à la macronie depuis 2017, continue de sévir pour présenter à la nation une cure d’austérité sans précédent sur les dépenses de la Sécurité sociale.

De 5,5 milliards d’« économies » prévues par le projet Bayrou, celles-ci passent à 7,1 milliards, essentiellement supportés par les malades, les retraité.es, les hôpitaux…

Doublement des forfaits et franchises, atteinte aux patients en ALD, remise en cause du droit à être malade par restrictions des arrêts de travail, des indemnités, tout est bon pour remettre en cause les droits sociaux de notre pays et nous savons que l’imagination des technocrates au service de l’ultralibéralisme est grande en la matière, comme le report de la majoration des allocations familiales de 14 à 18 ans : tout sauf chercher l’argent là où il est !

Le projet portant un objectif d’évolution des dépenses à 1,6 %, alors que les besoins évoluent naturellement de 4/5 %, fait sciemment le choix d’abandon de notre système de santé public et pousse les feux pour sa privatisation tous azimuts, faisant porter sur les malades le poids de la prise en charge financière.

L’imposition d’une année blanche, bloquant toute progression des prestations sociales et des pensions de retraites, pour 2026 est une grave atteinte au pouvoir d’achat et à l’accès aux soins.

Alors même que l’hypothétique suspension de la réforme Borne sur les retraites, jusqu’au 1er janvier 2028, fait l’objet d’un parcours législatif chaotique avec le passage par une lettre rectificative au projet de loi du PLFSS, les retraités subissent la triple peine : ainsi les 18 millions de retraités sont mis à contribution alors même que les entreprises, les 1 % les plus riches sont exemptés de tout effort financier !!

Comble de la provocation : alors que les exonérations sociales patronales en progression exponentielle n’ont pas fait la preuve de leur efficacité en termes d’emplois, le projet de Lecornu les reconduit, à hauteur de 77 milliards, et jusqu’à 3 smic.

Il y a urgence à se donner les moyens de trouver les recettes nécessaires pour sauver notre SÉCU et lui permettre de jouer son rôle de solidarité pour la santé, la retraite, la famille, un système de santé public, comme elle le fait depuis 80 ans !

Immédiatement, les communistes portent dans le débat ses propositions pour élargir le financement de la sécurité sociale :

  • Une proposition de contribution additionnelle sur les revenus financiers des entreprises : soit un apport de 183 milliards sur la base des taux actuels. Un prélèvement de seulement de 10% rapporterait la première année 59 milliards d’euros !
  • Suppression progressive des exonérations des cotisations patronales, actuellement compensées par le budget de l’État à travers la TVA
  • Transformation de la CSG en cotisations sociales…

OUI ! Il est possible de faire autrement : l’argent existe pour la santé, la retraite !!

Les mobilisations convergentes font bouger les lignes ! Poussons l’avantage !!

Dans le cadre de l’instabilité politique que nous connaissons, des contraintes budgétaires qui sont difficiles et s’annoncent impactantes pour nombre de dossiers, il est bon et encourageant de souligner quelques avancées, à mettre au compte des mobilisations convergentes = salariés-syndicats- associations- élus-es-citoyens-es !

Il en est ainsi, en appui de la « Marche du Rail » organisée du 01 au 04 Octobre 2025 aux fins d’exiger la réouverture de la ligne ferroviaire AGEN- AUCH. Cette déambulation sur la voie ferrée a été pilotée par les structures CGT, cheminots et autres, par le CRVF N-A ((Comité Régional de Vigilance Ferroviaire de Nouvelle Aquitaine) avec ses diverses associations d’usagers (adhérentes pour certaines à la CNR) et appuyée par l’implication d’élus-es progressistes et de citoyens-es. Ce rapport de force a conduit le Vice-Président en charge des transports en Nouvelle Aquitaine, à demander au Président ROUSSET, d’écrire au prochain Président de la SNCF, Jean CASTEX, afin d’obtenir la réouverture aux trafics ferroviaires de la ligne susvisée … position qui a été adoptée en séance plénière du Conseil Régional.

À la suite de multiples mobilisations engagées depuis plusieurs mois dont il faut saluer l’apport important des collectifs d’usagers, visant à s’opposer à la fermeture programmée de certaines lignes ferroviaires et à mettre en avant des propositions de relance (voir courrier de la CNR du 07 Octobre 2025 au Ministre des Transports), la réunion du 16 Octobre 2025 du Conseil Régional de Bourgogne Franche Comté, a dû en tenir compte !!

C’est ainsi que le nouveau Président du Conseil Régional a annoncé l’engagement de sa Région à hauteur de 12,1 millions d’euros pour des travaux d’urgence sur la ligne historique et touristique du JURA, dite des « Hirondelles » (Andelot-La Cluse) afin d’éviter la fermeture envisagée à court terme. De plus, la ligne ferroviaire CLAMECY- CORBIGNY, située dans le département de la Nièvre (58), se verra doter d’une enveloppe de 3,6 millions d’euros afin, qu’à la suite de travaux, d’y rétablir des relations ferroviaires (ce sont des cars qui ont assuré les dessertes cet été). D’autre part, il a été annoncé la remise en place des « comités de lignes », instance qui permet aux usagers de définir avec les élus-es la consistance du Service public ferroviaire à partir des besoins exprimés.

Parallèlement aux annonces de la Région Bourgogne Franche Comté (BFC), l’Etat a engagé 300 000 euros pour des travaux permettant de maintenir les trafics FRET dans cette Région et d’autres financements pour la ligne ferroviaire LURE-EPINAL, pour laquelle une importante mobilisation a eu lieu le 12 Avril 2025. En attente du CPER (2027-2032), la Région BFC a affecté 98 millions d’euros à SNCF Voyageurs pour permettre la rénovation de 23 trains AGC.

Si on peut se féliciter que sous la pression d’actions convergentes, les choses bougent, on ne peut que dénoncer le fait que de plus en plus les collectivités territoriales se substituent aux obligations et responsabilités de l’Etat qui demeure quand même le propriétaire des infrastructures ferroviaires !! Ce n’est pas étonnant quand on voit que la France se situe dans le peloton de queue en Europe dans la part en euros consacrée par habitant aux infrastructures ferroviaires.

L’argent existe et il est mobilisable lorsqu’il y a une volonté politique !! L’actualité le démontre !! IL faut massivement investir dans le Rail public ! C’est un choix d’avenir, un choix de société !!

Conformément à ses statuts, visant à aider, coordonner, fédérer, à relayer les actions de celles et ceux qui œuvrent à la défense et au développement du Service public ferroviaire, la Convergence Nationale Rail a le plaisir d’annoncer la création d’une antenne CNR dans le Nord-Pas de Calais et celle d’une nouvelle association de défense des intérêts des usagers du rail, intitulée : « Convergence pour le développement du Rail en Bourgogne Franche Comté- CDR ». Ce nouvel outil, portant l’intérêt général, construit autour des Secteurs fédéraux CGT des cheminots de Strasbourg, de Dijon, de Auvergne-Nivernais, de Paris Sud Est et de la CNR, constitue un appui conséquent pour aider à la construction et à la coordination d’actions concernant les activités ferroviaires des Régions Grand Est et Bourgogne Franche Comté.

Pour terminer dans l’évocation de « bougés » à mettre au crédit d’actions, de projets, portés par des acteurs comme des collectifs d’usagers, des syndicats CGT de la Région PACA, d’élus-es, de citoyens-es engagés-es, signalons l’action développée depuis plusieurs années par le Collectif DSA (Digne-St Auban), revendiquant la réactivation et la réouverture de cette voie ferrée aux trafics ferroviaires. Après l’audience du 11/06 /2025 accordée par la Maire de Digne les Bains (04), le collectif a été reçu le 08/10/2025 par le cabinet de la Présidente du Conseil Départemental des Alpes de Haute Provence. Dans le cadre de l’inauguration de la gare de ANNOT, la Présidente du CD 04 a demandé publiquement la réouverture de la ligne ferroviaire Digne-St Auban.

La situation que nous vivons est certes difficile, n’offrant pas de perspectives sérieuses car instables mais forts de l’engagement, de l’investissement de toutes celles et de ceux qui luttent pour un monde meilleur, plus vivable pour aujourd’hui et pour demain, nous pouvons changer la donne ! Les avancées compilées dans ce communiqué en constituent les premières expressions !! La véritable transition écologique et énergétique se fera avec le développement du rail ! Seule alternative crédible pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, permettant d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 !!