500 000 à un million dans la rue pour « plus de justice sociale » (L’Indep)

La mobilisation a tenu ses promesses, jeudi, pour l’intersyndicale qui a compté un million de manifestants, 506 000 selon les autorités. Les coupes budgétaires à venir et les finances du quotidien étaient au cœur des préoccupations.

1 Une mobilisation importante

Un million selon l’intersyndicale, comme au meilleur des manifestations contre la réforme des retraites. Et 506 000 pour le ministère de l’Intérieur, qui avait revu, la veille, l’estimation initiale de 400 000 manifestants à la hausse : 900 000 personnes étaient annoncées, pour 80 000 membres des forces de l’ordre déployés, avec un vaste dispositif de sécurité.
« C’est un succès », s’est félicitée la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. « Un succès et un avertissement très clair au gouvernement », dit l’intersyndicale, qui décidera, ce vendredi, des suites du mouvement.
« C’est un immense événement, qui aura des conséquences politiques », a aussi réagi le patron de LFI, Jean-Luc Mélenchon, présent dans les défilés à Marseille. Pour Raphaël Glucksmann, de Place publique, membre du cortège parisien, où 55 000 personnes ont défilé, selon la préfecture de police, « il faut passer à une culture de la négociation, du compromis ».

Ils étaient 15 000 à Montpellier, selon les estimations de Midi Libre. 15 000 aussi à Marseille, selon La Provence, 20 000 (syndicats) à 14 000 (préfecture) à Lyon, 20 000 (syndicats) à 11 500 à Rennes. Le 10 septembre, le mouvement « Bloquons tout » avait réuni 197 000 (ministère de l’Intérieur) à 250 000 personnes.
« Les revendications des manifestants sont au cœur des consultations engagées », a réagi le Premier ministre Sébastien Lecornu, qui a annoncé qu’il recevra les syndicats « dans les jours qui viennent ».

2 Sous tension, sans incident majeur

Des milliers de personnes « viendront pour la bagarre »,s’était inquiété Bruno Retailleau. Des incidents ont émaillé les défilés: à Marseille, un policier a été filmé en train de donner des coups de pied à une manifestante. À Lyon, un journaliste de France Télévision a été blessé. A Paris, des cheminots ont pu pénétrer dans l’enceinte du ministère de l’Économie.
« La France n’a pas été bloquée », s’est félicité Bruno Retailleau, qui s’est exprimé à 20h. Le ministre de l’intérieur a signalé la présence de « 7300 individus radicalisés, dangereux, black blocks », dans les cortèges. Il recense 309 interpellations et 134 gardes à vue et mentionne que 26 agents des forces de l’ordre ont été blessés.

3 Enseignement ou énergie, les secteurs qui ont mobilisé

Selon le ministère de l’Éducation nationale, près d’un enseignant sur cinq (19,90 %) était en grève dans les collèges, 17,48 % dans le primaire, 13,72 % dans les lycées d’enseignement général et 13,08 % en lycée professionnel. 22 lycées ont été complètement bloqués. L’académie de Montpellier était bien au-delà, avec, de source officielle, 17,22 % de grévistes.
Le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, a comptabilisé, pour sa part, 45 % de grévistes dans les collèges et lycées.
Dans la fonction publique d’État, plus d’un agent sur dix (12,7 %) était en grève, selon le ministère de la Fonction publique.
EDF a fait état, à la mi-journée, de 4 000 mégawatts de baisses de charge dans ses centrales de production d’électricité, l’équivalent de quatre réacteurs nucléaires, précise BPMTV. Dans le secteur privé, les pharmaciens ont tenu leur promesse : 9 officines sur 10 étaient fermées et 20 000 d’entre eux « étaient dans la rue », selon la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France.

4 Les économies dans toutes les têtes

Lancé le 29 août en réaction aux 44 millions d’économies annoncées par François Bayrou, l’appel à manifester aurait pu faire « flop », alors que la France a changé de Premier ministre, avec un « plan » à redéfinir pour assainir ses finances. Il n’en a rien été.
La crainte de coupes drastiques dans les finances publiques et le quotidien difficile étaient au cœur des préoccupations dans les cortèges, où le « pouvoir d’achat », la « justice sociale », le blocage des salaires ou encore les petites retraites étaient souvent cités.

Sophie Guiraud (L’Indépendant, le 19 septembre 2025)

Sophie Binet : « S’il n’y a pas de réponse, la mobilisation ne va pas s’arrêter » (L’Indep)

La secrétaire générale de la CGT nous a accordé un entretien à la veille de la grande journée de manifestations et de grève ce jeudi.

Quelle sera l’ampleur de la mobilisation ce 18 septembre, annoncé comme un jeudi noir ?

Ça va être une grande journée de grève et de manifestations. On a recensé plus de 260 manifestations, je pense qu’on va approcher des 300. C’est le niveau de maillage de la mobilisation contre la réforme des retraites. On s’attend à une forte mobilisation parce qu’il y a une colère énorme.
Notre but est de construire une mobilisation crescendo. Ce sera donc un succès à partir du moment ou ce sera plus fort que le 10 septembre.
Le 10, c’était d’abord de la colère. Le 18 septembre, ce sera aussi un message d’avenir : on veut un budget de justice sociale qui ouvre des perspectives pour le pays et qui rompe avec la nuit sans fin du macronisme. Ça n’est plus possible que ce soit toujours les travailleurs qui passent à la caisse.
Depuis huit ans, on a subi des réformes (Code du travail, assurance-chômage, retraites…), il y en a ras le bol qu’on vienne chercher dans nos poches pour rembourser l’argent qui a été donné aux milliardaires.

Que demandez-vous concrètement ?

D’abord l’enterrement du projet de budget de François Bayrou. J’ai rencontré M. Lecomu lundi et je lui ai posé des questions très précises, la seule chose qui est clairement abandonnée, c’est la suppression des deux jours fériés. Pour le reste, il n’y a pas de rupture. Il y a toujours dans les tuyaux une réforme de l’assurance-chômage, le doublement des franchises médicales, les 3 000 suppressions de postes dans les services publics, la baisse des pensions, des prestations sociales et des salaires dans la fonction publique… Tout ça est toujours sur la table.

La taxe Zucman, que vous défendez comme solution alternative, serait-elle suffisante, sachant que des économistes remettent en cause l’ampleur des recettes qu’elle pourrait générer ?

Même si elle rapporte 6 milliards, ce sera toujours ça de pris. Nous portons aussi la nécessité de taxer les rachats d’actions et les dividendes, de rétablir l’ISF, de mettre en place une vraie progressivité de l’impôt sur le revenu.
Parce qu’aujourd’hui, le problème, c’est que les milliardaires payent deux fois moins d’impôts que le reste de la population. Et puis, il y a les 211 milliards d’aides publiques aux entreprises qui sont donnés chaque année sans condition ni contrepartie.

Le gouvernement redoute ce 18 septembre, comme lors du 10 septembre,
des débordements. Craignez-vous des violences, des dérapages ?

Moi, ce qui m’inquiète très fortement, c’est la stratégie de maintien de l’ordre du ministère de l’Intérieur. Le 10 septembre, les violences étaient marginales, mais le dispositif policier était complètement disproportionné, on n’a jamais vu ça, et ça conduit à de la répression policière, des manifestants gazés et violentés de façon « préventive ».
Heureusement, les gens étaient très majoritairement pacifiques et avaient bien compris le piège que veut nous tendre le ministre de l’Intérieur démissionnaire, qui met de l’huile sur le feu pour tenter de rendre impopulaires les mobilisations, en nous faisant passer pour des gens violents.

L’enjeu est-il, pour vous, de garder la main sur la contestation sociale, alors qu’émergent sur les réseaux sociaux des mouvements spontanés comme « Bloquons tout » ?

La CGT n’a pas de problème avec la démocratie. C’est bien que cette mobilisation ait pris dès cet été. Ça montre à quel point la colère est forte. Nous avons décidé de participer à la mobilisation du 10 et je me félicite que cette journée a été un succès parce que ça vient nourrir le 18. C’est comme ça qu’on
continuera a avancer.

Les organisations syndicales sont-elles toujours en mesure, elles, de peser sur le pouvoir, sachant que les journées d’action contre la réforme des retraites sont restées vaines ?

Le problème, ce n’est pas les organisations syndicales, c’est la Vº République et le 49.3. C’est ça qui a permis à Emmanuel Macron de passer en force sur la réforme des retraites. On avait prévenu qu’il le paierait par une profonde crise démocratique. On y est. Et s’il continue à passer en force, ça peut se traduire par une crise de régime.
Mais, aujourd’hui, nous sommes en position de force, parce que jamais un gouvernement, un Président, n’ont été aussi affaiblis.

La mobilisation va-t-elle se poursuivre au-delà du 18 septembre ?

La décision sera prise collectivement. Mais s’il n’y a pas de réponse du gouvernement sur nos revendications au lendemain du 18, la mobilisation ne va pas s’arrêter comme ça. Ça continuera à monter crescendo.
Ça fait huit ans que le disque est rayé, qu’on nous dit, matin, midi et soir, qu’il faut faire des sacrifices pour rembourser la dette. Il faudra une pression sociale tout au long de la discussion de ce budget, sinon, ce sont encore les milliardaires qui vont avoir le stylo. Nous voulons prendre le stylo et le chéquier. Et pour ça, comme on n’a pas la force de l’argent, il nous faut la force du nombre.

Propos recueillis par Manuel Cudel (L’Indépendant, le 18 septembre 2025)

L’édito du TC par René Granmont. L’exigence démocratique

Des profondeurs du pays montent de puissants mouvements de rejet d’un système qui spolie le travail et attise les guerres. La misère gagne quand l’infime minorité des possédants accumulent du capital et du patrimoine. Cela ne pourra pas durer. C’est ce qui s’est dit avec force lors du mouvement du 10 septembre. Écouter ces mouvements, c’est entendre les sourdes colères de la lutte des classes, c’est entendre les citoyens usés, méprisés, rejetés.

Personne ne peut accepter que les grandes entreprises captent 211 milliards d’aides publiques pour délocaliser, réduire l’emploi, sacrifier la formation. Personne ne peut accepter que les 500 plus grandes fortunes voient leur patrimoine multiplié par 14, alors que le nombre de personnes en situation de pauvreté dépasse les 11 millions. Et ce ne sont pas les boniments ministériels qui changeront cette réalité.

Mais le rideau des sentiments d’impuissance se déchire. Les mouvements
pour la paix, contre le génocide à Gaza prennent de l’ampleur.

Le communiqué commun des syndicats contre le plan austéritaire de Bayrou, le mouvement du 10 septembre, les journées d’action syndicale du 18 et bien d’autres sonnent un renouveau combatif et unitaire.

Plus ou moins confusément, une majorité de nos concitoyens comprend qu’il ne suffira pas de changer de Premier ministre. L’aspiration à un changement profond de politique remettant en cause le système économique et institutionnel cherche son chemin. Se pose donc au peuple et aux travailleurs la question de devenir souverains dans les lieux de vie et dans les entreprises.

Il devient insupportable que leurs votes continuent d’être détournés en délégation permanente à des professionnels du pouvoir aux yeux rivés sur la prochaine élection alors que c’est l’avenir de la prochaine génération qui est en jeu. Se pose avec toujours plus de force la demande d’une démocratie réelle où le souverain ne soit pas les institutions financières et le grand capital, mais les citoyens, une démocratie réelle qui ne peut être confondue avec l’électoralisme.

C’est ce mouvement réel qui travaille à abolir le capitalisme, de plus en plus accapareur des fruits du travail et de la nature, de plus en plus militarisé. C’est ce mouvement qui donne leur élan aux aspirations à la justice, la liberté et la paix et qui est seul susceptible de transformer la société.

Le billet d’Yvon Huet. Faire exploser le plafond de verre…

Les amateurs de sondages pour l’élection présidentielle nous envahissent déjà de statistiques qui permettent aux instituts de sondage qui engrangent des bénéfices grassouillets d’influencer l’opinion publique. Et quand on sait que ces instituts sont dirigés par des proches de la droite et du MEDEF, on ne s’étonnera pas des manœuvres récurrentes permettant de manipuler l’opinion.

Le dernier en date met d’un côté la droite à 30 % et l’extrême droite à 40 dont 35 % à Marine Le Pen devant Édouard Philippe à 26 %, ce qui fait tout compris environ 70 %. La gauche plafonne, comme hier, à 30 % dont 15 % à Raphaël Glucksmann devant Mélenchon à 10 %, Fabien Roussel étant crédité de 4 %. C’est la réalité d’une « opinion » globale saisie à un instant T sur la base de projections imposées par l’institut de sondage.

Cette situation dure depuis trop longtemps pour qu’on ne se pose pas de question forte. Unité ou dispersion n’y font rien C’est toujours 30 %. Il y a donc un problème quelque part. Hormis la question institutionnelle qui permet à un parti d’obtenir une majorité relative ou absolue même s’il est minoritaire dans le pays. Quel que soit le montage des alliances, la question du rapport des Français à la politique, à qui on demande régulièrement de s’identifier à une personne, pose un véritable problème.

La stratégie des médias, c’est de mettre en réflexe la peur des extrêmes, avec d’un côté la FI et de l’autre le RN en essayant de faire monter un ventre mou sur un centre virtuel qui en fait n’est que la bonne droite française, affublée de sa fausse gauche dans laquelle s’engouffrent quelques anciens mammouths de la période « hollandaise ». Son seul but est de défendre la caste des puissances financières, françaises et internationales. En même temps, si cela ne marche pas, la majorité des médias de la TNT et au-delà valorisent l’extrême droite, comme c’est le cas de façon caricaturale pour CNews.

Pour certains, je ne fais qu’enfoncer le clou de l’évidence. Pour d’autres j’aurais peut-être tendance à trop simplifier les choses. Ce qui me paraît toutefois nécessaire, c’est que les forces de gauche sortent de cet étau manipulateur et fassent LA surprise en créant les conditions d’un Front Populaire où aucun parti n’aurait le droit de s’imposer pour avaler les autres et où ceux qui luttent sur le terrain, par le biais des associations et des syndicats pourraient avoir toute leur place. Je rêve ?

C’est pourtant ce que je ressens en écoutant beaucoup de gens. Certes le cas Mélenchon qui, ne l’oublions pas, est arrivé à ses fins (enfin presque puisqu’il n’est pas président ou 1er ministre) parce que nous, les communistes, avons été le chercher après le traumatisme des élections présidentielles de 2007, pose un sérieux problème. Que le PCF paye la note, passe encore, mais que le peuple français soit enfermé dans cette prison de l’esprit, c’est vraiment dommage…

La seule solution, dans un premier temps, c’est de changer la règle de fonctionnement du NFP qui doit sortir des griffes de « Monsieur la République ». Je n’ai pas dit LFI mais une personne qui s’arroge le droit d’écraser tout ce qui n’est pas lui et sa garde rapprochée. En cela, je suis les propositions utiles de Fabien Roussel, qui ne s’arrêtent certes pas à une personne et pose les clés d’un débat serein et sérieux à gauche sur les conditions du changement à réaliser. D’autres à gauche, font, à leur façon, la même démarche, et c’est bien.

Ensuite, il faudra bien créer les conditions d’un retour aux sources d’une gauche qui doit nager au cœur des classes populaires, pour reprendre l’esprit d’une expression chinoise, comme un poisson dans une mer débarrassée de sa pollution… On n’y est pas, certes, mais l’objectif me paraît tout à fait réaliste. Si on n’y arrive pas, je crains bien que la gauche de demain se réduise comme une peau de chagrin face à une confrontation artificielle entre droite et extrême droite, ce qui existe déjà dans certains autres pays européens. Notre pays mérite mieux que cela, non ? On n’a rien à perdre à sortir du plafond de verre qui nous est imposé par la classe dominante qui se vautre sur son tapis de milliards pendant que le bon peuple sue et survit comme il peut…

Le 18 septembre, j’espère bien que le mouvement social saura donner le ton de ses exigences… et il faudra une suite, syndicale et politique certes, mais aussi citoyenne. Le mouvement « Bloquons tout » n’est pas un tentacule de LFI, loin de là. Il faut le prendre pour ce qu’il est, une expression actuelle de la résistance à l’existant qui ne doit pas se perdre dans la fumée des lacrymogènes ou dans la fosse colère de l’extrême droite mais s’intégrer au mouvement populaire qui doit se renforcer et s’élargir.

Yvon Huet

L’édito du webzine. Le coup d’envoi est donné

Le 10 septembre était le premier acte de l’exigence de justice sociale. Pendant huit ans, la politique macroniste n’a eu de cesse que d’appauvrir les ménages et le monde du travail. Une somme de réformes iniques comme celle des retraites a détruit la cohésion de la société.

Emmanuel Macron n’a visiblement pas entendu la colère qui monte en nommant à Matignon Sébastien Lecornu, un ministre balayé comme François Bayrou après le refus de la confiance. Issu de la droite, cet ancien LR siège avec un parti minoritaire, allié de la macronie.

Pour l’heure, la seule réponse de l’exécutif est la répression policière avec un ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau à la manœuvre. Pas moins de 80 000 membres des forces de l’ordre mobilisés pour répondre aux manifestations. Le nouveau Premier ministre n’a même pas pas eu un mot pour les mobilisations populaires. Il a néanmoins déclaré qu’« il va falloir des ruptures, et pas que sur la forme, et pas que dans la méthode, des ruptures aussi sur le fond ».

Il faut tout changer pour que rien ne change telle est la devise du nouveau Premier ministre, le 5ème depuis la début de la deuxième mandature de Macron. Pour preuve, le premier geste politique de Sébastien Lecornu a été de rencontrer les parlementaires issus du « socle commun » comme Gabriel Attal, secrétaire général du parti Renaissance et président du groupe des députés Ensemble pour la République, Bruno Retailleau, président du parti Les Républicains, ministre de l’Intérieur démissionnaire, Laurent Wauquiez, président du groupe LR à l’Assemblée nationale… Sa volonté est de tenter de débaucher un certain nombre de socialistes pour assoir une impossible majorité à sa cause.

Le Premier ministre a annoncé, pour amuser la galerie, « des ruptures sur le fond » et des changements « dans la manière de travailler avec nos oppositions ». Sana rire, il a aussi dit vouloir s’attaquer « au décalage entre la vie politique du pays et la vie réelle » qui devient « préoccupant ». Mais il n’a pas eu un mot pour le mouvement social en cours ni évoqué le prochain budget.

La rue a pourtant envoyé un message limpide le 10 septembre pour rompre avec cette politique de régression sociale que Sébastien Lecornu soutient en étant au gouvernement sans discontinuer depuis 2017. Le 10 n’était qu’un début, le 18 on remet ça encore plus fort.

Dominique Gerbault