Canohès. Une cérémonie en hommage à Julien Panchot (L’Indep)

Julien Panchot, résistant antifasciste, ainsi que ses frères Barthélémy et Aristide, ont été honorés. Chaque année, une cérémonie se tient au cimetière de Canohès rassemblant des membres de la famille Panchot, des élus locaux, des représentants d’associations d’Anciens combattants, des porte-drapeaux et des militants du Parti communiste français (PCF).

Julien Panchot, né en 1901 à Canohès, s’est engagé très tôt dans la lutte contre le fascisme. Il a participé à la guerre d’Espagne, puis a rejoint la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. Membre des Francs-tireurs et partisans (FTPF), il a été capturé, torturé et exécuté par les nazis en août 1944 lors de l’attaque du maquis Henri-Barbusse à Valmanya. La cérémonie de commémoration s’est déroulée en deux temps : les discours avec le dépôt de gerbes, ainsi que les chants tels que Le chant des partisans et La Marseillaise, suivi d’une nouveauté cette année à la demande des membres de la famille, la diffusion d’un extrait d’un documentaire de 2021 rappelant le déroulé de cette guerre.

La municipalité a offert un pot de l’amitié. Cette cérémonie vise à rappeler l’engagement des frères Panchot et à transmettre leur mémoire aux générations futures.

En reconnaissance de leur sacrifice, plusieurs lieux portent le nom de Julien Panchot, notamment l’école élémentaire et une salle communale à Canohès.

Y. D. (L’Indépendant, le 8 août 2025)

La cellule de Canohès rend hommage à Julien Panchot

La cellule du PCF de Canohès comme tous les ans, rend hommage à Julien Panchot et dépose une gerbe sur sa tombe. Nous n’oublions pas Barthélémy et Aristide, c’est ensemble qu’ils ont écrit une page de l’histoire.

Au retour de son service militaire dans la marine, Julien adhère au Parti Communiste et part avec son frère Barthélémy en Tunisie où ils militent au parti communiste Tunisien. Il était un militant actif en France à son retour.

Volontaire dans les brigades internationales, il oeuvra dans le cadre du comité d’aide à l’Espagne républicaine et en tant que chauffeur routier, il transporta du matériel destiné aux républicains.

Avec son frère Aristide ils furent faits prisonniers par des Italiens au camp de Burgos où ils furent très mal traités. Libérés après une intervention du gouvernement, Édouard Daladier ayant reçu une lettre de André Marty concernant leur incarcération (cette lettre est parue dans le Travailleur Catalan).

Menacés d’arrestation avec Barthélemy ils passent dans la clandestinité et julien participe particulièrement à l’organisation des FTPF locaux (Francs-Tireurs Partisans Français).

Avec Barthélemy ils rejoignent le maquis Henri Barbusse et en deviennent des chefs, Julien fut chargé de la direction politique de ce maquis qui regroupa entre 25 et 70 hommes.

Ils firent des actions importantes dont la prise de Prades avec le groupe de l’AGE (Agrupacion de guerilleros espagnoles).

L’attaque de Valmanya par les Allemands s’inscrivait dans le cadre d’une stratégie générale décidée après le débarquement du 6 juin.

C’est après un très dur combat pour empêcher les Allemands d’investir le village de Velmanya que Julien fut blessé, torturé et finalement tué sur le mur des mines de la Pinosa, qui en porte encore les stigmates.

Les frères Panchot sont les héros d’une période troublée de l’histoire où l’engagement était la seule issue possible pour agir et changer le cours de l’histoire.

Ils étaient animés par l’espoir politique et social né du programme du conseil national de la résistance en 1944 appelé : « Les Jours heureux ».

Dans leurs pas, avec les camarades et amis de la cellule du parti communiste de Canohès nous continuons à vouloir participer à l’élaboration d’un projet de société qui applique la devise républicaine afin de garantir l’égalité, la liberté et la fraternité.

La fédération et l’engagement de chacun restent une arme dissuasive face aux événements dramatiques. L’histoire de notre société actuelle a besoin de citoyens fédérés et engagés pour l’écrire.

Nous avons une pensée émue pour notre camarade Simone Maso digne fille de cette famille militante, aux multiples engagements.

Hommage aux nomades victimes du nazisme. Un appel à sortir de l’oubli (L’Indep)

Hier après-midi, une cérémonie s’est tenue au Mémorial du camp de Rivesaltes à l’occasion de la journée européenne de la mémoire du génocide des populations dites « nomades » pendant la Seconde Guerre mondiale : Roms, Manouches, Sinti, Gitans, Yéniches et Voyageurs.

« Il faut se rappeler. On ne peut pas les oublier. » Moment de recueillement et d’émotion ce samedi 2 août dans les Pyrénées-Orientales. À l’occasion de la Journée européenne de la mémoire du génocide des populations dites « nomades » pendant la Seconde Guerre Mondiale, une cérémonie s est tenue en deux temps à Rivesaltes. D’abord au pied des stèles commémoratives le long de la RD5, en direction d’Opoul-Périllos, puis au cœur même du Mémorial du camp.

Cette journée, bien que non encore reconnue officiellement par la République française, revêt une importance majeure pour les associations, les familles et les membres de la communauté dite « nomade ». Elle rappelle une réalité historique longtemps passée sous silence. Celle de l’internement par les Nazis de plus de 1 400 hommes, femmes, enfants et vieillards dans des conditions effroyables à Rivesaltes, entre janvier 1941 et novembre 1942.

Venus d’Alsace, de Moselle, de Catalogne ou encore d’Europe centrale, ici, les internés étaient Manouches, Yéniches, Sinti, Gitans ou Roms. Pour nombre d’entre eux, Rivesaltes ne fut qu’une étape, avant d’être envoyés vers d’autres camps ou déportés vers les camps de la mort.

« Cette journée doit devenir officielle »

Ce samedi après-midi, le dépôt d’objets personnels ayant appartenu à Raymond Burkler -interné au camp en 1941 et 1942- a marqué la cérémonie. Cédés par sa famille, ces objets présentés dans l’exposition temporaire Le camp des familles consacrée à l’internement des « nomades », font désormais partie des collections du Mémorial. Ainsi, le public pourra découvrir une photo portrait de Raymond Burkler, une porte photos fait main réalisé et gravé par ses soins. Mais également son portefeuille d’alors, en cuir.

« Nous souhaitons marquer une étape dans le processus de reconnaissance de cette mémoire et de réparation des persécutions subies », a souligné Céline Sala-Pons, directrice du mémorial. Dans un discours empreint de gravité, elle a lancé un appel : « Cette journée doit devenir officielle. Pour les familles. Pour les vivants. Pour l’Histoire. Ces femmes, ces hommes, ces enfants, font pleinement partie de l’histoire de France et d’Europe. » Le message était clair.

Et la perche bien tendue au gouvernement français.

Driss Chaït (L’Indépendant, le 3 août 2025)

Valmanya. Il y a 81 ans, le village était pillé et incendié: dimanche on se souvient (L’Indep)

Commémoration du 81 anniversaire des combats de la Pinosa et de l’incendie du village.

Le 3 septembre 1939, le président Daladier signait la déclaration de guerre contre l’Allemagne d’Hitler et son gouvernement nazi suite a l’invasion de la Pologne et au traité défensif qui liait les deux pays.

C’était l’annonce des combats, des martyrs mais aussi de la collabo-ration. Les exactions avaient déjà commencé en Allemagne bien avant la déclaration de guerre mais se sont étendues inexorablement durant le conflit. C’était des exécutions, des massacres de combattants militaires et partisans, l’emprisonnement et la mort pour des civils au regard de leur idéologie, mais aussi, au-delà de tout entendement, de leur religion, de leur culture, de leur habitat.

Enfants, femmes, personne ne pouvait être épargné. Valmanya est ainsi un exemple où des combattants de la résistance ont été exécutés, mais aussi des villageois n’ayant pour seul attribut que d’être de simples habitants et travailleurs et à ce titre considérés comme complices au-delà de toute justice. Le village sera rasé par vengeance aveugle et cupidité.

Pour rappel, dès le 1er aout 1944, une action combinée des forces allemandes et de la milice converge vers les maquis après être passée à La Bastide et y avoir exécuté trois personnes, guérilleros et civils. La colonne venant de Vinça, retardée par des groupes de maquisards permet à la population de Valmanya de s’enfuir dans la montagne. En effet, Valmanya, par le réseau Sainte-Jeanne d’Abdon Cassot, par la mobilisation du groupe Franc de René Horte, par les actions du maquis Henri Barbusse sous le commandement, à l’époque de Valmanya, de Julien Panchot, avait montré avec le soutien effectif des habitants son courageux mais difficile choix du combat pour la liberté et de la résistance au fascisme. Le pillage de Valmanya commence alors, destruction et incendie… Les forces de la milice et allemandes s’en prennent à la rare population restée sur place. Deux anciens du village Pierre Baux et Jacques Romeux, deux ouvriers agricoles espagnols, Emitério Barrena et José Gimeno sont torturés et exécutés sur place. Une habitante est également violée dans des conditions insoutenables. En même temps l’action militaire se poursuit. La majorité des maquis peut S’échapper aidée par l’action de maquisard FTP, sous le commandement de Julien Panchot, resté à La Pinosa pour assurer les arrieres. Blessé, Julien Panchot est torturé avant d’être exécuté contre le mur de la cantine des mines de La Pinosa.

En souvenir, le maire de Valmanya et le conseil municipal invitent tous les citoyens a venir se recueillir et rendre hommage à ces combattants et toutes les victimes le dimanche 3 août à 11 heures. Cette cérémonie du 81° anniversaire des combats de La Pinosa et de l’incendie du village sera présidée par Didier Carponcin, sous-préfet de Prades.

B. Leduc (L’Indépendant, le 1er août 2025

Plus de 7 millions d’€ investis dans deux collèges de Perpignan et Estagel (L’Indep)

D’importants travaux ont débuté aux collèges de la Garrigole à Perpignan et Joliot-Curie d’Estagel. Le Département, propriétaire des 31 collèges publics des Pyrénées-Orientales profite des vacances scolaires pour lancer ces chantiers d’ampleur qui devraient durer, chacun, plus d’un an.

Pendant que les collégiens sont en vacances, certains travaillent à la réhabilitation de leur établissement. Le Département a profité de ce congé d’été pour lancer ses derniers investissements destinés à l’amélioration des conditions d’accueil, d’apprentissage et de vie des élèves.

Au collège perpignanais La Garrigole, par exemple, le Département a débuté une importante opération de rénovation de la salle polyvalente. Deux millions d’euros ont été investis par la collectivité pour remettre à neuf cet outil de l’établissement qui vise à accueillir l’orchestre du collège. Cet équipement sera également conçu pour recevoir des activités hors du temps scolaire, pour des associations par exemple. Cette salle polyvalente, grande de 339 m2 sera équipée de gradins rétractables, d’un box de répétition, de salles d’instruments avec traitement acoustique, de sanitaires, d’un local de stockage et un autre dédié à la sono. Les travaux, débutés ce 15 juillet, devraient durer 13 mois.

18 mois de travaux au collège Joliot-Curie

À Estagel, le collège Joliot-Curie construit en 1955 et agrandi dans les années 1970 et 1980 bénéficie, lui, d’un plan global de restructuration et d’extension. Une construction neuve, surélevée d’un étage, doit être partiellement intégrée à la structure déjà existante. Le pôle administratif, la vie scolaire, les salles de classe, l’infirmerie, les logements de fonction et l’atelier de maintenance seront ré-organisés. Un préau et un local à vélos seront aussi conçus. Au total, le Département va investir 5,3 millions d’euros pour ce chantier qui a commencé ce 15 juillet. Prévus sur 18 mois, les travaux devraient s’étendre jusqu’à janvier 2027. Pour mémoire, en 2023, sur cet établissement, la collectivité avait déjà financé 200 000 euros pour le déménagement de l’administration et la mise en place d’un container pour l’agent de maintenance.

Outre ces deux grandes réhabilitations, le Département a également engagé des rénovations sur les collèges de Prades, Saint-Estève et Millas pour répondre aux différents besoins. Les travaux des nouveaux collèges du Boulou et de Claira devraient débuter d’ici la fin de cette année.

Diane Sabouraud (L’Indépendant, le 1er août 2025

Hommage à Jean Jaurès. Intervention de Michel Coronas, porte-parole du PCF 66

Mesdames, Messieurs,
Chers amis et camarades,

Vous avez répondu à notre invitation pour rendre hommage à Jean Jaurès assassiné voici cent onze ans à la veille du déclenchement d’une des plus grandes boucheries humaines de l’ère « moderne » la première guerre mondiale.

Jaurès incarnait la défense du mouvement ouvrier et de ses luttes, des idées socialistes pour une transformation profonde et radicale de la société française.

L’on retient également son engagement absolu pour la Paix dont il considérait qu’elle était indispensable pour permettre l’aboutissement de l’émancipation des travailleurs.

Une conception de la Paix fondée sur le principe de la légitimité de la Défense Nationale, de la non-agression des autres nations et peuples, et dans le même temps de la nécessaire satisfaction des besoins des salariés et de la population.

Une conception forgée par une vision de classe, conjuguée à une volonté de fonder des projets et des propositions de transformation économiques et sociales prenant en compte les particularités et réalités de notre pays.

Ce qui fait dire à Jaurès « la République est le patrimoine commun de tous les démocrates. La République sauvegardée et développée ouvre la voie au Socialisme. »

Ceux qui se réclament de son héritage ou de sa filiation qu’ils se réunissent ici à Perpignan un jour de premier Mai, mais entre soi, devant son buste, ou d’autres qui l’évoquent mais initient dans une grande collectivité territoriale des politiques de soutien à la course aux armements ne devraient pas oublier ce projet fondateur.

Nous considérons que sont toujours d’actualité les analyses produites par ce grand dirigeant socialiste qui n’a jamais dissocié les mobilisations pour la Paix et les luttes pour l’émancipation sociale.

Et nous en avons aujourd’hui la démonstration dans le cadre d’une crise généralisée du « système capitaliste qui porte la guerre comme l’orage la nuée ».

Pour maintenir leur domination et tenter de résoudre l’usure de leur système et ses contradictions internes, partout sur la planète les grandes puissances financières poussent simultanément les feux d’une croisade anti sociale, d’une course au surarmement et d’une remise en cause de la démocratie.

Sous la férule du sinistre Trump l’impérialisme américain use d’une variante pour tenter d’imposer son tempo sur les relations internationales.

Il sonne la charge contre l’ONU et ses institutions qui tentent de promouvoir des politiques multilatérales dans les domaines de la santé avec l’OMS, des échanges culturels avec l’UNESCO, de l’aide aux réfugiés victimes des guerres tel que l’UNRWA en Palestine.

Il maltraite la communauté scientifique dans tout les domaines et particulièrement dans les disciplines sociales et de la lutte contre le changement climatique.

Or le système capitaliste porte une responsabilité majeure dans les désordres économiques et climatiques au travers des délocalisations industrielles dans les pays du sud.

Les multinationales y bénéficient d’une exploitation plus forte des salariés dont les systèmes de protection sociales et environnementales sont maintenus au plus bas ou inexistants.

Le comportement impérialiste des USA se vérifié jusque dans la guerre de domination économique engagée sur ses propres « alliés » du camp occidental au moyen des droits de douane véritable racket institutionnel.
Le Gouvernement Français et les milieux patronaux semblent découvrir cette logique meurtrière, mais c’est la leur ! Celle d’une concurrence sans foi ni loi, la loi cynique du plus fort.

La même qui est promue dans les échanges internationaux et dans notre pays.

Le gouvernement Bayrou agite la muleta d’un budget 2026 saignant.

Quarante Milliards d’€ d’économie à réaliser. Et c’est la litanie des coupes sombres dans les domaines de la Santé, de l’école, de la sécurité de proximité, de la lutte contre le réchauffement climatique, de la Cultures et du Sport, des droits des salariés.

Une année blanche à prix fort fiscal et social pour tous sauf pour les plus fortunés épargnés de tout effort alors que ruisselle comme jamais les distributions de profits (73 Milliards en 2024), l’augmentation des patrimoines privés, des fraudes et de l’évasion fiscales.

Cherchez l’erreur alors que vient d’être révélé par une commission d’enquête du Sénat dont est rapporteur notre camarade Fabien GAY le puits sans fond des aides aux entreprise de plus de 211 Milliards annuel sans contrôle ni traçabilité.

Évidemment les bénéficiaires sont en priorité les plus grosses multinationales tandis que PME et TPE peinent à desserrer l’étau financier.

Vous avez plus de chance aujourd’hui en étant au RSA d’être traqué financièrement que les champions de l’évasion et de l’optimisation fiscales aidés et conseillé par les banques.

Contrairement aux assertions médiatiques l’argent est abondant Les moyens financiers existent de faire autrement.

Mais les caisses de l’Etat ont été vidées par les cadeaux octroyés aux plus riches.

Mais, mais comme l’aurait chanté Claude Nougaro il faut se préparer à la guerre manière de faire taire toute velléité de justice sociale et de faire rimer toute revendication comme un acte de trahison.

Et la machine s’emballe !

L’ombre de l’ennemi russe, au passage tout aussi capitaliste et impérialiste que les occidentaux, justifie tout.

Un simple regard sur les données chiffées tempère les affirmations anxiogènes du Président de la République, du Chef d’Etat-major des armées, et d’autres.

Le budget militaire de la Russie a atteint en 2024 140 Milliards d’€, mais celui cumulé des Etats européen 550 et celui des Etats Unis 997 Milliards de $, soit plus de dix fois celui de l’ogre.

Malgré ce l’OTAN il y a trois semaines sous le diktat des USA décide de porter à près de 5 % du PIB les budgets militaires des pays membres de l’alliance, dont le nôtre.

Mais en contrepartie l’achat de matériels et fournitures militaires sera fait au profit des multinationales US.

Les intérêts des marchands de canon ne et de leurs représentants ne sont jamais bien loin de ces transactions juteuses.

C’est une pure folie qui siphonne en contrepartie les budgets civils.

Alors que les dépenses militaires mondiales avoisinent les 2.700 Milliards de $, l’aide au développement atteint péniblement 211 Milliards soit 13 fois moins.

Notre pays occupe le quatrième rang mondial pour les des dépenses militaires et en 2025 la charge des dépenses de la défense nationale représente un proportionnellement un fardeau de 363 Millions d’€ pour la population des P-O.

Alors comment changer cet état des choses ?

Par la mobilisation des consciences et des luttes sociales pour ne pas se laisser faire.

Il n’y a aucune fatalité, ce que Jaurès analysait en disant : « Ce n’est pas seulement par la force des choses que s’accomplira la Révolution sociale, c’est par la force des hommes, l’énergie des consciences et des volontés L’histoire ne dispensera jamais les hommes de la vaillance et de la noblesse individuelle ».

Autrement dit c’est la mobilisation citoyenne dans la transparence et la clarté des objectifs et des responsabilités qui est le vecteur de luttes gagnantes.

Le succès de la pétition citoyenne contre la loi Duplomd réunissant plus de deux millions de signatures en est un symbole, permettant de mettre en difficultés les lobbys agro industriels qui ont portés cette loi inepte.

Par contre les appels à des rassemblements excluants syndicats et Partis politiques sont beaucoup plus douteux quand leurs auteurs se parent d’un anonymat prompt à toures les récupérations et à éviter les débats contradictoires propres à édifier les consciences.

Dans ces constructions, si l’on veut exclure le complotisme permettant toutes les manœuvres, c’est bien à la conscience et au débat argumenté sans exclusive que l’on doit faire appel.

N’oublions pas que parmi les dominants de notre époque ceux qui ont la main mise sur les réseaux sociaux n’ont aucune sympathie pour la démocratie sociale ou politique.

Ils sont aussi promoteurs et acteurs de la course toxique (tel Munsk) au surarmement ambiant.

Avec une double conséquence.

Celui de stériliser des ressources utiles pour répondre aux besoins des salariés et des populations.

De conforter la mise en place des régimes d’extrême droite qui sont prêt à exercer le pouvoir comme meilleur défenseur du capitalisme en divisant et bâillonnant les citoyens.

Comme par le passé la haine et l’exclusion, la guerre et la violence sont leurs marques de fabrique.

Nous en avons la démonstration en Israël avec la terrible entreprise génocidaire à l’encontre du peuple palestinien et en bien d’autres pays ou leur arrivé au pouvoir rime avec guerre, reculs sociaux et sociétaux.

Notre engagement, celui des communistes, pour la Paix et le désarmement notamment nucléaire est en phase avec les besoins de l’humanité et de son avenir.

Les salariés, la jeunesse ont tout à y gagner pour trouver les ressources propres à répondre aux défis de l’Humanité.

Cultures de Paix du 15 au 21 Septembre la lutte des femmes dans le monde pour la Paix, nombreux partenariats…

Envoi d’un jeune du Département Bastien Sacaze au Japon.

Malgré une apparente impuissance, Je souhaite insister sur l’utilité et l’importance de notre capacité à agir pour la résolution des conflits armés. Sans les mobilisations populaires et de la jeunesse l’évolution de la position de la France sur la reconnaissance d’un Etat Palestinien serait incompréhensible.

C’est la question de la recherche du soutien et de l’expression populaire la plus large qui doit être au cœur de nos réflexions pour être plus efficace.

Pour conclure cet hommage je laisserai le dernier mot à Jean Jaurès pour affirmer son engagement méthodique pour la Paix « Le courage c’e n’est pas de laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison peur résoudre ».

La mobilisation des citoyens et des peuples, votre mobilisation sont partie prenante de cette raison.

Merci de votre attention.Mesdames, Messieurs,
Chers amis et camarades,

Vous avez répondu à notre invitation pour rendre hommage à Jean Jaurès assassiné voici cent onze ans à la veille du déclenchement d’une des plus grandes boucheries humaines de l’ère « moderne » la première guerre mondiale.

Jaurès incarnait la défense du mouvement ouvrier et de ses luttes, des idées socialistes pour une transformation profonde et radicale de la société française.

L’on retient également son engagement absolu pour la Paix dont il considérait qu’elle était indispensable pour permettre l’aboutissement de l’émancipation des travailleurs.

Une conception de la Paix fondée sur le principe de la légitimité de la Défense Nationale, de la non-agression des autres nations et peuples, et dans le même temps de la nécessaire satisfaction des besoins des salariés et de la population.

Une conception forgée par une vision de classe, conjuguée à une volonté de fonder des projets et des propositions de transformation économiques et sociales prenant en compte les particularités et réalités de notre pays.

Ce qui fait dire à Jaurès « la République est le patrimoine commun de tous les démocrates. La République sauvegardée et développée ouvre la voie au Socialisme. »

Ceux qui se réclament de son héritage ou de sa filiation qu’ils se réunissent ici à Perpignan un jour de premier Mai, mais entre soi, devant son buste, ou d’autres qui l’évoquent mais initient dans une grande collectivité territoriale des politiques de soutien à la course aux armements ne devraient pas oublier ce projet fondateur.

Nous considérons que sont toujours d’actualité les analyses produites par ce grand dirigeant socialiste qui n’a jamais dissocié les mobilisations pour la Paix et les luttes pour l’émancipation sociale.

Et nous en avons aujourd’hui la démonstration dans le cadre d’une crise généralisée du « système capitaliste qui porte la guerre comme l’orage la nuée ».

Pour maintenir leur domination et tenter de résoudre l’usure de leur système et ses contradictions internes, partout sur la planète les grandes puissances financières poussent simultanément les feux d’une croisade anti sociale, d’une course au surarmement et d’une remise en cause de la démocratie.

Sous la férule du sinistre Trump l’impérialisme américain use d’une variante pour tenter d’imposer son tempo sur les relations internationales.

Il sonne la charge contre l’ONU et ses institutions qui tentent de promouvoir des politiques multilatérales dans les domaines de la santé avec l’OMS, des échanges culturels avec l’UNESCO, de l’aide aux réfugiés victimes des guerres tel que l’UNRWA en Palestine.

Il maltraite la communauté scientifique dans tout les domaines et particulièrement dans les disciplines sociales et de la lutte contre le changement climatique.

Or le système capitaliste porte une responsabilité majeure dans les désordres économiques et climatiques au travers des délocalisations industrielles dans les pays du sud.

Les multinationales y bénéficient d’une exploitation plus forte des salariés dont les systèmes de protection sociales et environnementales sont maintenus au plus bas ou inexistants.

Le comportement impérialiste des USA se vérifié jusque dans la guerre de domination économique engagée sur ses propres « alliés » du camp occidental au moyen des droits de douane véritable racket institutionnel.
Le Gouvernement Français et les milieux patronaux semblent découvrir cette logique meurtrière, mais c’est la leur ! Celle d’une concurrence sans foi ni loi, la loi cynique du plus fort.

La même qui est promue dans les échanges internationaux et dans notre pays.

Le gouvernement Bayrou agite la muleta d’un budget 2026 saignant.

Quarante Milliards d’€ d’économie à réaliser. Et c’est la litanie des coupes sombres dans les domaines de la Santé, de l’école, de la sécurité de proximité, de la lutte contre le réchauffement climatique, de la Cultures et du Sport, des droits des salariés.

Une année blanche à prix fort fiscal et social pour tous sauf pour les plus fortunés épargnés de tout effort alors que ruisselle comme jamais les distributions de profits (73 Milliards en 2024), l’augmentation des patrimoines privés, des fraudes et de l’évasion fiscales.

Cherchez l’erreur alors que vient d’être révélé par une commission d’enquête du Sénat dont est rapporteur notre camarade Fabien GAY le puits sans fond des aides aux entreprise de plus de 211 Milliards annuel sans contrôle ni traçabilité.

Évidemment les bénéficiaires sont en priorité les plus grosses multinationales tandis que PME et TPE peinent à desserrer l’étau financier.

Vous avez plus de chance aujourd’hui en étant au RSA d’être traqué financièrement que les champions de l’évasion et de l’optimisation fiscales aidés et conseillé par les banques.

Contrairement aux assertions médiatiques l’argent est abondant Les moyens financiers existent de faire autrement.

Mais les caisses de l’Etat ont été vidées par les cadeaux octroyés aux plus riches.

Mais, mais comme l’aurait chanté Claude Nougaro il faut se préparer à la guerre manière de faire taire toute velléité de justice sociale et de faire rimer toute revendication comme un acte de trahison.

Et la machine s’emballe !

L’ombre de l’ennemi russe, au passage tout aussi capitaliste et impérialiste que les occidentaux, justifie tout.

Un simple regard sur les données chiffées tempère les affirmations anxiogènes du Président de la République, du Chef d’Etat-major des armées, et d’autres.

Le budget militaire de la Russie a atteint en 2024 140 Milliards d’€, mais celui cumulé des Etats européen 550 et celui des Etats Unis 997 Milliards de $, soit plus de dix fois celui de l’ogre.

Malgré ce l’OTAN il y a trois semaines sous le diktat des USA décide de porter à près de 5 % du PIB les budgets militaires des pays membres de l’alliance, dont le nôtre.

Mais en contrepartie l’achat de matériels et fournitures militaires sera fait au profit des multinationales US.

Les intérêts des marchands de canon ne et de leurs représentants ne sont jamais bien loin de ces transactions juteuses.

C’est une pure folie qui siphonne en contrepartie les budgets civils.

Alors que les dépenses militaires mondiales avoisinent les 2.700 Milliards de $, l’aide au développement atteint péniblement 211 Milliards soit 13 fois moins.

Notre pays occupe le quatrième rang mondial pour les des dépenses militaires et en 2025 la charge des dépenses de la défense nationale représente un proportionnellement un fardeau de 363 Millions d’€ pour la population des P-O.

Alors comment changer cet état des choses ?

Par la mobilisation des consciences et des luttes sociales pour ne pas se laisser faire.

Il n’y a aucune fatalité, ce que Jaurès analysait en disant : « Ce n’est pas seulement par la force des choses que s’accomplira la Révolution sociale, c’est par la force des hommes, l’énergie des consciences et des volontés L’histoire ne dispensera jamais les hommes de la vaillance et de la noblesse individuelle ».

Autrement dit c’est la mobilisation citoyenne dans la transparence et la clarté des objectifs et des responsabilités qui est le vecteur de luttes gagnantes.

Le succès de la pétition citoyenne contre la loi Duplomd réunissant plus de deux millions de signatures en est un symbole, permettant de mettre en difficultés les lobbys agro industriels qui ont portés cette loi inepte.

Par contre les appels à des rassemblements excluants syndicats et Partis politiques sont beaucoup plus douteux quand leurs auteurs se parent d’un anonymat prompt à toures les récupérations et à éviter les débats contradictoires propres à édifier les consciences.

Dans ces constructions, si l’on veut exclure le complotisme permettant toutes les manœuvres, c’est bien à la conscience et au débat argumenté sans exclusive que l’on doit faire appel.

N’oublions pas que parmi les dominants de notre époque ceux qui ont la main mise sur les réseaux sociaux n’ont aucune sympathie pour la démocratie sociale ou politique.

Ils sont aussi promoteurs et acteurs de la course toxique (tel Munsk) au surarmement ambiant.

Avec une double conséquence.

Celui de stériliser des ressources utiles pour répondre aux besoins des salariés et des populations.

De conforter la mise en place des régimes d’extrême droite qui sont prêt à exercer le pouvoir comme meilleur défenseur du capitalisme en divisant et bâillonnant les citoyens.

Comme par le passé la haine et l’exclusion, la guerre et la violence sont leurs marques de fabrique.

Nous en avons la démonstration en Israël avec la terrible entreprise génocidaire à l’encontre du peuple palestinien et en bien d’autres pays ou leur arrivé au pouvoir rime avec guerre, reculs sociaux et sociétaux.

Notre engagement, celui des communistes, pour la Paix et le désarmement notamment nucléaire est en phase avec les besoins de l’humanité et de son avenir.

Les salariés, la jeunesse ont tout à y gagner pour trouver les ressources propres à répondre aux défis de l’Humanité.

Cultures de Paix du 15 au 21 Septembre la lutte des femmes dans le monde pour la Paix, nombreux partenariats…

Envoi d’un jeune du Département Bastien Sacaze au Japon.

Malgré une apparente impuissance, Je souhaite insister sur l’utilité et l’importance de notre capacité à agir pour la résolution des conflits armés. Sans les mobilisations populaires et de la jeunesse l’évolution de la position de la France sur la reconnaissance d’un Etat Palestinien serait incompréhensible.

C’est la question de la recherche du soutien et de l’expression populaire la plus large qui doit être au cœur de nos réflexions pour être plus efficace.

Pour conclure cet hommage je laisserai le dernier mot à Jean Jaurès pour affirmer son engagement méthodique pour la Paix « Le courage c’e n’est pas de laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison peur résoudre ».

La mobilisation des citoyens et des peuples, votre mobilisation sont partie prenante de cette raison.

Merci de votre attention.

Un nouveau parti de gauche est né à Perpignan (L’Indep)

La gauche des Pyrénées-Orientales compte un nouveau parti dans ses rangs. La jeune section départementale de l’Après vient de se former. L’Après -Association pour une République écologique et sociale- c’est ce mouvement fondé par des purgés de la France Insoumise : Clémentine Autain, Alexis Corbière et Raquel Garrido. Nationalement, ce parti vient de fusionner avec la GDS, pour Gauche démocratique et sociale. Voilà le contexte.

La nouvelle section départementale de l’Après a donc tenu sa première conférence de presse vendredi dernier au Café de la Paix à Perpignan en présence de Gérard Filoche, ancien trotskiste puis socialiste et actuel membre de la GDS.

Une dizaine de membres actifs s’est retrouvée autour de Philippe Assens, co-secrétaire départemental de l’Après, pour exprimer leur appel à « l’union de la gauche pour les élections municipales 2026 à Perpignan. Face à l’extrême droite, l’unité est un devoir ».

À Perpignan, l’Après a choisi son camp : ces militants apportent leur soutien à Perpignan Autrement, ce mouvement qui veut unir à gauche et jusqu’au centre pour ce scrutin. Au-delà du vote perpignanais, l’Après se dit également prêt à soutenir « toutes les listes de rassemblement à gauche dans les grandes communes comme Céret, Prades, Cabestany, Rivesaltes ou encore Millas ».

Diane Sabouraud (L’Indépendant, le 30 juillet 2025)

« On s’attachera au pont ». À Eus, la colère gronde chez les agriculteurs (L’Indep)

Un an après l’accident ferroviaire qui a provoqué la fermeture de la ligne TER entre Perpignan et Villefranche-de-Conflent, la mairie d’Eus a signé une convention autorisant a démolition du pont endommage. Les travaux de réfection de la ligne en dépendaient Une décision qui réjouit les usagers du train mais qui suscite de vives inquiétudes pour certains habitants et professionnels, directement impactés par la disparition de celui-ci.

Il y a un an, le 24 juillet 2024 pour être précis, un train déraillait au niveau du pont d’Eus, provoquant la fermeture de la ligne TER reliant Perpignan à Villefranche. Douze mois plus tard, la liaison reste à l’arrêt, les usagers n’en peuvent plus, comme en témoigne la manifestation organisée la semaine dernière à Perpignan. Mais il semblerait que l’impatience et les actions en cascade de l’association Train en Têt aient fini par faire avancer la locomotive.

La municipalité d’Eus, désormais dirigée par Philippe Dorandeu (élu en mai en remplacement de Joseph Montessino), a récemment acté la destruction du pont. Cette solution, proposée depuis plusieurs mois par SNCF Réseau, permettra une reprise du trafic dans un délai de 12 à 14 semaines de travaux, qui pourraient débuter des septembre. Mais si cette décision satisfait les usagers du train, elle laisse sur le bord de la route plusieurs habitants et professionnels d’Eus, dont l’activité dépend directement du fameux pont.

À quelques mètres de la voie ferrée, sure également l’acheminement de se trouvent les terres du Gaec Can Mathilde. Depuis neuf ans, Aurore et Alexandre Torra y élèvent 140 porcs en plein air. Et depuis un an, leur quotidien est chamboulé. « On ne peut plus emprunter le pont pour aller aux marchés, notamment à Prades », explique Aurore Torra. « On est obligés de passer par Los Masos. Ce ne sont pas tant les 5 kilomètres de détour qui posent problème, c’est l’état de la route : elle est chaotique. On transporte des vitrines et des camions frigorifiques, les vibrations font tout bouger, on doit sans cesse réparer nos équipements. »

Mais ce n’est pas tout. Le pont assure l’acheminement de l’eau potable jusqu’à leur exploitation. « L’eau passe dans un petit tuyau isolé sous le pont. Elle arrive à 15 degrés chez nous, ce qui est crucial pour notre laboratoire de transformation. La SNCF propose désormais de faire passer l’eau en aérien, avec des tuyaux suspendus entre deux poteaux. »

En quête de garanties

Un système que les deux éleveurs jugent inadapté: « L’été, l’eau risque de chauffer, favorisant le développement microbien. Et en hiver, elle gèlera. Ce qui rendra nos équipements inutilisables. On travaille en vente directe. Si on ne peut plus transformer nos produits, on est morts ».

Ce qui révolte le couple, c’est l’absence de garanties. « Le maire a signé un acte de démolition sans engagement formel de reconstruction du pont », insiste Alexandra Torra. Les deux agriculteurs demandent à la préfecture et la municipalité une solution claire et rapide. « Il suffit de faire descendre un tuyau d’eau potable depuis Los Masos. Ce n’est pas un projet pharaonique. On paye des impôts, on demande simplement un accès à l’eau digne de ce nom pour pouvoir continuer à vivre et travailler ici », martèlent-ils, ajoutant que « si les travaux commencent en septembre sans solution pour nous, on s’attachera au pont. Et il faudra des camions de CRS pour nous déloger. »

Driss Chait (L’Indépendant, le 29 juillet 2025)

« Je milite pour que le réseau d’eau soit rallongé avant la destruction du pont »
La mairie d’Eus est propriétaire dudit pont. Contacté, le maire Jean-Philippe Dorandeu s’est montré rassurant. « La solution, effectivement, serait de faire venir l’eau de Los Masos. De rallonger le réseau. On travaille là-dessus, notamment avec la sous-préfecture. Je milite pour que ce soit fait avant la destruction du pont. Après, il y a tout un tas de contraintes administratives et financières qui me font douter un peu.
Mais on va essayer de faire tout ce qu’on peut pour obtenir les travaux avant la destruction du pont. »
Et le pont, va-t-il être reconstruit ?
Le maire de la commune n’y croit pas vraiment : « Très honnêtement, vu la solution technique de démolition proposée par la SNCF, je ne pense pas. Je ne peux pas le certifier mais je serais étonné qu’il y ait un nouveau pont ».

Pour la Confédération paysanne des Pyrénées-Orientales, « la loi Duplomb est mortifère pour l’agriculture locale » (L’Indep)

Adoptée début juillet, la loi Duplomb suscite une vive opposition dans les Pyrénées-Orientales. La Confédération paysanne 66 dénonce un texte « au service de l’agro-industrie », qui menace l’agriculture locale.

Comme près de deux millions de Français, la Confédération paysanne des Pyrénées-Orientales (Conf’66) s’oppose fermement à la loi Duplomb. Adoptée début juillet par le Parlement, cette proposition portée par le sénateur Laurent Duplomb entend « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur ». Mais pour les militants du syndicat agricole, elle fait surtout reculer la France en matière d’écologie et de justice sociale.

Au cœur des critiques, la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdits depuis 2018 pour leur nocivité sur les insectes pollinisateurs. Pour la Conf’66, ce retour en arrière est « mortifère pour l’agriculture locale », selon les mots d’Éloi Grau, Mirabelle Lelièvre et François Douvilles, les trois porte-parole départementaux. « Cette loi est au service de l’agro-industrie, pas au service des agriculteurs ni des paysans », dénoncent-ils en bloc.

Les responsables de la Confédération paysanne des P.-O. se disent d’autant plus choqués que les quatre députées du département ont voté en faveur du texte. « Elles n’ont pas pris en compte la réalité agricole des P.-O., faite de petites exploitations familiales, de proximité, attachées à la biodiversité et aux territoires », poursuivent-ils.

Contrairement à ce qu’affirment les partisans de la loi, la Conf’66 estime que ce texte ne répond en rien aux préoccupations des agriculteurs du département. Notamment sur la concurrence déloyale, souvent citée comme justification. « Rien n’est prévu pour mieux protéger nos marchés. Et réintroduire des produits nocifs ne fera qu’aggraver la crise de confiance entre citoyens et monde agricole. »

Au vu du nombre massif de signatures recueillies par la pétition citoyenne, la Confédération paysanne 66 exige l’ouverture d’un débat public dès la rentrée parlementaire.

Driss Chaït (L’Indépendant, le 24 juillet 2025)