Eus. Trafic ferroviaire Prades-Perpignan: le pont démoli (L’Indep)

Il était au centre de toutes les attentions depuis le déraillement du train le 24 juillet 2024.
Le pont percuté par la locomotive qui avait déraillé a finalement été détruit. « Sans aucune certitude d’être reconstruit », selon le maire de la commune Philippe Dorandeu « La SNCF fait des études préliminaires pour faire un nouveau pont, mais ça me semble compliqué ». De son côté, la SNCF confirme « qu’à la suite des travaux de dévoiement d’eau potable menés par la commune d’Eus et terminés le 30 octobre, SNCF Réseau a pu engager les travaux de démolition du pont depuis lundi 3 novembre ».

Vérifications d’usage

« Une fois les matériaux évacués, les équipes procéderont au confortement des talus au droit du pont avant de poursuivre sur les travaux de réfection de la voie et de la caténaire, opérations qui s’étaleront sur plusieurs semaines. À l’issue de ces travaux, les équipes SNCF Réseau procéderont aux vérifications d’usage sur l’ensemble de la section de ligne, non circulée depuis le 24 juillet 2024 (vérification des systèmes de signalisation, des passages à niveaux, mais également de la végétation aux abords des voies). Une fois ces contrôles réalisés, la voie pourra être restituée ». Le 23 septembre dernier, le préfet des Pyrénées-Orientales, Pierre Régnault de la Mothe, confiait à L’Indépendant que « quoi qu’il arrive et quels que soient les différends, je veux que la circulation ait repris en janvier 2026 ». Tout semble sur la bonne voie.

Ph. C. (L’Indépendant, le 5 novembre 2025)

Des familles d’accueil « à bout de souffle » mobilisées (L’Indep)

Environ 70 personnes ont participé au rassemblement organisé ce mardi matin devant l’hôtel du Département, quai Sadi-Carnot, à Perpignan. Après s’être mobilisés au printemps dernier, les assistants familiaux des Pyrénées-Orientales (familles d’accueil) ont remis le couvert. Avec, en prime, un lâcher de ballons blancs sous les fenêtres du conseil départemental, qui les emploie.

« Lors des précédentes manifestations, on nous avait laisses entrevoir une porte entrouverte, mais on nous l’a refermée cet été via un courrier nous disant que le budget de la collectivité ne permettait pas d’accéder à nos demandes », explique Cécile, assistante familiale et élue CGT.

Les revendications restent donc les mêmes qu’au printemps dernier. À savoir : le passage de 15 à 20 euros de l’indemnité journalière que le Département verse pour subvenir aux besoins des enfants placés (repas, fournitures scolaires, soins, loisirs…) et l’octroi d’un jour de repos par mois.

« Avec l’indemnité journalière actuelle, à partir du 20 ou du 25 du mois, on doit prendre sur notre salaire pour s’occuper des enfants », souligne Cécile. « Quant au jour de repos par mois, pour l’heure, nous n’avons ni week-ends, ni jours fériés. Nous sommes à bout de souffle. L’idée serait de s’organiser pour que les enfants puissent aller chez une collègue un week-end par mois, ce qui permettrait aussi de développer un lien d’attachement dans un autre foyer que le nôtre. »

Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 5 novembre 2025)

Les retraités dans la rue jeudi : « Le budget de Lecornu est pire que celui de Bayrou » (L’Indep)

Ce jeudi 6 novembre, six organisations de retraités des Pyrénées-Orientales appellent a manifester a Perpignan pour s’opposer a plusieurs mesures budgétaires ciblant les aînés. Elles craignent que faute d’accord au Parlement, le projet de budget initial du Premier ministre Lecornu ne soit adopté par ordonnances.

Alors que les discussions autour du projet de budget 2026 pataugent à l’Assemblée nationale, les retraités entendent bien maintenir la pression.

En descendant dans la rue ce jeudi 6 novembre. « Le budget qu’a proposé Lecornu est encore pire que celui de Bayrou », s’insurge le secrétaire de l’union départementale des retraités CGT, Eugène Rios. « Le projet est en cours de négociation au Parlement, mais on ne sait pas trop où ils vont… S’ils n’arrivent pas à se mettre d’accord, ça risque de passer avec des ordonnances et on reviendrait à la proposition de budget initiale. » Avec
notamment plusieurs mesures qu’Eugène Rios juge « inacceptables ». Comme la fin de l’abattement de 10% sur l’imposition des revenus des retraités, le gel des pensions pour 2026 et leur sous-indexation jusqu’en 2030.

Chantal Argence, de la Fédération générale des retraités de la fonction publique (FGR-FP), est également remontée : « Si on additionne toutes les mesures qui impacteront les retraités, nous devrons donner plus de 2 %, plus que ce que la taxe Zucman prévoit de prendre aux grandes fortunes, alors que dans le département, un tiers des retraités ont moins de 1 000 euros de pension par mois. »

Selon les organisations qui appellent à manifester ce jeudi à Perpignan (rendez-vous à 10 heures au pied du Castillet), les mesures à l’encontre des retraités pourraient par ailleurs se révéler contre-productives. « Il ne faut pas oublier que les retraités consomment », souligne ainsi Eugène Rios. « Si on diminue leur pouvoir d’achat, le produit intérieur brut (PIB) risque de baisser lui aussi. » Les retraités précisent pour conclure que certaines des mesures contre lesquelles ils luttent (doublement des franchises médicales, etc…) impacteraient également les actifs.

Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 4 novembre 2025)

Appel du mouvement de la Paix

Ni essais réels ou simulés, ni modernisation des armes nucléaires ! Application du droit international qui porte l’exigence de l’élimination totale des armes nucléaires via par exemple le Traité de Non-Prolifération Nucléaires (TNP) et le TIAN. La France doit signer et ratifier le Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN).

La course insensée aux armes nucléaires se poursuit.

Juste avant sa rencontre avec le président chinois, Trump annonce sa volonté de relancer les essais nucléaires. Vladimir Poutine quelques jours auparavant avaient annoncé les essais d’un nouveau missile.

Les Echos et la Tribune annoncent dans leurs éditions du 28 octobre que « La France vient de mettre en service la nouvelle version de son missile nucléaire balistique intercontinental, le M 51.3, marquant ainsi une avancée majeure dans la modernisation de sa dissuasion nucléaire océanique ».

Ce missile est destiné à équiper les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins SNLE. Selon les informations données « ce missile est plus puissant plus précis que ses prédécesseurs, le M 51.3, Trois bénéficie d’une nouvelle tête nucléaire (TNO–2) et d’améliorations technologiques destinées à contrer les défenses antimissiles adverses. »

Le mot important est énoncé : « les défenses antimissiles ».

Cela confirme une fois de plus qu’à la suite de la fin du traité ABM (traité anti balistique missile) en raison du retrait unilatéral des USA le 13 juin 2002 (sur décision du Président Bush) le monde est replongé dans la perspective d’une utilisation tactique des armes nucléaires et à une résurgence de la guerre des étoiles. Un nouveau seuil est en train d’être franchi, qui nécessite une nouvelle mobilisation des opinions publiques en France et au plan au plan mondial.

Où en est-on en matière d’essais nucléaires ?

Pour infos les USA n’ont jamais ratifié le Traite sur l’interdiction des armes nucléaires (TICEN – traité d’interdiction complète des essais nucléaires- en anglais CTBT), empêchant ainsi ce traité d’entrer en vigueur ,car les usa font partie des Etats dont la signature conditionne l’entrée en vigueur du TICEN alors qu’il a été signe par 184 États et ratifié par 168. La Russie avait ratifié ce traité en 2000 et s’en est retirée en novembre 2023.

La France a ratifié ce traité mais nous considérons qu’elle viole l’esprit et la lettre du Ticen à travers les « essais en laboratoire » réalisés garce au Laser Mégajoule installé au Barp près de Bordeaux. En effet , un des objectifs du TICEN est de stopper les modernisations des armes nucléaires, modernisations qui passent essentiellement par les essais nucléaires.

Parmi les États qui poursuivent des essais simulés en laboratoire et il y a donc les USA (au Nevada et expériences au laser à Livermore), le Royaume-Uni, la Russie, la Chine, le Pakistan, Israël et la France.

Au 21e siècle seule la Corée du Nord a réalisé un essai nucléaire souterrain, le 3 septembre 2017.

Le 26 janvier 2025, Monsieur Shiguemitsu Tanaka, survivant du Bombardement atomique des USA sur Nagasaki le 9 aout 1945, en tant que représentant de l’association Nihon Hidankyo lauréate du prix Nobel de la paix en 2024 , a prononcé, devant la base de sous-marins nucléaires de l’ile longue (Crozon dans le Finistère), plusieurs interventions et lu en français et en japonais l’appel mondial pour l’élimination totale des armes nucléaires que vous trouverez ci-après et qui est actuellement porté par une quarantaine d’organisations au niveau mondial et par les presque 200 organisations du collectif national des marches pour la paix. D’autres appels au plan international ont vu le jour ce qui renforce la dynamique pour l’élimination totale des armes nucléaires, tout comme l’obtention du traité sur l’interdiction des armes nucléaires voté à l’ONU le 7 juillet 2017 et ratifié le 22 janvier 2021.

La conférence internationale contre les bombes A et H qui s’est déroulée à Hiroshima les 4et 5 août 2025 à laquelle participaient une centaine de militants français conduite par le Mouvement de la paix dont 35 militants du Mouvement de la paix, des militants de Mayors for Peace – les maires pour la paix- et des jeunes de MJC maisons des jeunes et de la culture des côtes d’Armor) a appelé à relancer mondialement les actions pour l’élimination totale des armes nucléaires.

Le Mouvement de la paix poursuit sa bataille pour l’élimination totale des armes nucléaires, et appelle en particulier à faire signer :

1) L’appel mondial pour l’élimination total des armes des armes nucléaires.
Sur cette question nous avons le soutien total de l’ONU qui appelle en particulier le 26
septembre de chaque année à la journée mondiale pour l’élimination totale des armes
nucléaires.

2) La pétition pour que la France signe et ratifie le Traité sur l’interdiction des
armes nucléaires
.

Qui se soucie encore de protéger les enfants dans les Pyrénées-Orientales ?

Communiqué de Presse du syndicat CGT du Conseil Départemental 66

Les assistants familiaux, couramment appelés « familles d’accueil », ont pour fonction d’accueillir à leur domicile des enfants concernés par une mesure de protection administrative ou judiciaire et confiés à la Présidente du Département qui est en charge d’organiser les différents dispositifs de Protection de l’Enfance sur le territoire.

Au niveau national, le rapport rendu public le 8 avril dernier, par la commission d’enquête de l’Assemblée Nationale portant sur les manquements des politiques publiques de protection de l’enfance souligne l’urgence de faire évoluer les modalités d’accueil, toutefois, aucun projet de loi n’est en attente, aucune volonté politique n’est affichée en la matière.

Aujourd’hui, dans les Pyrénées-Orientales, c’est près de 600 enfants qui sont accueillis par les 235 Assistants Familiaux que compte Département. Dans un dispositif à bout de souffle, manquant cruellement de personnels et de moyens, les Assistants Familiaux œuvrent au quotidien auprès d’enfants souvent marqués par la vie et qui réclament une attention toute particulière.

Aussi, les professionnels réclament les moyens d’offrir une prise en charge décente pour les enfants qui leur sont confiés.

Sans possibilité d’échange avec l’administration, les agents se sont largement mobilisés. Après trois journées de fortes mobilisations au cours des mois passés, des engagements ont été pris par l’administration et l’élue en charge.

Quelques semaines plus tard, changement de ton. Évoquant de nouvelles contraintes, le Département indique ne plus être à cette heure en mesure de faire évoluer les conditions d’accueil des enfants confiés.

Incompréhension, mépris, les sentiments sont divers chez les agents qui aujourd’hui ont la ferme intention de rappeler à la Présidente du Département que derrière les chiffres et les arguments, c’est le quotidien d’enfants fragilisés dont il est question.

Pour ce faire, ils appellent à un rassemblement , qui se déroulera le

Mardi 4 Novembre 2025 à 10h30
devant l’Hôtel du Département
situé Quai Sadi-Carnot à Perpignan

Durant le rassemblement, un lâcher de ballons sera organisé.

L’édito du webzine. Notre Sécurité sociale a 80 ans

Ambroise Croizat, ouvrier, syndicaliste devenu parlementaire puis ministre du Travail (PCF) incarna la volonté farouche de mettre l’humain au cœur des politiques publiques. Il ne théorisa pas la solidarité : il l’organisa. Cet anniversaire permet de rendre hommage à son action. Pour cela, il faut refuser le démantèlement silencieux de ce qu’il a bâti.

Depuis 80 ans, la Sécurité sociale est un bien collectif qui s’adapte et accompagne les grandes transformations de la société française : création des caisses d’allocations familiales en 1946, minimum vieillesse en 1956, loi Veil sur l’intégration des personnes handicapées en 1975, RMI (devenu RSA) en 1988 ou encore les premières aides pour les aidants familiaux en 2007.

Jamais le patronat et leurs fidèles grands commis ont put accepté cette avancée sociale qu’est la possibilité de se soigner pour tous. En 1967, les ordonnances Jeanneney lui ont donné un premier coup en la scindant en trois branches. Surtout, que son financement fut fragilisé par les exonérations de cotisations au nom de l’emploi. Cette politique n’a jamais été efficace.

En 2025, les coups continuent de pleuvoir sur la Sécu dont le budget est étatisé et corseté par des choix de réductions des droits, à l’instar de l’augmentation des franchises médicales. Des mesures jugées profondément injustes par toutes les associations de patient.

Un projet injuste et inefficace

La suspension de la réforme des retraites promise aux socialistes en échange de leur non-censure, si elle est votée, sera remise en cause par le Sénat contrôlé par la droite. Ce projet suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser pour partir à taux plein.

Le coût est estimé à 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard d’euros en 2027. Au lieu de le financer par des recettes supplémentaires pris sur les exonérations de cotisations patronales, plusieurs mesures cibleront les malades : nouvelle hausse des franchises (reste à charge des patients sur les consultations et médicaments), moindre remboursement chez le dentiste, limitation de la durée d’un premier arrêt maladie… Ce projet est profondément injuste et inefficace, c’est la pire cure d’économies depuis les années 2010.

Autres propositions : une taxation supplémentaire des complémentaires santé, une taxation des cotisations patronales sur les tickets-restaurants et œuvres du CSE, ou encore une surcotisation sur les dépassements d’honoraires des médecins. Le gel des pensions et de l’ensemble des prestations sociales (RSA, allocations familiales, APL…) est proposé en 2026, pour dégager 3,6 milliards d’euros d’économies

Aussi, 80 ans après sa création, il est fondamental de rappeler que la Sécurité sociale est une révolution sociale qui fut combattue dès le départ par les forces de l’argent, le patronat. La Sécu protège chacun, quel qu’il soit. Une vision comptable présente la cotisation comme une charge. On cherche à privatiser, rogner, affaiblir ce qui a été conquis de haute lutte.

La Sécurité sociale est un droit fondamental. Elle n’est pas un coût, mais un investissement dans la dignité.

Dominique Gerbault

Le billet d’Yvon Huet. De la vague brune au tsunami ? Comment en sortir ? Contribution

Les deux derniers votes de l’Assemblée nationale, l’une sur les conditions de l’immigration algérienne statué en 1968 et l’autre sur la question de l’imposition des riches en disent long sur la suite qui risque bien, dissolution ou non, présidentielle ou non, de nous faire passer une période telle que nos anciens l’on connue, adaptée à notre temps certes mais toute aussi contraire au désir d’humanité pour lequel nos anciens se sont battus quand ils ont abattu la bête immonde du nazisme.

Le grand rêve nationaliste et fascisant d’une Europe de l’ordre « blanc » telle qu’elle se dessine dans la majorité des pays européens marque des points, avec quelques résistances certes, en Irlande et en Espagne, mais le temps a la couleur du vert de gris, en France, en Italie, en Belgique, en Suède, en Allemagne, en Pologne, en Hongrie et en Roumanie et j’en passe.

Les raisons sont multiples et ce n’est pas en se rabattant sur une nième polémique pour savoir quel serait le responsable d’une telle situation qu’on créera les conditions de la résistance et de la préparation d’un avenir plus encourageant pour les nouvelles générations. Il est nécessaire, et je parle pour moi comme pour les autres, de prendre la mesure de ce qui nous attend pour s’y préparer et trouver la parade. Ma réflexion n’est pas faite pour me faire plaisir mais essayer de service à cela.

Ulysse, quand il était confronté à la colère des dieux qui avaient peur de sa capacité à les remettre en cause, utilisait une arme efficace issue de ses cellules grises, l’imagination et la ruse, qui lui permettaient de trouver à chaque fois la parade pour échapper à leur foudre. Dans le même esprit, il faudrait que l’imagination revienne, sur le devant de l’histoire. En la matière, elle sera plus utile que l’IA.

Plus récemment, par-delà la littérature de nous sources, l’être humain a été capable d’une capacité de résistance que nous ont prouvée des êtres humains comme Henri Krasucki et tant d’autres, pour reprendre une image qui m’est particulièrement sympathique. Ceux qui ont le vrai pouvoir sur la société, les ultra-riches de la caste financière internationale avec leurs tentacules français pour ce qui nous concerne, savent utiliser et gérer ce qui marche toujours, les peurs, après avoir enlevé aux citoyens, à force de pression médiatique permanente, toute capacité de remise en cause de ce qu’ils subissent, socialement, économiquement et culturellement.

Les politiques qui se succèdent au pouvoir ne sont que leurs marionnettes, qui sont jetées orties quand elles ne servent plus pour être remplacées par d’autres. La démocratie, dans ce cadre, n’est qu’un spectacle drolatique qui exhorte les gens à demander, je me répète, l’ordre, des crottes de chien à la mise au pas de tout ce qui pourrait apparaître comme étranger, marginal, voire tout simplement original. Cette tendance a bien été exprimée en littérature par Franz Kafka et d’autres, d’une société où l’individu doit être un sujet obéissant et non un citoyen agissant. Nous y sommes.

Au-delà d’une gauche qui se perd à force de se chercher dans le cadre d’une Ve République autoritaire et décadente, il faudra chercher les forces de résistance au-delà des critères actuels de reconnaissance, sachant que les contre-pouvoirs devront reprendre l’initiative du courage contre la passivité qui, très majoritaire dans le pays, sert d’engrais à ceux qui piaffent d’impatience à prendre le pouvoir, j’entends le RN et désormais ses alliés qui vont de la droite dure à une grande majorité de ce qu’on appelle « la macronie ».

La résistance peut être joyeuse, à condition toutefois de ne pas se tromper de siècle. Nous sommes au XXIe siècle, dans une première partie qui ressemble certes à celle du XXe, avec une différence immense : la planète est un immense village où ce qui se passe dans un de ses quartiers a des effets de domino sur les tous les autres, avec conséquences immédiates. Une France fasciste « à la Française » risque bien d’emporter l’Europe dans une aventure qui obligera les nouvelles générations à sortir de leur réserve… Petits soldats ou citoyens, il faudra qu’elles choisissent.

Les communistes appellent cela la lutte des classes. Elle a en effet changé de forme, mais elle n’a jamais été aussi prégnante à un moment où le capitalisme cherche un nouveau souffle pour s’affirmer indestructible. L’alternative sociale et démocratique, qu’on peut appeler dans sa version noble, le socialisme, ne peut se construire que dans la résistance, de Brest à Vladivostok, d’Oslo à Johannesburg et de San Francisco à Pékin, sachant que la majorité des gouvernances actent aujourd’hui une nouvelle forme de relation qui remet en cause la domination dite « occidentale » ce qui est mieux que rien mais limité. Ce n’est qu’une alternative géopolitique. Elle ne suffira pas à libérer les exploités de la planète de leurs chaînes, même si on peut la souhaiter.

Le communisme n’est pas un modèle de société. C’est une démarche dont le but est d’aider les peuples à se libérer de la servitude, à quelque niveau que ce soit de n’importe quel stade d’évolution d’une société. Cette conception est française, issue de ses processus de révolution et de luttes politiques et sociales, très différente de celle des Chinois et des Russes qui confondent « classe ouvrière » et appareil d’État. L’histoire dira qui avait raison… Je me range à la française sans pour autant mépriser qui que soit qui pense autrement. Encore une fois, le débat d’idée sera toujours plus constructif que la polémique qui fige les rapports humains.

Yvon Huet

Lettre d’information de groupe CRCE.K au Sénat (n° du 31 octobre 2025)

« Pas de réindustrialisation sans reprise en main publique »
Proposition de loi du groupe CRCE-K de nationaliser ArcelorMittal
Cette proposition de loi part d’un constat simple, brutal : depuis vingt ans, ArcelorMittal a transformé notre acier national en un actif financier au service de ses actionnaires. Elle est le fruit d’un travail collectif, avec les salariés qui produisent encore l’acier dans notre pays, et avec (…)
—> Lire l’intervention de Cécile Cukierman

« Pour garantir notre souveraineté, nous devons produire localement »
Débat sur la nationalisation d’ArcelorMittal
Mme Cathy Apourceau-Poly . – Je viens d’une belle région industrielle, le Pas-de-Calais. Après la fermeture des mines, nous avons eu de nouvelles industries. Metaleurop : 800 salariés, virés du jour au lendemain. Synthexim, Meccano, Bridgestone : idem.
C’est pourquoi cette proposition de (…)
—> Lire l’intervention de Cathy Apourceau-Poly

La gestion des déchets demande aussi de la justice sociale
Proposition de loi du groupe CRCE-K d’introduire des critères sociaux dans la fiscalité des déchets
Chaque Français produit en moyenne huit fois son poids en déchets chaque année – soit 615 kg. En quarante ans, la quantité de déchets a doublé. Et entre 2000 et 2022, les dépenses de collecte et de traitement de ces déchets sont passées de 9,4 milliards à 21,6 milliards d’euros.
La collecte (…)
—> Lire l’intervention de Céline Burlin

« On ne peut prétendre faire confiance aux élus locaux tout en les mettant à genoux financièrement ! »
Question d’actualité au gouvernement
Le projet de loi de finances pour 2026 impose aux collectivités territoriales un effort sans précédent : 8 milliards d’euros, entre mesures directes et indirectes.
Leur dette ne représente que 8 % de la dette publique nationale. Pourtant, elles vont subir la moindre compensation des impôts (…)
—> Lire l’intervention de Marie-Claude Varaillas

« Reporter, ce n’est pas donner du temps au temps ; c’est confisquer le temps du peuple »
Proposition de loi organique visant à reporter le renouvellement général des membres du Congrès et des assemblées de province de la Nouvelle-Calédonie
Le résultat du vote de ce soir est déjà connu. Je regrette que le Sénat n’ait pas su entendre les alertes du FLNKS et qu’il n’ait pas été à la hauteur du moment.
Ma parole ne pèse peut-être pas lourd dans cet hémicycle. Mais je tiens à rappeler que nous engageons à nouveau notre (…)
—> Lire l’intervention de Robert Xovie

« Certains se gavent, tandis que d’autres triment »
Vie chère dans les outre-mer
Toujours les mêmes discours, les mêmes promesses de s’attaquer à la vie chère outre-mer. Or les constats demeurent : des prix plus élevés de 30 à 70 %, une concentration entre quelques grands groupes d’import-distribution, une dépendance logistique structurelle.
Les crises sociales se (…)
—> Lire l’intervention d’Évelyne Corbière Naminzo

« La fraude n’est pas une défaillance du système, elle en est le produit »
Nous connaissons tous quelqu’un qui a été confronté à ce scénario bien connu : un appel, un courrier électronique, un artisan pressé d’obtenir un virement, un conseiller bancaire insistant… Un instant d’inattention, et hop ! le compte s’envole.
La fraude aux moyens de paiement n’est pas un (…)
—> Lire l’intervention de Pascal Savoldelli

C’est toute notre stratégie contre les violences faites aux femmes qu’il faut repenser.
Définition pénale du viol et des agressions sexuelles
Chaque année, en France, 230 000 femmes sont victimes de viol, de tentatives de viol ou d’agressions sexuelles. Seules 6 % des victimes portent plainte et moins de 1 % des violeurs sont condamnés. Nous ne pouvons plus détourner le regard de ce fléau.
Si les grandes affaires de Bobigny et (…)
—> Lire l’intervention de Silvana Silvani

Parlons de fiscalité internationale
Accords avec la Suède et la Finlande sur la fiscalité et la fraude fiscale
Parler de fiscalité internationale, c’est comme monter un meuble Ikea : on a les notices de l’OCDE, les pièces sont bien numérotées – établissement stable, clause anti-abus, procédure amiable -, mais quand on passe au montage, l’ensemble vacille sous le poids des stratégies d’optimisation… Un (…)
—> Lire l’intervention de Pierre Barros

Les autres interventions

Affaires économiques :
« La nationalisation n’est pas un retour en arrière, mais une réponse adaptée aux défis du XXIe siècle »
Economie – Débat sur la PPL du groupe CRCE-K visant à nationaliser ArcelorMittal – par Silvana Silvani – 30 oct. 2025

Lois :
Au nom du peule Kanak
Institutions, élus et collectivités – Motion d’irrecevabilité constitutionnelle contre le report des élections en Nouvelle-Calédonie – par Cécile Cukierman – 29 oct. 2025

Les questions écrites

Aller à l’encontre de la financiarisation de la santé
Santé et protection sociale – Accès au stationnement des hôpitaux publics – par Marianne Margaté – 29 oct. 2025

La France ne peut rester silencieuse devant le désastre
International
– Situation au Cameroun – par Marianne Margaté – 27 oct. 2025