Communiqué de la Commission nationale santé et protection sociale. PLFSS 2026: un marché de dupes !

Après le vote sur le volet des recettes qui s’inscrit pleinement dans l’objectif de contraintes accrues sur les dépenses, avec la contribution complètement injuste des retraité.es et des malades et des familles, le débat en première lecture du PLFSS 2026 s’est terminé sur le vote de l’article 45-bis reprenant la proposition du gouvernement de la « suspension de la réforme des retraites » . Si nous ne pouvons banaliser l’effet des mobilisations sociales pour l’abrogation pure et simple de cette loi inique, démontrant ainsi que le gouvernement a dû en tenir compte, comme l’avait exprimé le premier ministre Lecornu, il demeure que le vote d’un simple décalage jusqu’en 2028 ne peut prétendre à « une avancée sociale » !

En effet, seulement 10 à 15 % du salariat pourrait « bénéficier » au mieux d’un trimestre…

Plus grave, le vote de ce décalage dans le temps entérine la loi des 64 ans, imposée par le 49-3.

Plus que jamais : abrogation de la réforme des 64 ans !

Il demeure qu’en l’état, le débat n’a toujours pas eu lieu sur la dure réalité des difficultés d’accès aux soins, la terrible situation des hôpitaux publics qui va être aggravée par ce budget austéritaire sans précédent, le développement imparable des besoins de santé, et surtout, sur les moyens financiers à dégager pour y faire face.

Les tenants du capital peuvent dormir tranquilles !

En retour les salarié.es, les malades et les retraité.es doivent se rassembler sur des contenus clairs pour mettre en échec les attendus de ce PLFSS.

In fine, pour le gouvernement, le droite et l’extrême-droite, défendant les intérêts du capital contre l’intérêt général, les problèmes financiers de la Sécurité sociale restent des excès de dépenses et non l’insuffisance des recettes.

À l’évidence, le fil rouge de ce PLFSS, après les précédents, n’est pas de résoudre le problème de financement comme en atteste la pérennisation du déficit pour les années à venir, mais plutôt de réduire le périmètre de la couverture socialisée des besoins sociaux, au profit du privé !

Défendons plus que jamais le financement solidaire par la cotisation !

Novembre 2025

Lettre d’information du groupe CRCE.K au Sénat (n° du 14 novembre 2025)

« Tant qu’on ne s’attaquera pas aux grandes entreprises, toute lutte contre la fraude sera une imposture »
Lutte contre les fraudes sociales et fiscales
Dans cette République inversée, on traque le fraudeur de 640 euros plutôt que celui de 300 millions. Pendant que les dividendes augmentent de 85 % en six ans, on rogne sur les APL, on traque les prétendus fraudeurs du quotidien.
Et pendant ce temps, la DGFiP a perdu 30 000 agents depuis 2008 (…)
—> Lire l’intervention de Cécile Cukierman

Mercosur : un traité qui va dans le mauvais sens
Question d’actualité au Gouvernement sur le traité de libre-échange Union européenne-Mercosur
Concernant le traité de libre-échange Union européenne-Mercosur, le Président de la République a déclaré à la fin de la réunion du conseil européen du mois dernier, je le cite : « tout va dans le bon sens » ajoutant même : « on attend la finalisation ». (fin de citation).
Interrogeons-nous : (…)
—> Lire l’intervention de Gérard Lahellec

Quand la pauvreté devient suspecte
Lutte contre les fraudes sociales et fiscales
Après avoir fragilisé la puissance publique et multiplié les cadeaux fiscaux aux entreprises, le Gouvernement prétend, avec ce projet de loi au titre ambitieux, rétablir la justice par la suspicion.
Sous un vernis d’équité, ce texte fait porter l’effort sur les plus modestes tout en épargnant (…)
—> Lire l’intervention de Silvana Silvani

Pour un pôle public d’éradication de l’amiante
Proposition de loi du groupe CRCE-K
Bien que l’amiante soit interdite en France depuis 1997, elle reste présente dans de nombreux bâtiments et équipements, posant encore aujourd’hui de graves risques sanitaires et environnementaux.
L’amiante serait responsable de 100 000 décès d’ici 2050, selon l’Agence nationale de santé (…)
—> Lire l’intervention

TVA à 5,5 % sur l’énergie, on signe !
Une proposition de loi pour baisser le coût de l’énergie
Pour une juste fiscalité de l’électricité et du gaz, on soutient la proposition de loi des
sénateurs et sénatrices du groupe CRCE-K pour un taux réduit de TVA sur l’énergie en signant la pétition
—> Lire l’intervention

Proposition de résolution visant à condamner fermement le blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis contre Cuba et appelant à une politique française et européenne équilibrée fondée sur la coopération et le développement durable
Depuis l’accession de Donald Trump à la présidence des États-Unis, son administration laisse une empreinte profonde dans les relations internationales, réaffirmant la logique de domination impérialiste de Washington à travers des mesures coercitives, des pressions économiques et un discours (…)
—> Lire l’intervention

L’actu de la CGT (n° du 14 novembre 2025)

Manifestation 2 décembre : le kit de mobilisation
Le 2 décembre, la CGT appelle l’ensemble des jeunes, des salarié·es, des retraité·es et des privé·es d’emploi à se mobiliser par la grève et la manifestation partout en France.
—> ­Télécharger le kit

Actualités

2 décembre : « ils ne reculeront que si nous nous mobilisons » !
Sophie Binet était l’invitée d’Apolline de Malherbe sur RMC et BFM TV ce mercredi 12 novembre. La secrétaire générale de la CGT à de nouveau appelé à la mobilisation le 2 décembre prochain.
—> ­Voir le replay

[Tribune] Vive la cotisation sociale !
­En plein débat sur le financement de la Sécurité sociale, plusieurs économistes appellent, dans cette tribune initiée par la CGT, à fêter les 80 ans de la « Sécu » en défendant les cotisations sociales.
—> ­Lire la suite

Des COP à nos lieux de travail, la CGT porte les mêmes revendications !
L’ouverture de la COP 30 à Belém au Brésil a lieu dans un contexte de multiplication des évènements climatiques extrêmes. Il est urgent de « changer de braquet » quant aux mesures à déployer !
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On s’organise pour mettre fin aux violences sexistes et sexuelles au travail
Les violences sexistes et sexuelles traversent le monde du travail, touchent tous les métiers, toutes les catégories sociales. Dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre, la CGT appelle à l’action.
—> ­Lire la suite

Communiqués de presse

Il faut maintenant abroger la réforme des retraites et enterrer les horreurs du budget !
Fidèle au mandat donné par les salarié·es, la CGT continuera à se battre jusqu’à l’abrogation de la réforme des retraites et portera ses propositions pour financer le retour de la retraite à 60 ans.
—> Lire le communiqué

13 novembre : 10 ans après, se souvenir, poursuivre le combat pour le progrès social et démocratique
En ce jour de commémoration des attentats du 13 novembre 2015, la CGT salue la mémoire des 130 victimes assassinées et adresse ses pensées à leurs familles et à leurs proches, ainsi qu’à toutes celles et ceux qui ont vécu l’horreur et en restent marqué·es à vie.
—> Lire le communiqué

Baromètre économique de la CGT – édition 2025
Comprendre les chiffres pour mener la bataille des idées ! Consultez et téléchargez les fiches des indicateurs économiques, sociaux et environnementaux de la CGT.
—> ­Consulter les fiches du baromètre éco

Le 2 décembre toutes et tous mobilisé·es contre l’austérité et pour nos salaires

Par notre mobilisation depuis le mois de septembre nous avons obtenu l’abandon du vol de 2 jours fériés et le décalage de la réforme des retraites, première brèche en vue de son abrogation. Le Premier ministre a aussi été contraint de s’engager à ne pas utiliser le 49-3.

Cependant, les premières semaines de débat parlementaire démontrent que sans la mobilisation du monde du travail ce budget aura des conséquences catastrophiques pour les travailleurs et les travailleuses, pour nos services publics et pour l’avenir de notre pays.

Rien n’est encore joué, car le débat budgétaire durera jusqu’à mi-décembre. C’est le moment d’amplifier nos mobilisations de la rentrée pour mettre la pression pour obtenir la justice sociale, fiscale et environnementale dans ce budget. Nous voulons enterrer définitivement toutes ces régressions, gagner l’abrogation de la réforme des retraites, et obtenir les moyens nécessaires pour nos services publics !

Des régressions nombreuses et graves que nous avions dénoncées dans le budget Bayrou demeurent et notamment :

  • La suppression de 3000 postes dans la Fonction publique et notamment dans l’Éducation nationale, à France Travail, aux Finances publiques, dans les organismes de Sécurité sociale…
  • Le gel du salaire des agent.es de la Fonction publique qui a déjà baissé depuis vingt ans de 23 % en euros constants !
  • La baisse des moyens des services publics notamment des universités, des collectivités territoriales, de la culture, de la santé, de l’action sociale, ainsi que la baisse des dotations aux associations…
  • La taxation des malades avec le doublement des franchises médicales qui pourraient atteindre 350€ par personne, l’augmentation des frais de complémentaire et l’explosion des dépassements d’honoraires.
  • La limitation à 15 jours des arrêts maladie et à 4 mois des arrêts en accidents du travail / maladies professionnelles (ATMP).
  • L’année blanche et le gel des pensions de retraites jusqu’en 2030, ainsi que de toutes les prestations sociales (APL, allocations familiales, bourses étudiantes, AAH, RSA…). Sous la pression, le premier ministre s’est engagé à y renoncer mais nous n’avons aucune garantie solide à ce stade.
  • La baisse du budget des hôpitaux et des Ehpad alors qu’ils sont déjà contraints de fermer de nombreux lits.

Alors que les féminicides continuent d’augmenter, aucun budget digne de ce nom n’est alloué à la lutte contre les violences faites aux femmes et les associations qui prennent en charge les victimes de violences voient leurs ressources diminuer.

Aucune réelle mesure de justice fiscale n’a été adoptée. Avec le soutien de l’extrême droite, l’Assemblée nationale a rejeté la taxation du patrimoine des milliardaires (taxe Zucman) et les mesures visant à remettre en cause une partie des 211 milliards d’aides publiques dont bénéficient les entreprises chaque année sans condition ni contrepartie.

Dans le même temps, alors que les bénéfices des entreprises du CAC 40 atteignent des records, le patronat veut imposer le gel des pensions et des salaires et multiplie les licenciements. Il a bloqué l’augmentation des retraites complémentaires des salarié·es du privé (Agirc-Arrco) et s’oppose à toutes les augmentations de salaires dans les entreprises.

Nous appelons donc l’ensemble des jeunes, des salarié·es, des retraité·es et des privé·es d’emploi à se mobiliser par la grève et la manifestation le 2 décembre prochain partout en France. Le 2 décembre et après, c’est le moment où tout va se jouer. Partout, organisons des assemblées générales pour décider des revendications à porter sur chacun de nos lieux de travail à commencer par les augmentations de salaires.

Partout mettons en débat la construction de la mobilisation, la grève et ses suites ! Faisons converger les mobilisations sectorielles !

Cet appel est une initiative qui vise à s’élargir.

Partout, dans les professions, sur les lieux de travail et dans les territoires organisons les intersyndicales les plus larges possibles. Associations, acteur·rices de la culture, du logement, de l’action sociale, collectivités territoriales, jeunes, organisations environnementales, féministes… nous appelons toutes celles et ceux qui sont frontalement attaqué.es par ce budget à nous rejoindre pour construire la mobilisation du 2 décembre.

La porte est ouverte à toutes celles et ceux qui souhaiteront se joindre à cet appel pour gagner enfin la justice sociale, fiscale et environnementale !

Le 06 novembre 2025