Une planète en péril, malgré trois décennies de COP (L’Indep)

Les efforts réalisés ne sont pas suffisants face au réchauffement climatique extrême qui se dessine.

Alors que de nombreux dirigeants internationaux se réunissent depuis jeudi au Brésil à l’approche du début de la 30e Conférence annuelle des Nations unies sur les changements climatiques (COP30), lundi, les données du réchauffement de la planète donnent à réfléchir.

Malgré des années de négociations, d’engagements et de sommets, les émissions de gaz à effet de serre ont grimpé d’un tiers depuis la première COP, la consommation de combustibles fossiles continue d’augmenter et les températures mondiales sont en passe de franchir des seuils qui entraîneraient des dommages irréversibles pour la planète.

La diplomatie climatique mondiale est-elle en train d’échouer ? Selon Simon Stiell, secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, sans ces rendez-vous internationaux, les températures mondiales se dirigeraient vers une hausse catastrophique de 5°C. Mais, depuis 1995, les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont augmenté de 34 % Bien que ce taux soit inférieur à l’augmentation de 64 % enregistrée au cours des trois décennies précédentes, il représente toujours une trajectoire incompatible avec la stabilité du climat. Et les objectifs gouvernementaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2035 restent insuffisants pour empêcher les températures mondiales d’augmenter de plus de 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, seuil fixé par les gouvernements mondiaux lors de l’accord historique sur le climat conclu à Paris en 2015.

Progrès et lacunes

Les températures mondiales ont déjà dépassé ce seuil 1,5°C certaines années, 2023 et 2024 figurant parmi les plus chaudes jamais enregistrées, bien que la moyenne mobile sur 30 ans soit encore intérieure à ce niveau. « Il y aura un dépassement, estime James Fletcher, représentant des Caraïbes. Tout dépassement de 1,5°C sera catastrophique pour les petits États insulaires en développement.

Facteur aggravant, la consommation de combustibles fossiles -principale source d’émissions responsables du réchauffement de la planète- reste obstinément élevée, sous l’effet de la croissance économique et, désormais, de la demande d’énergie des centres de données pour l’IA L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit, dans le même temps, un maintien de la demande en charbon -l’un des combustibles fossiles les plus polluants- à des niveaux record jusqu’en 2027, l’augmentation de la demande en Chine, en Inde et dans d’autres pays en développement compensant les baisses enregistrées ailleurs. Avancée notable, les investissements mondiaux dans les énergies propres ont atteint 2 200 Md$ (1 890 Md€) l’an dernier, dépassant les 1 000 MdS injectés dans les combustibles fossiles. Et l’adoption de l’énergie solaire et éolienne s’est accélérée. Les ventes de véhicules électriques ont également bondi. « Il y a dix ans, nous n’aurions jamais pu imaginer que ces avancées technologiques se seraient produites », salue Jennifer Morgan, ancienne envoyée de l’Allemagne pour les questions climatiques. Mais l’essor des énergies renouvelables et des véhicules électriques a principalement contribué à compenser la croissance de la demande en énergie, plutôt que de remplacer les combustibles fossiles. Signe que la bataille du climat est encore loin d’être gagnée.

Lula pointe les mensonges des « extrémistes »

À l’approche de la COP30, qui organisée du 10 au 21 novembre à Belém, la présidence brésilienne réunit depuis jeudi, pour deux jours 53 chefs d’État, dont le Français Emmanuel Macron. Un pré-sommet boudé par les dirigeants des économies mondiales les plus polluantes – Chine, États-Unis, Inde et Russie, à l’exception de l’Europe. Le président brésilien, Lula, a dénoncé, jeudi, les mensonges de « forces extrémistes » qui favorisent « la dégradation de l’environnement ». Alors que le climato-sceptique Donald Trump a annoncé la sortie des États-Unis de l’Accord de Paris et multiplie les discours et mesures anti-environnementaux.

Le Brésil a également exhorté les pays à ne plus chercher à effectuer de nouvelles promesses, mais plutôt à remplir les centaines d’engagements déjà pris dans l’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de financer des solutions salvatrices face au changement climatique.

L’Indépendant, le 7 novembre 2025

Zohran Mamdani, le nouveau visage de l’Amérique anti-Trump (L’Indep)

Les candidats démocrates ont remporté mardi soir les trois premiers scrutins majeurs organisés depuis que le républicain Donald Trump est revenu à la Maison Blanche en janvier dernier, redonnant du souffle à un parti en difficulté depuis son revers électoral de l’an dernier et alors que se profilent les élections de mi-mandat au Congrès (midterms) l’an prochain.

Le socialiste Zohran Mamdani est élu maire de New York, concrétisant une ascension politique fulgurante qui a fait de lui l’une des personnalités les plus éminentes du Parti démocrate, tandis qu’Abigail Spanberger et Mikie Shemill ont nettement remporté les élections pour les postes de gouverneur en Virginie et dans le New Jersey.

Un test crucial

Ces trois élections étaient considérées comme un premier indicateur de l’état d’esprit de la population américaine après neuf mois de présidence tumultueuse de Donald Trump. Elles constituaient également l’occasion pour les démocrates d’évaluer différentes stratégies de campagne, alors que le parti peine à se remettre de sa défaite lors de la présidentielle de novembre 2024. Les scrutins de mardi se sont tenus, cependant, dans des régions qui penchent plutôt à gauche.

Mais, alors que nombre d’électeurs démocrates appellent au renouvellement du parti, les trois candidats victorieux pourraient le redynamiser et susciter une nouvelle vague d’engouement. Ils ont pour point commun d’avoir mis l’accent durant la campagne sur les problèmes économiques – en particulier le coût de la vie. Si Abigail Spanberger et Mikie Sherrill font partie de l’aile modérée du Parti démocrate, Zohran Mamdani s’est distingué en se décrivant comme un progressiste décomplexé dans la lignée du sénateur Bernie Sanders et de l’élue Alexandria Ocasio-Cortez.

Durant la campagne, Zohran Mandani a appelé à relever les impôts versés par les grandes entreprises et les plus fortunés afin de financer des politiques ambitieuses, comme le gel des loyers pour près d’un million d’appartements new-yorkais ou encore la gratuité des transports en bus dans la ville. À Wall Street, des patrons ont exprimé leur préoccupation à l’idée de voir un socialiste à la tête de la capitale mondiale de la finance. Donald Trump l’a décrit à tort comme un « communiste » et avait apporté lundi soir son soutien à son rival Andrew Cuomo, reitérant sa menace de réduire les fonds fédéraux alloués à New York, sa ville natale, si Zohran Mamdani gagnait le scrutin.

L’Indépendant, le 6 novembre 2025

L’édito du Travailleur Catalan par Michel Marc. Dangers multiples

Le monde va mal. Passons vite sur les guerres, sur le règlement violent des conflits de tous ordres, sur les détresses en Afrique, au Moyen-Orient et en Ukraine, sur les destructions des êtres humains et des biens. L’humanité, dans tous les sens du terme, est menacée. Quelques états, dans le monde, mettent en danger la planète entière. Ajoutons les menaces dominatrices des USA à l’égard de l’Amérique latine, le blocus de Cuba, la course engagée au surarmement dans le monde, en France et ailleurs, l’absence de volonté d’agir pour la paix de la part des pays dominants. Assurément, si les peuples ne s’en mêlent pas…

La France va mal. Comme ailleurs, les puissances économiques nationales et internationales, capitalistes, écrasent les notions d’intérêt commun, de solidarité, d’égalité, de société, de progrès et de préservation de la planète. Elles sont au pouvoir. Elles sont aussi les hauts-parleurs de leurs propres intérêts. On n’est jamais aussi bien servi… Pédagogie oblige. Le bonheur n’est plus à l’ordre du jour. Délocalisations industrielles, pressions sociales sur les salaires et les pensions, remise en cause du formidable principe solidaire des cotisations sociales, services publics, qui appartiennent à tous, affaiblis. Les milliards improductifs « spoliés », parfois financés par de l’argent public, sont protégés avec les griffes et les chroniqueurs. Le Medef, le RN, les partis de droite sont en ordre de bataille. Ils attaquent, ensemble. Assurément, si le peuple ne s’en mêle pas…

Le département va mal. L’immense détresse des éleveurs locaux en est un exemple. Le chômage est en hausse, encore, pour une place de second département de France dans le domaine du sous-emploi et de la pauvreté. Les friches et les arrachages se multiplient. L’autoritarisme grandit. Assurément, si les citoyens « catalans » ne s’en mêlent pas, …

Appel du mouvement de la Paix

Ni essais réels ou simulés, ni modernisation des armes nucléaires ! Application du droit international qui porte l’exigence de l’élimination totale des armes nucléaires via par exemple le Traité de Non-Prolifération Nucléaires (TNP) et le TIAN. La France doit signer et ratifier le Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN).

La course insensée aux armes nucléaires se poursuit.

Juste avant sa rencontre avec le président chinois, Trump annonce sa volonté de relancer les essais nucléaires. Vladimir Poutine quelques jours auparavant avaient annoncé les essais d’un nouveau missile.

Les Echos et la Tribune annoncent dans leurs éditions du 28 octobre que « La France vient de mettre en service la nouvelle version de son missile nucléaire balistique intercontinental, le M 51.3, marquant ainsi une avancée majeure dans la modernisation de sa dissuasion nucléaire océanique ».

Ce missile est destiné à équiper les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins SNLE. Selon les informations données « ce missile est plus puissant plus précis que ses prédécesseurs, le M 51.3, Trois bénéficie d’une nouvelle tête nucléaire (TNO–2) et d’améliorations technologiques destinées à contrer les défenses antimissiles adverses. »

Le mot important est énoncé : « les défenses antimissiles ».

Cela confirme une fois de plus qu’à la suite de la fin du traité ABM (traité anti balistique missile) en raison du retrait unilatéral des USA le 13 juin 2002 (sur décision du Président Bush) le monde est replongé dans la perspective d’une utilisation tactique des armes nucléaires et à une résurgence de la guerre des étoiles. Un nouveau seuil est en train d’être franchi, qui nécessite une nouvelle mobilisation des opinions publiques en France et au plan au plan mondial.

Où en est-on en matière d’essais nucléaires ?

Pour infos les USA n’ont jamais ratifié le Traite sur l’interdiction des armes nucléaires (TICEN – traité d’interdiction complète des essais nucléaires- en anglais CTBT), empêchant ainsi ce traité d’entrer en vigueur ,car les usa font partie des Etats dont la signature conditionne l’entrée en vigueur du TICEN alors qu’il a été signe par 184 États et ratifié par 168. La Russie avait ratifié ce traité en 2000 et s’en est retirée en novembre 2023.

La France a ratifié ce traité mais nous considérons qu’elle viole l’esprit et la lettre du Ticen à travers les « essais en laboratoire » réalisés garce au Laser Mégajoule installé au Barp près de Bordeaux. En effet , un des objectifs du TICEN est de stopper les modernisations des armes nucléaires, modernisations qui passent essentiellement par les essais nucléaires.

Parmi les États qui poursuivent des essais simulés en laboratoire et il y a donc les USA (au Nevada et expériences au laser à Livermore), le Royaume-Uni, la Russie, la Chine, le Pakistan, Israël et la France.

Au 21e siècle seule la Corée du Nord a réalisé un essai nucléaire souterrain, le 3 septembre 2017.

Le 26 janvier 2025, Monsieur Shiguemitsu Tanaka, survivant du Bombardement atomique des USA sur Nagasaki le 9 aout 1945, en tant que représentant de l’association Nihon Hidankyo lauréate du prix Nobel de la paix en 2024 , a prononcé, devant la base de sous-marins nucléaires de l’ile longue (Crozon dans le Finistère), plusieurs interventions et lu en français et en japonais l’appel mondial pour l’élimination totale des armes nucléaires que vous trouverez ci-après et qui est actuellement porté par une quarantaine d’organisations au niveau mondial et par les presque 200 organisations du collectif national des marches pour la paix. D’autres appels au plan international ont vu le jour ce qui renforce la dynamique pour l’élimination totale des armes nucléaires, tout comme l’obtention du traité sur l’interdiction des armes nucléaires voté à l’ONU le 7 juillet 2017 et ratifié le 22 janvier 2021.

La conférence internationale contre les bombes A et H qui s’est déroulée à Hiroshima les 4et 5 août 2025 à laquelle participaient une centaine de militants français conduite par le Mouvement de la paix dont 35 militants du Mouvement de la paix, des militants de Mayors for Peace – les maires pour la paix- et des jeunes de MJC maisons des jeunes et de la culture des côtes d’Armor) a appelé à relancer mondialement les actions pour l’élimination totale des armes nucléaires.

Le Mouvement de la paix poursuit sa bataille pour l’élimination totale des armes nucléaires, et appelle en particulier à faire signer :

1) L’appel mondial pour l’élimination total des armes des armes nucléaires.
Sur cette question nous avons le soutien total de l’ONU qui appelle en particulier le 26
septembre de chaque année à la journée mondiale pour l’élimination totale des armes
nucléaires.

2) La pétition pour que la France signe et ratifie le Traité sur l’interdiction des
armes nucléaires
.

La Question communiste, de Domenico Losurdo

Traduction de Lorenzo Battisti
avec le concours de
Jean-Pierre Martin
et d’Éric Le Lann
Préface de Florian Gulli

« Ce livre de Losurdo a quelque chose à voir avec l’ascension des hautes montagnes. Losurdo n’y occupe pas la place de l’alpiniste, mais celle de l’observateur. Il analyse l’action de ceux qui, au cours du siècle, ont tenté l’ascension. Il essaie de déceler les “faux pas” qui ont précipité la chute des uns ou ont égaré les autres à tel point qu’ils ont perdu de vue le sommet.

Mais Losurdo s’enquiert aussi et surtout des “chemins détournés” qui, contre toute attente parfois, ont permis de repartir à l’assaut de la montagne.

La “question communiste” au XXIe siècle n’est donc pas la réactivation d’un vieux dogme romantique ou la contemplation du bel idéal. Elle est reprise des luttes concrètes “contre le démantèlement de l’État social, pour la défense de la souveraineté de l’État, de l’indépendance nationale et du droit au développement”, luttes qui ne seront efficaces qu’à la condition d’avoir appris des échecs et des victoires d’hier. »

Extrait de la préface de Florian Gulli.

Commander le livre
https://editionsmanifeste.fr/livre/losurdo/

La poursuite de la contre-insurrection au Chiapas : spoliation, création de conflits et incursion des forces militaires et étatiques contre l’EZLN

Communiqué publié par le Centre des droits humains Fray Bartolomé de Las Casas

San Cristóbal de Las Casas, Chiapas, Mexique, le 30 septembre 2025

Spoliation du territoire à Belén, une nouvelle provocation dans le cadre des stratégies visant à mettre fin à la lutte pour la vie et El Común.

Depuis le Centre des droits humains Fray Bartolomé de Las Casas (Frayba), nous dénonçons les stratégies d’encerclement et de spoliation du territoire récupéré par la lutte de l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), menées dans le village autonome zapatiste de Belén, région paysanne, appartenant au Caracol 8 « La Luz que Resplandece al Mundo » (La lumière qui illumine le monde), dont le siège se trouve dans la communauté Dolores Hidalgo (municipalité officielle d’Ocosingo, Chiapas).

L’Assemblée des Collectifs des Gouvernements Autonomes Zapatistes (ACGAZ) – qui fait partie des structures zapatistes qui promeuvent El Común – a dénoncé les attaques qui ont commencé au mois d’avril, notamment le refus du dialogue, l’incursion et la mesure du territoire autonome récupéré en 1994, les menaces, le vol des récoltes, l’incendie de deux maisons et spoliations, perpétrés par un groupe de civils en collaboration avec la police municipale d’Ocosingo, la police d’État, le délégué du gouvernement, le procureur général de l’État du Chiapas et des membres de l’armée mexicaine.

Le but était de transformer le territoire récupéré en terre privée, ce qui a entraîné le déplacement forcé d’au moins 13 personnes, toutes membres des bases de soutien de l’EZLN, ainsi que de 40 paysans non zapatistes, à qui l’on a retiré la terre qui leur servait de subsistance et de travail, tous chargés du travail collectif de la région et de la milpa commune.

Ces faits ne sont pas isolés et constituent une reprise de la stratégie de harcèlement et d’agression contre le territoire zapatiste, son projet politique et sa lutte pour la vie, provoquée par les forces de l’État mexicain. Comme à l’époque du PRI, aujourd’hui déguisé en 4T, c’est la deuxième fois cette année que des opérations conjointes (armée mexicaine et forces étatiques, dont les Forces de réaction immédiate Pakal) ont été menées sur le territoire zapatiste ; la première a eu lieu le 24 avril dernier dans la communauté de San Pedro Cotzilnam, municipalité d’Aldama, Chiapas, région autonome Vicente Guerrero. En outre, des actes de harcèlement et de surveillance ont été signalés en avril 2025 lors de la Rencontre zapatiste (Rebel y Revel) Arte.

Cette spoliation s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la stratégie anti-insurrectionnelle, qui utilise désormais le système judiciaire pour affronter les peuples du Chiapas, dans le cadre d’un processus de « restitution des terres », avec le soutien du ministère de la Défense nationale, ce qui constitue une provocation et une confrontation directe contre l’EZLN, mettant en danger la vie et l’intégrité des personnes qui habitent le territoire.

La violence politique actuelle s’accompagne d’un profond processus de spoliation visant à livrer le territoire des peuples et des communautés du Chiapas aux intérêts qui entourent les mégaprojets extractifs, d’infrastructure, touristiques et énergétiques.

Cette nouvelle attaque viole les droits collectifs des peuples, en particulier les articles 1 et 2 de la Constitution mexicaine. Elle viole également le système régional et international des droits humains auquel le Mexique a adhéré, notamment les articles 13, 14 et 15 de la Convention 169 de l’OIT sur les droits des peuples autochtones et tribaux, ainsi que les déclarations de l’ONU et de l’OEA sur les droits des peuples autochtones dans les articles 25 à 32 et 25 à 27, respectivement, les deux déclarations soutenant le respect de la terre et du territoire des peuples et des biens communs. De même, les accords de San Andrés qui définissent le territoire comme la colonne vertébrale de l’existence des peuples.

Le Frayba, dans le but d’éviter que le conflit ne s’aggrave et de mettre fin aux violations des droits humains, a transmis toutes les informations au gouvernement de l’État et au gouvernement fédéral, afin qu’ils agissent sous leur responsabilité pour respecter le territoire zapatiste face aux agressions, menaces et spoliations qui proviennent de leurs propres agents étatiques.

Nous exigeons que l’intégrité des personnes non zapatistes et des bases de soutien de l’EZLN soit respectée, ainsi que celle de leurs territoires où se construisent le commun et la non-propriété. Nous appelons à la solidarité nationale et internationale pour mener des actions en défense de la vie et du territoire.

Source : https://frayba.org.mx/boletin-8-ataque-belen-despojo-territorio-zapatista

L’édito du TC par Jacques Pumaréda. Ici et là-bas

Le parti de Milei la Libertad Avanza a récolté 40,7 % des voix aux élections législatives de mi-mandat en Argentine ce dimanche 26 octobre. Ces élections lui permettent de quasi-tripler sa base parlementaire, sans atteindre la majorité absolue. La participation dimanche, de 67,9 % était quasiment la plus faible de toutes les élections depuis le retour de la démocratie en 1983.

La brutalité du « plus grand ajustement budgétaire de l’histoire » a déjà vu plus de 200.000 emplois perdus, une activité anémiée, en contraction de 1.8 % en 2024, une reprise en 2025 qui s’essouffle et 80 % des Argentins qui gagnent moins de 600 euros. Quel vent mauvais souffle sur l’Argentine ? Le rouleau compresseur de la droite extrême, en France et dans le monde ? La Hongrie, l’Italie, les États-Unis… Comme une fatalité.

Et pourtant la candidate de la gauche irlandaise a remporté haut la main l’élection présidentielle ce dimanche 26 octobre, avec un programme prônant, entre autres, l’action urgente contre le réchauffement climatique, la réunification de l’Irlande et les droits des Palestiniens. C’est une victoire éclatante avec plus de 63 % des voix, contre 29,5 % à sa rivale de droite, Heather Humphreys, la députée Catherine Connolly devient la nouvelle cheffe de l’État d’Irlande pour un mandat de sept ans, succédant à Michael D. Higgins. Respectée pour son intégrité, elle était soutenue par les formations de gauche, notamment le parti communiste d’Irlande et le Sinn Fein. Comme un espoir.

Á l’Assemblée nationale, en France, la bataille d’amendements bat son plein, sur le budget de l’État et de la Sécu. Les compromis minimums vantés par Sébastien Lecornu entre forces que tout oppose sèment plutôt la confusion. La gauche se disperse entre les socialistes qui regardent vers le centre et les insoumis persuadés que le rassemblement se fera autour d’eux. De quoi réjouir la droite et l’extrême droite qui bâtissent les ponts pour briser le cordon sanitaire autour du RN. La gauche a mieux à faire pour présenter une alternative crédible avec un imaginaire commun, un horizon culturel capable de contrer le bain identitaire actuel.

À l’occasion du 80ème anniversaire de la création de l’Organisation des Nations Unies le Mouvement de la paix appelle à la création d’un Front mondial des peuples pour la paix

Les guerres et les logiques de guerre se développent. La force tend à s’imposer au détriment du droit international. La militarisation de l’Europe et du monde se met en place. Les idéologies et gouvernements d’extrême droite se développent et ont accédé au pouvoir dans un nombre grandissant de pays.

L’agression de Poutine en Ukraine se poursuit, le processus de paix en Palestine et au Moyen Orient est encore bien fragile, Persistance des affrontements au Congo. Bombes sur le Yémen. Effusion de sang au Soudan. Trump entend imposer sa loi dans les caraïbes. Les usa et l’Otan appellent à porter le montant des dépenses militaires à 5 % du Pib. L’union européenne, la France et bien d’autres pays européens s’alignent sur ces orientations qui vont faire exploser le montant des dépenses militaires mondiales qui ont pourtant déjà atteint la somme vertigineuse 2.700 milliards de dollars en 2024 contre 1.000 milliards environ en l’an 2000. Dans le même temps les budgets sociaux et environnementaux sont rognés et les services publics remis en cause au prétexte d’une économie de guerre.

Comme le soulignent les organisations syndicales et de nombreuses ONG la militarisation des économies et le développement d’industries militaires (qui font bénéficier les actionnaires de profits bien supérieurs aux activités civiles) contribuent au commerce des armes, alimentant les conflits et contribuant à la détérioration de l’environnement. Par contre on assiste dans le même temps à des fermetures d’entreprises et des licenciements dans des industries répondant à des besoins des populations et à des services publics qui n’ont pas les moyens suffisants pour assurer leurs missions.

Ces logiques conduisent à une fragilisation du dispositif international en faveur du désarmement, et du désarmement nucléaire en particulier, et ce malgré l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires qui a été gagné grâce à des mobilisations internationales. Cette évolution s’accompagne d’un développement des idéologies fascisantes et autoritaires.

Les forces du complexe militaro-médiatico-industriel et des idéologies autoritaires et fascisantes se développent, alors que le droit international et les institutions internationales dont les Nations Unies sont remis en cause. En fait les forces du complexe-lobby militaro-médiatico-industriel y compris en Europe sont déterminées à imposer la loi du plus fort contre le droit des humains à vivre ensemble en paix dans un monde de justice, de solidarité et de fraternité. Cette volonté se traduit par une violation régulière des règles du droit international et de la Charte des Nations Unies et par la marginalisation voulue des institutions internationales (et en particulier les Nations Unies et de toutes ses composantes) sur lesquelles repose les fondements du multilatéralisme.

Si la pression des populations en Europe et dans le monde existe, cette pression est insuffisante pour stopper ces logiques qui peuvent nous conduire aux pires catastrophes économiques, sociales, démocratiques et environnementales voire au possible basculement vers une extension mondiale de la guerre.

Pourtant des solutions existent tant pour l’Europe que pour le monde.

Les analyses et propositions des ONG et des organisations syndicales font apparaitre de larges convergences entre elles et avec les mouvements agissant pour la construction d’un monde de justice et de paix. Ces convergences s’expriment clairement à travers les récentes prises de positions de la CSI (confédération syndicale internationale) et de la CSE (Confédération syndicale européenne), de la conférence internationale contre les bombes A et H qui a réuni des militants venant de tous les continents à Hiroshima et Nagasaki en aout 2025, mais aussi à travers des prises de position de collectifs.

Ainsi en France le collectif national « En marche pour la paix » fort de près de 200 organisations nationales, régionales ou locales dont 3 des principales organisations syndicales (CGT, FSU , Solidaires) indique dans un appel de 2025 : « Nous refusons la guerre et l’économie de guerre comme horizon pour nos sociétés. Nous refusons la militarisation de la jeunesse et la captation des ressources par les industries de guerre. Nous appelons au respect du droit international qui demande de favoriser l’établissement et le maintien de la paix et de la sécurité internationale en ne détournant vers les armements que le minimum des ressources humaines et économiques du monde » (article 26 de la Charte des Nations unies) et qui propose «de résoudre les crises en s’attaquant à leurs causes profondes par la voie du dialogue et de la négociation » (résolution ONU 52 13 du 15 janvier 1998).

Des mobilisations existent bien et elles nous ont permis il y a quelques années de gagner le traité sur l’interdiction des armes nucléaires. Mais la situation internationale nécessite aujourd’hui le renforcement de l’action unie de NOUS LES PEUPLES au plan mondial à travers la constitution d’UN FRONT MONDIAL POUR LA PAIX.

De notre point de vue l’absence d’actions coordonnées et visibles au plan mondial contribue à créer chez les citoyens une sorte de découragement qui ne favorise pas le rassemblement des peuples pour la paix et en particulier des jeunesses du monde.

Il est de notre responsabilités à Nous les peuples à travers nos mouvements et organisations agissant pour la paix de travailler à la construction de ce front mondial pour la paix qui est nécessaire tant pour la paix en Europe que pour une paix juste et durable entre israéliens et palestiniens, que pour tous les autres conflits en cours. Cette construction doit se faire sur la base du respect du droit international, de la Charte des Nations Unies, des résolutions des Nations Unies et des décisions de la CIJ ainsi que sur la mise en œuvre des droits économiques et sociaux.

Pour le Mouvement de la Paix, le 80ème anniversaire de la création de l’ONU est une opportunité pour rappeler l’urgence de la mobilisation de « Nous les peuples » , à travers le monde pour la construction d’un FRONT MONDIAL POUR LA PAIX , un front contre l’économie de guerre, contre la militarisation de l’Europe et du monde et pour une sécurité humaine commune construite dans le respect de la Charte des Nations Unies et donc sur la base de logiques de coopérations et non d’affrontements, car pour son avenir face à tous les défis qui l’assaillent l’humanité n’a d’autres chemins que la paix.

En ce 24 octobre 2025 Le Mouvement de la paix réaffirme sa volonté de poursuivre partout en France les actions et débats sur toutes les questions liées à la défense du multilatéralisme et de la Charte des Nations Unies, et réaffirme sa résolution à agir pour stopper les guerres qui continuent à infliger à l’humanité d’indicibles souffrances et à associer nos efforts pour que le droit des humains à la paix devienne une réalité le plus vite possible.

Le Mouvement de la Paix
Le 24 octobre 2025

Prades. 150 manifestants solidaires du peuple palestinien (L’Indep)

« Il doit finir le temps des colonies », « Visca, visca Palestina », « Nous sommes tous des enfants de Gaza ». Les slogans ne laissaient aucun doute quant au but de ce rassemblement. « Cette manifestation avait d’abord pour objectif d’exprimer sa solidarité avec le peuple palestinien qui vient d’être soumis à un génocide selon la Commission d’enquête internationale indépendante de l’ONU », expliquent les organisateurs que sont les Jeunesses populaires du Conflent et alentours, l’Atelier de l’entonnoir et le Collectif solidarité Palestine Conflent.

Danses et poèmes

Après cette manifestation, les participants ont pu occuper la place de la République en dansant sur des chansons traditionnelles palestiniennes. Enfin, une centaine de personnes a pu se rendre dans l’Atelier de l’entonnoir pour une écoute collective de poèmes palestiniens lus par le collectif La clé et pour un repas collectif à prix solidaire (5 euros) et aux saveurs palestiniennes. Les bénéfices de la soirée iront à l’association éducation 4 Gaza.

L’Indépendant, le 22 octobre 2025