Lors du dernier conseil municipal, mardi 30 septembre, les élus ont adopté à la majorité une motion saluant « la reconnaissance par la France de l’État de Palestine » et appelant à « une paix durable entre Israéliens et Palestiniens ». La mairie a fait flotter le drapeau de la paix lundi 22 septembre en symbole de fraternité et de solidarité face aux guerres et génocides dans le monde. La motion « condamne fermement les crimes du Hamas » et demande « la libération des otages » tout en dénonçant « la famine et les massacres à Gaza ». Cabestany réaffirme son engagement contre toute discrimination et rappelle que la paix repose sur le droit, la justice et la reconnaissance mutuelle.
La motion a suscité un vif débat : une élue d’opposition de « Cabes’avant tout », tout en approuvant l’esprit du texte, a demandé « d’y intégrer le terme de « pogrom », face à la notion de génocide à Gaza, pour qualifier les massacres du 7 octobre en Israël ». Un élu de la majorité a proposé « d’ajouter la demande d’arrêt de la multiplication des colonies israéliennes en Palestine ». Enfin, l’élue de Cabestany au cœur a dénoncé « un détournement du conseil municipal car la mairie n’est pas le local d’une association militante et cette motion porte atteinte à la neutralité attendue de l’institution ».
À l’issue de cette lecture, la maire Edith Pugnet a indiqué avoir déposé plainte pour diffamation et menaces après des accusations sur les réseaux sociaux affirmant qu’elle aurait mis en berne le drapeau tricolore lundi 22 septembre. Elle a précisé : « Ce jour-là, le drapeau n’était ni en berne, ni enlevé mais en mauvais état en raison des conditions climatiques. Il a d’ailleurs été remplacé quelques jours après ».
Patricia Vedrenne (L’Indépendant, le 5 octobre 2025)