À lire dans Le Travailleur Catalan (n° 4088 – vendredi 24 octobre 2025)

L’édito de René Granmont. Ensemble !
Souscription exceptionnelle

Focus. Mémoire

Dix ans pour se souvenir et agir

L’événement. Retraite/budget

Mensonge par omission
Un signe tangible !
Lecornu pire que Bayrou
Coup de gueule. Pourquoi avoir sauvé le soldat Lecornu ?

Département

Secours populaire. L’immense pauvreté dans le département
UPTC. L’Europe en crise existentielle
En Català. Les cinc arques. Capitol 2 (2)
Souvenir du massacre du 17 octobre 1961
Municipales 2026. La gauche peut se renforcer à Canet-en-Roussillon
Le P.O.T Rando’ Club. Dimanche 26 octobre 2025 Montbolo

Sport

TOP 14. Le mal est profond

Culture

Elne. Beau concert du grand orchestre d’harmonie de Rivesaltes en la cathédrale d’Elne
Baixas. Diwali, 14e édition
Archipel. Quatre filles en colère
Où sortir ?
Cinéma. Berlinguer. La grande ambition
La petite dernière de Hafsia Herzi (2025)
Paroles révoltées. « Ah ! Ça ira, ça ira ! »
Du théâtre à la médiathèque. Liberté chérie !

Monde

Madagascar. L’armée prend le pouvoir après la chute d’Andry Rajoelina
Vénézuela. Trump agite le gros bâton

L’humeur de Jean-Marie Philibert

Des moments « épatants »

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Des syndicalistes à nouveau menacés de sanctions à La Poste (L’Indep)

Hier, la direction de La Poste a une nouvelle fois convoqué des responsables syndicaux dans le cadre de procédures disciplinaires. Une cinquantaine de militants se sont réunis pour les soutenir.

Depuis le mouvement contre la réforme des retraites, les sanctions à l’encontre de postiers syndicalistes se succèdent dans les Pyrénées-Orientales. Des mises à pied de plusieurs mois (jusqu’à 18 mois pour le secrétaire général de la CGT activités postales du pays catalan, Alexandre Pignon), une procédure de licenciement lancée à l’encontre du secrétaire départemental adjoint de Sud Poste, Samuel Toutain… : le torchon brûle plus que jamais entre la direction et les organisations de salariés. Ce lundi, deux élus du personnel siégeant au comité social et économique (CSE) régional de La Poste, étaient convoqués en entretien disciplinaire. Dont notamment, une nouvelle fois, Alexandre Pignon.

« Moi, c’était pour une histoire de chaussures de sécurité non mises, alors que je me rendais à une commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) dans un site de la région que je ne connaissais pas », détaille le secrétaire général de la CGT activités postales des Pyrénées-Orientales. « Il n’y avait personne à l’accueil pour me doter de telles chaussures D’ailleurs, on était en dehors des horaires de manutention… Il n’y avait aucun danger. Il s’agit d’un motif fallacieux. »

La secrétaire départementale de la CGT activités postales en charge de la communication, Ruth Ceballos, était également convoquée pour le même motif ce lundi. La direction lui reprocherait également d’avoir employé le mot « collabo » lors de la négociation d’un préavis de grève. Précision utile : ces convocations interviennent dans un climat social vraisemblablement tendu. Depuis début août, la CGT indique avoir notamment déposé deux alertes pour danger grave et imminent sur le site de la plateforme de Torremila.

Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 21 octobre 2025)

Sollicitée, la direction régionale de La Poste indique qu’elle ne fait pas de commentaires sur les procédures en cours

« Le patronat bloque la hausse des retraites complémentaires » (L’Indep)

Ce vendredi 17 octobre 2025, dans la matinée, des militants de l’union des retraités CGT ont déposé au siège local du Medef une motion réclamant entre autres une hausse des retraites complémentaires des salariés du privé, selon eux bloquées par « un patronat de plus en plus hostile ».

La motion n’a pas pu être remise en mains propres. Ce vendredi matin, lorsqu’une dizaine de militants de l’union des retraités CGT des Pyrénées-Orientales sont venus déposer le document au siège perpignanais du Mouvement des entreprises de France (Medef), le rideau métallique était baissé. Comme lors de chaque mobilisation.

L’action des cégétistes s’inscrivait dans le cadre d’une journée nationale organisée en parallèle au conseil d’administration de l’Agirc-Arrco, la caisse de retraite complémentaire obligatoire des salariés du privé. Avec, en toile de fond, les négociations autour de l’augmentation des pensions.

« Depuis plusieurs années, les retraités subissent une perte cumulée sur leurs pensions complémentaires Agirc-Arrco », explique le secrétaire départemental de la CGT Retraités, Eugène Rios. « En 30 ans, le rendement a baissé de 40% Nous réclamons aujourd’hui une hausse de 10 % au nom du rattrapage des pertes cumulées depuis 2020 et du maintien du pouvoir d’achat pour 2025. Mais le patronat, qui est de plus en plus hostile aux retraités, bloque… »

Cette situation irrite d’autant plus les retraités concernés que les finances de l’Agirc-Arrco se portent bien, avec « un excédent de 4,6 milliards pour l’exercice 2024 et des réserves atteignant 101,7 milliards d’euros, selon un rapport de la Cour des comptes ».

D’où le dépôt, ce vendredi matin, dans la boîte aux lettres du siège local du Medef, de cette fameuse motion. Dans laquelle les retraités CGT réclament également le gel de la valeur d’achat du point (prélevée sur les salaires des actifs) et une revalorisation annuelle des pensions complémentaires indexée sur l’évolution du salaire moyen.

Et ce n’est pas là le seul combat des retraités en cet automne. Suite à la présentation du projet de budget du gouvernement Lecomu, qui prévoit toujours un gel des retraites et des déremboursements de médicaments, ils annoncent qu’ils manifesteront le 6 novembre prochain. À l’appel cette fois de neuf organisations.

Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 17 octobre 2025)

Retraites : « Cela ne change rien, nous militons pour l’abrogation » (L’Indep)

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé hier suspendre la réforme des retraites, cœur de la crise sociale et politique depuis 2023. Dans les P.-O., si certains syndicats reconnaissent un premier pas, l’abrogation de ce texte est attendue au tournant.

Une lumière au bout du tunnel de la colère politique et sociale ? Sébastien Lecornu aura au moins mis un bon coup de pioche dans le mur séparant le gouvernement des syndicats et plus largement de la gauche.

Ce mardi, lors de son discours de politique générale devant les députés, le Premier ministre a annoncé la suspension de la réforme des retraites. Érigée comme l’un des principaux moteurs de la crise sociale et politique -avec la loi sur l’immigration- cette réforme prévoyait de progressivement porter l’âge de la retraite à 64 ans pour les générations nées à partir de 1968. Avec cette suspension annoncée « jusqu’à l’élection présidentielle », cet âge pivot resterait donc à son niveau actuel, soit 62 ans et 9 mois.

En actant cette suspension, exigence absolue du Parti socialiste, Sébastien Lecornu tend une main à la gauche et aux syndicats qui n’ont cessé de mobiliser contre cette loi depuis 2023.

Dans les Pyrénées-Orientales, le délégué départemental de Force Ouvnière, Jérôme Capdevielle, reconnait « un premier signal encourageant ». Mais, de son point de vue, la bataille est loin d’être remportée. « Cela ne change en rien notre revendication : nous militons pour l’abrogation de la réforme des retraites. C’est une réponse positive, mais ce n’est pas la conclusion ».

Pour la CFDT, syndicat militant pour la suspension, dont la voix est portée dans les Pyrénées-Orientales par Omar Belguellaoui, « cette suspension est une première réponse à la blessure démocratique. Des travailleurs et travailleuses nés en 1964 et 1965 vont pouvoir en bénéficier immédiatement, soit entre 600 000 et 700 000 ».

À la CGT le constat reste toujours plus amer. Julien Berthélémy estimant que ce premier pas « n’est pas suffisant ». Il détaille, et tacle : « Ce discours n’est pas un virage social. il est quasi identique à celui de François Bayrou, hormis l’abandon de la suppression des deux jours féries et la suspension de la réforme des retraites. Nous voulons son abrogation mais aussi une augmentation des salaires, la création d’emplois et une vraie taxation des plus riches et plus hauts revenus ».

Au perchoir de l’Assemblée nationale, Sébastien Lecornu a également annoncé relancer les discussions avec les partenaires sociaux, au printemps prochain, pour notamment border les contours de la future réforme des retraites. « Nous soutenions l’idée sa suspension », appuie Jean-François Virama, responsable départemental du syndicat UNSA. « Nous en sommes satisfaits. D’autant que le Premier ministre remet dans le paysage cette conférence avec les partenaires sociaux, nous espérons y être conviés ». Un sentiment partagé par Jérôme Capdevielle qui milite pour le retour de ce dialogue social. « Si la volonté est de relancer la discussion parlementaire et de redonner de la légitimité au corps intermédiaire, nous sommes dans le positif. Car c’est le cœur de la démocratie ». Dans cette même veine, Omar Belguellaoui estime que « la porte est ouverte à un vrai débat pour l’élection de 2027, loin des postures idéologiques ».

Mais la prudence reste de mise. Certes, les promesses sont posées sur la table de l’Assemblée nationale mais maintenant les syndicats attendent des actes.

Diane Sabouraud (L’Indépendant, le 15 octobre 2025)

Rapport de la commission exécutive de l’USR-CGT 66 (02/09/25)

61 conflits ont été enregistrés dans le monde, répartis entre 36 pays ; Invasion de l’Ukraine par la Russie, conflit entre Israël et le Hamas, guerre au Soudan, mais aussi tensions majeures en mer de Chine, au Cachemire ou dans l’Arctique… Je me contente de la Palestine et de l’Ukraine…

Alors que deux millions de Gazaouis errent dans la soi-disant « zone humanitaire », le nouveau plan d’Israël présage d’un massacre aux proportions apocalyptiques. Alors qu’Israël contrôle déjà 85 % de la bande de Gaza, soumise à un blocus total et à la famine, le cabinet de sécurité a validé le plan d’occupation totale de la bande de Gaza, proposé par le Premier ministre d’extrême droite, Benjamin Netanyahou. Cette nouvelle annonce marque une nouvelle accélération des buts de guerre génocidaires d’Israël à Gaza. Le gouvernement Israélien souhaite complètement vider Gaza de sa population avant le 7 octobre, en déplaçant 1 million de Gazaouis. L’Europe qui arment moralement, financièrement et militairement le génocide à Gaza, ont, pour la plupart, condamné hypocritement le nouveau plan de Netanyahou ; ce sont pourtant les pays de l’UE avec les USA de Trump qui l’ont rendu possible en soutenant Israël depuis deux ans, à chaque nouvelle étape du génocide.

La CGT soutient et participe à toutes les initiatives de mobilisations permettant d’arrêter immédiatement le génocide en cours. Elle portera la proposition de faire du 21 septembre, journée mondiale pour la Paix, un temps fort de mobilisation nationale pour la Palestine. La France a enfin décidé de reconnaître l’État de Palestine, il est urgent de le faire sans délai, de cesser toute coopération avec le gouvernement d’extrême droite israélienne, de prendre des sanctions et de cesser toute livraison d’armes et de composants militaires.

En Ukraine, Trump tente encore de jouer le pacificateur, enchaînant ces derniers jours des réunions peu concluantes avec Poutine, puis avec Zelensky, en présence de plusieurs dirigeants européens. Ce qui en ressort principalement, Ce qui est clair c’est que malgré les annonces jubilatoires du dirigeant états-unien, les négociations, encore incertaines, entre Poutine, Zelensky, et Trump, dont les modalités restent floues, ne pourront que déboucher sur un résultat incertain, payé principalement par les populations ukrainiennes et russes déjà épuisées par des années de guerre.

La paix et le désarmement sont les urgences pour la planète et ses habitants :
Les camarades de la CE doivent participer en nombre aux différentes initiatives de Culture de paix, du 15 au 21 septembre, dont le programme est en cours de finalisation, avec un temps fort le samedi 20 septembre, avec la chaine humaine place de catalogne, et le dimanche 21 à Thuir, un banquet pacifiste.

C’est dans ce contexte internationale gangréné par des guerres et la montée en puissance des idées d’extrême droite dans le monde, sans oublier la guerre économique que livre Trump aux autres pays, au travers de l’augmentation des droits de douane que le gouvernement de Bayrou veut encore faire payer l’ensemble des travailleurs, actifs, retraités, sans emploi. Le gouvernement, au service du patronat, a annoncé un budget d’une violence inédite : vol de 2 jours fériés ; doublement des franchises médicales ; gel du salaire des fonctionnaires, des pensions, de toutes les allocations sociales (aides au logement, allocations familiales, allocation adulte handicapé…) ; réforme de l’assurance chômage ; suppression de 3000 postes de fonctionnaires avant des dizaines de milliers d’autres ; coupes dans les budgets des hôpitaux, des écoles, de la culture ; volonté affichée de remettre en cause la 5ème semaine de congés payés et précariser toujours plus les contrats… Si ce budget était adopté, chacune et chacun perdrait plusieurs centaines d’euros en 2026, nos services publics seraient considérablement affaiblis, et notre sécurité sociale en grand danger.

La dynamique de l’initiative citoyenne du 10 septembre démontre l’ampleur de la colère sociale. La CGT souhaite que cette journée soit une première étape réussie, ce qui passe en particulier par la grève sur les lieux de travail. Elle appelle donc ses syndicats à débattre avec les salariés pour construire la grève partout où c’est possible.

Le bureau de l’USR propose d’appeler à un rassemblement, en concertation avec les décisions qui seront prises lors de l’AG de rentrée de l’UD, en fin d’après-midi et d’organiser dès aujourd’hui des distributions du tract d’appel de la CGT, lors de la distribution de notre journal Imagine sur les marchés, ainsi que la pétition nationale sur la sécurité sociale. (Le Tableau de distribution circulera pour inscription des camarades)

Afin de rentrer dans un processus de mobilisation sur le long terme, à partir du 10 septembre.

Toutes les organisations syndicales appellent à la mobilisation unitaire et interprofessionnelle par la grève et des manifestations partout en France le jeudi 18 septembre. À nous d’agir ! Rassemblons-nous et débattons des moyens pour préparer une mobilisation et des grèves les plus massives possible.

L’UCR a prévue, une journée de mobilisation des retraités le 23 octobre. Mobilisation qui se ferait dans les départements à nous de commencer à préparer cette journée avec les sections syndicales et en allant à la rencontre des retraités par la distribution de notre journal IMAGINE. Pour préparer cette journée, l’UCR propose de réunir des syndiqués retraités, le 25/09 dans le patio de la CGT pour débattre avec eux sur la situation sociale. Notre USR a la possibilité d’envoyer 2 ou 3 camarades, le financement serais pris en charge à hauteur de % par l’UCR. Avant le 23/10, il est possible qu’il y’ai un appel le 14/10 pour peser sur les négociations AGIRC-ARRCO. Chaque territoire choisira le mode d’action qui lui semble le mieux adapté à la situation. Rassemblement et/ou conférence de Presse.

Des AG de retraités sont à l’ordre du jour pour débattre avec les syndiqués de la riposte à engager contre ces projets néfastes : le 8/09 la section syndicale FNME, le 27/09 AG de la section des douanes, et le 29/09 ; les cheminots,

La CGT exige l’abandon du projet de budget et la mise en place de mesures d’urgence autour de 5 priorités, dont notamment :

  1. La justice fiscale : la taxation des patrimoines, des dividendes et des rachats d’action, la remise à plat des 211 Mds d’aides publiques aux entreprises, le rétablissement de l’ISF et la mise en place d’une vraie progressivité de l’impôt sur le revenu et la justice sociale par l’abrogation de la réforme des retraites, première étape pour gagner la retraite à 60 ans, et une Sécurité sociale répondant aux enjeux actuels, rétablie dans ses prérogatives issues du programme du Conseil national de la Résistance.
  2. Dans ce cadre, nous devons continuer à organiser des débats avec les retraités, les actifs et la population sur notre projet de sécurité sociale intégrale, tel que celles déjà programmées.
  • Le 3/10 avec l’UD à Cabestany, avec la représentation de la pièce de théâtre « Croizat » en présence du petit fils d’Ambroise Croizat suivi d’un débat.
  • Le 4/10 appel à manifester devant la CPAM
  • Le 9/10 Débat ouvert à la population organisé par LSR à Thuir

Il faudra multiplier les interventions sur la sécurité sociale intégrale dans les territoires en lien avec les différentes UL du département.

Pour gagner sur nos revendications, nous avons besoin d’élevé le rapport de force. En affirmant que le syndicalisme retraité est une force d’avenir, nous réaffirmons son utilité, son ancrage dans les luttes. Car la lutte des classes ne s’arrête pas à la porte de l’entreprise, pas plus que ne s’arrête notre engagement pour la transformation sociale avec le passage du statut de salarié actif à celui de retraité. Si nous voulons faire progresser le rapport de force en notre faveur, il est indispensable de proposer l’adhésion autour de nous. Nous vous proposons donc de stabiliser nos forces organisées et de travailler à leur reconquête. Nous sommes actuellement 639 syndiqués retraités dans le département, nous vous proposons un objectif de 700 FNI d’ici la fin de l’année. Nous vous proposons de valider l’objectif suivant : 3 adhésions minimum par section syndicale. Pour tenir cet objectif, il nous faudra aller à la rencontre des responsables des sections syndicales ou participer au AG de sections déjà programmées, ainsi que de contacter les secrétaire d’UL pour faire le point du nombre de syndiqués retraités dans leurs UL respectives.

Le vendredi 5 septembre, vous êtes conviés pour Les 130 ans de la CGT à la présentation du livre « 30 ans de Visa Off » par l’IHS CGT et vernissage de l’exposition en présence de Sophie Binet. Bourse du travail – Place Rigaud – Perpignan à 17H 30. (Thierry fera le point sur les commandes du livre) . À 19h30, buffet/repas (sur inscription), concert. Palais des Rois de Majorque – Perpignan

Place au débat.

Communiqué de presse de l’UD CGT 66. Le progrès social, seule issue à la crise !

Le premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé ce lundi sa démission avant même d’avoir prononcé son discours de politique générale et présenté son budget.

Depuis sa nomination, les travailleurs et les travailleuses se sont mobilisés à trois reprises pour dénoncer la violence du budget en préparation et exiger des réponses sociales, écrivant ainsi une rentrée sociale inédite.

Au lieu de revoir sa copie, de renoncer aux reculs sociaux (année blanche, réforme de l’assurance chômage, doublement des franchises médicales…), au lieu de mettre en place la justice fiscale et d’abroger la réforme des retraites, Sébastien Lecornu a préféré maintenir le budget et le gouvernement de son prédécesseur.

Sur notre département des Pyrénées-Orientales, fortement touché par le chômage et la précarité, gagner un autre budget, cela signifie des moyens et de l’emploi pour nos hôpitaux, nos écoles, la réouverture de ligne ferroviaire comme Elne/Céret ou Rivesaltes/Quillan… des moyens dans les services d’aides à la personne notamment pour nos retraités.

Encore une fois, au lieu de changer de politique le président de la République fait le choix du chaos institutionnel.

Les travailleurs et les travailleuses, et la population doivent être entendus. Les dénis démocratiques et les passages en force doivent cesser.

Le Medef, quant à lui, en multipliant les gesticulations pour empêcher toute justice fiscale et sociale, porte une lourde responsabilité.

Cette décision est d’autant plus grave dans un contexte de tensions géopolitiques majeures, alors que l’extrême droite représente un danger central pour les démocraties, les libertés et les droits sociaux en France et dans le monde.

Comme la CGT le martèle : il n’y aura pas de stabilité sans justice sociale.

Face à l’irresponsabilité du président de la République, du gouvernement et de leurs alliés patronaux, la CGT appelle au rassemblement des forces de progrès social pour continuer à combattre la politique antisociale et illégitime d’Emmanuel Macron et ses alliés, pour barrer la route à l’extrême droite et gagner enfin la réponse aux urgences sociales et environnementales :

  • Mettre en place la justice fiscale
  • Débloquer les moyens nécessaires pour nos services publics et pour la transformation environnementale
  • Abroger la réforme des retraites
  • Augmenter les salaires, les pensions et les minimas sociaux
  • Exige une véritable égalité femme-homme
  • Arrêter les licenciements, réindustrialiser et décarboner le pays
  • Mettre fin à la chasse aux travailleuses et travailleurs sans papier et à la stigmatisation des étrangers et des précaires.

Dans ce contexte d’instabilité maximum, la CGT66 continuera à prendre toutes ses responsabilités pour que le monde du travail soit enfin entendu. Plus de deux millions de travailleuses et travailleurs, privé.es d’emploi, jeunes retraité.es se sont déjà mobilisé·es les 10, 18 septembre et 2 octobre dans le cadre d’une rentrée sociale d’ampleur historique. Le 9 octobre, à l’initiative des professionnels de la santé et de l’action sociale, de la sécurité sociale et du médicament une manifestation nationale aura lieu pour exiger un tout autre budget de la Sécurité sociale à la hauteur des besoins. La CGT66 appelle les travailleuses et les travailleurs à continuer leurs actions dans les entreprises pour les salaires, l’emploi et les conditions de travail. La CGT66 continuera à travailler pour renforcer l’unité syndicale et permettre les mobilisations les plus larges.

À lire dans Le Travailleur Catalan (n° 4086 – vendredi 10 octobre 2025)

L’édito de Nicole Gaspon. L’impasse
Annonces
José Fort, 30 ans d’Humanité

L’événement. Les 80 ans de la Sécurité sociale

Histoire. Création de la Sécurité sociale
Ambroise Croizat, un syndicaliste, un communiste, un fondateur de la Sécurité sociale
Syndicats et partis progressistes ont fêté les 80 ans de la Sécurité sociale
Au voleur !
Cabestany. Élisabeth Croizat Ambroise
La Sécu notre affaire !
Combler « le trou de la Sécu »

Département

Perpignan – Manif du 2 octobre
Conseil départemental. Soutien aux EHPAD
Conflent. Histoire de cantine
Énergie et collectivités. ENGIE fait les poches des collectivités
Disparition prématuré de Cris Cayrol
En Català. Les cinc arques. Capitol 1 (6)

Sport

TOP 14. À la fête de la (mise en) bière
Le P.O.T Rando’ Club. Dimanche 12 octobre 2025 Le Pla de Gante – Escaro

Culture

Où sortir ?
Alénya. Au bord du gouffre
Expo. Le face à face de deux géants
Archipel. Un Dom Juan inattendu
Rivesaltes. Livres et vins
Coup de gueule. Vous avez dit wokisme

Monde

Plan de paix ? Netanyahou poursuit le génocide !
Gaza. Netanyahou crache sur la presse
Israël viole le droit international dans l’indifférence des gouvernements européens

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« Ça tombe sur les plus précaires, les plus fragiles » (L’Indep)

Ce jeudi, la troisième manifestation contre l’austérité budgétaire organisée depuis début septembre a Perpignan a rassemblé entre 1.700 et 3.000 personnes. Les fonctionnaires, en première ligne face à l’austérité budgétaire, étaient notamment bien représentes. Témoignages.

Tout le monde est d’accord sur un point : ce jeudi, les rangs de la manifestation étaient moins fournis que le 18 septembre dernier. Cependant, comme souvent, services de l’État et organisateurs ne sont pas d’accord sur les chiffres. Selon la préfecture, 1.700 personnes étaient mobilisées ce jeudi à Perpignan, alors que l’intersyndicale à l’initiative du mouvement revendique pour sa part 3.000 participants.

Reste que dans le cortège, parti vers 11 heures de la place de Catalogne et arrivé vers 12h30 au pied du Castillet, après un tour de ville via les grands boulevards, de nombreux corps de métiers étaient représentés. Les fonctionnaires, aux premières loges face à l’accentuation de l’austérité budgétaire qui se profile, étaient particulièrement présents.

Cécile, une militante de la CFDT salariée de l’Agence régionale de santé (ARS), a notamment battu le pavé. « On réclame que le budget de l’État soit plus favorable au monde du travail », résume-t-elle. « Là, on nous demande à chaque fois de payer. Ça tombe toujours sur les plus précaires, les plus fragiles. Il y a aussi un enjeu de protection sociale et de maintien des services publics. Dans Il y a un enjeu de protection sociale les hôpitaux, ils ont par exemple besoin de plus de moyens humains pour faire face à l’afflux de patients. »

Géraldine, cégétiste et infirmière à l’hôpital psychiatrique de Thuir, confirme : « Il nous manque une douzaine de médecins et nous n’avons plus assez de lits pour accueillir les patients. On est obligés de faire sortir certains d’entre eux alors qu’ils ne sont pas encore stabilisés… Ce sont les conséquences directes de l’austérité budgétaire. »

Même topo du côté des Finances publiques : « Pour faire des économies, on craint qu’ils suppriment à nouveau des emplois, qu’ils restructurent des services et qu’ils externalisent des missions », liste Franck Humbert, de Solidaires. « Ce qu’on demande, c’est un vrai service public rendu à la population et pour y arriver, il faudrait au contraire embaucher. Nous pensons qu’il y a d’autres solutions pour pourvoir le budget de l’État, comme la taxe Zucman, le retour de l’impôt sur la fortune, la taxation des dividendes ou des bénéfices des grosses entreprises. Nous demandons une véritable redistribution des richesses. »

Et la suite ? Le secrétaire départemental de FO, Jérôme Capdevielle, plaide d’ores et déjà pour prendre le temps de préparer une grosse journée d’action. « II y a un ancrage fort de la classe ouvrière contre cette austérité qu’on tente d’imposer au monde du travail, mais on ne gagnera pas en faisant des journées saute-mouton », estime-t-il. Selon lui, une seule journée de mobilisation massive vaut mieux que trois plus modestes.

Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 3 octobre 2025)

2 octobre dans les P.-O. : ce que prévoient les syndicats aujourd’hui (L’Indep)

Aujourd’hui, huit syndicats appellent à se mettre en grève et a manifester dans les rues de Perpignan contre l’austérité budgétaire et pour la justice fiscale et sociale (augmentations de salaires, etc.). Le rendez-vous est fixé à 10h30 sur la place de Catalogne.

Il y a des signes qui ne trompent pas. Ce jeudi 2 octobre, les bus du réseau urbain Sankéo de Perpignan devraient fonctionner à peu près normalement. L’entreprise Keolis, qui gère le service, indique que ses syndicats n’ont pas déposé de préavis de grève, mais que la circulation de certaines lignes devrait tout de même être perturbée dans le courant de la matinée en raison des manifestations prévues.

Cependant, le secrétaire départemental de la CGT, Julien Berthélémy, reste positif : « Nous avons à peu près autant de préavis de grève déposés que la semaine dernière. Il y en a notamment à la régie des bus de la région (liO), à la SNCF, à La Poste ou dans le secteur de l’énergie. Après, il est difficile de dire quelle sera l’ampleur de la mobilisation dans chaque secteur. »

Plusieurs cortèges annoncés dans la matinée

Dans l’Éducation, le syndicat FSU-SNUipp prévoit un taux de grévistes de 10 % au niveau national. Soit environ deux fois moins que le 18 septembre. « Qui dit grève, dit journée de salaire retiré. C’est vrai que 15 jours d’intervalle entre deux mobilisations, ça fait court », concède le secrétaire départemental de l’Unsa, Jean-François Virama. « Mais je pense qu’il faut maintenir notre présence et ne pas relâcher la pression. Il n’est plus possible que les efforts reposent toujours sur les mêmes (salariés, retraités, agents publics..) pendant que les grandes fortunes et les hauts revenus sont ménagés. »

En ce qui concerne les actions annoncées pour ce jeudi, les salariés de l’énergie prévoient de se réunir dès 7h30 devant le siège perpignanais d’Enedis (avenue de Prades) et de partir vers 9h30 en cortège jusqu’à la gare. Pour ensuite rallier, en compagnie des cheminots, la place de Catalogne, d’où partira la manifestation interprofessionnelle sur les coups de 10h30. Dans le cadre de cette dernière, les syndicats prévoient un parcours par les grands boulevards (Pyrénées, Mercader, Poincaré, Briand, Anatole-France, Bourrat, Wilson). Des axes que les automobilistes prévoyants ne manqueront pas d’éviter en fin de matinée.

Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 2 octobre 2025)