Journée internationale des migrants

Né-es ici ou venu-es d’ailleurs : pour une France de liberté, d’égalité et de solidarité

Restrictions drastiques des conditions d’accueil pour les demandeurs d’asile, refus de régularisation, refus de premier titre de séjour, refus de renouvellement de titre de séjour, remise en cause des APL pour les étudiant-es étranger-es, obligations de quitter le territoire français (OQTF) systématiques et généralisées, placements en rétention, cette politique migratoire, véritable fabrique de sans-papiers, attentatoire aux droits et à la dignité des personnes étrangères doit cesser.

La loi immigration du 26 janvier 2024 et la circulaire Retailleau du 23 janvier 2025, ont des conséquences humaines catastrophiques pour les personnes étrangères qui souhaitent travailler, étudier, se soigner, se marier, avoir une vie familiale en France. Tout est organisé pour leur rendre la vie impossible, en les soumettant quotidiennement à une violence sociale, administrative et institutionnelle incompatible avec la promesse démocratique de nos sociétés.

Les régularisations permettant d’obtenir un titre de séjour par le travail ou en raison de la vie privée et familiale, ont été réduites à un niveau tel qu’elles sont en pratique inaccessibles. Des dizaines de milliers de personnes étrangères, confrontées au blocage des préfectures et à la lenteur du renouvellement de leurs titres, se retrouvent dans des situations dramatiques, rupture de contrats de travail, de droits sociaux, perte de logement, sous prétexte de dématérialisation, mais en réalité en raison d’une politique discriminatoire et xénophobe.

Le nombre d’OQTF a encore augmenté, générant angoisses, stigmatisation, pertes de droits, basculement dans la précarité. La France détient le record du nombre d’OQTF prononcées en Europe, soit 120 000 à 130 000 OQTF en 2024, soit un quart des OQTF délivrées par les 27 états membres de l’Union Européenne. Or, la plupart de ces OQTF sont inexécutables. Celles mises en œuvre brisent des vies, des liens familiaux, renvoient des exilé·es vers des enfers qu’elles et ils ont fuis. Il s’agit, de fait, d’un outil de pression et de répression visant à mettre les personnes exilé·es dans une situation de profonde vulnérabilité administrative, sociale et économique, et de leur signifier qu’elles seraient indésirables en France.

Cette politique fait le jeu de l’extrême droite, alimente le racisme et la surexploitation des travailleuses et des travailleurs migrant-es, avec ou sans papiers, faisant du traitement inégalitaire et stigmatisant des personnes étrangères la norme. Tout ceci permet aux médias détenus notamment par le groupe Bolloré de déverser chaque jour leur haine et leurs affirmations mensongères suscitant la peur et la division, pour se placer en protecteurs contre des dangers fictifs.

Ce n’est pas la France que nous souhaitons !

Nous souhaitons une France de liberté et d’égalité ! Les droits à l’éducation, aux protections sociales, à la santé, au travail, au logement, aux loisirs, à la culture… doivent être les mêmes pour toutes et tous afin de permettre à chacune et chacun de construire librement son quotidien et son avenir.

Nous souhaitons une France accueillante, inclusive et solidaire ! Les personnes étrangères ne sont ni une menace ni une variable d’ajustement économique et électoraliste mais une richesse pour notre société. La diversité qu’ils et elles incarnent et leur contribution à la vie collective sont des atouts précieux.

Nous souhaitons que les personnes étrangères vivant en France, qui y ont des attaches familiales ou privées, y travaillent, étudient, puissent avoir accès à un titre de séjour stable et protecteur, pour contribuer, en toute légalité et en toute égalité, à la vie culturelle, sociale et économique de notre pays.

Les organisations du collectif né-es ici ou venu-es d’ailleurs appellent à une large mobilisation de la société civile, dans toute sa diversité, pour dénoncer cette nouvelle vague d’attaques extrêmement graves envers les personnes étrangères en France et pour défendre un autre projet de société, humaniste, solidaire et égalitaire.

L’édito du TC par Michel Marc. Contrastes

Le PLFSS a été voté à l’assemblée nationale et nous aurons très vite le verdict pour le PLF (projet de loi de finance). Quelques concessions assez minimes donc, un financement nettement insuffisant, et des mauvais coups portés qui restent en l’état. Ce n’est donc pas un bon budget de la Sécu.

Pas ou très peu de recettes nouvelles. Ce budget ne pourra pas, à l’évidence, répondre aux besoins de santé. Les débats se poursuivent et font croire à un pays ruiné, écrasé par la fiscalité. Alors, parlons-en, justement, de la ruine. Avec quelques exemples. C’est le moment des versements des dividendes. C’est bientôt Noël ! Arcelor, le 3/12, 234 millions (en hausse) ; LVMH, le 4/12, 2.737 millions (stable) ; Orange, le 4/12, 798 millions (stable) ; Thalès le 4/12, 195 millions (en hausse) ; Total Énergie le 5/01/26, 1935 millions (en hausse)… N’en jetez plus ! On se gave.

D’un autre côté, la misère s’étend. Des voisins, des membres de nos propres familles, des étudiants la vivent, durement. Ce numéro tente d’en cerner les contours locaux, page 4 et 5. Des dizaines de bénévoles, organisés dans des associations s’activent, et font ce qu’ils peuvent pour subvenir aux besoins élémentaires de milliers d’enfants, de femmes et d’hommes démunis économiquement. La banque alimentaire donc, qui collecte dans les grandes surfaces des centaines de tonnes de produits, le secours populaire (12.000 bénéficiaires par an), le secours catholique et les Restos du cœur (1.200.000 repas par an distribués dans les P.-O.). Le nombre de demandeurs augmente dangereusement (Plus 25 % en un an pour les Restos du cœur). Que dire de plus ?

À lire dans Le Travailleur Catalan (n° 4095 – vendredi 12 décembre 2025)

L’édito de Michel Marc. Contrastes
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Focus

« Quand j’entends le mot culture, je sors mon révolver ». Un budget en peau de chagrin
Pour des états généraux de la culture

Dossier

L’appel de Coluche, il y a 40 ans
17 antenne fixes sur l’ensemble du département
Banque alimentaire
Secours Populaire. Les Pères Noël verts donnent un coup de main au Père Noël rouge
Banque alimentaire. Nourrir l’espoir en Pyrénées-Orientales

Département

La liste « Perpignan Autrement » rassemble encore
Laïcité. La FCPE en colère contre la mairie de Saleilles
École 42. Trois syndicats contestent l’initiative de FO 66
Elne. 20 ans, cela se fête !
Vie syndicale SNUIPP 66. Les réunions d’information syndicales (R.I.S) au centre du réacteur
Train Jaune. Des perspectives à construire ensemble
Conflent. Atermoiements et opacité autour du projet de centre de santé
Conseil départemental. Colère contre l’austérité
En Català. Les cinc arques Capitol 3 (4)

Sport

L’USAP sort de sa torpeur

Culture

Librairie de Noël. La fête des livres et des mots
Capses. L »art en boîtes
Le Boulou. Photographe voyageur
BUGONIA (international, 2025) de lorgos Lanthimos
Chant. Naissance d’un chœur
Archipel. Brazilian Odyssey par la Sao Paulo dance company
Archipel. Sarabande
Où sortir

France

Pourquoi sacrifier nos enfants ?

Monde

Belgique. Le mouvement social parvient à ralentir l’offensive néo-libérale
COP 30, un échec ?

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Communiqué de presse de l’intersyndicale CGT 66, FSU 66 et solidaires 66 suite au Thing tank organisé par FO 66

L’intersyndicale CGT, FSU et solidaires des Pyrénées-Orientales tient à réagir à l’article paru dans vos colonnes concernant le Thing tank lancé par le secrétaire général de FO.

Depuis 3 ans, nos organisations syndicales appellent à la mobilisation les travailleurs et les travailleuses du département pour l’emploi, l’augmentation des salaires et pensions de retraites, l’égalité professionnelle, le développement des services publics et l’abrogation de la reforme injuste et injustifiée des retraites.

À l’heure où le gouvernement avec l’appui du Medef et des grandes entreprises du pays, tente d’imposer l’un des budgets austéritaires les plus violent de l’histoire, l’intersyndicale CGT 66, FSU 66 et Solidaires 66 réaffirme la nécessité d’unir l’ensemble du monde du travail et les organisations syndicales qui le représente pour porter un projet de société en rupture avec les politiques libérales actuelles.

Les Pyrénées-Orientales, 2ème département le plus pauvre de France après la Seine-Saint-Denis, a besoin d’un plan de relance initié par l’état et décliné localement avec pour objectif le développement des service publics et les emplois nécessaires à sa réalisation.

Sur notre département, 5.000 emplois pourraient être créé dans les secteurs de la santé, de l’action sociale, de l’éducation, la recherche, de l’énergie ou des transports… ce qui réduirait considérablement le chômage et la précarité.

Pour nos organisations, le développement des services publics est indispensable et moteur du développement économique et industrielle.

La réduction du temps de travail et l’abrogation de la réforme des retraites 2023 sont aussi des leviers indispensables pour l’emploi sur le département et l’amélioration des conditions de vie et de travail.

Alors que l’Assemblée nationale a rejeté la taxation du patrimoine des milliardaires (dite taxe Zucman) et les mesures visant à remettre en cause une partie des 211 milliards d’aides publiques dont bénéficient les entreprises chaque année sans condition ni contrepartie, nos organisations syndicales s’insurgent du choix, hautement symbolique et contestable, du lieu de la réunion.

L’École 42 de Perpignan, crée par Xavier Niel, milliardaire français, beau-fils de Bernard Arnault (7ème fortune mondiale), déjà condamné à 2 ans avec sursis pour recel d’abus et de biens sociaux. Une École privée, hors contrat, qui bénéficie de 10 % de fonds publics et qui prône « pas de cours, pas de prof, pas de classe » alors que nos organisations syndicales défendent une école publique pour toutes et tous, plus de professeurs et plus de moyens.

Pour nos organisations syndicales, l’urgence n’est donc pas à la création d’une association « Think progress PO » en partenariat avec les organisations patronales, le Medef et la CCI, l’urgence est à la défense des travailleurs et des travailleuses, des jeunes, des retraités et des plus fragiles de notre pays et de notre département.

L’intersyndicales CGT 66, FSU 66 et solidaires 66 réaffirme plus que jamais que c’est par la mobilisation dans la rue et sur les lieux de travail et la grève dans les administrations et les entreprises qu’il faut maintenir la pression afin de gagner de vraies mesures de justice sociale.

Dans l’attente que vous diffusiez ce communique de presse.

L’intersyndicale CGT 66, FSU 66 et Solidaires 66

Lettre d’information du groupe CRCE.K au Sénat (n° du 5 décembre 2025)

« Nous voterons évidemment contre ! »
Première partie du PLF
Depuis la dissolution de 2024, les gouvernements nous demandent de faire preuve de responsabilité. Toutes les catégories de Français doivent participer à l’effort, nous dit-on. Mais vous vous asseyez sur ces beaux principes : alors que 12 milliards d’euros de recettes supplémentaires étaient (…)
—> Lire l’intervention de Pierre Barros

« Les inégalités continueront de se creuser avec ce budget »
PLF 2026 : crédits « outre-mer »
Pour les outre-mer, le débat budgétaire est le grand moment de vérité. La promesse d’égalité est au coeur de cette mission.
Cette année, elle fait partie des missions les plus impactées. Elle marque la totale déconnexion entre les arbitrages du Gouvernement et les réalités du terrain. Les (…)
—> Lire l’intervention d’Évelyne Corbière Naminzo

Passe et impasse des crédits sport
PLF 2026 : crédits « Sport, jeunesse et vie associative »
Nous devions capitaliser sur l’élan sportif du pays, soutenir la jeunesse et la vie associative, mais le PLF 2026 marque un recul massif et aura des conséquences immédiates sur les familles, les jeunes, les clubs et les collectivités.
La mission « Sport, jeunesse et vie associative » est (…)
—> Lire l’intervention de Jérémy Bacchi

La crise du logement ? Pas pour tout le monde…
PLF 2026 : crédits « cohésion des territoires »
Jamais deux budgets n’auront jamais été aussi proches dans le temps ni dans l’esprit.
Dans le temps, parce que nous étions déjà là le 21 janvier dernier, il y a moins de 11 mois, à parler des crédits de la mission Cohésion des territoires, en déplorant la situation et à constater la crise du (…)
—> Lire l’intervention de Marianne Margaté

Le groupe CRCE-K vote contre la partie recettes du budget
Communiqué de presse sur le vote de la 1ère partie du PLF 2026
Poursuivant la ligne Attal–Barnier–Bayrou–Lecornu, la droite majoritaire au Sénat engage le pays dans un budget d’endettement et d’appauvrissement.
À l’occasion de l’examen de la première partie du Projet de loi de finances, le groupe CRCE-K alerte sur les choix politiques de la majorité (…)
—> Lire l’intervention

Les autres interventions

Finances : Un PLF de va-t’en guerre
Budget et fiscalité – Débat sur le projet de loi de finances – par Pierre Barros – 28 nov. 2025
—> Lire l’intervention

À lire dans Le Travailleur Catalan (n° 4094 – vendredi 5 décembre 2025)

L’édito d’Évelyne Bordet. Il bouge encore !
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Hommage. Robert Gineste

Focus. La librairie de Noël

Un rendez-vous incontournable, samedi 6 décembre de 15h à 20h
À 17h – Les mots perdus : fable langagière
À 19h – Présentation des Papilles en fêtes

Dossier. Cabestany

La passion démocratique. Nous avons rencontré Édith Pugnet, maire de Cabestany
Du village à la ville. De 1.346 habitants à plus de 10.500 !
Les ateliers, à la rencontre des citoyens

Département

Perpignan Autrement. Combattre le narco-trafic et l’insécurité
Agriculture. Les paysans veulent vivre de leur métier
Intersyndicale CGT, FSU, Solidaires. Unis contre un budget inacceptable !

Sport

TOP 14. L’USAP se soigne dans la défaite

Culture

Exposition. Peindre la mémoire
Film de résistance. « Put your soul on your hand and walk »

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Entre 350 et 400 personnes dans la rue

Hier, la CGT, la FSU et Solidaires appelaient à se mobiliser partout en France contre l’austérité budgétaire et pour le pouvoir d’achat. A Perpignan, un peu plus de 350 personnes ont défilé dans la matinée entre la place de Catalogne et la préfecture.

En pays catalan, la mobilisation contre le projet de budget 2026 était au creux de la vague ce mardi 2 décembre.

Loin des 4 000 manifestants que la police avait recensés le 18 septembre dernier, au début du mouvement, ils étaient hier matin 360 à défiler dans les rues de Perpignan, selon la préfecture. Les profils des manifestants étaient cependant variés.

Cheminots et enseignants étaient bien sûr au rendez-vous, à l’instar des agents territoriaux, personnels hospitaliers, salariés de la Sécurité sociale, retraités ou lycéens.

Pour les responsables des syndicats locaux, même si l’affluence n’a pas battu des records, il était nécessaire de mobiliser ce mardi, alors que les discussions autour du budget entrent dans la dernière ligne droite au Parlement. « Le 23 décembre, faute d’accord, le gouvernement pourra mettre en œuvre son budget par ordonnances, sans vote, sans débat, sans contrôle parlementaire », a rappelé la co-secrétaire départementale de la FSU, Géraldine Morales, qui a pris la parole au nom de l’intersyndicale. « Nous réaffirmons avec force notre exigence d’un budget qui réponde aux besoins de toutes et tous. Dans les Pyrénées-Orientales, qui sont le deuxième département le plus pauvre de France, l’urgence est à l’augmentation des salaires, des pensions de retraite, des minima sociaux, à l’égalité hommes femmes. L’urgence est au développement des services publics pour créer des emplois dans les écoles, les transports ou l’énergie. »

Suppression de plusieurs milliers de postes dans la fonction publique, doublement des franchises médicales, limitation à 15 jours des arrêts maladie… : autant dire que le projet de budget du gouvernement ne va pas du tout dans le sens de ce que revendique l’intersyndicale départementale, qui déplore un manque flagrant de « mesures de justice sociale ». Et continue de demander en parallèle l’abrogation pure et simple de la réforme des retraites.

Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 3 décembre)