Pour économiser 200 millions d’euros, le gouvernement envisage de relever à 18 ans l’âge de revalorisation des allocations familiales, sans demander l’avis au Parlement. Sébastien Lecornu n’a même plus besoin de 49.3 pour squeezer le débat parlementaire.
Le gouvernement envisage de réduire les prestations sociales pour réaliser des économies en augmentant l’âge de revalorisation des allocations familiales de 14 à 18 ans pour le deuxième enfant.
Actuellement, les allocations familiales sont augmentées lorsque le deuxième enfant atteint 14 ans, avec des montants variant de 18,88 euros à 75,53 euros par mois selon les revenus du foyer. Si cette nouvelle mesure est adoptée, elle pourrait entrer en vigueur en mars 2026 et entraîner une perte sèche pour les familles d’environ 200 millions d’euros par an. L’impact de cette mesure serait très lourd notamment pour les familles monoparentales et les familles modestes.
Le ministère de la Santé justifie cette décision par une étude de sa Direction des études statistiques, qui remet en question les coûts associés aux enfants de moins et de plus de 14 ans, suggérant que le soutien devrait être ajusté en fonction des dépenses réelles.
Le projet de décret concernant les allocations familiales sera examiné en parallèle du projet de loi de finances de la Sécurité sociale, le gouvernement a choisi de ne pas l’inclure dans ce projet de loi donc pas de débat parlementaire
Une atteinte à l’esprit de la Sécurité sociale
Cette décision constitue une atteinte aux Droits de l’Enfant dont les besoins en matière d’éducation, santé, loisirs augmentent à l’adolescence et méritent la solidarité et le soutien du gouvernement. Elle constitue une atteinte au budget des familles modestes, les familles monoparentales pour lesquelles les allocations familiales sont indispensables. Elle constitue une atteinte à l’esprit de la sécurité sociale fondée il y a 80 ans par Ambroise Croizat, ministre communiste. Une sécurité sociale dont le principe est : Chacun reçoit selon ses besoins et cotise selon ses moyens.
Dans le même temps, le gouvernement refuse obstinément de taxer les grandes entreprises (LVMH, Auchan, Michelin, Arcellor Mital …) qui reçoivent chaque année 211 milliards d’aides fiscales et d’allégement de cotisations sociales de l’État.
L’argent public doit servir enfin l’intérêt général et améliorer notre vie. La justice fiscale, ça urge ! Taxe Zucmann, Impôt de Solidarité sur la Fortune… Des dizaines de milliards que la gauche veut arracher.
Dominique Gerbault
