Réuni.es lors du Comité Général de l’UD CGT 66, les délégué.es des syndicats dénoncent les propos du Général Mandon, Chef d’état-major des Armées, qui en affirmant que nous devons être prêts à sacrifier nos enfants pour défendre le pays, témoignent d’une inquiétante dérive vers une pensée autoritaire et belliciste.
La paix constitue un droit fondamental pour toutes et tous et la montée des logiques de confrontation, de militarisation de la société et de banalisation du discours guerrier mettent en danger la cohésion sociale comme les libertés publiques.
L’histoire montre que la guerre n’a jamais servi les travailleurs et travailleuses. Tandis que les salarié.es paient le prix humain, social et économique des conflits, ce sont les intérêts capitalistes qui en tirent profit, par l’accroissement des commandes d’armement, la spéculation sur les matières premières ou l’extension de zones d’influence économiques.
Nous affirmons :
- Notre attachement indéfectible à la paix, au règlement politique des conflits et au refus de toute logique de préparation à la guerre érigée en horizon national.
- Notre opposition ferme à toute tentative de militarisation de la jeunesse, qu’elle prenne la forme d’un service militaire, d’un service national obligatoire ou de toute modalité visant à imposer des valeurs guerrières ou un ordre disciplinaire.
- Notre conviction selon laquelle la formation à la citoyenneté, la mixité sociale, l’émancipation de la jeunesse ne passent pas par un dispositif « caserne », mais par l’école publique, l’éducation populaire et le milieu associatif.
- Notre vigilance face à la multiplication des discours militaristes, qu’ils proviennent de sphères politiques, militaires ou médiatiques, et qui tendent à faire passer pour « inévitable » une orientation guerrière contraire aux intérêts fondamentaux de la population.
Cette motion réaffirme la conviction que la société doit se construire sur la solidarité, l’émancipation et la justice sociale — jamais sur la peur, la discipline imposée et l’esprit de guerre.
