La journée internationale « pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes », mise en place par les Nations Unies chaque 25 novembre, donne lieu à des mobilisations. Ces violences ont tué 142 femmes en France depuis le début de l’année selon l’association « Nous toutes ».
Selon l’ONU, « à l’échelle mondiale, près d’une femme sur trois a été victime de violence physique et/ou sexuelle de la part de son partenaire intime, de violence sexuelle d’un autre partenaire, ou des deux, au moins une fois dans sa vie ». Un constat glaçant qui a pour origine le patriarcat qui structure l’ensemble des sociétés à des degrés divers. N’oublions jamais qu’au pays de la Déclaration des droits de l’Homme, la France, les femmes ont été considérées comme des sous-citoyennes jusqu’en avril 1944, où la loi leur a enfin permis de voter et d’être éligibles. Qu’il a fallu imposer, par la loi, aux formations politiques la parité dans les scrutins de liste pour qu’ils présentent autant de femmes que d’hommes.
Ces droits, les femmes les ont arrachés par leurs combats, leurs mobilisations, sous la violence et les insultes. Aujourd’hui, en 2025, ce fléau de la violence à l’égard des femmes s’amplifie avec les réseaux sociaux. Créée en 2010, ONU Femmes a lancé cette année une campagne contre la violence numérique. Car ses conséquences ne sont pas virtuelles, indolores. Les réseaux sociaux peuvent tuer, harceler, mettre en danger.
Un 25 novembre pour toutes
Pour toutes ces femmes(*), à l’occasion de la journée internationale « pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes », plusieurs organisations politiques, syndicales et associatives se mobiliseront ce 25 novembre. À Perpignan, une manifestation lumineuse démarrera à 18h place de la République et à 19h30, un concert se déroulera au théâtre de la Complicité, 39 rue des Rois de Majorque. Cette journée revêt une dimension internationale. Elle donne lieu à de vastes mobilisations à l’heure où le masculinisme prospère notamment sur la toile.
Dans l’Union européenne « 30,7 % des femmes ont subi des violences physiques ou des menaces et/ou des violences sexuelles » selon une enquête « menée de 2020 à 2024 sur les expériences subies par des femmes âgées de 18 à 74 ans vivant dans l’Union européenne en matière de violence physique, sexuelle et psychologique, y compris la violence au sein du couple mais aussi hors couple, ainsi que les violences subies sur le lieu de travail », expliquent les auteurs de l’enquête dont Eurostat (office statistique de l’Union européenne).
En France, En 2024, « les services de sécurité ont enregistré 272 400 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire, un niveau quasi stable par rapport à 2023 (+0,4 %) » selon les chiffres publiés le 10 octobre par le ministère de l’Intérieur. Sachant que seule 1 victime sur 6 porte plainte auprès des services de sécurité, la « stabilité » doit être interrogée.
Dominique Gerbaullt
(*) Victime de violences, appelez :
Le 119 pour enfance en danger ;
Le 3919 pour violences femmes info ;
Le 114 par SMS, si vous ne pouvez pas parler ;
Le 17 cas d’urgence.
