L’édito du webzine. Combattre la droite et son extrême, une nécessité

Les politiques antisociales de Macron et de ses gouvernements successifs sont de plus en plus insoutenables. Elle misent sur la résignation et font le lit des idées les plus rétrogrades portées par l’extrême droite. La justice sociale et la dignité des travailleurs sont les grandes réponses progressistes pour une alternative solide.

Les héritiers des ultranationalistes combattu jadis par Jaurès ont, en 2025, pignon sur rue. La banalisation de l’extrême droite dans le débat public a permis de faire infuser ses idées de haine et d’exclusion dans la société.

Le projet de l’irresponsable Premier ministre François Bayrou de supprimer deux jours fériés, dont le 8 mai, illustre cette banalisation du mal. À quoi bon en effet commémorer la victoire sur le nazisme ? Ce projet d’un effacement de l’histoire se produit au moment même où nous devrions puiser dans les conquêtes sociales de l’après-guerre pour faire grandir notre modèle social né du programme du conseil national de la Résistance.

Bayrou, Macron et consorts ignorent la question sociale ou, quand ils y répondent, c’est par la répression. Quant à l’extrême droite, ils scandent « la préférence nationale », cette machine infernale qu’est le racisme divise, stigmatise.

La purge des 44 milliards d’économies prévue dans le futur budget 2026 avec la suppression de deux jours fériés, dont le 8 mai, date de la capitulation des Nazis, le gel, donc baisses, des pensions de retraite, des allocations familiales, des minima sociaux, des salaires des agents publics et suppressions de postes de fonctionnaire entraîne une régression sans pareil de la sociétés.

Le financement de la Sécurité sociale est aussi mis en danger par les cadeaux fiscaux qui se poursuivent. Le gouvernement entend mettre les hôpitaux au pain sec, doubler les franchises médicales, s’attaquer aux affections de longue durée et prévoit même de récupérer les fauteuils roulants et autres béquilles une fois les assurés décédés. Voilà jusqu’où va se le cynisme de ceux qui nous gouvernent.

Construire la riposte

Face à cette déclaration de « guerre sociale », les réponses de la gauche doivent être très ambitieuses. Sa responsabilité et au-delà celle de tous les progressistes est immense pour remettre au centre des débats la justice sociale et le combat contre les inégalités. Faute de quoi, l’extrême droite, déjà en embuscade, aura un boulevard en 2027.

Le 1er septembre, l’ensemble des syndicats de salariés se réunissent à Paris pour organiser la mobilisation. « Les travailleurs et les travailleuses ne se laisseront pas faire ! » a prévenu la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. Des décisions seront prises contre « ce nouvel accès de brutalité envers la société et le monde du travail », précise l’intersyndicale dans un communiqué.

L’intersyndicale soutenu par la gauche avait mené un long combat contre la retraite à 64 ans, entraînant des millions de manifestants dans les cortèges. Un travail patient de conscientisation des salariés, des citoyens qui n’a pas été vain en dépit du passage en force de Macron. Viennent aussi d’apparaître, tant la colère gronde dans les têtes, des appels pour mettre le pays à l’arrêt, le 10 septembre. Partis des réseaux sociaux et lancés par des anonymes et quelques anciennes figures des Gilets jaunes, ils ont reçu un écho important. Qu’en sera-t-il le jour J ?

Toutes les formations de gauche, du PS, en passant par la FI, EELV et le PCF, disent apporter leur soutien à ce mouvement et entendent même y participer, de même pour les syndicats qui pourraient prendre position le 1er septembre.

À ce contexte, s’ajoutent des échéances politiques majeures avec la tenue des élections municipales au printemps 2026 et de l’élection présidentielle un an plus tard. Le Nouveau front populaire a fait naître un espoir en 2024, cultivons le face à cette extrême droite plus que jamais en embuscade qui se nourri des politiques ultra-libérales.

Dominique Gerbault

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