Ce lundi, entre 17 heures et 18 heures, l’intersyndicale des Pyrénées-Orientales a organise une distribution de tracts a destination des automobilistes sur l’avenue d’Espagne à Perpignan. Pour faire circuler leur message et mobiliser les indécis en vue de la journée d’action de ce jeudi 2 octobre.
L’intersyndicale compte bien maintenir la pression sur le Premier ministre. Objectif : obtenir un budget de l’État à même de satisfaire à la fois les « revendications légitimes des travailleurs » et l’équilibre économique. Car, selon eux, concilier les deux est tout à fait possible. À condition d’opter pour la bonne stratégie.
Afin de transmettre ce message et de mobiliser les indécis en vue de la journée d’action prévue ce 2 octobre, les représentants de plusieurs syndicats qui appellent à la mobilisation se sont réunis ce lundi vers 17 heures sur l’avenue d’Espagne, à Perpignan. Histoire de profiter des ralentissements de l’heure de pointe pour distribuer des tracts aux automobilistes.
Selon les responsables des organisations impliquées, que ce soit pour relancer l’économie ou pérenniser le système de retraite, l’augmentation des salaires (qui ferait mécaniquement augmenter le montant des cotisations sociales)| s’impose.
Une journée cruciale
« Il faut arrêter les 211 milliards d’euros d’aides aux entreprises sans contreparties et conditionner ces aides à l’augmentation des salaires », martèle par exemple le secrétaire départemental de FO, Jérôme Capdevielle. « Cela permettrait aussi de remettre du carburant dans l’économie, qui porte à 60 % sur la consommation des ménages. »
« Quand on voit le nombre de salariés au smic en France et dans le département, il y a une grosse marge de progrès », renchérit Christine Mirroir, l’une des voix de Solidaires dans les Pyrénées-Orientales, qui rajoute aux revendications l’obtention d’une « vraie justice fiscale » avec une mise à contribution des plus riches.
Du côté de la fonction publique aussi, le pouvoir d’achat arrive en tête des revendications. « Il y a quelque part un déclassement. Les salaires stagnent », déplore l’une des co-secrétaires de la FSU66, Géraldine Morales. « Les budgets d’austérité ont également pour conséquence directe le manque de moyens dans l’Éducation nationale, qui engendre entre autres des classes surchargées. Les élèves payent aussi les pots cassés. »
« On est tous d’accord sur ce qu’il faut aller chercher », conclut le secrétaire départemental de la CGT, Julien Berthélémy. « La journée du 2 octobre est cruciale. Nous devons faire monter le rapport de force, leur faire comprendre qu’on ne lâchera rien. Nous voulons un changement de politique et d’orientation du budget. »
Ce jeudi, à Perpignan, la manifestation partira à 10h30 de la place de Catalogne pour faire le tour de la ville par les grands boulevards. Toujours à l’appel d’une intersyndicale allant de la CGT à la CFDT. En passant par FO, la FSU, Solidaires, la CFTC, l’Unsa et la CFE-CGC.
Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 30 septembre 2025)