Le syndicat de professeurs de collège et lycée Snes-FSU estime qu’il est nécessaire en cette rentrée de lancer un plan d’urgence, avec recrutements à la clé, pour redorer le blason de l’école républicaine.
« Tant qu’il n’y aura pas un enseignant devant chaque classe, il sera difficile de parler d’école républicaine: il y a une rupture d’égalité. » Aux yeux du co-secrétaire départemental du Snes-FSU Ignacio Valenzuela, le premier problème en cette rentrée dans les établissements secondaires des Pyrénées-Orientales reste bien le manque de professeurs.
« Il manque au moins un poste d’enseignant dans un collège sur deux », précise l’un des autres responsables départementaux du Snes, Marc Moliner. « Et si on effectue la comparaison avec le reste de l’académie, rien qu’en collège, il nous manque vingt postes de professeurs pour atteindre le taux d’encadrement moyen. »
Le Snes émet également de vives inquiétudes quant au nombre de jeunes sortant de 3e qui n’ont pas encore d’affectation en lycée. Selon le syndicat, ils seraient « autour de 300 ». Sans oublier la centaine d’enfants en situation de handicap sortant du CM2 qui n’auraient pas pu être affectés dans des sections adaptées en 6e, ni les 400 autres qui sont sur les listes d’attente des établissements spécialisés et qui pourraient eux aussi se retrouver scolarisés en milieu ordinaire.
Pour le Snes : « Ces élèves sont victimes de la politique d’austérité. » Audrey Mathias-Joly, la représentante FSU des assistants d’élèves en situation de handicap (ASH), acquiesce. Et renchérit : « Par ailleurs, entre les départs à la retraite et les contrats non renouvelés, on se retrouve sous-dotés en termes d’AESH. Cette année, nous allons devoir accompagner entre 4 et 15 élèves chacune. » Pour remédier à ces diverses problématiques, le Snes préconise un « plan d’urgence ». Avec notamment des embauches de professeurs et d’AESH.
Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 6 septembre 2025)