Entre 350 et 400 personnes dans la rue

Hier, la CGT, la FSU et Solidaires appelaient à se mobiliser partout en France contre l’austérité budgétaire et pour le pouvoir d’achat. A Perpignan, un peu plus de 350 personnes ont défilé dans la matinée entre la place de Catalogne et la préfecture.

En pays catalan, la mobilisation contre le projet de budget 2026 était au creux de la vague ce mardi 2 décembre.

Loin des 4 000 manifestants que la police avait recensés le 18 septembre dernier, au début du mouvement, ils étaient hier matin 360 à défiler dans les rues de Perpignan, selon la préfecture. Les profils des manifestants étaient cependant variés.

Cheminots et enseignants étaient bien sûr au rendez-vous, à l’instar des agents territoriaux, personnels hospitaliers, salariés de la Sécurité sociale, retraités ou lycéens.

Pour les responsables des syndicats locaux, même si l’affluence n’a pas battu des records, il était nécessaire de mobiliser ce mardi, alors que les discussions autour du budget entrent dans la dernière ligne droite au Parlement. « Le 23 décembre, faute d’accord, le gouvernement pourra mettre en œuvre son budget par ordonnances, sans vote, sans débat, sans contrôle parlementaire », a rappelé la co-secrétaire départementale de la FSU, Géraldine Morales, qui a pris la parole au nom de l’intersyndicale. « Nous réaffirmons avec force notre exigence d’un budget qui réponde aux besoins de toutes et tous. Dans les Pyrénées-Orientales, qui sont le deuxième département le plus pauvre de France, l’urgence est à l’augmentation des salaires, des pensions de retraite, des minima sociaux, à l’égalité hommes femmes. L’urgence est au développement des services publics pour créer des emplois dans les écoles, les transports ou l’énergie. »

Suppression de plusieurs milliers de postes dans la fonction publique, doublement des franchises médicales, limitation à 15 jours des arrêts maladie… : autant dire que le projet de budget du gouvernement ne va pas du tout dans le sens de ce que revendique l’intersyndicale départementale, qui déplore un manque flagrant de « mesures de justice sociale ». Et continue de demander en parallèle l’abrogation pure et simple de la réforme des retraites.

Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 3 décembre)

Grève ce 2 décembre : à quoi s’attendre dans les Pyrénées-Orientales (L’Indep)

Aujourd’hui, trois syndicats (CGT, FSU et Solidaires) appellent à se mobiliser contre l’austérité et pour le pouvoir d’achat. Selon son ampleur, le mouvement pourrait impacter plus ou moins fortement plusieurs secteurs clés dans les P.-O. écoles, transports, administrations..).

Alors que les discussions autour du budget 2026 se poursuivent au Parlement, la CGT. la FSU et Solidaires entendent bien maintenir la pression. En organisant, ce mardi 2 décembre, une journée nationale d’action contre l’austérité et pour le pouvoir d’achat. À Perpignan, la manifestation partira à 10 heures de la place de Catalogne.

Selon plusieurs sources concordantes, la mobilisation s’annonce a priori moins forte que celles organisées sur le même thème depuis la rentrée. Cependant, du côté des organisateurs, la motivation reste intacte. « La question du budget est fondamentale », estime ainsi le secrétaire départemental de la CGT, Julien Berthélémy. « Derrière, il y a des suppressions d’emplois dans le service public, la hausse des franchises médicales ou le gel des pensions et salaires. Ce sont les travailleurs et les précaires qui vont payer la note, alors qu’un budget plus juste était possible. »

Les bus maintenus

Reste que du côté des transports, l’impact du mouvement s’annonce limité. Les chauffeurs de bus des réseaux de la communauté urbaine (Sankéo) et de la Région (liO) ne feront par exemple pas grève ce mardi. Concernant la SNCF, le ministère en charge des transports prévoit un trafic TGV « normal», mais quelques perturbations sur les TER, notamment en Occitanie.

Dans les écoles du département, le pourcentage global de grévistes ne devrait pas dépasser les 10 % Toutefois, la mairie de Perpignan indique qu’elle assurera, pour les établissements où le taux de gréviste sera égal ou supérieur à 25 %, un service d’accueil pour les enfants dont les parents seraient confrontés à un problème de garde. Ce service sera ouvert de 8 heures à 18 heures au centre de loisirs du Mas Bresson (renseignements au 04 68 66 30 76). Précision utile : des préavis de grève ont également été déposés à la Caisse primaire d’assurance maladie, à La Poste, ou encore dans plusieurs collectivités.

Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 2 décembre)

La CGT66 pour la Paix

Réuni.es lors du Comité Général de l’UD CGT 66, les délégué.es des syndicats dénoncent les propos du Général Mandon, Chef d’état-major des Armées, qui en affirmant que nous devons être prêts à sacrifier nos enfants pour défendre le pays, témoignent d’une inquiétante dérive vers une pensée autoritaire et belliciste.

La paix constitue un droit fondamental pour toutes et tous et la montée des logiques de confrontation, de militarisation de la société et de banalisation du discours guerrier mettent en danger la cohésion sociale comme les libertés publiques.

L’histoire montre que la guerre n’a jamais servi les travailleurs et travailleuses. Tandis que les salarié.es paient le prix humain, social et économique des conflits, ce sont les intérêts capitalistes qui en tirent profit, par l’accroissement des commandes d’armement, la spéculation sur les matières premières ou l’extension de zones d’influence économiques.

Nous affirmons :

  1. Notre attachement indéfectible à la paix, au règlement politique des conflits et au refus de toute logique de préparation à la guerre érigée en horizon national.
  2. Notre opposition ferme à toute tentative de militarisation de la jeunesse, qu’elle prenne la forme d’un service militaire, d’un service national obligatoire ou de toute modalité visant à imposer des valeurs guerrières ou un ordre disciplinaire.
  3. Notre conviction selon laquelle la formation à la citoyenneté, la mixité sociale, l’émancipation de la jeunesse ne passent pas par un dispositif « caserne », mais par l’école publique, l’éducation populaire et le milieu associatif.
  4. Notre vigilance face à la multiplication des discours militaristes, qu’ils proviennent de sphères politiques, militaires ou médiatiques, et qui tendent à faire passer pour « inévitable » une orientation guerrière contraire aux intérêts fondamentaux de la population.

Cette motion réaffirme la conviction que la société doit se construire sur la solidarité, l’émancipation et la justice sociale — jamais sur la peur, la discipline imposée et l’esprit de guerre.