Le point de vue des milliardaires s’étale partout. Ils possèdent presque tout ce que compte le monde des médias : chaînes d’info en continu, journaux, radios, plate-formes numériques… Cela leur permet de fabriquer « leur réel », de modeler les consciences, d’infliger leurs mensonges comme la seule vérité, d’imposer ce qui mérite d’être discuté, ce qui doit être oublié… Tout doit plier devant leur vision de la société et leurs choix pour l’avenir. Et interdit de sortir du rang ! Vous voulez organiser un colloque d’historiens sur l’histoire de la Palestine au Collège de France ?
Interdit dit le ministre de l’Enseignement supérieur (une première depuis Napoléon III ! ). New-York se dote d’un maire de gauche ? « C’est un antisémite » clament toutes les chaînes ! De Trump à Macron, nous avons aujourd’hui basculé dans le monde de « la post-vérité » où les mots sont vidés de leur sens, de leur complexité pour interdire tout débat qui, de près ou de loin, pourrait remettre en cause un système capitaliste (utilisons les mots justes ! ). D’où la nécessité, devant cette manipulation permanente de l’actualité, de faire connaître des informations claires, vérifiables, de fournir des éléments d’analyses précis, conditions absolument nécessaires pour permettre un débat réellement démocratique où les citoyennes et citoyens peuvent choisir en connaissance de cause. C’est ce qu’a voulu faire Le Travailleur Catalan en publiant cet imposant dossier sur la réalité économique des Pyrénées-Orientales. Sur son évolution, sur les idées fausses la concernant, sur ses caractéristiques essentielles, sur les difficultés (pauvreté, chômage, précarité, logement…) qui persistent… Certes, ce dossier, loin d’être exhaustif, mérite d’être complété, affiné, approfondi. Mais il permet néanmoins d’ouvrir un profond débat sur les causes des difficultés et sur les solutions à mettre en œuvre pour les résoudre. Ce que ce journal a voulu amorcer en interrogeant le secrétaire départemental de la CGT et un responsable du PCF 66.
P.S. : Certains d’entre vous jettent peut-être pour la première fois un œil dans le Travailleur Catalan… Rappelons-leur donc que ce journal presque nonagénaire n’est pas, comme près de 90 % de la presse française, la propriété de quelque milliardaire qui, en investissant dans la presse, ne vise absolument pas le moindre profit financier, mais simplement à imposer sa vision du monde. Le TC, réalisé presque totalement par des bénévoles, ne vit très difficilement que grâce à ses lecteurs, grâce à leur soutien financier. Aussi nous vous invitons à rejoindre la belle famille de ses lecteurs en vous abonnant et/ou à répondre à notre appel à souscrire pour assurer la persistance de cet hebdomadaire…
