La patronne de la CGT, Sophie Binet, à Perpignan le 5 septembre pour les 130 ans du syndicat (L’Indep)

Alors qu’une rentrée sociale agitée sa profile entre l’appel citoyen à « tout bloquer » le 10 septembre, le mouvement des taxis et les diverses mobilisations déjà annoncés par les syndicats, la venue de la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, en pays catalan est annoncée pour le 5 septembre prochain. Selon les instances départementales de l’organisation, cette visite se déroulera dans le cadre de la célébration des 130 ans de la confédération, fondée en 1895. Lors de sa visite, Sophie Binet devrait notamment se rendre au mémorial de Rivesaltes et à la bourse du travail de Perpignan (place Rigaud), où le syndicat présentera une exposition photographique à l’occasion du festival Off.

Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 23 août 2025)

Note de lecture de Jean-Michel Galano. Aragon – Les communistes : plus qu’un roman, un livre de pleine actualité

Une remarque de James Joyce qui porte loin

Frank Budgen rapporte, dans son livre James Joyce et la création Ulysse, un jugement original du grand écrivain irlandais sur les mérites comparés des différentes langues parlées en Europe et la façon dont elles se prêtent à la création littéraire. Éminent linguiste lui-même (il lisait couramment une trentaine de langues et parlait quasiment sans accent le français, l’allemand et l’italien (dont il connaissait plusieurs dialectes). Joyce considérait que la langue française constituait, comparée à ses voisines, « un instrument assez pauvre ». Mais il complétait immédiatement cette appréciation négative en soulignant que les grands écrivains français avaient su tirer le meilleur parti possible de ce moyen d’expression limité.

Rien n’indique que Joyce, mort en 1941, ait connu les premiers écrits d’Aragon. Rien ne permet non plus d’affirmer le contraire. Mais le jugement que l’auteur d’Ulysse et de Finnegans Wake porte sur la littérature française m’a toujours paru s’appliquer de façon particulièrement adapté à un certain type de poésie, celle que travaille la musicalité, de Racine à Aragon lui-même, en passant par Verlaine et Apollinaire. Poésie où la puissance imaginative se lie à une rythmique toute personnelle, et à un travail permanent pour faire entendre au-delà des mots et des phrases banales une ligne mélodique et une sorte d’anoblissement. Mais pour Aragon, il ne s’agit pas seulement de poésie, et son lyrisme s’articule selon des voies originales à une volonté de réalisme social, de témoignage historique et de prise de position politique. Cette volonté de « tout dire », et de toutes les façons possibles, et plus encore de porter un regard critique dans les milieux sociaux les plus divers et les périodes les plus improbables se retrouve aussi dans l’œuvre romanesque, et au premier chef das cet étonnant roman, inachevé, remanié, qu’est « Les Communistes ».

Une période historique traditionnellement escamotée

Le cadre temporel de ce très long roman est en fait une période assez brève, celle qui va de la fin de la guerre d’Espagne jusqu’à la confirmation de la défaite de la France et aux premières tractations en vue de l’armistice. Autrement dit, de la « drôle de guerre » à la guerre effective, dont Aragon décrit avec minutie, cartes à l’appui, les moindres déroulements, croisant les décisions politiques et stratégiques, souvent cyniques et parfois aberrante, avec la réalité vécues sur le terrain tant par les armées que par les populations. Des temporalités se contredisent. Des dogmes se durcissent jusqu’à l’absurde. Des vieux généraux se racontent des histoires. La manipulation de l’opinion publique, déjà engagée à l’occasion du pacte de non-agression germano-soviétique et de la guerre entre l’URSS et la Finlande, trouve son prolongement dans les fausses nouvelles délibérément données aux troupes en recul, soi-disant pour les galvaniser, comme quoi l’armée française aurait envahi la Bavière…

Cette manipulation des hommes et des faits est de nos jours attestée et documentée. Pour autant, la période où elle s’est produite est le plus souvent évoquée comme un épisode, certes peu glorieux mais éphémère de notre histoire. On parle de la défaite de 1940 comme de notre « déculottée », dont la responsabilité incomberait essentiellement à un état-major incompétent et à des élites politiques dépassées. C’est là dissimuler l’essentiel. Et l’essentiel, Aragon le montre en braquant le projecteur tant sur les décideurs économiques que sur leurs commis politiques voire leurs hommes de main, c’est la volonté de revanche sur le Front Populaire.

Cette bourgeoisie si velléitaire quand il s’agissait de combattre le nazisme et l’extrême-droite en France se montre d’une surprenante efficacité pour mener la chasse aux diffuseurs de L’Humanité clandestine, avec une police qui n’hésite pas à torturer des enfants, à interroger des heures durant des personnes suspectes de communisme, à passer des heures en filature… La Résistance commence là, avec des stratégies de camouflage, de cloisonnement, d’anonymat.

Des gens prêts à risquer leur liberté

Rien d’hagiographique dans l’approche des communistes, militants, sympathisants, responsables, avec pour chacun la singularité d’une histoire personnelle. Des subjectivités qui se sont chacune construites différemment, selon des parcours de vie parfois sinueux. Avec pourtant trois traits en commun : le désintéressement, le sens de l’organisation et le partage d’une valeur forte, qui est justement ce que « communisme » veut dire : quelque chose qui dépasse les destins individuels, fait que la vie vaut la peine d’être vécue, c’est-à-dire au besoin risquée. Certains adversaires en sont conscients, par exemple ce député des Pyrénées Orientales Visconti, qui observe que « des gens prêts à risquer leur liberté pour ce à quoi ils croient » sont d’une autre étoffe que les opportunistes.

Or, au premier rang des valeurs pour lesquelles les communistes se battent et autour desquelles ils rassemblent y compris des chrétiens des étrangers et des personnes non politisées, il y a une certaine idée de la patrie. Cette France qui est déjà l’objet de marchandages abjects alors même que les soldats continuent de se battre, ils veulent la mettre sous la protection du peuple. Le centre de gravité politique du texte, c’est cette prise de position demandée au comité central clandestin par ce personnage ambigu et retors que fut le ministre Anatole de Monzie, et pour la transmission duquel Georges Politzer et Jacques Solomon servirent d’intermédiaires : le texte est cité deux fois dans le roman, une redite volontaire. « Le Parti Communiste considère comme une trahison d’abandonner Paris aux envahisseurs fascistes. Il considère comme le premier devoir national d’organiser sa défense. Pour cela il faut : 1- Transformer le caractère de la guerre, en faire nationale pour l’indépendance et la liberté. 2- Libérer les députés et les militants communistes ainsi que les dizaines de milliers d’ouvriers emprisonnés ou internés. 3- Arrêter immédiatement les agents de l’ennemi qui grouillent dans les Chambres, dans les Ministères, et jusqu’à l’Etat-Major, et leur appliquer un châtiment exemplaire. 4- Ces premières mesures créeraient l’enthousiasme populaire et permettraient une levée en masse qu’il faut décréter sans délai. 5- Il faut armer le peuple, et faire de Paris une citadelle inexpugnable. » À la lecture de ce texte, De Monzie, débarqué du gouvernement mais qui votera dans quelques jours les pleins pouvoirs à Pétain, déclare : « C’est un point de vue… Je crains que le point 3 suffise à le faire considérer comme pas très sérieux. »

Comment mieux illustrer le fait que la bourgeoisie française, au-delà de postures destinées à désorienter l’opinion, n’a jamais cherché à combattre Hitler ni le fascisme ?

Le roman le montre encore avec l’épisode presque surréaliste de l’interrogatoire musclé auquel est soumis pendant un bombardement Gaillard, sympathisant critique mais époux d’une militante internée, sommé de désavouer sa femme, et qui avant qu’une bombe les écrase tous a le temps de dire à ses supérieurs qu’ils n’ont jamais cherché d’autre victoire que contre le peuple.

Un qui ne s’y trompe pas, d’ailleurs, c’est Weygand, qui pousse le gouvernement à demander l’armistice, mais refuse de capituler au nom de ce qu’il appelle « l’honneur », et de la « nécessité » d’obtenir des Allemands une armée susceptible de « maintenir l’ordre » dans la capitale.

En d’autres termes, ce qui met les communistes au centre de cette période politique, ce n’est pas seulement le courage (d’autres en ont eu) mais la lucidité politique et la hauteur de vue que leur permet un sentiment d’appartenance collective et de responsabilité historique.

Un roman écrasé par les circonstances, mais un roman

« Les Communistes », c’est aussi un roman de formation un roman d’émancipation et un roman d’amour. Formation de Jean, étudiant en médecine et qui est un espèce de Candide, ingénu ballotté avec ses compagnons d’une unité de secours aux blessés, qu’Aragon présente comme son « enfant». Émancipation de la belle Cécile Wismer, amenée à la réflexion sociale et politique par l’écœurement que lui inspire le milieu de haute bourgeoisie dans lequel elle a baigné toute sa vie, et avec lequel contraste la droiture et la sérénité de cet ouvrier communiste horriblement mutilé qui se trouve être le frère de sa bonne. Amour enfin entre Cécile et Jean, avec la volonté de vivre, malgré tout. Une volonté dont ils ont trouvé l’exemple dans le monde réel autour d’eux.

Ce roman est écrit au présent, le présent de l’histoire en train de se faire, avec ses balbutiements et ses opacités. On serait tenté de dire qu’Aragon joue de tous les registres de l’écriture, épique, ironique, tragique romanesque, journalistique… Mais il ne s’agit pas d’un jeu. De loin en loin, l’auteur intervient en première personne, pour donner une précision ou émettre un jugement. Jamais on ne se trouve en présence d’un exercice de style. Par contre, à la manière de certaines écritures musicales et notamment celle de Schubert, un rythme travaille les récits les plus factuels, les plus arides en apparence, et les oriente tous, au-delà de leur contenu souvent atroce comme la vie réelle, vers la dimension du futur possible. « La défaite ne signifie rien. Il n’y a de sens que dans la victoire », médite le communiste Raoul Blanchard. « Cette rage d’être le plus fort. Avoir raison. Pas soi, bien sûr. Nous. Ensemble.. Ce que c’est, cette rage… Mais c’est le sens même de la vie… Rejoindre. Il a toujours été au front, Raoul. »

À l’heure où les semeurs de confusion tiennent le haut du pavé, où certains appellent vérités alternatives les mensonges les plus éhontés, où l’on démonétise les mots les plus sacrés, à commencer par ceux de « patrie » et de « résistance », où le narcissisme singe l’héroïsme, la lecture de ce grand roman, inachevé comme la vie elle-même, riche en figures dignes et fortes, est un formidable encouragement à la lutte et à la solidarité.

Hommage à Jean Jaurès. Intervention de Michel Coronas, porte-parole du PCF 66

Mesdames, Messieurs,
Chers amis et camarades,

Vous avez répondu à notre invitation pour rendre hommage à Jean Jaurès assassiné voici cent onze ans à la veille du déclenchement d’une des plus grandes boucheries humaines de l’ère « moderne » la première guerre mondiale.

Jaurès incarnait la défense du mouvement ouvrier et de ses luttes, des idées socialistes pour une transformation profonde et radicale de la société française.

L’on retient également son engagement absolu pour la Paix dont il considérait qu’elle était indispensable pour permettre l’aboutissement de l’émancipation des travailleurs.

Une conception de la Paix fondée sur le principe de la légitimité de la Défense Nationale, de la non-agression des autres nations et peuples, et dans le même temps de la nécessaire satisfaction des besoins des salariés et de la population.

Une conception forgée par une vision de classe, conjuguée à une volonté de fonder des projets et des propositions de transformation économiques et sociales prenant en compte les particularités et réalités de notre pays.

Ce qui fait dire à Jaurès « la République est le patrimoine commun de tous les démocrates. La République sauvegardée et développée ouvre la voie au Socialisme. »

Ceux qui se réclament de son héritage ou de sa filiation qu’ils se réunissent ici à Perpignan un jour de premier Mai, mais entre soi, devant son buste, ou d’autres qui l’évoquent mais initient dans une grande collectivité territoriale des politiques de soutien à la course aux armements ne devraient pas oublier ce projet fondateur.

Nous considérons que sont toujours d’actualité les analyses produites par ce grand dirigeant socialiste qui n’a jamais dissocié les mobilisations pour la Paix et les luttes pour l’émancipation sociale.

Et nous en avons aujourd’hui la démonstration dans le cadre d’une crise généralisée du « système capitaliste qui porte la guerre comme l’orage la nuée ».

Pour maintenir leur domination et tenter de résoudre l’usure de leur système et ses contradictions internes, partout sur la planète les grandes puissances financières poussent simultanément les feux d’une croisade anti sociale, d’une course au surarmement et d’une remise en cause de la démocratie.

Sous la férule du sinistre Trump l’impérialisme américain use d’une variante pour tenter d’imposer son tempo sur les relations internationales.

Il sonne la charge contre l’ONU et ses institutions qui tentent de promouvoir des politiques multilatérales dans les domaines de la santé avec l’OMS, des échanges culturels avec l’UNESCO, de l’aide aux réfugiés victimes des guerres tel que l’UNRWA en Palestine.

Il maltraite la communauté scientifique dans tout les domaines et particulièrement dans les disciplines sociales et de la lutte contre le changement climatique.

Or le système capitaliste porte une responsabilité majeure dans les désordres économiques et climatiques au travers des délocalisations industrielles dans les pays du sud.

Les multinationales y bénéficient d’une exploitation plus forte des salariés dont les systèmes de protection sociales et environnementales sont maintenus au plus bas ou inexistants.

Le comportement impérialiste des USA se vérifié jusque dans la guerre de domination économique engagée sur ses propres « alliés » du camp occidental au moyen des droits de douane véritable racket institutionnel.
Le Gouvernement Français et les milieux patronaux semblent découvrir cette logique meurtrière, mais c’est la leur ! Celle d’une concurrence sans foi ni loi, la loi cynique du plus fort.

La même qui est promue dans les échanges internationaux et dans notre pays.

Le gouvernement Bayrou agite la muleta d’un budget 2026 saignant.

Quarante Milliards d’€ d’économie à réaliser. Et c’est la litanie des coupes sombres dans les domaines de la Santé, de l’école, de la sécurité de proximité, de la lutte contre le réchauffement climatique, de la Cultures et du Sport, des droits des salariés.

Une année blanche à prix fort fiscal et social pour tous sauf pour les plus fortunés épargnés de tout effort alors que ruisselle comme jamais les distributions de profits (73 Milliards en 2024), l’augmentation des patrimoines privés, des fraudes et de l’évasion fiscales.

Cherchez l’erreur alors que vient d’être révélé par une commission d’enquête du Sénat dont est rapporteur notre camarade Fabien GAY le puits sans fond des aides aux entreprise de plus de 211 Milliards annuel sans contrôle ni traçabilité.

Évidemment les bénéficiaires sont en priorité les plus grosses multinationales tandis que PME et TPE peinent à desserrer l’étau financier.

Vous avez plus de chance aujourd’hui en étant au RSA d’être traqué financièrement que les champions de l’évasion et de l’optimisation fiscales aidés et conseillé par les banques.

Contrairement aux assertions médiatiques l’argent est abondant Les moyens financiers existent de faire autrement.

Mais les caisses de l’Etat ont été vidées par les cadeaux octroyés aux plus riches.

Mais, mais comme l’aurait chanté Claude Nougaro il faut se préparer à la guerre manière de faire taire toute velléité de justice sociale et de faire rimer toute revendication comme un acte de trahison.

Et la machine s’emballe !

L’ombre de l’ennemi russe, au passage tout aussi capitaliste et impérialiste que les occidentaux, justifie tout.

Un simple regard sur les données chiffées tempère les affirmations anxiogènes du Président de la République, du Chef d’Etat-major des armées, et d’autres.

Le budget militaire de la Russie a atteint en 2024 140 Milliards d’€, mais celui cumulé des Etats européen 550 et celui des Etats Unis 997 Milliards de $, soit plus de dix fois celui de l’ogre.

Malgré ce l’OTAN il y a trois semaines sous le diktat des USA décide de porter à près de 5 % du PIB les budgets militaires des pays membres de l’alliance, dont le nôtre.

Mais en contrepartie l’achat de matériels et fournitures militaires sera fait au profit des multinationales US.

Les intérêts des marchands de canon ne et de leurs représentants ne sont jamais bien loin de ces transactions juteuses.

C’est une pure folie qui siphonne en contrepartie les budgets civils.

Alors que les dépenses militaires mondiales avoisinent les 2.700 Milliards de $, l’aide au développement atteint péniblement 211 Milliards soit 13 fois moins.

Notre pays occupe le quatrième rang mondial pour les des dépenses militaires et en 2025 la charge des dépenses de la défense nationale représente un proportionnellement un fardeau de 363 Millions d’€ pour la population des P-O.

Alors comment changer cet état des choses ?

Par la mobilisation des consciences et des luttes sociales pour ne pas se laisser faire.

Il n’y a aucune fatalité, ce que Jaurès analysait en disant : « Ce n’est pas seulement par la force des choses que s’accomplira la Révolution sociale, c’est par la force des hommes, l’énergie des consciences et des volontés L’histoire ne dispensera jamais les hommes de la vaillance et de la noblesse individuelle ».

Autrement dit c’est la mobilisation citoyenne dans la transparence et la clarté des objectifs et des responsabilités qui est le vecteur de luttes gagnantes.

Le succès de la pétition citoyenne contre la loi Duplomd réunissant plus de deux millions de signatures en est un symbole, permettant de mettre en difficultés les lobbys agro industriels qui ont portés cette loi inepte.

Par contre les appels à des rassemblements excluants syndicats et Partis politiques sont beaucoup plus douteux quand leurs auteurs se parent d’un anonymat prompt à toures les récupérations et à éviter les débats contradictoires propres à édifier les consciences.

Dans ces constructions, si l’on veut exclure le complotisme permettant toutes les manœuvres, c’est bien à la conscience et au débat argumenté sans exclusive que l’on doit faire appel.

N’oublions pas que parmi les dominants de notre époque ceux qui ont la main mise sur les réseaux sociaux n’ont aucune sympathie pour la démocratie sociale ou politique.

Ils sont aussi promoteurs et acteurs de la course toxique (tel Munsk) au surarmement ambiant.

Avec une double conséquence.

Celui de stériliser des ressources utiles pour répondre aux besoins des salariés et des populations.

De conforter la mise en place des régimes d’extrême droite qui sont prêt à exercer le pouvoir comme meilleur défenseur du capitalisme en divisant et bâillonnant les citoyens.

Comme par le passé la haine et l’exclusion, la guerre et la violence sont leurs marques de fabrique.

Nous en avons la démonstration en Israël avec la terrible entreprise génocidaire à l’encontre du peuple palestinien et en bien d’autres pays ou leur arrivé au pouvoir rime avec guerre, reculs sociaux et sociétaux.

Notre engagement, celui des communistes, pour la Paix et le désarmement notamment nucléaire est en phase avec les besoins de l’humanité et de son avenir.

Les salariés, la jeunesse ont tout à y gagner pour trouver les ressources propres à répondre aux défis de l’Humanité.

Cultures de Paix du 15 au 21 Septembre la lutte des femmes dans le monde pour la Paix, nombreux partenariats…

Envoi d’un jeune du Département Bastien Sacaze au Japon.

Malgré une apparente impuissance, Je souhaite insister sur l’utilité et l’importance de notre capacité à agir pour la résolution des conflits armés. Sans les mobilisations populaires et de la jeunesse l’évolution de la position de la France sur la reconnaissance d’un Etat Palestinien serait incompréhensible.

C’est la question de la recherche du soutien et de l’expression populaire la plus large qui doit être au cœur de nos réflexions pour être plus efficace.

Pour conclure cet hommage je laisserai le dernier mot à Jean Jaurès pour affirmer son engagement méthodique pour la Paix « Le courage c’e n’est pas de laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison peur résoudre ».

La mobilisation des citoyens et des peuples, votre mobilisation sont partie prenante de cette raison.

Merci de votre attention.Mesdames, Messieurs,
Chers amis et camarades,

Vous avez répondu à notre invitation pour rendre hommage à Jean Jaurès assassiné voici cent onze ans à la veille du déclenchement d’une des plus grandes boucheries humaines de l’ère « moderne » la première guerre mondiale.

Jaurès incarnait la défense du mouvement ouvrier et de ses luttes, des idées socialistes pour une transformation profonde et radicale de la société française.

L’on retient également son engagement absolu pour la Paix dont il considérait qu’elle était indispensable pour permettre l’aboutissement de l’émancipation des travailleurs.

Une conception de la Paix fondée sur le principe de la légitimité de la Défense Nationale, de la non-agression des autres nations et peuples, et dans le même temps de la nécessaire satisfaction des besoins des salariés et de la population.

Une conception forgée par une vision de classe, conjuguée à une volonté de fonder des projets et des propositions de transformation économiques et sociales prenant en compte les particularités et réalités de notre pays.

Ce qui fait dire à Jaurès « la République est le patrimoine commun de tous les démocrates. La République sauvegardée et développée ouvre la voie au Socialisme. »

Ceux qui se réclament de son héritage ou de sa filiation qu’ils se réunissent ici à Perpignan un jour de premier Mai, mais entre soi, devant son buste, ou d’autres qui l’évoquent mais initient dans une grande collectivité territoriale des politiques de soutien à la course aux armements ne devraient pas oublier ce projet fondateur.

Nous considérons que sont toujours d’actualité les analyses produites par ce grand dirigeant socialiste qui n’a jamais dissocié les mobilisations pour la Paix et les luttes pour l’émancipation sociale.

Et nous en avons aujourd’hui la démonstration dans le cadre d’une crise généralisée du « système capitaliste qui porte la guerre comme l’orage la nuée ».

Pour maintenir leur domination et tenter de résoudre l’usure de leur système et ses contradictions internes, partout sur la planète les grandes puissances financières poussent simultanément les feux d’une croisade anti sociale, d’une course au surarmement et d’une remise en cause de la démocratie.

Sous la férule du sinistre Trump l’impérialisme américain use d’une variante pour tenter d’imposer son tempo sur les relations internationales.

Il sonne la charge contre l’ONU et ses institutions qui tentent de promouvoir des politiques multilatérales dans les domaines de la santé avec l’OMS, des échanges culturels avec l’UNESCO, de l’aide aux réfugiés victimes des guerres tel que l’UNRWA en Palestine.

Il maltraite la communauté scientifique dans tout les domaines et particulièrement dans les disciplines sociales et de la lutte contre le changement climatique.

Or le système capitaliste porte une responsabilité majeure dans les désordres économiques et climatiques au travers des délocalisations industrielles dans les pays du sud.

Les multinationales y bénéficient d’une exploitation plus forte des salariés dont les systèmes de protection sociales et environnementales sont maintenus au plus bas ou inexistants.

Le comportement impérialiste des USA se vérifié jusque dans la guerre de domination économique engagée sur ses propres « alliés » du camp occidental au moyen des droits de douane véritable racket institutionnel.
Le Gouvernement Français et les milieux patronaux semblent découvrir cette logique meurtrière, mais c’est la leur ! Celle d’une concurrence sans foi ni loi, la loi cynique du plus fort.

La même qui est promue dans les échanges internationaux et dans notre pays.

Le gouvernement Bayrou agite la muleta d’un budget 2026 saignant.

Quarante Milliards d’€ d’économie à réaliser. Et c’est la litanie des coupes sombres dans les domaines de la Santé, de l’école, de la sécurité de proximité, de la lutte contre le réchauffement climatique, de la Cultures et du Sport, des droits des salariés.

Une année blanche à prix fort fiscal et social pour tous sauf pour les plus fortunés épargnés de tout effort alors que ruisselle comme jamais les distributions de profits (73 Milliards en 2024), l’augmentation des patrimoines privés, des fraudes et de l’évasion fiscales.

Cherchez l’erreur alors que vient d’être révélé par une commission d’enquête du Sénat dont est rapporteur notre camarade Fabien GAY le puits sans fond des aides aux entreprise de plus de 211 Milliards annuel sans contrôle ni traçabilité.

Évidemment les bénéficiaires sont en priorité les plus grosses multinationales tandis que PME et TPE peinent à desserrer l’étau financier.

Vous avez plus de chance aujourd’hui en étant au RSA d’être traqué financièrement que les champions de l’évasion et de l’optimisation fiscales aidés et conseillé par les banques.

Contrairement aux assertions médiatiques l’argent est abondant Les moyens financiers existent de faire autrement.

Mais les caisses de l’Etat ont été vidées par les cadeaux octroyés aux plus riches.

Mais, mais comme l’aurait chanté Claude Nougaro il faut se préparer à la guerre manière de faire taire toute velléité de justice sociale et de faire rimer toute revendication comme un acte de trahison.

Et la machine s’emballe !

L’ombre de l’ennemi russe, au passage tout aussi capitaliste et impérialiste que les occidentaux, justifie tout.

Un simple regard sur les données chiffées tempère les affirmations anxiogènes du Président de la République, du Chef d’Etat-major des armées, et d’autres.

Le budget militaire de la Russie a atteint en 2024 140 Milliards d’€, mais celui cumulé des Etats européen 550 et celui des Etats Unis 997 Milliards de $, soit plus de dix fois celui de l’ogre.

Malgré ce l’OTAN il y a trois semaines sous le diktat des USA décide de porter à près de 5 % du PIB les budgets militaires des pays membres de l’alliance, dont le nôtre.

Mais en contrepartie l’achat de matériels et fournitures militaires sera fait au profit des multinationales US.

Les intérêts des marchands de canon ne et de leurs représentants ne sont jamais bien loin de ces transactions juteuses.

C’est une pure folie qui siphonne en contrepartie les budgets civils.

Alors que les dépenses militaires mondiales avoisinent les 2.700 Milliards de $, l’aide au développement atteint péniblement 211 Milliards soit 13 fois moins.

Notre pays occupe le quatrième rang mondial pour les des dépenses militaires et en 2025 la charge des dépenses de la défense nationale représente un proportionnellement un fardeau de 363 Millions d’€ pour la population des P-O.

Alors comment changer cet état des choses ?

Par la mobilisation des consciences et des luttes sociales pour ne pas se laisser faire.

Il n’y a aucune fatalité, ce que Jaurès analysait en disant : « Ce n’est pas seulement par la force des choses que s’accomplira la Révolution sociale, c’est par la force des hommes, l’énergie des consciences et des volontés L’histoire ne dispensera jamais les hommes de la vaillance et de la noblesse individuelle ».

Autrement dit c’est la mobilisation citoyenne dans la transparence et la clarté des objectifs et des responsabilités qui est le vecteur de luttes gagnantes.

Le succès de la pétition citoyenne contre la loi Duplomd réunissant plus de deux millions de signatures en est un symbole, permettant de mettre en difficultés les lobbys agro industriels qui ont portés cette loi inepte.

Par contre les appels à des rassemblements excluants syndicats et Partis politiques sont beaucoup plus douteux quand leurs auteurs se parent d’un anonymat prompt à toures les récupérations et à éviter les débats contradictoires propres à édifier les consciences.

Dans ces constructions, si l’on veut exclure le complotisme permettant toutes les manœuvres, c’est bien à la conscience et au débat argumenté sans exclusive que l’on doit faire appel.

N’oublions pas que parmi les dominants de notre époque ceux qui ont la main mise sur les réseaux sociaux n’ont aucune sympathie pour la démocratie sociale ou politique.

Ils sont aussi promoteurs et acteurs de la course toxique (tel Munsk) au surarmement ambiant.

Avec une double conséquence.

Celui de stériliser des ressources utiles pour répondre aux besoins des salariés et des populations.

De conforter la mise en place des régimes d’extrême droite qui sont prêt à exercer le pouvoir comme meilleur défenseur du capitalisme en divisant et bâillonnant les citoyens.

Comme par le passé la haine et l’exclusion, la guerre et la violence sont leurs marques de fabrique.

Nous en avons la démonstration en Israël avec la terrible entreprise génocidaire à l’encontre du peuple palestinien et en bien d’autres pays ou leur arrivé au pouvoir rime avec guerre, reculs sociaux et sociétaux.

Notre engagement, celui des communistes, pour la Paix et le désarmement notamment nucléaire est en phase avec les besoins de l’humanité et de son avenir.

Les salariés, la jeunesse ont tout à y gagner pour trouver les ressources propres à répondre aux défis de l’Humanité.

Cultures de Paix du 15 au 21 Septembre la lutte des femmes dans le monde pour la Paix, nombreux partenariats…

Envoi d’un jeune du Département Bastien Sacaze au Japon.

Malgré une apparente impuissance, Je souhaite insister sur l’utilité et l’importance de notre capacité à agir pour la résolution des conflits armés. Sans les mobilisations populaires et de la jeunesse l’évolution de la position de la France sur la reconnaissance d’un Etat Palestinien serait incompréhensible.

C’est la question de la recherche du soutien et de l’expression populaire la plus large qui doit être au cœur de nos réflexions pour être plus efficace.

Pour conclure cet hommage je laisserai le dernier mot à Jean Jaurès pour affirmer son engagement méthodique pour la Paix « Le courage c’e n’est pas de laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison peur résoudre ».

La mobilisation des citoyens et des peuples, votre mobilisation sont partie prenante de cette raison.

Merci de votre attention.

Le 8 mai doit demeurer un jour férié. Communiqué des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD)

Le 8 Mai est devenue au fil des décennies un puissant symbole de mémoire et de cohésion nationale. En cette année du 80e anniversaire de la capitulation sans conditions de l’Allemagne nazie et quand, en Europe et dans le monde, les idéologies les plus réactionnaires ont de nouveau pignon sur rue, quand ce ne sont pas, de façon plus ou moins manifeste, les thuriféraires de l’idéologie criminelle du Troisième Reich ou de ses succédanés avec leurs affidés complices qui battent le pavé, le gouvernement français, par la voix de son premier ministre, propose de supprimer le 8 Mai comme jour férié.

Avec la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, nous, Les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, héritiers à divers titres des martyrs de la Déportation et de l’Internement, ne pouvons que signifier notre absolue consternation pour cette proposition à rebours du sens de l’Histoire. Elle blesse nos sensibilités et va l’encontre de tout le travail de mémoire que nous accomplissons auprès des jeunes générations et du grand public par les différentes initiatives que nous menons sur l’ensemble du territoire et qui sont reconnues par les collectivités territoriales, le ministère des Armées et le ministère de l’Éducation nationale pour, entre autres, notre implication dans le Concours national de la Résistance et de la Déportation.

Le général de Gaulle, dès le 18 juin 1940, lançant à la radio de Londres son appel à la résistance, concluait par ces quelques mots « Quoiqu’il arrive, la flamme de la Résistance ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ». Le flambeau qui nous a été légué par nos aïeux, nous nous en sommes faits les porteurs à notre tour.

Nous ne saurons accepter que la date symbolique du 8 Mai disparaisse de notre calendrier mémoriel en tant que jour férié. Le 8 Mai c’est, au-delà de la commémoration de la capitulation des armées nazies, la marque de notre fidélité à celles et ceux qui, par leurs combats et leurs sacrifices, ont sauvé l’honneur de la France face aux collaborationnistes du régime de Vichy, à celles et ceux qui, parce que nés juifs, furent voués à l’extermination, tout comme les Tsiganes, à celles et ceux qui, considérés comme indésirables, furent persécutés, c’est aussi l’appel à l’action et à la lutte toujours nécessaire contre toutes les résurgences et remugles de l’idéologie nazie et de ses ersatz protéiformes.

Nous exigeons donc le retrait de la proposition.

Que le 8 Mai reste un jour férié de commémorations, de victoire pour nos libertés et de vigilance citoyenne pour nos démocraties !

Le Bureau national des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD)