Message du Collectif national Stop CETA – Mercosur

Le collectif a besoin d’aide pour faire pression sur E. Macron, le gouvernement et la Commission européenne afin de bloquer le très nocif accord de libre-échange UE-Mercosur dont la ratification pourrait avoir lieu autour du 18 décembre, le collectif :

Le collectif va continuer. Y compris à Bruxelles, avec ses partenaires européens. Mais il a besoin d’aide pour propager cette action en ligne visant à interpeller E. Macron, et pour être soutenu dans cet effort.

Passez à l’action : écrivez à E. Macron, ses ministres et aux eurodéputés !

Pour rester informés :

Soutenez l’action du collectif par un don, même minime !

Pour s’informer sur le fond :

  • Accord UE-Mercosur : Où en est-on ? L’accord peut-il encore être bloqué ? (2 pages, pdf)

L’édito du webzine. Mercosur : la trahison de Macron

Le président de la République n’a plus de parole, alors qu’il faisait parti des fers de lance européens contre l’accord de libre échange Mercosur, il vient de faire volte-face en marge de la COP30 à Bélem, au Brésil.

À contre-courant de l’opinion publique, du monde agricole et du Parlement, Emmanuel Macron vient de se dire prêt à accepter l’accord commercial entre l’UE et quatre pays latino-américains du Mercosur.

Cet accord, sur la table depuis des décennies mais signé fin 2024, doit permettre à l’UE d’exporter davantage de voitures, machines, vins… en Argentine, au Brésil, en Uruguay et au Paraguay. Mais il facilitera aussi l’entrée de bœuf, volaille, sucre, miel… via des droits de douane réduits, des produits souvent fabriqués avec des normes interdites en France à cause de leurs dangerosités pour la santé publique.

La parole présidentielle a rapidement été désavouée par son propre gouvernement. « Les lignes rouges de la France sont connues depuis le départ (…) Et aujourd’hui, même s’il y a des avancées, le compte n’y est pas », s’est insurgée la ministre française de l’Agriculture Annie Genevard, pour qui les garanties obtenues par la France pour protéger ses cultivateurs et éleveurs ne sont pas suffisantes.

Les syndicats agricoles n’ont pas tardé à réagir. « C’est un reniement total (…) cette déclaration, prononcée qui plus est à Belém, au cœur du territoire de nos concurrents agricoles, sonne comme un nouvel affront », s’est insurgé le patron de la FNSEA Arnaud Rousseau. « Nous appelons les eurodéputés français à faire bloc pour s’opposer à cet accord inacceptable et à défendre nos producteurs », martèle-t-il.

La Confédération paysanne dénonce « une trahison ». « Il nous avait dit, la main sur le cœur, au Salon de l’agriculture, qu’il s’opposerait à cet accord. C’était sa responsabilité d’aller chercher le soutien des autres États membres pour trouver une minorité de blocage. On est plus qu’en colère », a déclaré à l’AFP un de ses porte-parole, Stéphane Galais.

Un Président discrédité

« Macron veut ratifier le Mercosur, ouvrir nos marchés à des produits fabriqués avec des normes interdites chez nous. Un président aussi discrédité devrait se taire et laisser le Parlement décider ! », conspue le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel.

Emmanuel Macron s’est défendu en citant l’obtention par la France de clauses de sauvegarde renforcées censées préserver les produits agricoles européens en cas de brusque hausse des importations ou baisse des prix liées à l’importation de produits latino-américains.

« Aucune « clause de sauvegarde » ne fera le poids face à un compétiteur aux exploitations 100 fois plus grandes, aux salaires 5 fois inférieurs au Smic et qui déforeste à tour de bras », tacle le député GRS Emmanuel Maurel.

La représentation nationale a déjà affirmé à plusieurs reprises le rejet du texte. Deux résolutions s’opposant à l’accord de libre-échange, portées par les groupes socialiste et insoumis ont été adoptées le 30 janvier 2025 par les députés. Deux mois plus tôt, en novembre 2024, le gouvernement avait convoqué un débat suivi d’un vote confirmant l’opposition de la France à ce traité, approuvé par 485 élus sur 555 votants.

L’accord avec le Mercosur, c’est le renoncement à nos paysans, à notre modèle agricole et à nos engagements climatiques. Le Parlement a dit non. Les Français le rejettent. Et malgré tout, le Président s’apprête à dire oui. C’est une faute grave.

Dominique Gerbault

Cécile Cukierman. « Nous avons besoin de maîtriser l’acier »

Cécile Cukierman, présidente du groupe PCF au Sénat, présente la proposition de loi visant à la nationalisation des actifs stratégiques d’ArcelorMittal situés sur le territoire national, au programme de la niche parlementaire de jeudi. Entretien.

La Marseillaise : Quels sont les objectifs de cette proposition de loi ?

Cécile Cukierman : Notre objectif est double. Le premier, c’est de préserver l’emploi, le savoir-faire industriel là où il existe encore dans notre pays. Nous avons aujourd’hui, sur l’acier, une financiarisation plutôt qu’une mise à disposition d’une matière importante pour pouvoir développer l’industrie dans notre pays. La volonté d’ArcelorMittal de se séparer des sites de production en France remet en cause notre souveraineté industrielle. L’acier est essentiel pour l’industrie. L’industrie, étant source de création de richesse d’un pays, est essentielle, bien évidemment, pour répondre aux enjeux de transformation, que ce soit par la production énergétique, par le renforcement de la mobilité, du développement du rail. Elle est également essentielle dans tout un certain nombre de productions qui servent par la suite le médical, les ponts, les grandes infrastructures de notre pays.

La Marseillaise : Le rapporteur LR du texte, Arnaud Bazin, estime qu’une nationalisation ne résoudrait « aucun des problèmes structurels » du secteur de l’acier. Que lui répondez-vous ?

Cécile Cukierman : En 2023, ArcelorMittal a reçu 392 millions d’euros d’aides publiques. Année après année, ce groupe a reçu des centaines de millions d’euros sans aucune contrepartie sociale et environnementale. Il a également bénéficié de quotas gratuits à l’époque d’émissions carbone. L’excédent de ces quotas est aujourd’hui revendable, ce qui constitue à la louche une aide implicite, puisque c’est eux qui pourraient récupérer, s’il y a une vente, 960 millions d’euros. La difficulté aujourd’hui n’est pas le coût que peut engendrer la nationalisation, mais combien d’argent public, directement ou indirectement, a été injecté depuis maintenant plusieurs décennies dans ArcelorMittal, qui justifierait que nous ne récupérions pas l’investissement déjà effectué, au moins par les sommes publiques.

Mon département, la Loire, est l’un des nombreux territoires qui a connu des crises industrielles et la désindustrialisation. Nous savons aussi tous le coût qu’engendre la fermeture d’un site industriel de cette ampleur-là, au niveau bien évidemment social, de requalification des sites, la dépollution, la reconstruction, le réaménagement pour l’État, mais aussi pour les collectivités territoriales. La reconversion du site de Creusot-Loire à Firminy (Loire) n’est toujours pas terminée, alors que le site est fermé depuis 40 ans. C’est dire l’investissement financier et l’énergie humaine que nécessitent la requalification et la fermeture de sites d’une telle ampleur.

La Marseillaise : Quid du plan acier de Bruxelles ?

Cécile Cukierman : On a aujourd’hui une contradiction. Avec Bruxelles, qui, à travers un plan d’acier demande à ce que l’on produise plus dans l’Union européenne et de manière plus vertueuse. Face à cela, nous interrogerons le gouvernement sur quelle sera la position de la France si elle ne cherche pas à préserver les sites de production sur le territoire national. On ne peut pas nous rétorquer, là encore, que les choses se réfléchissent à l’échelle de l’Union européenne et ne pas être moteurs dans la capacité à produire, demain, des sites de l’acier. On peut mentionner le Royaume-Uni et l’Italie – et je précise que je n’ai aucune appétence pour l’exécutif italien aujourd’hui ! Ces deux États ont fait le choix d’accompagner leur outil de production industrielle.

Si nous voulons réindustrialiser notre pays et en assurer la souveraineté, nous avons besoin de maîtriser la production de l’acier.

Entretien réalisé par Laureen Piddiu (La Marseillaise, le 30 octobre 2025)

L’édito du webzine. Budget 2026, la purge continue

Pour économiser 200 millions d’euros, le gouvernement envisage de relever à 18 ans l’âge de revalorisation des allocations familiales, sans demander l’avis au Parlement. Sébastien Lecornu n’a même plus besoin de 49.3 pour squeezer le débat parlementaire.

Le gouvernement envisage de réduire les prestations sociales pour réaliser des économies en augmentant l’âge de revalorisation des allocations familiales de 14 à 18 ans pour le deuxième enfant.

Actuellement, les allocations familiales sont augmentées lorsque le deuxième enfant atteint 14 ans, avec des montants variant de 18,88 euros à 75,53 euros par mois selon les revenus du foyer. Si cette nouvelle mesure est adoptée, elle pourrait entrer en vigueur en mars 2026 et entraîner une perte sèche pour les familles d’environ 200 millions d’euros par an. L’impact de cette mesure serait très lourd notamment pour les familles monoparentales et les familles modestes.

Le ministère de la Santé justifie cette décision par une étude de sa Direction des études statistiques, qui remet en question les coûts associés aux enfants de moins et de plus de 14 ans, suggérant que le soutien devrait être ajusté en fonction des dépenses réelles.

Le projet de décret concernant les allocations familiales sera examiné en parallèle du projet de loi de finances de la Sécurité sociale, le gouvernement a choisi de ne pas l’inclure dans ce projet de loi donc pas de débat parlementaire

Une atteinte à l’esprit de la Sécurité sociale

Cette décision constitue une atteinte aux Droits de l’Enfant dont les besoins en matière d’éducation, santé, loisirs augmentent à l’adolescence et méritent la solidarité et le soutien du gouvernement. Elle constitue une atteinte au budget des familles modestes, les familles monoparentales pour lesquelles les allocations familiales sont indispensables. Elle constitue une atteinte à l’esprit de la sécurité sociale fondée il y a 80 ans par Ambroise Croizat, ministre communiste. Une sécurité sociale dont le principe est : Chacun reçoit selon ses besoins et cotise selon ses moyens.

Dans le même temps, le gouvernement refuse obstinément de taxer les grandes entreprises (LVMH, Auchan, Michelin, Arcellor Mital …) qui reçoivent chaque année 211 milliards d’aides fiscales et d’allégement de cotisations sociales de l’État.

L’argent public doit servir enfin l’intérêt général et améliorer notre vie. La justice fiscale, ça urge ! Taxe Zucmann, Impôt de Solidarité sur la Fortune… Des dizaines de milliards que la gauche veut arracher.

Dominique Gerbault

Liste de revues permettant d’alimenter l’action et la réflexion

Économie & Politique

500 milliards pour sortir de l’austérité : que financer en priorité (investissements matériels ou emploi et formation) ? Quels moyens pour résister au chantage à la dette ? La seule fiscalité (taxe Zucman) ou des avances apportées par un pôle financier public ? Le dossier d’Économie & Politique présente le détail chiffré des propositions communistes pour le développement des services publics dès le budget 2026.

—> Accéder au numéro d’Économie & Politique.

La Pensée

Face aux faux arguments de Macron dans la Convention citoyenne sur les rythmes scolaires et les temps de l’enfant, voici un contre-argumentaire : à partir de recherches parues dans la revue La Pensée et dans l’ancienne revue du PCF L’École et la nation, publié par la Fondation G. Péri. Un entretien dédié sur la plateforme scientifique Cairn : accès gratuit jusqu’au 7 novembre.

—> Accéder à l’entretien de La Pensée.

Recherches Internationales

Les grands réseaux mondiaux d’échange sont au cœur de la rivalité sino-américaine. Energie, finance, internet, 5G, aucune des infrastructures internationales n’échappe désormais aux affrontements de puissance. Le dernier numéro de Recherches Internationales analyse l’ensemble des aspects de cette dynamique qui transforme la mondialisation. Disponible ici.

—> Accéder au numéro de Recherches Internationales.

Cahiers de Santé publique et de protection sociale

Après les numéros précédents consacrés à l’alternative à l’austérité et à la guerre commerciale de Trump, voici un dossier « municipales » qui propose un ensemble d’analyses, de diagnostics et de propositions pour mettre en cohérence, dans les communes et leurs regroupements, objectifs sociaux et écologiques, moyens financiers et prise de pouvoir par les citoyen.ne.s, salarié.e.s, agent.e.s des services publics territoriaux.

—> Accéder au numéro des Cahiers de Santé publique et de protection sociale.

Humanité – Hors série

Miroir du cyclisme Après 31 ans de mise en sommeil, la mythique revue revient dans les kiosques ! Dans ce numéro : Thomas Voeckler, l’académie Remco Evenepoel, Juliette Labous et Lucien Aimar, Jeannie Longo et Marc Madiot, Guillaume Martin-Guyonnet et Arthur Hay, secrétaire CGT des coursiers à vélo, Bernard Hinault….

—> Acheter le hors-série de l’Humanité.

Rapport d’enquête parlementaire sur les freins à la réindustrialisation et les collusions du rapporteur RN avec les intérêts du capital

Note d’analyse

Source : Rapport n° 1702, Commission d’enquête sur les freins à la réindustrialisation (Rapporteur : Jean-Philippe Tanguy, RN), Assemblée nationale, 10 juillet 2025.

Un rapport aligné sur la politique de l’offre et les revendications patronales

La commission d’enquête parlementaire, officiellement chargée d’identifier les « freins à la réindustrialisation », a mené ses travaux sous la houlette de Jean-Philippe Tanguy (Rassemblement National).Dès l’analyse des auditions, un déséquilibre manifeste apparaît :

  • Très forte présence des représentants patronaux (MEDEF, CPME, fédérations industrielles, dirigeants de grands groupes, cabinets de conseil) qui ont occupé la majorité du temps d’audition.
  • Faible présence des syndicats de salariés, souvent relégués à quelques interventions formelles et sans réelle prise en compte dans les conclusions.
  • Absence d’acteurs critiques de la politique de l’offre, de chercheurs hétérodoxes ou d’associations de défense de l’environnement.

Le résultat est un texte qui illustre une forte proximité d’analyse et de propositions entre l’extrême droite économique et les grandes organisations patronales. Cette convergence peut s’expliquer aussi par la composition de la commission, présidée par un député de droite et dont les travaux ont été largement portés par des membres du RN.

1. Défense explicite des baisses massives d’impôts et de cotisations

Le rapport reprend sans nuance les arguments du patronat sur le « coût du travail » et la fiscalité des entreprises, en présentant les allègements massifs opérés depuis 2017 comme un levier central et indiscutable de compétitivité.

« La baisse massive et sans précédent des impôts […] a permis une amélioration de la compétitivité et doit être poursuivie. » (p. 24) « La chute record de 8 points du taux d’imposition sur les sociétés a permis la création de dizaines de milliers d’emplois. » (p. 25)

Deux préconisations vont dans ce sens :

  • « Poursuivre le réalignement compétitif en matière de fiscalité de production afin d’atteindre la moyenne européenne dans les trois prochaines années, tout en ciblant prioritairement les entreprises industrielles stratégiques et exportatrices. » (p. 405)
  • « Mettre en œuvre un programme pluriannuel de réduction des cotisations patronales sur les salaires situés au-dessus de 2,5 SMIC, financé par la lutte contre la fraude sociale et le recentrage des dépenses publiques. » (p. 405-406)

De plus, aucune analyse n’est proposée sur le coût budgétaire de ces mesures (plus de 80 milliards €/an pour les allègements de cotisations sociales) ni sur leur efficacité réelle en termes d’emplois pérennes, de réindustrialisation ou de salaires.

On retrouve ici la ligne du MEDEF : faire de la baisse des prélèvements obligatoires un objectif en soi, sans conditionnalité ni contrepartie, au détriment des recettes publiques qui financent les services collectifs et la protection sociale.

2. Exclusion assumée des syndicats et du contrôle démocratique

Le rapporteur écarte toute participation des syndicats ou des représentants du personnel au suivi des aides publiques, préférant un contrôle administratif et financier « neutre » exercé par des commissaires aux comptes, inspections générales ou cabinets spécialisés.

  • « Le comité social et économique (CSE)… n’a pas vocation à se prononcer sur les décisions d’investissement ou d’attribution d’aides. » (p. 247) « Les syndicats ne sont pas les garants d’un bon usage de l’argent public. » (p. 249)
  • Le rapport nie le rôle des élus du personnel dans la défense de l’emploi et dans la vigilance sur l’usage des financements publics.
  • Le pouvoir de décision dans des instances fermées, sans lien avec les salariés et les organisations élues qui les représente, facilite les arbitrages favorables aux directions d’entreprise.

3. Un projet de retraite par capitalisation au service des marchés

Le rapport ne se contente pas de proposer la mobilisation d’une épargne industrielle classique, comme pourrait le faire un livret thématique. En mentionnant explicitement les plans d’épargne retraite (PER) et en affirmant que l’objectif est de « contribuer à la capitalisation des retraites », il franchit une étape décisive.

La formulation reste enveloppée d’un langage technocratique qui atténue sa portée auprès du grand public, mais le sens est clair : c’est l’ouverture d’un second pilier de retraite dépendant des marchés financiers, sous couvert de soutien à l’industrie.

  • « Créer un fonds souverain public, alimenté par les actifs détenus en capital et en actions au titre des plans d’épargne retraite et autres produits d’épargne longue, afin de financer les entreprises industrielles stratégiques et de contribuer à la capitalisation des retraites. » (p. 284)
  • « Mettre en place un cadre réglementaire favorisant la création de fonds d’investissement thématiques consacrés à l’industrie, éligibles aux dispositifs d’épargne retraite et d’assurance-vie. » (p. 450-451)
  • « Développer l’actionnariat salarié dans les entreprises industrielles stratégiques, en facilitant l’acquisition de titres par les salariés via des dispositifs d’épargne salariale abondés. » (p. 411)

4. Déréglementation et assouplissement des normes environnementales

Le rapport dénonce les contraintes environnementales comme un frein majeur à la compétitivité industrielle :

« Les exigences environnementales excessives pèsent sur notre industrie et doivent être simplifiées. » (p. 335)

Plusieurs préconisations :

  • « Renouer avec le pragmatisme normatif pour simplifier la vie des entreprises industrielles, en appliquant systématiquement un moratoire réglementaire : toute nouvelle norme entraînant un coût doit être compensée par la suppression ou la simplification d’une norme existante. » (p. 413)
  • « Réduire à neuf mois maximum les délais d’instruction des projets industriels. » (p. 427)
  • « Mettre en place une procédure simplifiée et accélérée pour les projets stratégiques ou d’intérêt national majeur. » (p. 427-428)
  • « Assouplir les contraintes du Zéro artificialisation nette pour les implantations industrielles stratégiques. » (p. 417)
  • « Réduire les obligations de reporting extra-financier (RSE) pour les PME industrielles. » (p. 463)

5. Silence sur la responsabilité des actionnaires

Le rapport ne questionne jamais :

  • Les dividendes massifs versés par les grands groupes bénéficiaires d’aides publiques.
  • Les stratégies de délocalisation ou de fermeture de sites décidées par les conseils d’administration.
  • La financiarisation des entreprises et la pression exercée par les marchés financiers sur la rentabilité à court terme.

L’ennemi n’est pas désigné comme étant le capital ou la finance, mais les « normes », la fiscalité ou encore les syndicats.

Ce rapport pointe clairement la rhétorique classique de l’extrême droite « économique », qui protège les intérêts des grands groupes tout en prétendant défendre « l’industrie nationale » et ses emplois.