À lire dans Le Travailleur Catalan (n° 4088 – vendredi 24 octobre 2025)

L’édito de René Granmont. Ensemble !
Souscription exceptionnelle

Focus. Mémoire

Dix ans pour se souvenir et agir

L’événement. Retraite/budget

Mensonge par omission
Un signe tangible !
Lecornu pire que Bayrou
Coup de gueule. Pourquoi avoir sauvé le soldat Lecornu ?

Département

Secours populaire. L’immense pauvreté dans le département
UPTC. L’Europe en crise existentielle
En Català. Les cinc arques. Capitol 2 (2)
Souvenir du massacre du 17 octobre 1961
Municipales 2026. La gauche peut se renforcer à Canet-en-Roussillon
Le P.O.T Rando’ Club. Dimanche 26 octobre 2025 Montbolo

Sport

TOP 14. Le mal est profond

Culture

Elne. Beau concert du grand orchestre d’harmonie de Rivesaltes en la cathédrale d’Elne
Baixas. Diwali, 14e édition
Archipel. Quatre filles en colère
Où sortir ?
Cinéma. Berlinguer. La grande ambition
La petite dernière de Hafsia Herzi (2025)
Paroles révoltées. « Ah ! Ça ira, ça ira ! »
Du théâtre à la médiathèque. Liberté chérie !

Monde

Madagascar. L’armée prend le pouvoir après la chute d’Andry Rajoelina
Vénézuela. Trump agite le gros bâton

L’humeur de Jean-Marie Philibert

Des moments « épatants »

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10 ans du Mémorial de Rivesaltes : entre mémoire partagée et reconnaissance historique, une lutte contre l’oubli (L’Indep)

Le Mémorial du Camp de Rivesaltes a été inauguré il y a dix ans. Né d’une mobilisation citoyenne et d’une forte volonté politique, il a accueilli 400 000 visiteurs et de nombreux scolaire. Lieu de réflexion sur l’histoire complexe des « indésirables » en France sur une très longue période, il dévoilera une nouvelle muséographie en janvier prochain autour d’une démarche basée sur la recherche et la volonté de traiter toutes les mémoires.

C’est un immense bloc de béton de 200 mètres de long sur 20 mètres de large, semi-enterré au beau milieu de l’îlot F du camp Joffre de Rivesaltes. Il y a 10 ans, le 15 octobre 2015, le Mémorial du Camp de Rivesaltes était inauguré. Ce jour-là, ministres, hommes politiques de tous bords, personnalités emblématiques, se pressaient autour du bâtiment d’une ambition folle construit par l’architecte Rudy Ricciotti. Entouré des ruines des baraques militaires où la France avait, pendant près de 40 ans, relégué ses « indésirables », l’œuvre figure une mémoire enfouie, émergeant doucement. Tous les invités étaient alors conscients de la force symbolique de cet espace sur les lieux mêmes de l’Histoire dont il doit rendre compte.

La lente sortie de l’oubli

La façon dont le projet a vu le jour n’est pas banale non plus. Dans le département des Pyrénées-Orientales personne n’ignorait l’existence de cet immense camp militaire implanté sur une plaine aride et battue par les vents. En revanche, le rôle qu’il avait joué dans l’histoire était longtemps resté ignoré ou tabou. En 1978, Serge Klarsfeld avait établi la liste des juifs déportés depuis Rivesaltes en 9 convois. Mais il faudra attendre 1993 et la publication de son livre sur ce qu’il appelle « le Drancy de la zone sud » ainsi que le témoignage de l’infirmière autrichienne Friedel Bohny-Reiter pour que la prise de conscience commence à s’opérer. Elle concerne alors des citoyens comme Claude Delmas, écrivain rivesaltais obsédé par la présence du camp. La presse, notamment L’Indépendant, informe la population mais inquiète beaucoup de responsables locaux peu pressés « de faire de la réclame » sur un passé aussi difficile.

L’électrochoc de la découverte des fichiers

Mais les années 90 sont celles des mémoires en action. Après la stèle inaugurée par Serge Klarsfeld en 1994, les harkis font de même fin 1995 puis les Républicains espagnols en 1999. Entretemps, la découverte de fichiers du camp dans les poubelles de la Préfecture, révélée par L’Indépendant en 1997, déclenche un électrochoc. Des citoyens, Claude Delmas, Claude Vaucher, lancent une pétition pour sauver le site d’un projet de destruction. Les signataires s’appellent Simone Veil, Robert Badinter, Claude Simon ou Edgar Morin. « La pétition lancée après que les révélations de l’Indép a créé une demande, à laquelle a répondu le politique », estime l’historien Nicolas Lebourg lui-même auteur d’une thèse sur l’histoire du camp. Président du Conseil général des Pyrénées-Orientales à l’époque, Christian Bourquin est donc l’homme de la réponse politique, d’autant plus spectaculaire qu’il prend les rênes de la Région, ce qui lui donne plus de moyens d’agir à partir de 2010 jusqu’à l’inauguration de 2015. La première conséquence de la décision de construire le Mémorial passe presque inaperçu. Les jeunes fêtards et raveurs qui avaient pris l’habitude d’utiliser les ruines pour des fêtes non autorisées abandonnent d’eux-mêmes le site.

Reconnaissance collective

« En dix ans, nous avons vu émerger une reconnaissance collective », résume Céline Sala-Pons, directrice du Mémorial pour résumer le travail mené par cette structure auprès du grand public. 400 000 personnes ont visité le lieu, auxquels il faut ajouter des milliers de scolaires. Il attire de nombreux visiteurs de l’extérieur du département et propose, toute l’année, programmation culturelle et événements aux habitants. Le Mémorial est le lieu d’accueil de toutes les mémoires : 250 personnes le 25 septembre dernier pour la journée des Harkis pour une conférence. Une exposition remarquable des œuvres de Josep Bartoli, réfugié espagnol et peintre. Une soirée bouleversante lorsqu’Édouard Drommelschlager, 83 ans, laisse en dépôt l’original de la lettre écrite par sa mère Luisa, alors qu’elle était transférée de Rivesaltes vers les camps de la mort. « Aujourd’hui, le camp de Rivesaltes n’est plus un sujet enfoui mais bien une mémoire partagée et assumée », dit Céline Sala-Pons.

Une histoire qui s’élargit

La construction du Mémorial –et même, la décision de le faire- a donc largement précédé le processus de mémoire mais, également, le travail historique sur le lieu lui-même. Outre Nicolas Lebourg, Abderahmen Moumen travaille sur le rôle du camp dans l’internement des Harkis à la fin de la guerre d’Algérie. 22 000 d’entre eux sont passés par Rivesaltes, une ville qu’ils ont profondément marquée. Et, plus les historiens cherchent, plus ils trouvent. Les recherches d’Alexandre Dolut font émerger la politique d’enfermement des nomades, seuls français du camp pendant la deuxième guerre mondiale, envoyés là par Vichy. Au fil du temps, la liste des internés de ce camp construit par des réfugiés espagnols pour des tirailleurs sénégalais, s’allonge. Ouvriers malgaches pendant la guerre, combattants vietnamiens sortis des camps du Viet Minh pour être transférés dans les années 60, militaires guinéens et leurs familles, mais aussi prisonniers de guerre allemands, activistes du FLN. La nouvelle muséographie du Mémorial, actuellement en cours d’installation tiendra compte de ce fil rouge colonial et post-colonial de l’histoire du camp.

De cinq stèles au Mémorial

L’existence d’un tel outil de réflexion, incitant à regarder au-delà des simplifications et des récupérations tranche dans un contexte politique et intellectuel actuel. Lorsque la décision de bâtir ce lieu avait été prise, il s’agissait déjà d’un enjeu majeur. Cinq stèles avaient été érigées dans l’enceinte du camp : juifs, harkis, Républicains espagnols, tsiganes et même une dernière pour le centre de rétention administrative, installé pour les migrants en 1986 et déménagé près de l’aéroport en 2007. Depuis, d’autres mémoires n’ont cessé de s’agréger à mesure que la recherche progresse. « Nous avons choisi de ne pas hiérarchiser mais de montrer la complexité », explique Céline Sala-Pons à propos de l’immense diversité des réalités historiques qui se sont succédé sur cet espace. Un choix consistant à privilégier les faits avant les opinions, la démarche scientifique avant la propagande. Cela donne donc, forcément, un contenu politique. Il sera l’un des enjeux des batailles culturelles à venir.

Pierre Mathis (L’Indépendant, le 16 octobre 2025)

À lire dans Le Travailleur Catalan (n° 4087 – vendredi 17 octobre 2025)

L’édito d’Évelyne Bordet. Le bal des vampires
Annonces
L’actu vu par Delgé

L’événement. L’impasse démocratique

Le cirque continue
Dernière minute
Quels compromis quand rien ne doit changer ?
Pendant ce temps. Les deux pieds et la tête dans le réel
Du côté syndical
Le Medef part en guerre contre la hustice fiscale

Département

Municipales 2026. « Rivesaltes à venir ! »
À Canohès, mobilisation de la gauche !
Alerte santé. Manque de moyens et déprime professionnelle…
En Català. Les cinc arques. Capitol 2 (1)
Conférence. Un vampire hante l’Europe
Hommage. À notre camarade Marc Séverac
Interview. Contre le RN à Perpignan

Sport

TOP 14. L’USAP semble sortir du coma

Culture

Vendanges d’octobre. Une belle traversée musicale
Le Boulou. Sylvie Mir à l’espace des arts
Livre. Cinq contes pour cinq sens
La rentrée culturelle
Où sortir ?

France

Hommage. Robert Badinter célébré

Monde

Gaza. On est loin d’un « plan de paix » !
Italie. Massivement en grève et dans les rues pour Gaza
Hongrie. La marche des fiertés brave l’interdiction de l »extrême droite
Grèce. Des milliers contre la jourrnée de travail de 13 heures

L’humeur de Jean-Marie Philibert

C’est fou… en sortir…

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Prades. Utopies autour du festival du livre dédié aux sciences humaines (L’Indep)

L’association L’amie Bambulle organise la deuxième édition du salon du livre des sciences humaines et sociales vendredi 17, samedi 18 et dimanche 19 octobre.

Le salon du livre dédié aux sciences humaines a pris du tour de taille pour cette seconde édition.

Un événement étoffé qui passe d’un à trois jours. Cinéma, musique, buffet, mais aussi et surtout débat ou encore rencontres avec des auteurs spécialisés sont au programme. « Ce que l’on souhaite, c’est offrir un temps de réflexion sur les grandes questions qui secouent notre siècle à travers les rencontres avec des acteurs de la pensée contemporaine: auteurs, universitaires, historiens, scientifiques, cinéastes, artistes… Populariser les sciences humaines et sociales sans les dégrader, les rendre plus accessibles non pas en les simplifiant mais en les sortant du monde universitaire » explique Constance Cousin, cheville ouvrière de cette organisation.

Au Lido vendredi puis au Foirail samedi et dimanche

Une deuxième édition du festival qui saluera la mémoire de Lionel Pourtau, décédé au mois d’août. « Lionel qui, par la force de ses rêves et convictions, a su impulser ce rendez-vous annuel du livre et des sciences humaines & sociales, ici à Prades. Passeur, il le fut, généreux, curieux et fédérateur tout autant que critique: c’est dans cet esprit que nous souhaitons partager ces temps d’échanges ». Début des festivités vendredi au Lido avec la projection de deux films (en partenariat avec les Ciné rencontres) sur Walter Benjamin, suivi d’un débat. Ceci en présence du réalisateur Jordi Vidal.

Samedi, direction la salle du Foirail des 9h30 pour une présentation et un hommage à Lionel Pourtau. Ensuite, les conférences s’enchainent : « Le Manifeste du parti communiste, une contre-utopie ? » (élèves et prof lycée Renouvier, 10h), « Inventer des territoires, d’utopies d’État en dystopie ? » (Daniel Bartement, 11h), « Le communisme libertaire en acte, Espagne 1936 » (Myrtille Gonzalbo, 14h), « L’Écoféminisme, mouvement utopique ? » (Margot Lauwers, 16h).

Du changement dans le programme

Une journée bien remplie qui se clôture en musique par un concert dessiné (18h) puis l’intervention d’un DJ (dès 20h). Dimanche, rendez-vous à 10h30 (salle du Foirail) pour la reprise des agapes.

Les amateurs vont encore être servis avec « Des années 70 et ce qui en découle » (Catherine Rouvière, 10h30), « Utopies et critique de la réification depuis Fourier » (Hélène Guérin, 14h) et enfin un petit changement dans le programme avec la venue de Christian Di Scipio en remplacement de Catherine Dufour. Professeur, journaliste, romancier, conférencier (et accessoirement grand sportif), il propose une rencontre intitulée « De l’utopie à l’uchronie » à 16h.

Philippe Comas (L’Indépendant, le 15 octobre 2025)

Stand de la Libambulle et petite restauration prévue. Banquet sur réservation le dimanche midi Programme complet sur le Faceboak de l’Ami Bambulle.

L’écoféminisme selon Margot Lauwers

Enseignante-chercheuse à l’université de Perpignan et désormais enseignante en secondaire (depuis 6 ans), Margot Lauwers est invitée pour cet événement afin de parler d’écoféminisme. Rencontre.

Pourquoi l’organisation a pensé a vous ?

J’ai été contactée suite au désistement de la philosophe Catherine Larrère. C’est un sujet qui m’intéresse particulièrement puisque j’en ai fait ma thèse. Et puis je suis traductrice littéraire et j’ai réalisé la traduction de deux ouvrages sur l’écoféminisme.

Pourquoi avoir accepté ?

Je suis contente que des choses se fassent en local et cela me fait plaisir de revenir à mes premiers amours. J’aime depuis toujours la vulgarisation, ça m’a toujours beaucoup intéressée.

En deux mots, pouvez-vous expliquer l’écoféminisme ?

C’est un courant de pensée né dans les années 70, une autre façon de voir le monde. L’idée principale est de trouver les raisons pour lesquelles les femmes étaient jugées inférieures à l’homme et la nature inférieure à l’humanité. On compartimente tout et la dualité pose problème. Ce qui est marrant, c’est que c’est un mouvement dont certaines origines sont en France, mais qui a longtemps été très mal perçu. Il y a un retour d’intérêt chez nous depuis une quinzaine d’années.

À lire dans Le Travailleur Catalan (n° 4085 – vendredi 3 octobre 2025)

  • L’édito de Michel Marc. La petite musique perverse… et réac
  • Annonces
  • Francis Wurtz à l’UPTC le 10 octobre

Focus.

  • Bis repetita !

L’événement. Perpignan municipales 2026

  • Un bilan d’exercice sévère, unanime et argumenté
  • Alors ? Des retombées politiques qui dépasseraient la ville et le cadre local ?
  • La construction commune de ce rassemblement est inédite, pour chacun d’entre vous. Quel est votre sentiment ?
  • Parlons programme ! En quoi les premiers éléments du programme engagent-ils la liste dans le camps de la « gauche », dans le camp « progressiste »
  • Des difficultés à surmonter ? Des obstacles à dépasser…

Département

  • Vendanges amères
  • Valeurs en tête. Pour rassemble et réunir les acteurs associatifs. Une vraie réussite
  • TER Villefranche-Perpignan. Le scandale
  • Ligne TER Céret-Perpignan. Le collectif « Osons le rail » poursuit sa campagne
  • À Escaro, la vie ne s’arrête pas. La solidarité s’est exprimée
  • UPTC. L’économie des Pyrénées-Orientales : Quelle efficacité ?
  • Écologie – Marches des résistances. À Perpignan et ailleurs, manifestation pour peser sur la COP 30
  • Danger de contamination sécuritaire
  • Annonce. 25E Écofestival Vallespir terres vivantes
  • En Català. Les cinc arques. Capitol 1 (5)
  • Le Petiot. Un lieu insolite à découvrir

Sport

  • TOP 14. L’USAP ne tient pas la distance

Culture

  • Spectacle. « L’Archipel nomade » fait escale au Vernet
  • Le Boulou. La petite Escapade
  • « La pièce maitresse » en création à Alénya
  • Où sortir ?

France

  • C’est quand qu’on va où ? Un nouveau gouvernement pour la même politique
  • L’étrange quinquennat de Sarko…

Monde

  • Italie. Quand l’esprit de solidarité ouvre la lumière
  • Gaza. Israël menace la flottille
  • Le député communiste Jean-Paul Lecoq, suivant les agressions de drones israéliens, a envoyé au président de la République cette demande. Nul besoin de commentaires

L’humeur de Jean-Marie Philibert

  • Une méchante justice

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À lire dans Le Travailleur Catalan (n° 4084 – vendredi 26 septembre 2025)

L’édito de jacques Pumaréda. Un capitalisme sous perfusion
Annonces
L’actu vue par Delgé

Focus. Culture de Paix

La paix dans le monde
Au féminin ! Soirée féministe à Cabestany
Témoignage. Mon voyage à Hiroshima et Nagasaki

L’événement. Le mouvement social du 18

7 000 dans les rues de Perpignan
Éducation. Bataille de chiffres
Les syndicats appellent à la poursuite de l’action
18 septembre. Réaction des partis de gauche

Département

Perpignan. Mathias Blanc élu tête de liste de « Perpignan Autrement »
Dis moi qui tu fréquentes je te dirai qui tu es !
Perpignan. Solidarité avec les journalistes gazaouis
Appel. Pour l’accueil des journalistes palestiniens de Gaza
En Català. Les cinc arques Capitol 1 (4)
Le P.O.T. Rando’Club. Dimanche 28 septembre, Notre)Dame de Laval
Social. Les gaziers et électriciens en lutte depuis le 2 septembre

Sport

TOP 14. Le feu couve à la maison USAP

Culture

Alénya. Un premier week-end créatif
Où sortir ?
Institut Vigo. Actions à profusion
Perpignan. La dictée du Centro espagnol
Mémorial. Au carrefour de la mémoire et de l’histoire
George Bartoli honoré

France

Coup de gueule. Le Contre-poison idéologique
Brèves nationales
« Nous refusons que les journalistes soient ciblés personnellement »
– La Sécu vache à lait
Témoignage. Ah cette bien belle fête de l »humanité 2025 !

Monde

La France reconnaît enfin la Palestine
Brèves internationales
Chili. Les droits de Daniel Jadu doivent être respectés
Iran. Jafar Panahi aux oscars de la Palme d’or
États-Unis. La chasse aux sorcières

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Une programmation foisonnante pour les 10 ans du Mémorial de Rivesaltes (L’Indep)

Conférence, cinéma, table ronde, concerts… Pour son dixième anniversaire, le Mémorial du camp de Rivesaltes a mis les petits plats dans les grands. Voici quelques-uns des 55 évènements programmés pour cette saison 2025-2026 qui démarre.

« Nous avons voulu une saison riche, intense et foisonnante, ou l’histoire rencontre la création, l’art dialogue avec la science. Et la mémoire se fait parole, musique, geste ou récit. Littérature, théâtre, cinéma, photographie, musique, colloques, rencontres, spectacles jeune publie : autant de formats, autant de façons de faire vibrer les mémoires du camp de Rivesaltes. »

Céline Sala-Pons, la directrice du Mémorial, s’en réjouit. Cette saison 2025-2026, à l’heure où le site franchit le cap symbolique de ses dix ans, pas moins de 55 évènements seront proposés au public. Et ce, malgré la fermeture temporaire due aux travaux de réaménage-ment. En voici 5 temps forts parmi 55 au total.

Jeudi 2 octobre: Accueillir les voix LGBT +

Cette année, le Mémorial s associe une fois encore à l’association LGBT + 66 et au festival « Et alors » pour une soirée dédiée à la lutte contre les discriminations. Ainsi, à 18h30, le film Out of Uganda sera projeté. Un ouvrage abordant la condition des homosexuels en Ouganda ou être gay ou lesbienne est passible de la peine de mort. S’ensuivra une table ronde pour « identifier et combattre les discriminations ». Un moment qui réunira notamment Mathias Ott, délégué interministériel a la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, Marie-Céline Straub, vice-procureur de Perpignan ou encore Anne-Laure Arino, directrice académique des services de l’Éducation nationale des Pyrénées-Orientales. À partir de 18h30.

Mercredi 3 décembre: Misère du IIIe Reich, hors les murs

Dans le cadre de leur partenariat, la Scène nationale Grand Narbonne et le Mémorial proposent, en territoire audois, une pièce écrite par Bertold Brecht lors de son exil en Scandinavie. Opposée au régime nazi, la dramaturge y raconte la montée du fascisme en Allemagne entre l’arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933 et la déclaration de guerre en 1938, en montrant comment la peur d’autrui s est infiltrée dans toutes les couches de la société et a très rapidement gangrené les rapports humains. À partir de 20h.

Jeudi 26 mars: Souffles d’ancêtres, voix d’avenir nomades

Entre 1941 et 1942, près de 1 400 Tsiganes furent internés au camp de Rivesaltes. Au cours de cette soirée cinéma, le Mémorial emmènera le public à la rencontre de Pista Helmstetter, figure de la communauté sinté d’Alsace, qui a vécu la destruction des caravanes et les expulsions. « Comme un lien entre hier et aujourd’hui, les mots de Pisla se mêlent aux notes de Rallo, son petit-fils, pour évoquer l’univers du voyage et la singularité d’une population qui refuse d’être invisibilisée. » À partir de 18h30.

Mercredi 8 avril : Journée mondiale du peuple gitan en musique

À l’occasion de cette journée mondiale du peuple gitan, le Mémorial vous propose un concert pédagogique animé par Tato Garcia. Guitariste, chanteur, auteur, compositeur, interprète, Tato est maître dans l’art du fameux « ventilador ». Il est un fervent ambassadeur de la rumba catalane, musique née dans les années 60 dans les quartiers gitans de Barcelone. De 9h à 12h.

Jeudi 21 mai: Le camp Joffre, un carrefour de l’ordre colonial

Entre novembre 1964 et mars 1966, des militaires guinéens et leurs familles transitent par le camp Joffre. Environ 800 personnes en tout, venue d’Afrique pour la plupart. À travers la conférence « Des militaires guinéens et leurs familles à Rivesaltes : naufragés de la décolonisation » animée par Céline Pauthier, il s’agira de comprendre la trajectoire complexe de ces militaires. Et de rendre visible leur présence à Rivesaltes qui reste encore méconnue. À partir de 18h30.

Driss Chaït (L’Indépendant, le 22 septembre 2025)

—> Retrouvez la programmation complète de la saison culturelle et scientifique du Mémorial du camp de Rivesaltes

Le billet d’Yvon Huet. Mémorial de Rivesaltes… Un bijou de résistance culturelle

J’ai été hier, avec la délégation de la LDH66 au Mémorial de Rivesaltes pour la fête de ses 10 ans d’existence. Ce lieu concentre tous les témoignages vivants de l’indésirabilité, d’où qu’elle vienne, avec le soutien de la gauche qui, est, et doit rester, espérons-le, au pouvoir en Occitanie, ainsi que le conseil département des Pyrénées Orientales.

À noter que c’est un certain Daladier qui, en 1938, a promu une loi permettant d’enfermer dans des camps de rétention des gens sans jugement, pour se débarrasser des étrangers indésirables, d’où qu’ils viennent et quelle que soit leur origine, ce que nous a rappelé l’historien Gregori Tuba, responsable du conseil scientifique du Mémorial.

À cette occasion, la LDH, par la voix de Dominique Noguères, a réitéré son attachement à l’activité efficace et enthousiasmante de ce lieu où sont passés des dizaines de milliers d’exclus, en route pour la mort pour certains, que ce soit sur place ou envoyés dans les camps nazis.

À cette occasion aussi, notre ami Georges Bartoli a été promu Chevalier des Arts et des Lettres, distinction qu’il a acceptée, non pas pour faire plaisir à la gouvernance mais en respect de sa mère, républicaine espagnole, qui lui conseilla d’accepter les honneurs de la République Française.

Une soirée magnifique…

Un conseil, pour ceux qui peuvent. Consultez le programme du Mémorial de Rivesaltes qui organise une foule d’événements culturels et artistiques et agrège autour de lui toutes les bonnes volontés, sous la houlette de sa directrice, Céline Sala-Pons qui a décoré notre reporter et journaliste chéri, Georges, neveu du grand Josep, dont les œuvres exposées ont fait briller le Mémorial récemment.

En partage, cinq photos, dont celle de l’excellente exposition de Nicole Bergé qui a transformé en pépites de mémoire les objets enfouis sur le lieu du camp de Rivesaltes…

—> Pour plus d’infos

Yvon Huet

À lire dans Le Travailleur Catalan (n° 4083 – vendredi 19 septembre 2025)

L’édito de René Granmont. L’exigence démocratique
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Hommage à José Fort

Focus. Fête de l’Humanité 2025

Un énorme rassemblement de lutte, de paix et de fraternité
L’événement. Mobilisation nationale
Gouvernement. Et de cinq !
Bloquons tout. Mobilisation du 10, réussite ? Échec ?
Mouvement social. L’appel à la grève
Du côté des politiques

Département

La FSU dénonce
Conseil départemental. Tourisme en pleine mutation
Céret. L’art du verre
Courts circuits 66. Les atrocités du franquisme
En Català. Les cinc arques Capitol (3)

Sport

TOP 14. Pas de miracle à Toulouse

Culture

Alénya. C’est parti pour les Vendanges d’Octobre
Où sortir ?
Céret. Livres et éditeurs en fête
Jazzèbre. L’Afrique au cœur
Théâtre Aux croisements. Solidarité, mutualisation, partage, diversité
Festival de cinéma. Et alors ?

France

Fraude. Le grand détournement, véritable hold-up !

Monde

Espagne. Viva l’esquerra esoanyola
Politique. Des JO sous tension

Humeur

Lecornu ou Macron bis, ter, etc

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