Communiqué de presse de l’UCR-CGT. Les retraité∙es ne sont pas les vaches à lait du gouvernement !

Alors que le PLFSS 2026 n’a pas encore été débattu à l’Assemblée nationale, le Premier ministre a fait valider en conseil des ministres exceptionnel du 23 octobre 2025, une lettre rectificative au PLFSS 2026.

Non content de geler les pensions en 2026, de les revaloriser de 0,4 % en dessous de l’inflation de 2027 à 2030, le gouvernement Lecornu alourdi la facture pour financer le pseudo décalage de l’application de la réforme des retraites 2023, dont le coût est estimé à 100 millions d’euros pour 2026 et 1,4 milliards d’euros en 2027.

Il faut donc trouver de nouvelles ressources.

Le gouvernement les a trouvés principalement chez les retraité·es !

Elles et ils seront, à nouveau, mis à contribution par une nouvelle sous-indexation des pensions en 2027. Les pensions seront sous-revalorisées de 0,9 % par rapport à l’inflation. Autrement dit, 2027 sera une nouvelle année blanche pour les pensions des retraité·es.

Cette mesure est une attaque sans précédent contre le niveau de vie des retraité·es.

L’UCR-CGT appelle l’ensemble des retraité·es à se mobiliser massivement, dans les rassemblements et manifestations, le 6 novembre 2025.

Montreuil, le 23 octobre 2025

Jeudi 17 novembre 2025 s’est tenu le conseil d’administration de l’AGIRC ARRCO pour examiner la revalorisation des retraites complémentaires.

La fédération de la métallurgie, son UFR et l’UCR ont été reçus en délégation et ont porter nos revendications :

  • La revalorisation du prix du point Agirc-Arrco de 10 % (pour le maintien du pouvoir d’achat et un rattrapage des pertes des années précédentes).
  • Le gel du prix d’achat pour 2026.
  • La suppression de la cotisation dite d’équilibre de 1 %.
  • La prise en compte des points retraites dès le premier euro cotisé.

La présidente et le secrétaire général de l’AGIRC ARRCO ont rejeté l’ensemble de nos revendications nous renvoyant aux accords signés ou non par la CGT. Accords qui régissent le fonctionnement de l’institution. Ils nous ont indiqué qu’ils étaient prêts à renégocier les accords mais pas avant 2027.

Le conseil d’administration qui s’est réuni à partir de 10h00 s’est terminé avec un patronat arc-bouté sur sa proposition de revalorisation de 0,2%. Proposition rejetée par l’ensemble des organisations syndicales (CGT – FO – CFTC – CFE CGC – CFDT).

Devant ce désaccord, une commission paritaire s’est tenue l’après-midi à 15h. Commission qui n’a pas permis de trouver un consensus entre organisations syndicales et patronales.

Conclusion : les retraites complémentaires AGIRC ARRCO ne seront pas revalorisées au 1er novembre 2025 et la valeur du point sera gelée. Alors que les réserves s’élèvent à 101,7 milliards d’€ !

Dans le contexte politique et les jeux politiciens avec la proposition de suspension de la réforme des retraites 2023 jusqu’au 1er janvier 2028, l’ouverture d’une conférence sociale (un nouveau conclave) est une grande fumisterie pour masquer le contenu néfaste et dangereux des projets de budgets 2026 en discussion à l’Assemblée nationale.Pour le patronat et le gouvernement, les retraité.es sont plus que jamais le cœur de cible et les mesures annoncées vont encore plus impacter les retraité.es.

Le rassemblement au siège de l’AGIRC ARRCO à Paris a rassemblé près de 200 militant.es avec la participation de la confédération, de l’UGICT, des UD et de l’URIF.

L’UCR et la fédération de la métallurgie et son UFR ont recensé une vingtaine d’initiatives sur l’ensemble du territoire rassemblant des retraité.es mais aussi des actif.ves.

Camarades, notre combat est légitime pour une vraie justice sociale, nous ne devons rien lâcher si nous voulons gagner.

Les initiatives du 17 octobre constituent un point d’appui pour amplifier la mobilisation des retraité.es le 06 novembre 2025 à l’appel des organisations CGT- FSU – Solidaires – FGRF.P – CFTC – CFE CGC – FO – Ensemble solidaires – LSR

Cathy Tran-Phung Cau,
Secrétaire générale de l’UCR-CGT

Communiqué de presse de l’UCR-CGT. Les retraité·es, encore et toujours, la cible du gouvernement !

Le Premier ministre, S. Lecornu, lors de sa première nomination, avait déclaré vouloir changer de méthode et laisser la place au dialogue, à la concertation.

Son discours de politique générale a, certes, été plus court que ceux de ses prédécesseurs, mais le contenu est toujours aussi violent.

Les recettes restent les mêmes pour le projet de budget 2026 : réduire les dépenses de l’État, faire peser les efforts sur les salarié·es, et plus particulièrement sur les retraité·es, et poursuivre les cadeaux au patronat et aux plus riches.

Pas de retrait de la réforme des retraites de 2023, mais une suspension jusqu’en janvier 2028, avec un coût estimé de 400 millions d’euros pour 2026 et de 1,8 milliard d’euros pour 2027, qu’il faut donc compenser par des économies pour que la dette ne dépasse pas 4,7% du PIB.

Le Gouvernement reprend les propositions contenues dans le budget Bayrou, à savoir :

  • Suppression de plus de 3 000 emplois de fonctionnaires ;
  • Année blanche pour 2026, donc pas d’augmentation des pensions de base, pas de revalorisation des prestations sociales, ni du barème de l’impôt ;
  • Revalorisation des pensions inférieure de 0,4% à l’inflation, de 2027 à 2030 ;
  • Suppression de l’abattement fiscal des retraité·es et son remplacement par un forfait de 2 000 € ;
  • Doublement des franchises médicales, réforme des ALD et autres mesures contre les assuré·es sociaux∙ales.

Les plus riches, les entreprises verront leurs contributions exceptionnelles prolongées, mais à un taux moindre !

Une fois de plus, les retraité·es sont largement mis à contribution pour atteindre l’objectif de 30 milliards d’euros d’économies sur le budget 2026. Elles et ils, si les propositions restent en l’état, verront encore leur niveau de vie se réduire, leur accès aux services publics entravé.

L’UCR-CGT appelle l’ensemble des retraité·es à se mobiliser massivement, le 6 novembre

2025, à l’appel des organisations syndicales et associatives de retraité·es, pour exiger :

  • La revalorisation de toutes les pensions de retraite (base et complémentaires) de 10% ;
  • Le maintien de l’abattement fiscal de 10% ;
  • La revalorisation des prestations sociales a minima du niveau de l’inflation ;
  • L’abandon du doublement des franchises médicales ;
  • Le maintien et le développement des services publics sur l’ensemble du territoire ;
  • L’abrogation pure et simple de la réforme des retraites de 2023 et le retour à la retraite à 60 ans.

Montreuil, le 16 octobre 2025

Appel de la CE de l’UCR-CGT. L’heure est à la mobilisation !

Depuis plusieurs mois, à grand renfort de communiqués, conférences de presse, le gouvernement et le patronat accusent les retraité∙es d’être les principaux responsables de la situation financière de la France.

Elles et ils auraient asséché les comptes de la Sécurité sociale et creusé le déficit public en « abusant » des conquis sociaux issus du Conseil National de la Résistance.

Elles et ils seraient détentrices et détenteurs d’un patrimoine immobilier, d’une épargne « indécente » qu’il faudrait mettre à contribution pour renflouer les caisses de l’État.

Les retraité∙es n’ont rien volé !

55 % des 17 millions de retraité∙es ont une pension inférieure au SMIC, 60 % des retraité∙es ne partent jamais en vacances, beaucoup sont contraint∙es de faire des arbitrages dans les dépenses de logement, santé, énergie, nourriture…

Le 15 juillet dernier, le Premier ministre a annoncé qu’il souhaitait faire porter sur les retraité∙es une grande partie des 43,8 milliards d’euros d’économies. 90 % des 17 millions de retraité∙es vont connaitre une baisse de leurs revenus par le gel et la désindexation de l’ensemble des pensions de base et complémentaires jusqu’en 2030, la suppression de l’abattement fiscal de 10 % pour les retraité∙es, le doublement des franchises et forfaits médicaux, la remise en cause des ALD, l’augmentation de la CSG…

Notre système de protection sociale, dont la Sécurité sociale est un pilier important, n’est pas en déficit, mais est confronté à un manque de recettes dû aux politiques d’exonérations et de cadeaux faits aux plus riches. Mais le gouvernement refuse de mettre à contribution les plus hauts revenus, de remettre en cause les aides publiques (211 milliards d’euros, selon un rapport sénatorial) et les exonérations de cotisations sociales accordées aux entreprises sans contreparties, ni contrôle.

Nous sommes face à un plan d’austérité et d’appauvrissement des retraité∙es sur plusieurs années.

La commission exécutive de l’UCR-CGT, réunie le 04 septembre 2025, a apprécié positivement les initiatives mises en œuvre autour de notre campagne de reconquête de la Sécurité sociale, de la signature de notre carte pétition.

Elle appelle l’ensemble des USR et UFR à poursuivre, à amplifier le plan de travail et à tout mettre en œuvre pour réussir les échéances revendicatives à venir et gagner la mobilisation massive des retraité∙es en territoire dans ces journées d’action :

  • le 10 septembre en portant notre carte pétition,
  • le 18 septembre dans le cadre de l’appel interprofessionnel unitaire,
  • le 21 septembre, journée internationale pour la paix,
  • le 25 septembre en réunissant 300 militantes et militants à Montreuil,
  • le 09 octobre sur l’accès aux soins à l’appel des fédérations de la Santé et de l’Action sociale, des Services publics, des Organismes sociaux et la FNIC,
  • le 14 octobre, le jour du conseil d’administration de l’AGIRC-ARRCO.

La commission exécutive propose de poursuivre notre processus de mobilisation par une action spécifique des retraité∙es, début novembre 2025. Cette action sera proposée aux organisations syndicales et associatives du Groupe des neuf, le 09 octobre 2025.

Montreuil, le 4 septembre 2025