Municipales 2026. Les bastions de gauche militent pour sécurité sociale de l’alimentation (L’Indep)

Les partis Debout ! Génération. s et l’Après se font le porte-voix, dans les Pyrénées-Orientales, pour l’expérimentation d’une sorte de carte vitale de l’alimentation. Une idée qu’ils souhaitent porter dans le débat des municipales.

Une carte vitale de l’alimentation. L’idée fait son chemin aux quatre coins de la France. Le 15 octobre dernier une proposition de loi déposée par Charles Fournier, député d’Indre-et-Loire membre du groupe Écologiste et social, voulait instaurer l’expérimentation d’une sécurité sociale de l’alimentation. Le principe ? Il s’agirait de « mettre en place et financer des caisses alimentaires. L’objectif est d’expérimenter un accès universel à une alimentation choisie par les citoyen.nes. L’idée est de rémunérer les paysan.nes qui produisent mais aussi l’ensemble des travailleurs des filières alimentaires, via un système de conventionnement », est-il détaillé dans le texte. Bien qu’elle n’ait pas été adoptée par les députés, cette proposition est expérimentée localement. A Montpellier, ou en Gironde par exemple, des modèles similaires sont testés depuis des années. L’Agence de la transition écologique (Ademe) en recense une soixantaine sur tout le territoire.

À Perpignan, les partis de gauche Debout ! Génération. s, et l’Après militent pour déployer cette initiative localement en appelant « les syndicats, la Confédération paysanne, les associations environnementales et sociales, les partis politiques et citoyens », a se joindre à eux. Leur volonté étant de créer un collectif uni en faveur de cette sécurité sociale de l’alimentation. Ils veulent par ailleurs porter cette idée sur la table du débat des prochaines élections municipales.

Seulement voilà, pour le scrutin de Perpignan, difficile de marteler l’union quand ils peinent eux-mêmes à se fédérer. Génération. s s’est en effet engagé avec la liste Changez d’air de La France insoumise et des Écologistes. Quand l’Après est membre de Perpignan Autrement, la liste de Mathias Blanc. « Mais face à l’extrême droite, l’union n’est pas un devoir politique, c’est un devoir moral. Et, ce, dès le premier tour », tranche Edmond Harlé, de Debout !, inscrit pour l’instant sur une aucune liste. L’assemblée des bastions de gauche acquiesce. Ils y croient encore.

Diane Sabouraud (L’Indépendant, le 24 octobre 2025)

Perpignan. Les salariés dénoncent un centre de santé « dangereux » (L’Indep)

À Perpignan, huit salariés du centre Santé Plus Jean-Payra ont exercé leur droit de retrait cette semaine pour dénoncer des conditions de travail « indignes et dangereuses ». Pour eux comme pour les patients.

« On est à bout. » Au centre médical Santé Plus Jean-Payra, en plein cœur de Perpignan, les salariés multiplient les alertes. Depuis plusieurs mois, ils dénoncent des conditions de travail qu’ils jugent « dangereuses pour eux comme pour les patients ». Inondations, moisissures, absence de locaux adaptés, matériel défectueux… La liste des dysfonctionnements pointés du doigt par le personnel est longue. Si longue qu’elle a conduit une partie de l’équipe à exercer son droit de retrait il y a quelques jours.

Des salariés au bord du burn-out

Le centre Jean-Payra, ouvert en avril 2023, accueille médecins généralistes, cardiologues, gynécologues, endocrinologues mais également un cabinet dentaire et un service d’épilation laser. En octobre 2024, les fortes pluies qui ont touché Perpignan ont inondé le sous-sol. « Nous avons eu 1,80 mètre d’eau dans l’espace dédié au personnel où se trouvaient les vestiaires, les réserves médicales et la salle de stérilisation », témoignent les salariées, souhaitant garder leur anonymat.

Depuis, la situation n’a jamais été totalement rétablie. Pendant plusieurs mois, les assistantes dentaires ont dû assurer la stérilisation « à même le sol, avec du matériel inadapté ». Une pratique qui, selon elles, a mis en danger la sécurité sanitaire des patients. Ce n’est qu’il y a quatre mois qu’une salle conforme a enfin été aménagée…

Au-delà de la stérilisation, les conséquences de l’inondation perdurent. « Nous n’avons plus de véritables vestiaires, un seul WC pour plus de 11 salariés et nous improvisons un coin repas », déplore une employée. Les salariés affirment avoir reçu à plusieurs reprises des promesses de travaux, notamment fin 2024 et début 2025. « On nous avait demandé de poser des congés en janvier pour laisser la place aux ouvriers. Mais à notre retour, rien n’avait été fait. Seuls des ventilateurs bruyants avaient été installés pour masquer l’odeur d’humidité », s’accordent-ils à dire.

Des manquements relevés par l’inspection du travail

Face à ce qu’ils estiment être un danger pour leur santé, huit salariés ont posé leur droit de retrait en début de semaine. L’inspection du travail s’est rendue sur place ce mercredi 1er octobre. Et a confirmé plusieurs non-conformités. Notamment des manquements aux obligations de sécurité et d’hygiène. Dans son compte rendu, elle relève « des locaux mal ventilés, un sous-sol dangereux, des installations électriques non vérifiées et des vestiaires insuffisants ». L’employeur a été sommé de mettre en place des mesures correctives immédiates et de garantir la sécurité des salariés.

En raison de cette situation tendue, deux salariées ont déjà démissionné. Une troisième serait sur le départ. « On est tous à bout, tout le monde est proche du burn-out », fait valoir une secrétaire médicale. L’une d’elles affirme même avoir du consulter un allergologue pour des problèmes de santé liés à la moisissure.

Ainsi, les salariés réclament la réalisation urgente des travaux nécessaires et la mise aux normes des locaux. Sans quoi, ils saisiront les prud’hommes. « Ce centre est dangereux pour nous et pour les patients. On reçoit des personnes âgées qu’on fait monter à l’étage sans ascenseur, on accueille des enfants qui jouent près des escaliers donnant vers le sous-sol inondé… Ce n’est plus possible. »

Contactée, la direction du centre Santé Plus Jean Payra n’a pas souhaité s’exprimer publiquement.

Driss Chaït (L’Indépendant, le 4 octobre 2025)

Le socialiste Mathias Blanc tête de liste de « Perpignan Autrement » (L’Indep)

Avocat et ancien conseiller départemental, Mathias Blanc mènera la liste de gauche, « Perpignan Autrement », lors des Municipales 2026 à Perpignan, face au maire RN Louis Aliot.

Sans surprise, Mathias Blanc a été choisi, ce samedi 20 septembre, pour mener la liste Perpignan Autrement, lors des Municipales de mars 2026. Le socialiste devance Olivier Romero (Place Publique), Eric Vernis (Génération Écologie) et Mélina Dufraigne (l’Après). De quelle ampleur est ce succès de l’ancien conseiller départemental ? Difficile à mesurer après un vote complexe qui était en fait une évaluation de chacun des prétendants.

Une certitude pour l’avocat de profession, « la démocratie directe » a parlé. « Sur 187 votants, on compte 174 exprimés, soit une participation de 92 %. Ce vote donne de la force à ma candidature ». Devancé, Olivier Roméro confirme « le processus démocratique est souverain. Mathias Blanc sera un candidat qui porte nos valeurs ».

Face à Louis Aliot, maire sortant RN, Mathias Blanc annonce s’appuyer sur une « trilogie » historique de la gauche : « Solidarité, écologie, démocratie participative. Tout en ne faisant aucune impasse, en n’éludant aucun sujet et surtout pas celui de la sécurité. Je serai le candidat de l’efficacité et de l’intégrité. Ce qui n’est pas fait en ce moment à Perpignan ».

Reste de nombreux obstacles pour celui qui avait été battu par Louis Aliot aux Départementales sur le canton de Perpignan-Canohès en décembre 2022.
D’abord construire une liste qui ménage les sensibilités d’un mouvement qui va du Parti communiste à Place publique, pas souvent alignés au plan national, en passant par des associations citoyennes.

Ensuite, il faut clarifier la position d’Agnès Langevine. Cadre nationale de Place Publique, elle était candidate aux Municipales 2020 à Perpignan, avec Mathias Blanc pour n°2, et n’a pas renoncé à une nouvelle candidature, malgré un vote défavorable des militants perpignanais du mouvement de Raphaël Glucksmann. « Les discussions ne sont pas rompues, mais nous resterons fermes sur la désignation démocratique de notre tête de liste ».

Tout cela alors que la France Insoumise et les Écologistes ont déjà lancé la bataille à gauche, sans Perpignan Autrement. Et qu’Annabelle Brunet, ancienne élue avec l’ancien maire Jean-Marie Pujol, conseillère municipale d’opposition et conseillère départementale, affiche ses ambitions au centre.

Si l’on y ajoute la candidature affirmée de Bruno Nougayrède, conseiller municipal d’opposition, l’opposition s’avance des plus fragmentées face à un Louis Aliot a la notoriété installée.

« À cette notoriété, nous opposons un collectif, des compétences et un projet », milite, comme un mantra, Mathias Blanc.

Thierry Bouldoire (L’Indépendant, le 21 septembre 2025)

Municipales 2026 : Perpignan Autrement choisit sa tête de liste ce samedi, vers un brouillard dissipé ou renforcé à gauche ? (L’Indep)

Le mouvement de gauche et du centre Perpignan Autrement se réunit ce samedi 20 septembre 2025 afin d’élire son chef de file pour les élections municipales de 2026.

C’est donc ce samedi 20 septembre que les 200 adhérents du mouvement Perpignan Autrement se réunissent pour choisir leur tête de liste en vue des élections municipales des 15 et 22 mars 2026.

Cette formation de gauche, ouverte sur le centre, regroupe des représentants des partis socialiste et communiste, de Place publique, du parti radical de gauche, de Génération Écologie, de l’Après ou encore de l’association L’Alternative ! Endavant. Quatre candidats postulent pour devenir chef de file : le socialiste Mathias Blanc, parmi les initiateurs du mouvement, Olivier Romero pour Place Publique, Eric Vernis, membre de Génération Écologie et Mélina Dufrène, membre de l’Après. Mais c’est bien un duel entre Blanc et Romero qui se profile. Les électeurs voteront en évaluant tous les postulants à partir d’une échelle de valeur (très bien, bien, assez bien, passable, insuffisant… par exemple). Le candidat le mieux évalué par une majorité remportera l’élection.

Agnès Langevine, candidate autoproclamée aux élections municipales de Perpignan et membre du bureau national de Place publique sera très attentive au résultat de ce scrutin. Si le socialiste Mathias Blanc arrivait en tête de liste, une union serait-elle encouragée par les bureaux nationaux du PS et de Place publique ? Quid d’une hypothétique victoire d’Olivier Romero ? Car ce conseiller régional a déjà décroché un maximum de voix lors du vote des adhérents de Place Publique pour désigner leur chef de file face à Agnès Langevine. S’il est désigné tête de liste de Perpignan Autrement, les cartes à gauche pourraient être rebattues. Le bureau national de Place publique pourrait devoir trancher. Verdict ce samedi.

Diane Sabouraud (L’Indépendant, le 20 septembre 2025)

Plus de 7 millions d’€ investis dans deux collèges de Perpignan et Estagel (L’Indep)

D’importants travaux ont débuté aux collèges de la Garrigole à Perpignan et Joliot-Curie d’Estagel. Le Département, propriétaire des 31 collèges publics des Pyrénées-Orientales profite des vacances scolaires pour lancer ces chantiers d’ampleur qui devraient durer, chacun, plus d’un an.

Pendant que les collégiens sont en vacances, certains travaillent à la réhabilitation de leur établissement. Le Département a profité de ce congé d’été pour lancer ses derniers investissements destinés à l’amélioration des conditions d’accueil, d’apprentissage et de vie des élèves.

Au collège perpignanais La Garrigole, par exemple, le Département a débuté une importante opération de rénovation de la salle polyvalente. Deux millions d’euros ont été investis par la collectivité pour remettre à neuf cet outil de l’établissement qui vise à accueillir l’orchestre du collège. Cet équipement sera également conçu pour recevoir des activités hors du temps scolaire, pour des associations par exemple. Cette salle polyvalente, grande de 339 m2 sera équipée de gradins rétractables, d’un box de répétition, de salles d’instruments avec traitement acoustique, de sanitaires, d’un local de stockage et un autre dédié à la sono. Les travaux, débutés ce 15 juillet, devraient durer 13 mois.

18 mois de travaux au collège Joliot-Curie

À Estagel, le collège Joliot-Curie construit en 1955 et agrandi dans les années 1970 et 1980 bénéficie, lui, d’un plan global de restructuration et d’extension. Une construction neuve, surélevée d’un étage, doit être partiellement intégrée à la structure déjà existante. Le pôle administratif, la vie scolaire, les salles de classe, l’infirmerie, les logements de fonction et l’atelier de maintenance seront ré-organisés. Un préau et un local à vélos seront aussi conçus. Au total, le Département va investir 5,3 millions d’euros pour ce chantier qui a commencé ce 15 juillet. Prévus sur 18 mois, les travaux devraient s’étendre jusqu’à janvier 2027. Pour mémoire, en 2023, sur cet établissement, la collectivité avait déjà financé 200 000 euros pour le déménagement de l’administration et la mise en place d’un container pour l’agent de maintenance.

Outre ces deux grandes réhabilitations, le Département a également engagé des rénovations sur les collèges de Prades, Saint-Estève et Millas pour répondre aux différents besoins. Les travaux des nouveaux collèges du Boulou et de Claira devraient débuter d’ici la fin de cette année.

Diane Sabouraud (L’Indépendant, le 1er août 2025

Un nouveau parti de gauche est né à Perpignan (L’Indep)

La gauche des Pyrénées-Orientales compte un nouveau parti dans ses rangs. La jeune section départementale de l’Après vient de se former. L’Après -Association pour une République écologique et sociale- c’est ce mouvement fondé par des purgés de la France Insoumise : Clémentine Autain, Alexis Corbière et Raquel Garrido. Nationalement, ce parti vient de fusionner avec la GDS, pour Gauche démocratique et sociale. Voilà le contexte.

La nouvelle section départementale de l’Après a donc tenu sa première conférence de presse vendredi dernier au Café de la Paix à Perpignan en présence de Gérard Filoche, ancien trotskiste puis socialiste et actuel membre de la GDS.

Une dizaine de membres actifs s’est retrouvée autour de Philippe Assens, co-secrétaire départemental de l’Après, pour exprimer leur appel à « l’union de la gauche pour les élections municipales 2026 à Perpignan. Face à l’extrême droite, l’unité est un devoir ».

À Perpignan, l’Après a choisi son camp : ces militants apportent leur soutien à Perpignan Autrement, ce mouvement qui veut unir à gauche et jusqu’au centre pour ce scrutin. Au-delà du vote perpignanais, l’Après se dit également prêt à soutenir « toutes les listes de rassemblement à gauche dans les grandes communes comme Céret, Prades, Cabestany, Rivesaltes ou encore Millas ».

Diane Sabouraud (L’Indépendant, le 30 juillet 2025)