Le billet d’Yvon Huet. José Fort ou la résistance du cœur

Différents hommages à notre si cher ami José ont été publiés, dont celui du journal l’Humanité qui lui devait bien cela. À « l’élégance acérée », à l’honnêteté intellectuelle constante dont il a toujours fait la preuve, et dont j’ai eu la chance de bénéficier avec mes camarades et amis de la rédaction de Vie Nouvelle, j’ajoute le courage politique, le goût du débat, la résistance sans mollesse au fascisme rampant et au populisme retord qui gangrènent notre société et, cerises sur le gâteau, le respect des dites « petites gens » qui n’ont pas une médaille à la boutonnière et ce charme particulier qui illuminait le cœur de toutes celles et ceux qui l’ont connu.

José à qui j’avais confié le projet d’un ouvrage que je voulais finaliser avant de disparaître m’avait répondu « Fonce, mais presse-toi tranquillement, ne te disperse pas »

Il va falloir surmonter cet énorme vide qu’il a laissé à ceux qui le connaissaient et appréciaient bien. Je pense qu’il m’en voudrait de baisser les bras. Je respecterai son sage conseil en pensant à la douleur que doivent ressentir ses proches que j’embrasse très fort.

Un conseil à la jeunesse. Lisez le livre de José Fort, « 30 Ans d’humanité. Ce que je n’ai pas eu le temps de vous dire », un délice d’écriture et un témoignage historique qui sort des sentiers battus de l’histoire événementielle.

Yvon Huet