« Une base commune pour une école plus juste, inclusive et ambitieuse » (L’Indep)

Le comité régional de la FCPE (Fédération de conseils des parents d’élèves) Occitanie se déroulait hier matin à Cabestany en vue de présenter le projet éducatif de l’année 2025-2026.

La ville de Cabestany accueillait ce samedi le premier conseil d’administration du comité régional FCPE (Fédération de conseils des parents d’élèves) Occitanie 2025 afin de présenter le projet éducatif de l’année scolaire et des trois prochaines. Avec pour mission l’éducation populaire et son attachement à l’école publique, la FCPE Occitanie dont fait partie l’antenne des Pyrénées-Orientales parmi les 9 départements représentés, annonçait les grandes lignes de ce projet. Face à eux, Anne-Laure Arino, directrice académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) du département des Pyrénées-Orientales, Agnès Langevine, vice-présidente de la Région Occitanie et Rémi Lacapère, conseiller départemental.

« C’est une proposition de travail de longue haleine sur trois ans que nous présentons aujourd’hui, qui sera envoyé à la Région. Une base qui rassemble des valeurs d’égalité, de savoirs et de solidarité », annonce Sébastien Gilbert, président du CROc (Comité régionale Occitanie). Des valeurs couplées à de grandes priorités pour la réussite et le bien-être des jeunes telles que la santé et le bien-être, l’éducation, la lutte contre les inégalités, le décrochage scolaire, la prévention du harcèlement, l’orientation et l’accompagnement ou encore l’alimentation et le climat scolaire. « Le projet éducatif est une base commune pour co-construire une école plus juste, inclusive et ambitieuse. Il affirme que la co-éducation, l’émancipation des jeunes, la justice sociale et le vivre ensemble sont les piliers de l’école publique de demain », poursuit le président du CROc invitant « chaque parent, acteur de l’éducation et jeune à s’emparer du projet éducatif pour bâtir l’école du XXIe siècle ».

Des paroles écoutées attentivement par les élus et la Dasen des P.-O., Anne-Laure Arino, confiant que « ce projet correspond à celui de l’académie de Montpellier, on s’y retrouve sur pleins de points » et rappelant qu’elle ne manquera pas de faire remonter ces propositions à la rectrice. L’occasion de rappeler aussi pour Rémi Lacapère, conseiller départemental, les problématiques au sein de l’école et l’importance de la présence des parents d’élèves : « Il y a besoin qu’ils aient une voix encore plus forte sur les moyens donnés. Il y a une vraie responsabilité. On fait des choix par défaut, par manque de moyens et on a besoin que les parents poussent ».

Laura Morales (L’Indépendant, le 7 septembre 2025)

Rentrée : les points de vigilance de l’association de parents d’élèves FCPE (L’Indep)

En cette rentrée, le président de la Fédération des conseils de parents d’élèves des Pyrénées-Orientales, Remy Landri, craint entre autres que le système de remplacement des professeurs des écoles absents n’arrive rapidement « à saturation ». Les premiers retours du terrain font aussi état d’un manque d’accompagnants pour les élèves en situation de handicap. Entretien.

Quelles sont les premières problématiques qui remontent du terrain en cette rentrée ?

Rémy Landri : Essentiellement les difficultés classiques que l’on retrouve chaque année. Selon les premiers retours que nous avons, le manque d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (ABSH) pose de gros problèmes dans beaucoup d’écoles, notamment à Terrats, Bages et Perpignan. À Terrats, par exemple, on nous alerte sur la situation de trois enfants qui se seraient retrouvés sans accompagnement à la suite de l’absence et du non-remplacement d’une ABSH.
Par ailleurs, il semblerait que les enseignants remplaçants soient quand même très sollicités. On a l’impression qu’on va très vite arriver à saturation.
Nous demandons que la continuité du service public soit assurée rapidement.
Nous avons également des collèges de plus en plus surchargés, notamment à Elne, Cabestany, Saint-Estève, Toulouges ou Canet. Nous avons plusieurs établissements ou il y a plus de 20 % de sureffectif, ce qui pose la question des bâtiments, qui ne sont pas adaptés, et du nombre d’élèves par classe.

Y a-t-il encore beaucoup d’élèves sortant de 3e qui n’ont pas obtenu d’affectation en lycée ?

Il y a un réel souci d’orientation entre la 3e et le lycée. D’après les données que nous avons, chacun des 31 collèges du département recense une dizaine d’élèves sortant de 3e qui n’auraient pas pu être affectés en 2nde. C’est vraiment problématique de revivre la même situation lors de chaque rentrée. Il faudrait qu’il y ait une brigade qui puisse travailler pendant l’été sur ces situations. Là, ces élèves vont perdre un mois…

D’autres inquiétudes ?

En fin d’année dernière, nous avons constaté une augmentation des phénomènes de violences et de harcèlement. Il y a un gros travail à poursuivre. Tous les acteurs doivent rester vigilants. Nous avons aussi des inquiétudes par rapport aux réseaux sociaux et au téléphone portable. Sur ce dernier point, les annonces de la ministre nous semblent hors sujet. Les règles sont déjà claires: les portables sont interdits au collège sauf cas particuliers. Les élèves doivent respecter le règlement et les équipes éducatives agir en ce sens.

Recueilli par Arnaud Andreu (L’Indépendant, le 4 septembre 2025)