CGT Éduc’Action. L’éducation et l’ensemble des services publics sacrifiés, l’armée et le monde de l’entreprise sanctuarisés

Le 15 juillet, François Bayrou a dévoilé ses orientations pour faire des économies dans le cadre du prochain budget présenté à l’automne. Alors qu’E. Macron avait la veille, lors du défilé du 14 juillet, annoncé « faire de la Défense une priorité » (une augmentation de 3,5 milliards en 2026 et 3 milliards supplémentaires l’année suivante), François Bayrou a, quant à lui, égrainé ses recettes pour éponger la dette à travers l’objectif de son plan « stop à la dette », avec comme seul leitmotiv la baisse de la dépense publique.

« Tout le monde devra participer à l’effort ». La plupart des ministères devront se serrer la ceinture et consentir à des efforts budgétaires avec in fine des coupes dans les services publics (dont 3.000 postes de fonctionnaires). C’est bel et bien une casse sociale qui est annoncée et qui touchera davantage les plus précaires et les plus modestes.

Par ailleurs, ce sont surtout les travailleuses et travailleurs qui devront faire des efforts avec la prévision de deux jours fériés en moins. Non content de faire travailler le monde du travail 2 ans de plus avec la dernière réforme des retraites, le gouvernement s’en prend une nouvelle fois à ceux et celles qui produisent les richesses de ce pays. C’est aussi la protection sociale qui est visée : une année blanche avec de surcroît, des contrôles renforcés pour les arrêts maladies. De contrôles, en revanche, il n’en est pas question pour les entreprises : après leur avoir donné des subventions à foison à hauteur de 211 milliards, sans aucune contrepartie, le gouvernement parle de les réduire de façon marginale mais leur promet des marges de « liberté » par ordonnance. Traduction, moins de contrôles. Et que le patronat se rassure ! 900 millions de financement sont prévus pour l’investissement.

Quant à notre secteur, alors que l’Éducation manque de tout et que le service public de l’Éducation ne tient que par la conscience professionnelle des personnels, la situation ne va pas s’améliorer. En effet, François Bayrou s’est voulu rassurant, avec notamment une augmentation du budget pour financer la réforme de la formation initiale. Pourtant avec la suppression de 3.000 postes puis le non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois à partir de 2027, le nombre de personnels va décroître inévitablement alors qu’il faudrait, à contrario, des créations de postes pour toutes les catégories de personnels. En effet, les conditions de travail n’ont cessé de se dégrader pour l’ensemble du secteur de l’Éducation, le manque d’attractivité pour tous les métiers et en particulier pour les enseignantes et enseignants devient de plus en plus prégnant.

Pour la CGT Éduc’action, l’Éducation nationale et l’ensemble des services publics, ne peuvent être sacrifiés sur l’autel de l’austérité à l’heure où tant de chantiers seraient à finaliser et à financer comme la réduction des effectifs par classe en créant massivement des postes, la titularisation des AESH, la rénovation du bâti… La liste est longue et l’urgence est bel et bien là au risque de voir l’Institution dysfonctionner encore davantage dans son rôle qui est le sien : former toute la jeunesse de ce pays en lui offrant une éducation solide et émancipatrice. Ces mesures annoncées par le 1er ministre sont brutales et inacceptables.

À nous d’imposer d’autres choix !

À Montreuil, le 16 juillet 2025

L’édito du webzine. La santé dans le collimateur des fonds vautours

Les fonds spéculatifs ne connaissent rien à notre système de santé mais suite au déficit d’investissements des pouvoirs publics organisé par la macronie, ils ont flairé le « pognon de dingue » à se faire.

Depuis des décennies les politiques libérales revanchardes ont mis à mal notre système de santé né du Conseil national de la Résistance et mis en œuvre par le communiste Ambroise Croizat. Cette année, on célèbre les 80 ans des la Sécurité sociale, ce système financé par les cotisations sociales et géré par les représentants des travailleurs. Son seul but est de répondre aux besoins de la population, il a été conçu en indépendance totale du capital.

Quatre-vingts ans plus tard, des fonds d’investissement veulent s’accaparer notre système de santé pour faire du profit, dans un contexte de vieillissement de la population. La financiarisation du système de santé pilotée par les appétits voraces des fonds de pensions est soutenue par la macronie. Elle organise sa dérégulation sous la bienveillance de la Commission européenne qui, elle aussi préfère les valeurs libérales à celles de la solidarité et de la puissance publique.

La financiarisation est « un processus par lequel des acteurs privés, non directement professionnels de santé, capables d’investir de façon significative, entrent dans le secteur des soins avec comme finalité première de rémunérer le capital investi », selon la Caisse nationale d’assurance maladie.

Revitaliser la Sécurité sociale

Ces nouveaux acteurs, fonds d’investissement et autres investisseurs privés, fonds de dette, attirés par la rentabilité du secteur, peuvent être conduits à « tirer rapidement et massivement profit de situations de rentes, à arbitrer entre activités au détriment des moins rentables, ou à faire évoluer les conditions d’accès aux soins en fonction de leurs intérêts économiques » selon l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) et l’IGF (Inspection générale des finances).

C’est l’essence même d’un système solidaire, universel, qui est menacé. Tout cela impacte évidemment la qualité et l’accès aux soins assurés par la Sécurité sociale. La CGT tire la sonnette d’alarme : « Nous devons nous battre contre cette marchandisation et retrouver une Sécurité sociale financée par la cotisation sociale, gérée par les représentants travailleurs et qui répondent aux besoins des assurés », indique la centrale syndicale dans un communiqué.

Revitaliser notre système de santé est la seule option pour éviter une bulle spéculative qui mettrait tout par terre est organiserait un retour en arrière d’autant plus insupportable que le vieillissement de la population et les épidémies pouvant découler du dérèglement climatique feront exploser les besoins.

Dominique Gerbault

Plus de 7 millions d’€ investis dans deux collèges de Perpignan et Estagel (L’Indep)

D’importants travaux ont débuté aux collèges de la Garrigole à Perpignan et Joliot-Curie d’Estagel. Le Département, propriétaire des 31 collèges publics des Pyrénées-Orientales profite des vacances scolaires pour lancer ces chantiers d’ampleur qui devraient durer, chacun, plus d’un an.

Pendant que les collégiens sont en vacances, certains travaillent à la réhabilitation de leur établissement. Le Département a profité de ce congé d’été pour lancer ses derniers investissements destinés à l’amélioration des conditions d’accueil, d’apprentissage et de vie des élèves.

Au collège perpignanais La Garrigole, par exemple, le Département a débuté une importante opération de rénovation de la salle polyvalente. Deux millions d’euros ont été investis par la collectivité pour remettre à neuf cet outil de l’établissement qui vise à accueillir l’orchestre du collège. Cet équipement sera également conçu pour recevoir des activités hors du temps scolaire, pour des associations par exemple. Cette salle polyvalente, grande de 339 m2 sera équipée de gradins rétractables, d’un box de répétition, de salles d’instruments avec traitement acoustique, de sanitaires, d’un local de stockage et un autre dédié à la sono. Les travaux, débutés ce 15 juillet, devraient durer 13 mois.

18 mois de travaux au collège Joliot-Curie

À Estagel, le collège Joliot-Curie construit en 1955 et agrandi dans les années 1970 et 1980 bénéficie, lui, d’un plan global de restructuration et d’extension. Une construction neuve, surélevée d’un étage, doit être partiellement intégrée à la structure déjà existante. Le pôle administratif, la vie scolaire, les salles de classe, l’infirmerie, les logements de fonction et l’atelier de maintenance seront ré-organisés. Un préau et un local à vélos seront aussi conçus. Au total, le Département va investir 5,3 millions d’euros pour ce chantier qui a commencé ce 15 juillet. Prévus sur 18 mois, les travaux devraient s’étendre jusqu’à janvier 2027. Pour mémoire, en 2023, sur cet établissement, la collectivité avait déjà financé 200 000 euros pour le déménagement de l’administration et la mise en place d’un container pour l’agent de maintenance.

Outre ces deux grandes réhabilitations, le Département a également engagé des rénovations sur les collèges de Prades, Saint-Estève et Millas pour répondre aux différents besoins. Les travaux des nouveaux collèges du Boulou et de Claira devraient débuter d’ici la fin de cette année.

Diane Sabouraud (L’Indépendant, le 1er août 2025

« On s’attachera au pont ». À Eus, la colère gronde chez les agriculteurs (L’Indep)

Un an après l’accident ferroviaire qui a provoqué la fermeture de la ligne TER entre Perpignan et Villefranche-de-Conflent, la mairie d’Eus a signé une convention autorisant a démolition du pont endommage. Les travaux de réfection de la ligne en dépendaient Une décision qui réjouit les usagers du train mais qui suscite de vives inquiétudes pour certains habitants et professionnels, directement impactés par la disparition de celui-ci.

Il y a un an, le 24 juillet 2024 pour être précis, un train déraillait au niveau du pont d’Eus, provoquant la fermeture de la ligne TER reliant Perpignan à Villefranche. Douze mois plus tard, la liaison reste à l’arrêt, les usagers n’en peuvent plus, comme en témoigne la manifestation organisée la semaine dernière à Perpignan. Mais il semblerait que l’impatience et les actions en cascade de l’association Train en Têt aient fini par faire avancer la locomotive.

La municipalité d’Eus, désormais dirigée par Philippe Dorandeu (élu en mai en remplacement de Joseph Montessino), a récemment acté la destruction du pont. Cette solution, proposée depuis plusieurs mois par SNCF Réseau, permettra une reprise du trafic dans un délai de 12 à 14 semaines de travaux, qui pourraient débuter des septembre. Mais si cette décision satisfait les usagers du train, elle laisse sur le bord de la route plusieurs habitants et professionnels d’Eus, dont l’activité dépend directement du fameux pont.

À quelques mètres de la voie ferrée, sure également l’acheminement de se trouvent les terres du Gaec Can Mathilde. Depuis neuf ans, Aurore et Alexandre Torra y élèvent 140 porcs en plein air. Et depuis un an, leur quotidien est chamboulé. « On ne peut plus emprunter le pont pour aller aux marchés, notamment à Prades », explique Aurore Torra. « On est obligés de passer par Los Masos. Ce ne sont pas tant les 5 kilomètres de détour qui posent problème, c’est l’état de la route : elle est chaotique. On transporte des vitrines et des camions frigorifiques, les vibrations font tout bouger, on doit sans cesse réparer nos équipements. »

Mais ce n’est pas tout. Le pont assure l’acheminement de l’eau potable jusqu’à leur exploitation. « L’eau passe dans un petit tuyau isolé sous le pont. Elle arrive à 15 degrés chez nous, ce qui est crucial pour notre laboratoire de transformation. La SNCF propose désormais de faire passer l’eau en aérien, avec des tuyaux suspendus entre deux poteaux. »

En quête de garanties

Un système que les deux éleveurs jugent inadapté: « L’été, l’eau risque de chauffer, favorisant le développement microbien. Et en hiver, elle gèlera. Ce qui rendra nos équipements inutilisables. On travaille en vente directe. Si on ne peut plus transformer nos produits, on est morts ».

Ce qui révolte le couple, c’est l’absence de garanties. « Le maire a signé un acte de démolition sans engagement formel de reconstruction du pont », insiste Alexandra Torra. Les deux agriculteurs demandent à la préfecture et la municipalité une solution claire et rapide. « Il suffit de faire descendre un tuyau d’eau potable depuis Los Masos. Ce n’est pas un projet pharaonique. On paye des impôts, on demande simplement un accès à l’eau digne de ce nom pour pouvoir continuer à vivre et travailler ici », martèlent-ils, ajoutant que « si les travaux commencent en septembre sans solution pour nous, on s’attachera au pont. Et il faudra des camions de CRS pour nous déloger. »

Driss Chait (L’Indépendant, le 29 juillet 2025)

« Je milite pour que le réseau d’eau soit rallongé avant la destruction du pont »
La mairie d’Eus est propriétaire dudit pont. Contacté, le maire Jean-Philippe Dorandeu s’est montré rassurant. « La solution, effectivement, serait de faire venir l’eau de Los Masos. De rallonger le réseau. On travaille là-dessus, notamment avec la sous-préfecture. Je milite pour que ce soit fait avant la destruction du pont. Après, il y a tout un tas de contraintes administratives et financières qui me font douter un peu.
Mais on va essayer de faire tout ce qu’on peut pour obtenir les travaux avant la destruction du pont. »
Et le pont, va-t-il être reconstruit ?
Le maire de la commune n’y croit pas vraiment : « Très honnêtement, vu la solution technique de démolition proposée par la SNCF, je ne pense pas. Je ne peux pas le certifier mais je serais étonné qu’il y ait un nouveau pont ».

Accident de train d’Eus. Un accord enfin trouvé pour les travaux (L’Indep)

L’association Train en Têt a organisé hier une manifestation appelant au rétablissement des circulations sur la ligne de TER entre Ille-sur-Têt et Villefranche-de-Conflent, un an après l’accident de train avant percute un pont à Eus. Des annonces ont été faites.

Une fête d’anniversaire malheureuse. C’est ainsi qu’Enric Balaguer, président de l’association Train en Têt, qualifie l’événement. Le rassemblement, réunissant les usagers mécontents et maires des communes avoisinantes, a défilé depuis la gare de Perpignan, jusqu’à la préfecture.

Des usagers en détresse

Tous étaient présents pour la même raison : ils veulent que les circulations sur la ligne de TER entre Ille-sur-Têt et Villefranche-de-Confient soient rétablies. Et pour cause, depuis le 24 juillet 2024 et l’accident de train percutant le pont de la commune d’Eus, le dossier piétine. « C’est trop long ! », déclare Enric Balaguer en précisant que près de 700 voyages quotidiens sont impactés depuis le blocage de la ligne. « Les usagers sont obligés de prendre le bus, ce qui rallonge énormément le temps de trajet. C’est fatigant pour eux, mais aussi polluant », explique le président de l’association Train en Têt. Nombreux sont ceux qui optent pour la voiture comme Hélène, habitante de Villefranche-de-Conflent qui avait pour habitude de se rendre en train à ses examens médicaux à Perpignan. « En voiture, c’est plus compliqué. Il faut se garer, et payer plus cher », confie-t-elle. Pour Patrick Marcel, maire de la commune de Clara-Villerach, le rétablissement de la ligne est également important pour le développement du Confient. « Le train permet aussi d’accueillir les voyageurs et contribuer au développement touristique de notre territoire », argue-t-il.

Un sentiment d’abandon

L’impression d’être délaissés et de ne pas être prioritaires. C’est le sentiment que partagent association et usagers, le tout sur fond de colère. « Une autre ligne plus fréquentée aurait été prise en charge bien plus rapidement ». déclare Enric Balaguer. C’est un problème de phasage qui est reproché. « La reconstruction du pont et le rétablissement de la ligne ont été considérés sur un pied d’égalité. Or, rétablir la ligne de train est plus urgent », explique Enric Balaguer.

Le président de l’association Train-en-Têt souligne également le fait que les réactions politiques se sont fait attendre, tout en admettant des avancées dans le dossier depuis le changement, en décembre dernier, de maire à Eus, commune dans laquelle le pont a été percuté. Ce que voulaient l’association et les usagers en se mobilisant, c’est un calendrier précis pour le projet.

Un déblocage en deux étapes

Deux annonces positives ont été faites jeudi 24 juillet suite à la mobilisation. D’abord, le maire d’Eus a dévoilé avoir signé le mercredi 23 juillet une convention maîtrise d’usage unique actant l’autorisation de détruire le pont par la SNCF Réseau. « Je suis content d’avoir fait le nécessaire pour avancer », a déclaré le nouveau maire d’Eus, Jean-Philippe Dorandeu La seconde annonce est l’engagement de SNCF Réseau à donner une réponse entre huit et dix mois. La structure devra prendre en charge les frais d’études visant à établir les coûts de reconstruction d’un pont au-dessus de la voie. Un comité de pilotage se réunira le 31 juillet afin de décider d’un rétroplanning pour le projet. « Il faudra compter environ 12 semaines, sous réserve des disponibilités des entreprises, pour les travaux de démolition du pont et la remise en état des voies ferrées », a déclaré la direction régionale de SNCF Réseau.

Gabrielle Fromont (L’Indépendant, le 25 juillet 2025)

« Vive le train ». Urgence pour rétablir la continuité de la ligne Perpignan-Villefranche

Communiqué de presse du PCF 66 et de la Coopérative des élu.es communistes, républicains et citoyen.nes 66

Les communistes des Pyrénées-Orientales seront présents au rassemblement initié par l’Association Train-en-Têt à l’occasion du premier anniversaire d’une nouvelle interruption de la continuité de la ligne Perpignan-Villefranche suite à un glissement de terrain.

Cette présence est aussi dans la continuité de la campagne « vive le train » engagée par notre Fédération en faveur d’une amélioration des systèmes de transports collectifs dans le département.

La part du train doit impérativement y être développée pour des raisons environnementales mais aussi sociales liées au pouvoir d’achat des salariés et des habitants contraints d’utiliser la voiture pour se déplacer vers Perpignan où sont concentrés emplois et services.

Nous appelons le millier de signataires de nos pétitions et la population à se joindre à la mobilisation du 24 juillet.

À signaler également l’intervention (ci-dessous) de la Sénatrice Cécile Cukierman, Présidente du Groupe Communiste au Sénat en date du 9 juillet auprès du ministre des Transports pour demander à ce que l’État intervienne afin de permettre la réouverture de la ligne dans son intégralité dans les plus brefs délais.